Auteur/autrice : christine pomart

Le choix des couleurs dans un jardin est primordial et contribue à créer une ambiance; douceur, calme, repos, sérénité des teintes claires surtout du blanc sur fond de feuillage d’un beau vert cru et brillant. Chaleur, gaité, réchauffement de la pierre et des allées grises, des toits d’ardoises avec les teintes rouges orangées et jaunes. Fraîcheur et mise en valeur des autres teintes grâce aux bleus et aux gris argentés qui peuvent aussi adoucir les massifs un peu trop hauts en couleurs.

Avant de choisir la teinte des fleurs, il faut aussi tenir compte de l’ environnement, du style de la maison, de la couleur des volets, des murs et des endroits à mettre en valeur. Dans les coins sombres et éloignés de la maison, on privilégie les grosses fleurs aux teintes vives ou claires, les feuillages panachés qui donneront des taches de couleur bien visibles. De même pour un jardin tout en longueur, il est important de mettre les teintes vives au fond et les teintes claires sur les côtés pour rétablir les proportions par simple effet d’optique.

Si vous n’arrivez pas à vous décider, rien ne vous empêche de multiplier les scènes, des tableaux changeants aux couleurs différentes: essayez le raffinement d’ un jardin blanc et vert (trés joli pour les mariages en été), où se mêlent rosiers fée des neiges, opalia, Sally Holmes, Névada, Mme A Carrière…, vivaces (cistes, agapanthes, oranger du mexique, euphorbe characias, delphiniums), grimpantes (clématite Mme Lecoutre, glycine) et des annuelles (tabac, cléome ‘Hélène Campbell’ ,verveines, cosmos), sur fond de buis ou de fusains.

Un jardin rose et bleu ou les rosiers à petite fleurs comme Ballérina, Astronomia, se marient avec délicatesse aux tons bleus et argent des lavandes, pérovskias, hélichrysum angustifolium, delphiniums, sauges, muscaris, iris, nigelles…

Pour des scènes plus gaies, le magnifique rosier westerland aux tons cuivres-orangés sera associé aux hémérocalles de même ton et aux pavots de californie, par exemple…

A vous maintenant de créer les massifs avec les fleurs et les couleurs qui vous aimez, et n’hésitez pas à déplacer ou supprimer les plantes qui ne conviennent pas.

Après les étés de sécheresse et de grosses factures d’eau, il est temps de penser à la récupérer, cette eau généreuse venue du ciel; ce n’est plus très compliqué puisqu’il existe une multitude de systèmes qui s’adaptent en un tour de main sur les descentes de gouttières.

On peut récupérer en moyenne 600 litres d’eau par m2 de toiture et par an. Il existe des modèles de base ou un simple bec d’écoulement est fixé sur la gouttière; l’eau est alors récupérée dans un réservoir simple type grande poubelle ou dans un modèle plus sophistiqué; généralement en polyéthylène noir ou vert, il contient de 100 à 400 litres, est équipé d’un couvercle pour protéger l’eau de la pollution extérieure et d’un robinet, bien pratique pour remplir l’arrosoir.

Chaque année on voit apparaître des modèles plus ou moins originaux, il en faut pour tous les goûts; la colonne romaine est le dernier en date! Pour ma part, j’entoure mon réservoir d’un morceau de brande qui disparaît au milieu de la végétation; on peut aussi le dissimuler derrière une haie de buis ou quelques potées fleuries si le réservoir est sur une terrasse.

Les collecteurs les plus élaborés sont équipés de filtres à déchets pour éviter toutes les saletés venues du toit. Il est toutefois utile, avant toute installation, de faire un nettoyage complet des gouttières et descentes d’eau.

Vous utiliserez l’eau de pluie filtrée pour remplir votre fer à repasser, arroser les plantes d’intèrieur et celles du jardin, en particulier les plantes acidophiles qui détestent le calcaire, telles que azalées, rhodo, camélias etc…

Ces modèles sont simples, pratiques et peu onéreux, faciles à installer; pour des modèles plus importants à enterrer, il faut faire appel à des professionnels, s’équiper de pompes, mais ce n’est plus du tout le même budget!

Ce serait dommage de jeter les coquilles d’oeuf, si riches en minéraux alors qu’elles ont encore quelques utilités au jardin.

La première est celle d’enrichir le compost tout en neutralisant son ph à tendance un peu acide; il suffit d’écraser les coquilles entre les doigts et de les ajouter aux autres déchets de table et de jardin;

Vous pouvez aussi les enfouir légèrement au pied de vos plantes d’intérieur; à l’extérieur aussi, si le sol est acide vous obtiendrez un ph plus basique qui convient mieux à la plupart des plantes (sauf plantes de terre de bruyère).

Au jardin toujours, les coquilles écrasées font un excellent rempart anti-limaces, notamment si vous les placez tout autour des hostas et des jeunes plantes.

Quelques coquilles sur lesquelles traînent encore des traces de blanc et de jaune seront placées dans un filet et suspendues dans le pêcher pour prévenir la cloque; ne me demandez pas par quel mystère, je l’ignore, mais c’est une vielle recette de grand-mère efficace et qui se retient facilement… c’est l"’oeuf à la cloque".

Pour les semis, percez des petits trous à l’aide d’une aiguille dans le fond des coquilles vides, posez-les dans leur boîte d’origine et remplissez-les de fin terreau; au moment de les transplanter, pressez légèrement la coquille pour la briser et mettez l’ensemble dans un pot plus grand rempli de terre;  les racines s’échapperont par ces fissures.

Enfin, en période de gelée, pensez à protéger les délicats boutons de camélias en les coiffant d’une petite coquille, façon Caliméro.