On s’attend à une baisse de production de 25 % en 2009 en Europe.
Deux constatations : plus aucun producteur n’est rentable. C’est simplement le jeu de qui crève en premier. Les pouvoirs publics l’ont bien compris, et c’est l’origine de leurs largesses.
En outre, 25 %, ça ne se saupoudre pas. Une usine tourne à plein régime, ou pas. la logique, c’est d’arrêter un site complètement.
Comme tendre la sébille aux gouvernements a un coût, les pays pingres ou désargentés vont payer la note en matière de suppressions.
2 à 3 ans de crise, c’est long aussi, surtout que certains marchés étaient déjà en crise depuis longtemps, comme le marché nord américain.
Le dépôt de bilan de Delphi, un sous traitant de GM, n’est pas d’hier.
C’est la simple survie des industries dans un certain nombre de pays qui est en question.
La production britannique, quasiment réservée à l’exportation, peut très facilement être fabriquée ailleurs, même pas délocalisée, mais simplement réparties dans d’autres usines des groupes qui travaillent en Grande Bretagne.
Les situations géographiques vont aussi jouer : dans la déconfiture du bloc de l’est, en son temps, on a attribué la totalité de la faillite aux dérèglements du système.
On n’a pas posé la bonne question : quelle était la part de la contrainte géographique ?
Les puissances maritimes bénéficient de bonnes voies de communication : la mer, les océans.
Les délocalisations à l’intérieur des terres risquent d’avoir été des coups hasardeux. Le bonheur économique de la Grande Bretagne depuis le 18° siècle était il du à sa politique économique ou à sa situation maritime ?
Jeudi 5 Mars 2009