Auteur/autrice : evelyne vigier

  • Il fait froid, rentrez votre tibouchina

    Il fait froid, rentrez votre tibouchina

    Tibouchina Mettez cette jolie plante à l’abri, ce serait dommage de la voir dépérir à cause du froid, et il est plus que temps de le faire car la météo n’est pas très optimiste question température!

    Le tibouchina est une vivace que j’aime beaucoup, ces fleurs sont superbes, elles ont une couleur bleu-violet soutenu et de longues étamines qui leur donnent de l’allure. Le feuillage lui-même est décoratif, d’aspect duveteux vert foncé, il est persistant ce qui fait que cette plante mise à l’abri pour l’hiver vous apportera de la verdure pendant la mauvaise saison.
    Dans son pays d’origine, le Brésil, le tibouchina est un arbuste de 5 à 6 m de haut, cultivé en pot chez nous il atteint 2m et c’est déjà pas mal.

    En dehors des zones à climat très doux où il peut rester dehors avec une bonne protection, le tibouchina doit passer l’hiver dans un endroit frais et lumineux. Si vous l’aviez mis en terre, rempotez-le. Déterrez la motte en la prenant bien large, nettoyez les racines abimées en les recoupant, taillez les tiges mortes et le haut des autres. Ceci étant fait, placez votre motte dans un pot suffisamment grand, arrosez et installez-le dans l’endroit que vous lui réservez. Cet hiver, il faudra lui donner de l’eau de temps en temps pour ne pas laisser sécher la terre du pot.
    Quand le printemps sera là et que les risques de gelées seront écartés, vous pourrez ressortir votre tiboucina il vous récompensera de toutes vos attentions en vous offrant une belle floraison.

  • Et maintenant, que faire de vos pelargoniums?

    Et maintenant, que faire de vos pelargoniums?

    Pelargonium Je déteste laisser mourir mes plantes en hiver! Je rentre toutes celles qui sont très frileuses ce qui transforme mon intérieur car certaines prennent beaucoup de place, là, je pense à mes hibiscus qui ont maintenant plus de 12 ans et qui sont bien encombrants avec leurs grands pots. Les plantes moins fragiles sont installées sous la terrasse avec un voile d’hivernage, elles y passent l’hiver sans problème car ici dans le sud les jours de gel se comptent et l’hiver n’est pas très long.

    Chaque année je rassemble mes potées pour les préparer à passer la mauvaise saison et c’est un travail important car je ne sais pas comment je fais mais j’ai toujours une quantité invraisemblable de pots…

    Une fois toutes mes frileuses aux abris, me reste à protéger mes pelargoniums, cela me ferait trop mal au coeur de les perdre car je les soigne depuis longtemps. J’ai une pièce non chauffée mais claire qui est parfaite pour eux, installés là ils vont y rester jusqu’au printemps et seront au régime presque sec (arrosez très peu voire même pas du tout). Etant donné qu’ils sont au frais, la végétation est au repos et les pelargoniums n’ont pratiquement pas besoin d’eau. Par contre il faut passer du temps à les nettoyer, enlever toutes les tiges trop minces et raccourcir toutes les autres en coupant très sévèrement les moins fortes.

    Vous ne disposez pas d’un endroit non chauffé pour entreposer vos potées? Laissez-les où vous pouvez les garder mais si cet endroit est chauffé alors il faudra continuer à arroser car la plante continuera à pousser . Ceci n’est pas la meilleure solution car ces plantes s’étiolent à la chaleur et comme elles n’ont pas bénéficié du repos hivernal, leur floraison risque d’être moins belle.

  • Quand vient la mouche de l’olivier

    Quand vient la mouche de l’olivier

    Olives_attaques_2 Désolant, oui, vraiment c’est désolant de voir toutes ces olives au sol alors que comme chaque année en cette période, le temps de la cueillette est arrivé!

    Récolter ces fruits n’est pas un travail facile, il faut les récupérer au creux de la main et les laisser glisser dans un panier, c’est un peu long et les bras fatiguent mais quel bonheur quand les paniers sont pleins.

