« D’où vient cette haleine miellée, qui fleure l’essence d’Orient et le gâteau à la rose?…C’est le grand rosier cuisse-de-nymphe qui m’encense…Tant de roses, tant de roses! je voulais lui dire « Repose-toi. Tu as assez fleuri, assez travaillé, assez épuisé ta force et tes parfums… » Il ne m’écouterait pas. Il veut battre le record de la rose, en nombre et en odeur ». Sidonie-Gabrielle Colette (claudine en ménage, 1902).
Ainsi parlait Colette d’un des plus beaux rosiers que l’on connaisse; introduit de Crimée vers 1590, il porte outre-manche le nom de « great maiden’s blush » (rougeur de jeune-fille), et chez nous avant de porter le nom coquin de « cuisse de nymphe », il était au 19ième siècle « Le rosier blanc royal ».
Rosier buisson de 1,50 mètre en tous sens, ramifié et souplement arqué, son feuillage est d’un beau gris vert finement denté; ses fleurs rose abricot, en chiffonnade de pétales, au doux parfum, s’épanouissent en juin juillet dans une époustouflante mais unique représentation.
« Cuisse de nymphe émue » (belle thérèse) a une couleur un peu plus soutenue.

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