Auteur/autrice : eric blondiau

Sonnez le réveil pour vos cactées
Depuis novembre, vos cactées ont été rentrées et placées dans une pièce très lumineuse, fraîche, quasiment sans arrosage.
Nous sommes en mars, les cactées peuvent commencer à sortir de leur repos hivernal et bénéficier de vos premiers soins de printemps mais sans excès.
En premier lieu, un arrosage léger, sans fertilisant (engrais)… c’est une règle générale d’ailleurs, pas d’engrais lors du premier arrosage… en effet, à ce stade, les cellules des racines sont déshydratées donc fragiles, elles brûleraient au contact du produit.
Une dizaine de jours plus tard, on peut commencer la fertilisation notamment avec un engrais que l’on dilue dans l’eau.
Il existe des engrais spécifiquement préparés pour les cactus et les plantes succulentes mais un engrais pour les géraniums ou les tomates fera l’affaire.
Si votre cactée est un peu à l’étroit dans son pot, il faut envisager de la rempoter… alors là, attention, des précautions et des gants sont nécessaires.. ou toute autre astuce, comme la "pince de Christine".
On peut alors profiter de ce rempotage pour mettre dans le terreau, un engrais à libération lente, généralement sous forme de granules qui se dissolveront au fur et à mesure des apports d’eau… mais toujours modérément, le jardinier est un homme de mesure et il sait prendre son temps.
Ainsi préparées, vos cactées vont retrouver vigueur et croissance.
Aux beaux jours, à partir de mai, vous pouvez les sortir, jusqu’en octobre. Choisissez un emplacement très lumineux, pas toujours en plein soleil car ils ont connu une lumière tamisée pendant de longs mois et les rayons direct du soleil peuvent provoquer des brûlures.
mars 16, 2006
Place à l’ élégance… la Dame gantelée
C’est une grande dame… élégante… délicate, la digitale (Digitalis purpurea) est à la fois sauvage et raffinée.
Introduite dans votre jardin, elle s’y installera naturellement et d’année en année, tranquillement ira à la conquête de nouveaux espaces privilégiant les endroits protégés du vent, un peu frais et à mi-ombre.
C’est en été qu’elle fleurit; ses longs et beaux épis de fleurs pendantes d’une couleur purpurine atteignent facilement 80 à 120 cm d’ailleurs. Quand ils sont à maturité, mieux vaut les soulager: pour cela, on plante un tuteur et on ceinture le bouquet d’épis avec une cordelette ou du rafia.
La digitale prend son temps pour nous faire profiter de ses inflorescences ; au fil des jours, elle perd les fleurs les plus basses et la mise en graine débute alors que le haut de la hampe florale conserve ses corolles gantelées.
C’est la forme de ses fleurs en forme de doigt qui lui vaut ces diverses appellations de Dame gantelée, Gant de Notre-Dame, Gant de Bergère.
C’est une vivace, bisannuelle à planter au printemps.
On trouve égalemenent d’autres espèces comme la Digitalis grandiflora dont les fleurs sont jaune citron ou l’hybride Digitalis x mertonensis, croisement de la D. purpurea et la D. grandiflora, dont les fleurs ont une couleur saumoné.
Associée à d’autres plantes annuelles au caractère plus horticole, comme les sauges, pelargonium, oeillets d’inde,…, c’est un air de campagne dans votre jardin.
mars 15, 2006
Anticipez… Transplantez….
Vous avez fait le choix d’une plante, il y a quelques années, elle mesurait à peine 40 cm et depuis vous vous êtes aperçu qu’ à l’âge adulte, elle dépasserait allègrement une dizaine de mètres.
Trop proche de votre habitation, de votre limite de terrain ou d’autres plantes, vous comprenez que bientôt elle ne sera plus à sa place… Alors, Anticipez… Transplantez-la !