    Bien sûr il existe des méthodes mécaniques utilisées par les producteurs, mais les particuliers qui ont quelques oliviers dans leur jardin passent leur temps en haut d’un grand escabeau avant de pouvoir porter leur récolte au moulin pour obtenir la précieuse huile.

    Cette année, comme souvent, la mouche a frappé et le sol est jonché de fruits fripés présentant le trou caractéristique laissé par la larve de mouche appelée "batrocera oleae".
    Elle pond dans l’olive et la larve qui se développe à l’intérieur du fruit mange la pulpe ce qui fait que le fruit se dessèche et tombe.

    Que faire pour éviter ce fléau? Il faut piéger les mouches avant qu’elles ne pondent en installant des pièges chromatiques ou à phéromones, mais cela suppose de savoir exactement quand elles sont là. Pas facile!
    Il existe bien sûr des produits chimiques mais ils leur utilisation est déconseillée car ils sont très puissants et ils se retrouvent parait-il dans l’huile obtenue. Restons donc prudents.
    Tant pis, cette année je ne ferai pas une belle cueillette…

  • Bouturer un rosier, c’est bien tentant!

    Bouturer un rosier, c’est bien tentant!

    Rose2 C’est un plaisir commun à tous les jardiniers: couper un tronçon de tige ou de racine pour obtenir un nouveau sujet qui sera le clone de la plante que l’ont veut multiplier. Le bouturage est une technique facile et très utilisée qui permet d’avoir à bon compte de nouveaux végétaux et qui donne la possibilité de multiplier les variétés que l’on préfère.

    Chez moi, il y a un coin réservé aux boutures, les pots y sont regroupés, le rosier fait partie des plantes que j’aime reproduire de cette façon car il s’y prête bien et exception faite pour certaines variétés, la reprise ne pose pas de problème.

    Pour réussir  vos boutures de rosiers, vous pouvez le faire  en ce moment, l’automne  est une bonne saison pour cette opération. Prélevez des rameaux bien lignifiés c’est à dire durs et présentant plusieurs yeux. Préparez chaque bouture en recoupant le rameau sous un oeil pour la partie qui sera enfoncée dans le sol.
    Il faut comme pour les autres boutures supprimer toutes les feuilles exceptées les dernières du haut.
    Plantez vos boutures dans un endroit abrité après avoir bêché la terre pour l’ameublir. Les boutures bien enfoncées doivent être copieusement arrosées.
    Vous n’avez pas le temps de faire tout cela maintenant? Attendez le printemps vous pourrez effectuer quelques multiplications de rosiers en installant les tiges bouturées dans des pots que vous laisserez à l’abri du vent et du soleil.

  • Quelques travaux de novembre au jardin

    Quelques travaux de novembre au jardin

    Automne1 Le jardin n’est pas encore engourdi par le froid et il y a des fleurs bien épanouies comme les asters, les chrysanthèmes, les pensées. Certains rosiers ont des boutons qui continuent d’éclore et ils le feront jusqu’à ce que les gelées viennent les déranger.

    Ce n’est pas le moment de se reposer, il y a du travail à faire avant l’arrivée de l’hiver. Potager, verger, jardin d’ornement ou tout simplement potées de balcon ou terrasse ont besoin de soins. Il faut effectuer certains travaux de nettoyage et prendre certaines précautions en prévision du gel pour ne pas que les plus fragiles succombent au froid hivernal.

    Le potager demande à être entretenu: bêchez les parcelles non plantées, buttez certains légumes comme les artichauts et finissez la récolte des potirons que vous laisserez au sec afin de les conserver.
    Au jardin d’ornement, occupez-vous des rosiers-buisson qui ont besoin d’une taille d’automne et commencez à planter ceux que vous avez achetés. Les arbustes frileux installés en pleine terre doivent être protégés, un bon paillis à leur pied fera parfaitement bien l’affaire.
    C’est le moment de nettoyer les massifs en enlevant les annuelles défleuries, de planter les bulbeuses et de tailler les haies pour leur garder la forme et la hauteur souhaitée.
    Ne négligez pas les potées, elles doivent être protégées du froid par un voile d’hivernage ou rentrées dans un local clair pour les plus fragiles. Toutes les plantes exotiques sont à rentrer car elles ne supportent pas les basses températures, ne les installez pas dans une pièce surchauffée, elles n’apprécieront pas ce traitement. Il faudra penser à  pulvériser leur feuillage pour éviter les attaques d’insectes.

