Auteur/autrice : christine pomart

  • La cochenille

    La cochenille

    Cochenille_2 Dicton du jour: à la sainte Flora, plus rien ne fleurira.

    Les plantes d’intérieur, bien souvent confinées dans des atmosphères surchauffées, pas assez aérées, ou trop humides se retrouvent affaiblies par des attaques d’insectes bien dissimulés, généralement sous les feuilles.

    Une vigilance régulière s’impose donc, afin que le problème ne s’étende pas aux autres plantes.

    La cochenille est facilement repérable au bouclier cireux ou farineux, dont elle s’entoure. Elle se cache sous cette carapace de couleur brun, gris qui ne mesure que quelques millimètres, ou sous un feutrage blanc; bien à l’abri, sous la feuille, principalement le long des nervures, elle pique, suce et aspire la sève dont elle se nourrit avidement. Douée d’une belle facilité à se reproduire, il est impératif d’intervenir au plus vite, avant que la plante ne soit totalement envahie.

    Décollez d’abord les carapaces à l’aide d’un chiffon imbibé de bière, de lait, ou d’eau savonneuse, puis traitez la plante avec un insecticide à base de pyréthrines naturelles.

    La présence d’une suie noire (appelée "fumagine"), sur le feuillage, est due au développement d’un champignon microscopique sur le miellat, liquide sucré excrété par les insectes suceurs de sève (dont le puceron également). Donc, qui dit suie noire dit forcément cochenille ou puceron, un signal d’alarme à prendre en compte!

  • L’araignée rouge

    L’araignée rouge

    Araigne_rouge L’araignée rouge, qui est en fait un acarien, est la principale ennemie des plantes de serre et de véranda, puisqu’elle se développe surtout dans des atmosphères trop sèches.

    Invisible à l’oeil nu, les dégâts qu’elle cause sont symptomatiques; le feuillage de la plante prend un aspect décoloré, fatigué; affaibli par les morsures répétées qui l’épuisent, il prend une couleur plombée, gris argent.

    La seule façon de mettre en évidence une attaque d’araignée rouge est de pulvériser de l’eau sur le feuillage avec un brumisateur; déjà elles détestent l’humidité, mais surtout cela permet de mettre en évidence les invisibles petites toiles qu’elles tissent autour de la plante.

    Le traitement consiste tout d’abord à isoler la plante, pour éviter la propagation aux autres plantes, à la nettoyer à grande eau, à la mouiller le plus souvent possible avec des pulvérisations d’eau, à réhydrater l’atmosphère, avant de faire un traitement acaricide au dicofol.

  • Etoile de Noël, le poinsettia

    Etoile de Noël, le poinsettia

    00717s Rien de tel pour donner à son intérieur un petit avant-goût de Noël que d’ y installer en bonne place, une euphorbe pulcherrima (c’est son nom botanique), plus communément appelée poinsettia.

    Plante des fêtes de Noël, elle en a les lumineuses couleurs, rouge et vert, même si depuis quelques années on les trouve aussi de couleur blanc-crème ou rosée.

    Ses fleurs, en forme d’étoile, sont en fait des bractées qui ressemblent, version colorisée, aux feuilles qui les entourent. Elles ne se forment que pendant la période où les jours sont les plus courts, c’est pour cela qu’aux Antilles on l’a baptisée ainsi: "six mois verts, six mois rouge".

    Le poinsettia aime les températures proches de 15°C et beaucoup de lumière, sans soleil direct.

    Arrosez la plante 1 fois par semaine avec une eau à température ambiante, pas trop froide, et après les fêtes laissez-la au repos sans arrosage durant au moins 3 semaines; taillez-la très court et rempotez-la dans un bon terreau.

    A partir de septembre, privez-la de lumière en ne lui accordant que 6 heures de clarté par jour, c’est le seul moyen, pour la voir refleurir.

  • Travaux de novembre

    Travaux de novembre

    Aaad Peut-être avez-vous déjà commencé à rentrer les plantations gélives; là, avec le refroidissement général c’est la dernière limite, si on ne veut pas risquer de les perdre définitivement.

    Sur les terrasses et les pourtours de piscine, pensez à protéger les potées en terre cuite qui craignent le gel.

    Scarifiez votre pelouse et faites les derniè res tontes ; une fois en position haute en ramassant l’herbe, une seconde fois plus court, sans le bac de ramassage, en laissant les brins d’herbe sur le sol; ils protègeront le gazon et se décomposeront d’ici le printemps en améliorant le sol du même coup. Retournez le sol si vous envisagez l’installation d’une nouvelle pelouse au printemps prochain.

    Nettoyez les rosiers, faites une taille de propreté en supprimant fruits et fleurs fanées, (la vraie taille ayant lieu en mars), et buttez le pied en ramenant de la terre au niveau du point de greffe. Préparez les trous de plantation de vos futurs rosiers. Brûlez tous les déchets du jardin, vous ajouterez les cendres refroidies au compost, c’est du potassium.

