Auteur/autrice : evelyne vigier

  • Le parfum des freesias.

    Le parfum des freesias.

    Freesias_2 Les freesias ont de belles hampes florales, sentent merveilleusement bon et ne demandent que peu de soins. Que demander de plus à une plante ?
    Voilà une vivace bulbeuse qui trouve son origine en Afrique du sud et qui comme beaucoup d’iridacées s’étoffe d’année en année en multipliant ses bulbilles.

    Au jardin, j’en ai toujours une belle potée et en ce moment ils sont en pleine floraison. Bizarre d’ailleurs car jusqu’à présent ils ont toujours  fleuri au printemps, mais je ne vais pas m’en plaindre !

    J’aime me pencher vers ces fleurs pour humer leur parfum capiteux. On comprend qu’elles soient très utilisées en parfumerie en tant que note de coeur car comme le jasmin elles ont une  senteur marquante. 

    Vous voulez vous lancer dans leur culture ? Plantez les freesias à l’automne ils fleuriront au printemps. Ne les arrosez pas trop, ce sont des plantes qui supportent même plutôt bien la sécheresse. Par contre, quelque soit leur destination d’implantation (rocaille, pots, jardinières, massifs) installez-les dans un lieu bien ensoleillé et dans un sol bien drainé.

    Les freesias ne sont pas rustiques, ils sont gélifs et doivent être protégés du gel par un paillage dans les zones à climat doux. Dans les autres régions, il faut les arracher puis les mettre à l’abri au sec pour l’hiver.
    Ces plantes émettent de nombreux petits bulbilles que vous pouvez séparer pour obtenir de nouvelles plantes.
    Profitez des coloris variés que présentent ces bulbeuses. Vous avez le choix entre le jaune, le rose, le mauve, le blanc, le pourpre, et n’oubliez pas que vous pouvez en faire de superbes bouquets qui embaumeront votre maison!

  • Le litchi, « cerise de Chine »

    Le litchi, « cerise de Chine »

    Litchis Un fruit fragile, qui doit impérativement mûrir sur l’arbre et être consommé assez rapidement après la cueillette. Il a une belle couleur rouge et une peau coriace, enlevez celle-ci et vous verrez apparaitre une chair d’un beau blanc nacré au goût fin et délicat qui rappelle un peu celui de la rose.

    Il est issu d’un arbre tropical de la famille des sapindacées, qui est cultivé en Chine depuis plus de 2000 ans. Ce n’est qu’ à la fin du XVIII ème que les Antilles ont commencé à en faire la culture, aujourd’hui ces îIes exportent leur production vers l’Europe.
    Autrefois rares dans le commerce, on trouve maintenant ces fruits très facilement notamment en décembre et janvier.

    L’ arbre qui porte ces fruits est appelé litchi chinensis, il présente un beau feuillage persistant, aime les sols riches et drainés et a besoin de chaleur et humidité. C’est un frileux, il ne supporte que les très brêves et faibles gelées. C’est aussi un capricieux qui à besoin d’une période un peu sèche et fraîche pour bien fructifier, autrement dit il donne de bonnes récoltes quand il est un peu stréssé.

    Vous pouvez essayer comme je l’ai fait l’année dernière de faire germer un noyau de litchi, pour cela installez-le en maintenant sa base applatie dans l’eau, j’avais coincé le noyau avec des gravillons mais vous pouvez faire comme pour les avocats, les faire tenir droit avec des petites piques. La racine apparait assez rapidement puis est longue à se développer, soyez patients ! Quand elle sera suffisamment forte, transplantez votre noyau dans un substrat bien humide et laissez-le au chaud.
    Les litchis issus de semis dans les pays qui les cultivent, produisent des fruits au bout de 6 ans minimun, je ne m’attends quand même pas à ce que mon petit litchi me donne l’occasion de faire une récolte!

  • Le lierre commun, un excellent grimpeur

    Le lierre commun, un excellent grimpeur

    Lierre_en_fleurs_1 Il s’accroche avec ses crampons qui sont des racines aériennes, grimpe, part à l’assaut des murs, des poteaux ou des arbres qu’il finit par recouvrir presque entièrement. Et puis un beau jour il fleurit et là, il cesse de se cramponner à son support, il adopte un port retombant. Curieux comportement pour une plante grimpante !

    Peu connu sous son vrai nom "hedera helix", on l’appelle plus volontier: lierre commun,  il est très présent dans les sous-bois et les jardins où il pousse souvent naturellement.

