Au fil des mois, Christine nous a enchanté de ses chroniques. Merci à elle. Aujourd’hui qu’elle m’ouvre les portes de son jardin et me remet son rateau et sa binette, j’emprunte à Maurice Carême, ces quelques mots pour lui lire ce poème:
JARDINS
Jardins
J’en ai vu des jaunes, des verts,
Des rouges, des mauves, des bleus.
J’en ai vu qui béaient aux cieux,
Fleurs ouvertes comme des yeux.
J’en ai même vu des mouillés
Entre des murs de prieuré,
Quelquefois des mystérieux
Se cachant derrière des grilles
Et puis des ronds comme des billes,
D’autres carrés, d’autres tracés,
Comme à l’équerre et compassés,
D’autres qui arboraient des paons
Ainsi que des drapeaux vivants
Et d’autres enfin, combien d’autres,
Bien plus humains que les humains,
Et qui, cependant, n’étaient rien,
Non, rien d’autre que des jardins.
Maurice Carême Fondation Maurice Carême A Bientôt Christine

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