    Finissez d’emballer les palmiers fragiles, surtout le phoenix et rentrez les plantes d’orangerie si ce n’est déjà fait.

    Arrêtez toutes les plantations aux premières menaces de gel, paillez le sol au pied des plus fragiles pour les protéger du froid.

  • Un buis chinois: le sarcococca

    Un buis chinois: le sarcococca

    Sarcococca Peu connue malgré de belles qualités décoratives cette plante de la famille des buis tire son nom du grec "sarko" qui signifie charnu …et "kokkos", graine.

    Originaire d’Asie elle a la particularité de fleurir en hiver en petits bouquets d’étamines blanches au parfum prononcé et de se couvrir simultanément de jolies baies ovales, rouges ou violacées, rappelant les olives lorsqu’en fin de maturité elles virent au noir.

    Son feuillage persistant et charnu, d’un beau vert brillant en fait à lui seul toute l’année, un bel arbuste pour haies mélangées, notamment s’il s’agit du sarcococca confusa qui mesure de 1,10m à 2m de haut.

    Ce genre comprend une douzaine de variétés, parmi lesquelles le sarcococca humilis, plus petit comme son nom l’indique, ou encore le sarcococca ruscifolia (à feuilles de ruscus), toutes très parfumées, mais avec des baies un peu plus rouges pour ce dernier.

    Plantez-les à mi-ombre ou à l’ombre dans une terre riche et bien drainée, mais à proximité des terrasses ou des allées, des endroits de passage, afin de profiter de ce parfum, si rare en hiver.

    Cette plante peut être cultivée également en pot, et vous  pourrez confectionner de beaux bouquets parfumés qui tiendront longtemps en vase.

  • Manifestations du mois de novembre

    Manifestations du mois de novembre

    Oiseau05 Prenez date des manifestations jardin, foire aux plantes, marchés, expo-ventes…du week-end prochain, 26 et 27 novembre:

    en Aquitaine, à Montesquieu (47), les 26 et 27, 10e fête de l’arbre et des fruits d’antan au conservatoire régional d’aquitaine, avec expo-vente de fruits, arbres fruitiers, et démonstrations de greffage.

    en Ile-de-France, à Montmorency (95), du 25 au 27, expo-vente d’arbres fruitiers et d’ornement à l’Espace jardin. A Le Thillay (95), le 26, ateliers conseils sur l’hivernage des plantes gélives et les traitements d’hiver à la pépinière Chatelain.

    en Midi-Pyrénées, à Lauzerte (82), le 27, journée de l’arbre: expo-vente de végétaux et démonstration d’artisanat du bois. A Puy-l’Evêque (46), les 26 et 27, 3e marché de la Ste Catherine: plantes ornementales et de collection à la salle des fêtes.

    en Normandie, à St-Saëns (76), les 26 et 27, festival "fou d’chou" avec l’association plantes et fruits brayons.

    en PACA, à Simiane-la-Rotonde (04), les 26 et 27, expo-vente de rosiers à racines nues à l’abbaye de Valsaintes.

  • Plantez des kiwis

    Plantez des kiwis

    Actinidia Il y a 30 ans, dans les Landes, sur les abords de l’Adour plus exactement, quelques producteurs croyaient au développement d’un kiwi français. Ils avaient raison… c’est ainsi que commence l’histoire du seul kiwi français à avoir obtenu le label rouge.

    Alors pourquoi ne pas tenter l’expérience en plantant cette liane vigoureuse dont les fruits, si riches en vitamines C, arrivent à point au début de l’hiver.

    Première exigence, il faut trouver un support solide et conséquent, car la plante est une liane vigoureuse et envahissante; deuxième point essentiel, l’achat de 2 pieds minimum si vous voulez obtenir des fruits: un pied mâle suffit à fertiliser un ou plusieurs pieds femelles; vous les étiquetterez soigneusement pour ne pas vous tromper si l’un d’entre-eux meurt et qu’il faut le remplacer.

    L’actinidia, c’est son nom, (il vient du latin actino qui veut dire rayon), préfère les climats doux et humides comme celui du sud-ouest de la France; il est tout de même possible de le cultiver jusqu’en Île-de-France, à condition de le palisser sur un mur bien abrité et en plein sud.

    Plantez-le dans une terre plutôt acide ou neutre enrichie en compost; il déteste les terres lourdes qui se gorgent d’eau et l’humidité stagnante au pied; vous y remédierez en l’améliorant avec un mélange de gravier fin et de compost. Par contre en été l’actinidia ne devra jamais manquer d’eau; un bon paillage du pied ou un système de goutte à goutte seront nécessaires.

    Il se taille une première fois en hiver, à partir de décembre puis une deuxième fois en juillet. Plante sans problèmes majeurs, on ne lui connaît parfois que quelques carences en fer vite palliées par des produits courants anti-chlorose.