    Les feuilles mortes forment d’épais tapis, elles feront une excellente couverture anti-froid, utilisez-les, elles ont bien des qualités.

  • Vive la sauge microphylla grahamii!

    Vive la sauge microphylla grahamii!

    Sauge Je ne sais pas chez vous ce qu’elle fait en ce moment mais ici chez moi, dans le sud la sauge microphylla est en pleine floraison et le restera encore un moment. Cette plante ne me donne que des satisfaction, j’aime ses multiples petites fleurs rouges magenta regroupées en épis, j’apprécie son feuillage toujours vert et odorant et surtout elle assure le décor à elle toute seule pendant des mois, même quand toutes les autres ont déclaré forfait à cause du froid!
    La forme des fleurs l’indique, c’est une labiacée et elle forme des buissons de 80 à 100cm ce qui permet de l’utiliser en haie libre mais aussi en massif ou en bac.

    Cette vivace est semi-rustique, elle supporte les températures négatives jusqu’à – 12 mais au-delà elle meurt, alors si vous habitez une région aux hivers rigoureux prévoyez une bonne protection à son pied.
    La plantation de cet arbuste se fait au printemps ou à l’automne, dans un sol ordinaire mais il ne faut pas qu’il retienne l’humidité car la sauge microphylla n’aime pas avoir les racines dans l’eau. Elle se plait en situation ensoleillée et abritée des vents, une fois bien installée elle ne demande qu’une bonne taille pour rester touffue car sinon ses tiges partent dans tous les sens. Rabattez-la sévèrement en mars, elle va vite émettre de nouvelles pousses bien vigoureuses et florifères.
    Vous pouvez associer cette sauge aux gauras, aux lavatères, aux valérianes…

  • Le chêne Kermes, un arbre pyrophyte

    Le chêne Kermes, un arbre pyrophyte

    Chene_kerms_3 Il pousse partout dans la garrigue méditerranéenne et forme des buissons très denses car il drageonne énormément. Au printemps les châtons aux minuscules fleurs jaunes pollinisent les fleurs femelles solitaires, le vent qui souffle souvent au début du printemps fait voler ce pollen qui recouvre tout d’une fine pellicule jaune.

    C’est l’époque où ma terrasse est sans cesse recouverte d’une fine couche de pollen car les chênes kermès se sont invités au jardins il y a sûrement bien longtemps, en tous cas bien avant notre arrivée.
    Le chêne Kermès est une fagacée, on l’appelle aussi Kermès des teinturiers car son écorce est riche en tanins mais ce nom de Kermès lui vient de la cochenille qui le colonise.

    Il a une allure un peu ébouriffée avec ses rameaux qui partent dans tous les sens. Son feuillage est persistant et c’est un des avantages de cet arbre qui est décoratif toute l’année. Ses feuilles sont très piquantes et quand il faut tailler une branche il vaut lieux faire attention en la ramassant.

    En ce moment le chêne a des fruits, des akènes au court pédoncule qui murissent sur 2 années.
    Chaleur, soleil, terre calcaire et surtout bien drainée, le chêne Kermès est vraiment fait pour le sud où on le trouve facilement dans les terres sèches et pierreuses de la garrigue.
    Particularité de ce chêne, il est pyrophyte, lorsqu’un incendie survient et anéantit toute végétation, le chêne Kermès revient vite prendre possession des terres brûlées car il profite de la chaleur dégagée pour se ressemer.

  • Un érable en automne: sompteux spectacle

    Un érable en automne: sompteux spectacle

    Erable Il faut voir l’érable au printemps, quand les jeunes pousses pointent le bout de leur nez, l’érable est alors de couleur tendre et les jeunes feuilles qui pointent ne laissent qu’à peine deviner ce que le feuillage deviendra.

    Tout l’été cet arbre garde son allure élégante et souple, on le remarque car son port est agréable et ses feuilles finement découpées attirent le regard. C’est cependant en automne et donc en ce moment que cet arbre se découvre dans toute sa splendeur. Il prend une couleur jaune orangée qui illumine littéralement tout son environnement. Vous l’avez déjà vu, cet érable du Japon est très présent dans les parcs et les jardins publiques.