Pour cela, il vous faut préparer une motte; la motte est un volume de terre qui entoure les racines à la base du tronc; Pour une plante de taille moyenne, on peut estimer à 40 cm, le diamètre de la motte mais on peut aussi faire le calcul suivant: mesurez la circonférence du tronc à sa base et multipliez le chiffre obtenu par quatre pour les espèces les plus vigoureuses et par trois pour les autres… outre ce calcul, c’est souvent affaire de bon sens, il faut à la plante un volume de terre suffisant.. pour vous aider, vous pouvez également estimer les proportions en observant les plantes vendues chez les pépiniéristes ou dans les jardineries.
Il vous faut donc réaliser cette motte avec une bêche, beaucoup de courage et faire appel aux amis pour les "gros sujets"…. pensez également qu’il vous faut sortir la motte du trou et ensuite la transporter . .. pas facile !!
La plante sortie, vous la mettez au nouvel emplacement que vous avez choisi pour elle, confortablement installée dans son nouveau trou de plantation…. et suivez les conseils de plantation.
Si vous ne lui trouvez pas de place dans votre jardin, elle pourrait intéresser l’un(e) de vos ami(e)s, ou les jardiniers de votre commune qui lui trouveront certainement, un lieu public où elle profitera à tous et où vous aurez grand plaisir à la retrouver.
mars 15, 2006
Qu’il entre en scène l’arbre à perruque
L’arbre à perruque (Cotynus coggygria), généralement appelé cotinus est un arbuste extraordinaire par les tons de son feuillage associés aux fleurs qui à maturité se couvrent d’une "houppe" lui donnant cet aspect nuageux et plumeux.
Ce sont ces nombreuses petites fleurs qui forment d’épais nuages rose et qui lui ont valu cette appellation "Arbre à perruque"; on l’appelle également "Barbe de Jupiter".
D’une culture facile, il est à planter actuellement (prévoir une taille adulte de 3 à 4 m mais vous pouvez le maintenir un certain temps en arbuste de taille moyenne, 1m environ); il supporte bien les sols de qualité moyenne et secs; d’ailleurs, un sol trop frais ou trop fertile, n’est pas propice à la qualité de sa floraison.
C’est d’ailleurs, une règle souvent observée: "une croissance trop facile" qui se caractérise par des feuilles de belle facture bien vertes, des pousses généreuses,…. se fait au détriment d’une belle floraison. Nous reviendrons sur ce sujet mais je vous donne à réfléchir, n’en est-il pas de même pour l’homme ? Un bon sujet de réflexion avant l’action, pour nous parents-éducateurs !!
Les feuilles ont une belle forme arrondie… un peu comme les doigts d’un enfant trempés dans l’encre.
On apprécie particulièrement, les variétés à feuillage pourpre comme le Cotinus coggygria ‘Royal Purple’ mais alors ces variétés ont généralement aussi des fleurs plus foncées; ce sont les variétés à feuillage vert, qui ont cet aspect nuageux rosé qui les fait tant appréciés par certains.
Profitez de ce début de printemps pour raccourcir les tiges (de moitié pour les adeptes des tailles vigoureuses) avant le démarrage de la végétation .. et pour de belles pousses vigoureuses et une belle floraison en fin d’été !!!
Pour rappel, Jupiter était le père et le maître des dieux romains… dieu du ciel, de la lumière, de la poudre et du tonnerre… dispensateur des biens terrestres…
Le cotinus dans votre jardin, c’est un peu jardiner "aux yeux et à la barbe" de Jupiter !!
mars 14, 2006
Pour de belles rencontres…
Le printemps frappe à la porte de votre jardin et déjà le travail ne manque pas !! De plus, le temps que nous pouvons consacrer à notre jardin est parfois limité à la fin de semaine (week-end disent les anglo-saxons)… alors quitter le jardin pour visiter salons, expositions florales, conférences… ?
Et pourtant, il le faut… car lors de ces visites, on découvre une plante, on note une bonne idée…. on fait une rencontre passionnante….
A noter pour les 18 et 19 mars prochains, à Villeneuve d’Ascq (59), la Fête de l’arbre à la ferme du Héron avec visite du jardin conservatoire, à Martigues (13), le salon Bois et Jardins, à Angers (49), les 17,18 et 19 mars les élèves ingénieurs de l’Institut National d’Horticulture (INH) vous invitent à leur exposition annuelle, sur le thème cette année "Le vert aux couleurs du Monde"
Le 19 mars, à St-Ambreuil (71), la 3è foire aux plantes rares au Château de la Ferté mais aussi à Andel (22), le 7è marché aux plantes rares et méconnues sur le thème du Camellia avec une exposition "Parcs et jardins de Bretagne".
