Le mois de juin est celui de toutes les récompenses, celui ou l’on peut enfin admirer le fruit de ses efforts lorsque rosiers, pivoines, seringats, et tant d’autres croulent sous le poids de leurs fleurs; pour profiter pleinement de cette belle abondance, l’idéal est d’en faire des bouquets, d’en disposer un peu partout dans la maison, avec autant d’originalité et de variétés de fleurs, de parfums et de branches, que de vases différents.
Le meilleur moment pour la cueillette, c’est le matin, lorsque les tiges sont encore gorgées de sève, et les fleurs couvertes de rosée; cueillez-les en boutons, ou à peine épanouies; il vaut mieux couper des tiges pas trop longues pour faire des bouquets modestes et naturels, plutôt que de grandes gerbes un peu trop raides et guindées; plus le bouquet sera petit, et simple, et plus il aura de charme. N’hésitez pas à y ajouter des feuillages gris, panachés ou même rouges, et des branches de petits fruits.
Coupez la base des tiges en biais, avec un sécateur bien aiguisé, afin que les plantes puissent mieux s’abreuver; mettez-les dans une eau bien fraîche avec un morceau de charbon de bois, ou quelques gouttes d’eau de javel, pour préserver sa pureté, et supprimez pour les mêmes raisons toutes les feuilles du bas.
Laissez ensuite faire votre imagination, pensez à utiliser des vases non conventionnels, comme les barbotines, les pichets, les verres à eau, les carafes, la vaisselle ancienne, ainsi que toutes sortes de verreries, qui regroupées produisent un bel effet grâce en partie aux reflets de lumière.
Pour le bouquet en photo, j’ai mis des roses anciennes blanches, des fleurs de solanum, des tiges de phormium, des branches de sauge de Jérusalem, et 2 grappes de fruit du trachycarpus fortunei.
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