    Arbre quelque peu exigeant sur la nature du sol, il ne poussera bien que si vous lui donnez une terre de bruyère et du terreau forestier, laissez le sol toujours frais , cette humidité lui plait.
    Pour ce qui est de l’exposition il est moins regardant et s’il aime le soleil il accepte aussi la mi-ombre. L’érable du Japon est rustique, des températures de -20 degrés ne lui font pas peur mais il faut se renseigner avant de planter ces arbres car certaines variétés sont plus résistantes que d’autres.
    La taille n’est pas franchement indispensable mais vous pouvez couper toutes les pousses mal situées et bien sûr enlever le bois mort.
    En ce moment vous pouvez récupérer des graines pour tenter vos propres semis, en attendant profitez bien du spectacle exceptionnel de l’érable en automne.

  • Plantons des Kniphofias, ils sont fascinants!

    Plantons des Kniphofias, ils sont fascinants!

    Tison_de_satan Perchée en haut d’une longue tige, la fleur du kniphofia ne passe pas inaperçue. On l’appelle communément "tison de satan" à cause sans doute de sa forme mais surtout de sa couleur rouge flamboyant  agrémenté de jaune qui rappelle les flammes. Vous avez pu la trouver sous son ancien nom de tritoma ou de faux aloès mais en dehors de cette diversité de patronymes, cette plante se reconnait facilement.
    Elle est originaire d’Afrique du sud et comme beaucoup de plantes qui nous viennent de ce pays, elle fait preuve d’une grande originalité, mais elle n’est pas de culture difficile alors plantons quelques kniphofias, c’est le moment.

    Sa croissance est peu rapide mais une fois la plante bien installée elle fait un bon 1,20 m de haut, il faut donc lui choisir un emplacement qui puisse convenir à sa taille. Le milieu ou le fond de massifs sont des situations qui conviennent bien à cette plante et il vaut mieux les rassembler pour faire un ensemble touffu d’autant que le feuillage persistant est lui aussi décoratif avec ses longues feuilles vert-bleuté.
    Le kniphofia déteste le froid accompagné d’humidité car il lui faut un sol particulièrement bien drainé, pensez à mettre des graviers au fond du trou à la plantation pour éviter le pourrissement du bulbe.
    Le froid sec par contre ne l’incommode pas et il résiste vaillamment à des températures très négatives (-15 degrés).
    La plantation s’effectue en automne, vous pouvez installer vos tisons de satan en pleine terre mais réservez-lui une place au soleil.

  • Et le bassin en automne?

    Et le bassin en automne?

    Poissons Pas question de laisser le bassin en mauvais état en ce moment. Le mien a besoin d’un bon coup de nettoyage et le vôtre aussi sûrement, à moins que vous n’ayez été prévoyant en mettant un filet au dessus pour empêcher les feuilles mortes de tomber dans l’eau.
    Les amas de vase et de feuilles qui sont au fond du bassin doivent être enlevés pour que l’eau soit claire et que les échanges gazeux se passent bien cet hiver. Commencez donc comme moi par effectuer ce nettoyage c’est par là qu’il faut commencer.

    Quand le plus gros des déchets ayant atterris au fond auront été enlevés, occupez-vous de couper toutes les tiges des plantes qui commencent à devenir molles, celles des nénuphars, des iris d’eau… Enlevez les jacinthes d’eau et autres plantes qui ne supporteront pas les basses températures, inutile de les laisser geler au bassin et pourrir sur place. Si vous voulez en conserver certaines, laissez-les dans un aquarium ou un bac rempli d’eau et mis hors gel. Nettoyez les papyrus, certaines tiges ont séchées il vaut mieux les couper.

    Les poissons vont hiverner, il faut cesser de les alimenter jusqu’au printemps, vous leur donnerez de nouveau à manger quand le printemps pointera le bout de son nez.

    Si vous avez une pompe immergée, pensez à la sortir et à l’entreposer au sec, elle retournera au bassin dans quelques mois.