Les 25 et 26 mars à St-Jean d’ Illac (33), la fête des plantes de la Sabline au stade Omar-Shanoun et à St-Sever (40) au Cloître des Jacobins, l’expo-vente Varietas Florum sur le thème des plantes parfumées
Le 26 mars, à la Roche de Glun (26), la 14è fête des Fleurs et plantes rares.
Du 31 mars au 2 avril, à La Rochelle (17), l’exposition "Jardins Passion" sur le thème des 5 continents et c’est au Parc des Expo.
Bonnes visites et Faites nous part de vos remarques
mars 13, 2006
Un délicat voile bleu
Pour une floraison en fin d’été, il est encore temps de planter le Perovskia, ce délicieux petit arbuste aux longues tiges bleu gris qui vous charmera de ses fleurs bleu lavande pâle, jusqu’à l’automne.
Il aime les situations chaudes et ensoleillées et apprécie les sols bien draînés.
Son origine himalayenne lui donne une très bonne rusticité; on peut donc le planter un peu partout en France.
Une taille vigoureuse au printemps le renforce et lui permet de conserver son volume compact… c’est donc à faire en ce moment.
Je l’apprécie particulièrement quand il est planté en masse car alors son aspect vaporeux est du plus bel effet, notamment quand il est agité par une légère brise
Attention quand vous plantez un exemplaire unique du perovskia mais en association avec d’autres plantes dans un massif composé, sa croissance vigoureuse peut très vite le conduire à "étouffer" ses voisines. Il faut donc prévoir pour lui, suffisamment d’espace pour sa croissance.
C’est une règle d’ailleurs générale; pour bien planter, il faut être visionnaire, imaginer la plante en pleine croissance et planter en conséquence.
Associé à d’autres espèces au feuillage vert et en jouant sur les harmonies de couleur, le perovskia vous révèle tous ses charmes, comme ici sur la photo, en association, avec un massif de lavandes.
L’une des espèces les plus courantes que vous trouverez chez les pépiniéristes et en jardineries est le perovskia atriciplifolia; l’hybride "blue spire" avec ses élégants épis veloutés est également l’un des plus appréciés.
Propos de saison: pour le jardinier, Mars est le mois des grands nettoyages et il y a beaucoup à faire. Considérant la loi de la gravité, prenez de la hauteur et retaillez les branches de vos arbres cassées par le vent, si vous ne l’avez déjà fait à l’automne, taillez votre vigne-vierge (Parthenocissus) ou votre hortensia grimpant (Hydrangea petiolaris) dont les pousses envahissent les gouttières ou s’incrustent sous les ardoises ou les tuiles,…
mars 12, 2006
Un poème pour Christine
Au fil des mois, Christine nous a enchanté de ses chroniques. Merci à elle. Aujourd’hui qu’elle m’ouvre les portes de son jardin et me remet son rateau et sa binette, j’emprunte à Maurice Carême, ces quelques mots pour lui lire ce poème:
JARDINS
Jardins
J’en ai vu des jaunes, des verts,
Des rouges, des mauves, des bleus.
J’en ai vu qui béaient aux cieux,
Fleurs ouvertes comme des yeux.
J’en ai même vu des mouillés
Entre des murs de prieuré,
Quelquefois des mystérieux
Se cachant derrière des grilles
Et puis des ronds comme des billes,
D’autres carrés, d’autres tracés,
Comme à l’équerre et compassés,
D’autres qui arboraient des paons
Ainsi que des drapeaux vivants
Et d’autres enfin, combien d’autres,
Bien plus humains que les humains,
Et qui, cependant, n’étaient rien,
Non, rien d’autre que des jardins.
Maurice Carême Fondation Maurice Carême A Bientôt Christine
mars 11, 2006