    Les fruits récoltés dès les premières gelées se conservent jusqu’à maturité, dans un local sec, frais et aéré.

  • Mandevilla ou dipladenia

    Mandevilla ou dipladenia

    Mandevilla_alice_dupont_jpg Il est curieux qu’une plante aussi belle soit si peu connue; originaire du Brésil, cette liane à l’exubérance toute tropicale, appartient curieusement à la même famille que le laurier rose et se confond avec le dipladénia et l‘allamanda qui lui ressemblent comme deux soeurs.

    Les longues tiges du mandevilla s’enroulent autour des supports qu’elles rencontrent; leurs fleurs roses, blanches, plus rarement jaunes, en forme de trompette, de toute beauté, regroupées en grappes de 5 ou 6 sont mises en valeur par un feuillage charnu et coriace d’un beau vert sombre.

    La mandevillée suaveolens, au parfum suave, comme son nom l’indique est l’une des plus rustique, allant jusqu’à supporter des pointes à -12°C; elle est persistante jusqu’à -5°C et au-delà disparaît mais repart de de la souche au printemps suivant.

    Plantez-la en plein soleil, dans les régions atlantiques et le sud de la France, où elle fleurit tout l’été, dans une terre riche et humifère car cette plante est très gourmande. N’oubliez pas qu’elle a besoin d’un support, grillage, pergola, pilier… sur lequel elle pourra s’enrouler.

    Partout ailleurs mettez-la en pot sur la terrasse pour profiter de sa belle floraison, en évitant une exposition trop brûlante; préparez un mélange à base de terreau, de tourbe et de terre de bruyère; assurez le drainage avec un lit de billes d’argiles ou de tessons de pots de terre; pensez à installer le tuteur avant la plante pour ne pas abimer les racines. Les arrosages et les brumisations seront fréquents, (elle apprécie les ambiances humides), surtout l’été, mais à l’eau douce, non calcaire. Enfin, surveillez les pucerons, principaux ennemis de la plante.

  • Des baies comme s’il en pleuvait

    Des baies comme s’il en pleuvait

    Callicarpa20automne Dans les jardins, après les pluies d’automne et les premiers froids, les fleurs commencent à faire sérieusement défaut; les pétales abîmés des dernières roses dispersées n’ont plus le charme ni la fraîcheur de leur saison passée.

    Par bonheur la nature est bien faite et sur fond de végétation persistante, quelques feuillages rougeoyants, de beaux troncs aux écorces originales et surtout quelques arbustes à baies assurent le relais.

    Décoratifs, mais aussi utiles pour nourrir les oiseaux au début de l’hiver, les arbustes à baies passent souvent inaperçus le reste de l’année; les plus connus, faciles à vivre, peu exigeants et que l’on retrouve dans bon nombre de jardins sont le cotoneaster et le pyracantha. Ce dernier, aux rameaux épineux se prête bien à la formation de haies défensives,(on peut le palisser), apprécie les sols frais et sableux et la mi-ombre; ses fruits brillants de couleur jaune-orangée ou rouge succèdent à une belle floraison de petites fleurs blanches.

    Les cotoneasters, un genre qui comprend de nombreuses espèces aux ports différents, (rampant, étalés, érigé, ou pleureur), ont un feuillage souvent persistant  et portent de jolies grappes de baies rouge vif à l’automne.

    Autres plantes intéressantes pour leurs fruits colorés: le skimmia japonica, qui forme un joli buisson de 1m de haut couvert de fruits rouges; Les viburnum davidii et rhytidophyllum; la symphorine "hancock" rouge-rosé, le Callicarpa aux grappes violines (photo), ou encore le Sorbier, aux fruits rouges, oranges, ou roses selon la variété.

  • Divisez les hémérocalles

    Divisez les hémérocalles

    Hemero30a Les hémérocalles forment au jardin de grosses touffes aux feuilles rubanées d’où émergent en été, de juin à août, des fleurs en forme de lis.

    Tout comme les hibiscus ou les belles de nuit, ces fleurs aux couleurs vives ont une durée de vie très brève, si brève que cela leur a valu le surnom de "belle d’un jour", "beauté d’un jour", ou "lis d’un jour".

    Si les lis sont des plantes à bulbes, les hémérocalles, elles, ont de gros rhizomes bien charnus qu’il est nécessaire de diviser pour multiplier la plante; comme elles résistent bien au froid, la division a lieu d’octobre à mars.

    Installez les touffes issues de cette division en plein soleil, dans une terre ordinaire mais plutôt fraîche à laquelle vous ajouterez un peu de fumier bien décomposé et un engrais de fond, type "engrais rosier" pour favoriser la floraison. Mettez les rhizomes sur une petite butte de terre que vous aurez dressée au milieu du trou; estimez la hauteur du monticule de façon a ce que le collet de la plante se trouve au niveau du sol. Arrosez copieusement et coupez les feuilles à quelques centimètres.