La volonté de l’UE est en fait, une absence de volonté.
On pousse un peu à la réduction des dépenses énergétiques, mais pas beaucoup.
Il ne faut pas trop en demander aux milieux d’affaires représenté (très bien) à Bruxelles.
D’ailleurs, dans l’état actuel d’esprit des ménages, la consommation d’énergie la plus basse possible est la plus souhaitable.
Le gouvernement européen n’apporte strictement rien, sinon la bénédiction pour distribuer de l’argent. Vaste programme.
En ce qui concerne l’autre volet de la (ou plutôt l’absence de) pensée européenne (les énergies renouvelables à 20 % du panier énergétique), là aussi, la vacuité est assez phénoménale.
Faire en effet 20 % de nominal, c’est assez facile.
Reste à savoir comment.
Quand on voit des centrales à bois au Royaume-Uni fonctionner… au bois importé, venu du Canada, il y a de quoi rester dubitatif.
Comme on le voit, le vert sera européen, le polluant étranger ?
Mais la facture globale ne diminuera guère.
Comme il n’est guère évident de décompter le bilan réel du nucléaire.
En même temps, on peut en faire beaucoup plus.
Mais le danger est de fabriquer de l’énergie qui ne tombe pas à point, comme pour l’éolien.
L’éolien nécessiterait en effet une mise en interconnexion des réseaux, une organisation en réseau assez phénoménale.
Sans celle-là, l’utilité reste aléatoire.
Pour résumer, Bruxelles vient d’inventer une excellente "non-politique" de l’énergie (on pédale dans la choucroute : excellente nourriture fermentée, très énergétique).
Avec la consolation que c’est pire ailleurs.