    Certaines variétés comme "aureo variegata" ont des feuilles panachées de jaune, d’autres comme "oro di Bogliasco" ont des taches dorées, ceux -là sont très décoratifs et habillent bien murs et arcades.
    Le lierre est une plante rustique à fort développement, quelques cultivars comme le lierre d’Irlande arrivent à dépasser les 25 à 30 m ce qui est quand même impressionnant !
    Peu exigeants sur la nature du sol, ils ne le sont pas non plus sur l’exposition, tout leur convient, soleil, ombre, mi-ombre. Cette grimpante présente le grand interêt de pousser rapidement, et de couvrir tout endroit où elle s’accroche en toute saison car le feuillage très dru est persistant. Au début de l’automne, le lierre fleurit, une floraison de couleur crème teintée de vert qui est suivie par l’apparition de baies foncées qui nourrisent de nombreux animaux (oiseaux, petits mamifères)
    La taille ? Il vaut mieux maîtriser cette plante qui a tendance à être bien envahissante, alors n’hésitez pas à manier votre sécateur quand vous jugez qu’il est temps d’intervenir.

  • Le choix d’un arbre à l’achat

    Le choix d’un arbre à l’achat

    Arbre_en_conteneur Voilà, la décision est prise de planter un arbre dans le jardin. C’est une décision qui demande réflexion car ce végétal va vivre très longtemps et il faut  bien le choisir pour être sûr de la réussite.
    Nous en avons déjà parlé, choisissez-le en fonction de sa hauteur future, c’est indispensable au bon équilibre du jardin, les plus grands doivent être réservés aux lieux les plus spacieux.
    Les arbres vendus sont de toutes tailles, de tous ages mais il faut savoir que les plus jeunes sont les moins chers et que ce sont ceux qui reprendront le mieux.

    Conteneur, motte, racines nues? quel est le meilleur achat?
    Pas de problème pour les arbustes, ils sont en général vendus en conteneur.  Pour les arbres par contre les trois solutions sont possibles.
    Ceux qui ont été élévés en conteneur ont toutes les chances de bien reprendre, vérifiez que le compost est sain, sans mauvaises herbes et surtout assurez-vous  que les racines ne forment pas un "chignon" et qu’elles ne sortent pas du pot.
    Certains arbres sont vendus en motte avec un emballage souple (toile, filet), c’est une meilleure solution que l’achat de plantes à racines nues mais choisissez toujours la motte la plus grosse possible, regardez qu’elle soit bien formée. Elle doit être légèrement humide et l’emballage doit être intact, sans déchirures.
    Vendus à racines nues, les arbres sont plus fragiles, il faut bien inspecter le système racinaire, écartez les végétaux dont les racines sont coupées trop court ou sont trop abîmées. En général les arbres vendus comme cela sont taillés, attention à ceux qui le sont trop, ils auront du mal à redémarrer.

    Allez, maintenant faites votre choix !

  • Les ipomées, une floraison enthousiamante !

    Les ipomées, une floraison enthousiamante !

    Ipome_violine Avec l’automne très doux que nous avons, les ipomées ne veulent pas s’endormir et pour mon plus grand plaisir m’offrent encore quelques fleurs.

    C’est une plante qui appartient à la famille des convolvulvacées, et dont les fleurs ont la morphologie caractéristique des fleurs de liseron, mais à la différence de celles du liseron qui pousse naturellement, les fleurs d’ipomées sont de belle taille et très colorées (bleu, rose, pourpre, violet)
    Elles nous viennent des tropiques et aiment donc la chaleur et le soleil ce qui fait que excepté dans le midi elles sont cultivées en annuelles.

    Quelle facilité de culture ! Les ipomées ne demandent aucun soins particuliers, quelques arrosage tout de même mais c’est la moindre des choses !

    Au printemps on les sème sous abri et on les met en place au mois de mai, mais comme leur croissance est très rapide on peut aussi les semer directement en terre quand les gelées ne sont plus à craindre.
    Petite astuce bien connue,  pour faciliter la germination de ces  graines qui sont coriaces, faites-les tremper 24 h dans de l’eau, cela accélèrera le processus.

    Offrez-leur un support (tuteurs, treillages…) sur lequel elles vont enrouler leurs tiges et grimper allègrement en faisant un ensemble fourni et harmonieux. Ces plantes atteignent les 4 à 5 m et les tiges s’imbriquent les une dans les autres recouvrant parfaitement leur support.
    Les fleurs s’ouvrent le matin et se fanent le soir mais elles se succèdent inlassablement et pendant plusieurs mois, la plante est toujours fleurie.

    Les graines cachées à l’intérieur de petites coques rondes marron clair doivent être récupérées bien mûres et bien sèches, conservez-les dans une enveloppe en papier, elles y attendront le printemps.

    Attention ces graines sont toxiques.

  • La rouille des rosiers

    La rouille des rosiers

    Rouille_du_rosier Petit tour au jardin hier. Mon regard à tout de suite repéré une coloration anormale du feuillage de certains rosiers. Le dessus des feuilles présente des taches jaune-orangé ça, c’est déjà un signe. En retournant les feuilles j’y trouve des pustules colorées qui confirment ce que je craignais, mes rosiers ont attrappé la rouille.

    C’est une maladie qui se développe souvent en période humide ce qui est le cas en automne et au printemps, les champignons responsables de cet état provoquent des pustules orange (d’où ce nom de rouille) qui se disséminent et contaminent les plantes alentours.

    Comment lutter contre cette rouille ?
    A titre préventif, il faut veiller à bien nourrir les rosiers qui, lorsqu’ils sont bien vigoureux résistent mieux aux maladies. Evitez de planter vos rosiers près d’espèces végétales qui servent de refuge aux spores orange (pin, poirier, groseillier…)

    Il faut agir dès que l’on constate que le rosier est atteint et suprimer toutes les parties malades qu’il faut brûler, puis effectuer un traitement curatif. Pulvérisez un produit chimique  fongicide et n’hésitez pas à renouveler  l’opération si une fois ne suffit pas.
    Pour ceux qui préfère utiliser les produits biologiques, certains traitement à base de souffre peuvent être appliqués avec succès.

    Allons, courage nous allons arriver à guérir nos rosiers!

  • Une agave bien adaptée au midi.

    Une agave bien adaptée au midi.

    Agave1 Bien qu’originaire du Mexique, l’agave Americana "marginata" s’est parfaitement adaptée dans le sud de la France, on la voit beaucoup dans les jardins près de murets en pierres sèches, elle y apporte un peu d’éxotisme. Inutile de l’associer à d’autres plantes, elle assure le décor toute seule et c’est comme cela qu’elle ressort le mieux.

    Cette variété a de longues feuilles vertes bordées de jaune qui se terminent par un aiguillon dur et acéré qu’il vaut mieux couper par précaution car cette partie de la plante peut blesser.

    Que lui faut-il pour être bien installée ? Pas question de la mettre à l’ombre, elle aime trop le soleil et bouderait !

    Plantez-la plein sud dans une terre très bien drainée et un peu sablonneuse. Si vous habitez ailleurs que dans le midi, cultivez cette plante en bac, abritez-la du gel et surtout de l’humidité. Elle résiste à des températures assez basses si les journées de gel sont courtes mais elle craint l’humidité persistante qui conduit au pourrissement de ses feuilles et de sa base.

    Au printemps, coupez net les feuilles de la base qui sont abîmées, et prélevez des rejets pour les transplanter.
    Cette agave fleurit au bout de 15 ans, la hampe florale atteint 10m. Après cet évènement la plante est tellement épuisée qu’elle meurt, laissant à ses pieds les rejets qui vont la perpétuer.

    Il faut savoir être patient avec l’agave, d’autant que la floraison n’est pas assurée!

  • Le thunbergia frileux

    Des Quel nom lui préférez-vous ?
    Celui officiel de "thunbergia alata", celui de "sourire deZanzibar" ou celui de Suzanne-aux-yeux-noirs" ?  J’aime bien ce dernier avec le prénom de Suzanne, ce n’est pas souvent qu’une fleur porte un prénom féminin, c’est plutôt l’inverse !

    Voilà une grimpante de taille moyenne qui atteint 2 à 3 m et qui, pendant de longs mois se couvre de fleurs jaunes, crème ou orange au coeur brun, ce qui lui a valu son surnom. Donnez-lui un support sur lequel ses tiges pourront s’enrouler car elle n’a ni vrille ni crampon.

    Cette vivace grimpante est originaire d’Afrique tropicale, elle aime le soleil mais ne lui donnez pas une exposition plein sud, ce serait trop pour elle. Elle se plait dans un sol ordinaire à condition qu’il soit bien drainé et elle aime les arrosages bien réguliers, ne la privez surtout pas d’eau en plein été.
    Le seul problème avec cette plante c’est son peu de rusticité, elle ne supporte pas le froid, aussi si vous voulez la conserver il vous faudra la rentrer dans une pièce légèrement chauffée où elle pourra passer l’hiver sans encombre. Sinon, faites comme la plupart des jardiniers, cultivez-la en annuelle.
    C’est au printemps, en mars, qu’il faut la semer en petits pots. Quand les plantules sont assez développées on les repique dans des pots plus grands que l’on peut installer dehors.

    Vous voulez essayer les nouvelles variétés ? Elles ont des couleurs ocre-brun tirant sur le rouge qui changent des tons classiques, mais personnellement je préfère ces derniers!

  • Le ricin, hautement toxique

    Le ricin, hautement toxique

    Ricin Voilà qui est dit, cette plante est belle mais dangereuse et toutes les parties de la plante sont toxiques, il vaut mieux le savoir avant de l’installer chez soi !  
    C’est une euphorbiacée originaire d’Afrique, là-bas elle atteint 12 m mais chez nous elle reste à des dimensions plus raisonnables quoique tout de même impressionantes puisqu’elle arrive à faire 3 m de haut.
    N’en doutez pas, il va vous falloir de la place si vous voulez  un ricin dans votre jardin surtout que pour le mettre en valeur, en général on le  plante en isolé au milieu d’un massif.

    L’aventure commence au printemps avec le semis de ces grosses graines bariolées et très esthétiques qui sont aussi utilisées pour fabriquer des bijoux fantaisie.
    Ces graines ont une enveloppe coriace et il est préférable de les mettre tremper 24h dans de l’eau pour qu’elles se ramollissent.

    En mars-avril, mettez les graines dans des godets que vous laisserez à bonne température, lorsque les gelées ne seront plus à craindre vous pourrez installer vos ricins dans le jardin.
    Pensez qu’il ont besoin de soleil,  qu’il leur faut une terre riche et des arrosages réguliers sans être excessifs.
    Les feuilles de coloris vert ou pourpre, sont très grandes et décoratives, les fleurs en grappes ont la partie inférieure blanc-crème (fleurs mâles) et la partie supérieure rouge (fleurs femelles), les fruits qui leur succèdent sont des coques hérissées de piquants, ils sont très décoratifs.

    Particularité du ricin, il éloigne les taupes et les moustiques, c’est une qualité non négligeable !

  • Une chenille de bonne taille au jardin!

    Une chenille de bonne taille au jardin!

    Acherontia_atropos Il faut absolument que je vous montre cette chenille de couleur verte trouvée dans le jardin d’une amie! Elle est grande (12 à 15cm), grasse, d’aspect caoutchouteux, avec de beaux dessins sur son dos, une grosse tête qu’elle redresse de temps en temps et une petite corne jaune à l’arrière de son abdomen.

    Voilà pour la présentation, j’ajoute qu’elle a été trouvée sur une branche d’olivier  dont elle dévorait les feuilles sans aucun scrupule.
    J’ai bien sûr cherché son nom car je n’avais jamais vu cette chenille et j’ai appris que c’était celle du papillon "acherontia atropos" grande dévoreuse de feuilles.

    Elle affectionne tout particulièrement les solanacées et s’invite bien volontiers dans les champs de pommes de terre où elle se nourrit copieusement.  Lorsqu’elle ne trouve pas ses plantes préférées, elle s’en prend à d’autres espèces citons par ex: les pieds de tomates, de tabac, les feuillages d’arbustes comme les fusains, les troènes, ou d’arbres comme le pawlownia, l’olivier…Elle était très présente autrefois dans les champs cultivés mais les pulvérisations d’insecticides l’ont pratiquement fait disparaitre des cultures agricoles qu’elle affectionnait.

    Pour l’avoir vue à l’oeuvre je peux vous dire qu’elle est capable de faire de gros dégâts!

    Mais que devient cette chenille après métamorphose? Quand la chenille finit son cycle, elle s’enterre et forme sa chrysalide de laquelle sortira un des plus gros papillons européen , le "sphinx à tête de mort" .

    Mon amie l’a installée dans un bac avec de la terre, elle s’est enfouie pour y faire sa chrysalide,  c’est une histoire à suivre…