Auteur/autrice : evelyne vigier

  • L’ornithogale en ombelle, la dame de 11heures

    L’ornithogale en ombelle, la dame de 11heures

    Ornithogale Dame de 11 heures ? Quel surnom étrange pour une fleur, mais celui-ci est mérité car la belle n’est pas matinale et il faut attendre que la matinée soit bien avancée pour la voir s’épanouir et découvrir la blancheur immaculée de ses pétales. Lorsque le soleil qui l’a réchauffée toute la journée disparait, elle se referme pour la nuit.

    L’ornithogale fait partie de la famille des liliacées, elle est originaire d’ Europe mais aussi d’Asie.  C’est une plante qui est d’une grande facilité de culture, elle ne demande pas de soins particuliers et se multiplie sans problème.

    Ce sont des vivaces bulbeuses qui se plantent à l’automne pour avoir une floraison printanière. Une terre ordinaire leur convient parfaitement et vous pouvez les installer en bordure ou en rocaille elles y refleuriront tous les ans. Plantez-les à 6 cm de profondeur dans un endroit ensoleillé ou à mi-ombre et pour plus d’effet, associez-les à des plantes colorées comme les muscaris, les tulipes, les pensées, les hostas…  leur blancheur éclatante ajoutera de la  lumière.

    Si vous souhaiter les multiplier, rien de plus facile, il suffit de récuperer les bulbilles enterrés au pied de la plante et de les installer ailleurs.

    Les ornithogales sont utilisées par les fleuristes car elles ont une bonne tenue en bouquet. Je vais de ce pas en faire un pour la maison!

  • Petits muscaris  au bleu si intense

    Petits muscaris au bleu si intense

    Muscaris Une petite plante certes, qui ne dépasse pas les vingt centimètres fleur comprise. Il faut donc se baisser pour admirer ces fragiles clochettes regroupées en grappe au sommet de la tige. Mais quel couleur, quel bleu intense!

    Pour apprécier ces tons il faut bien sûr que les muscaris soient regroupés de façon à former un ensemble coloré. Mais il est bon de les associer à d’autres plantes comme les crocus, les tulipes, les aubretias, les narcisses…Vous imaginez ce tapis de couleur? Superbe!

    Cette liliacée fleurit en avril-mai, mais quand l’hiver est doux, la floraison débute en mars, prévoyez des vivaces qui prendront la relève tout l’été.

    Les muscaris sont assez arrangeants, ils demandent toutefois un sol bien drainé pour que leurs bulbes ne pourrissent pas. Installez-les au soleil, ils pousseront à mi-ombre mais à cette exposition ils développeront beaucoup de feuilles et donc moins de fleurs.
    Les bulbes se mettent en terre à l’automne, à une profondeur de 8 à 10 cm , n’hésitez pas à en mettre en nombre pour avoir un bel effet.
    La floraison terminée, les feuilles étroites et charnues vont se déssecher et disparaitre, les bulbes entreront alors en dormance, vous pourrez en profiter pour diviser les touffes et replanter les bulbes ailleurs.
    C’est une plante trés rustique, elle convient aux régions les plus froides. Si vous voulez, vous pouvez choisir de mêler des muscaris ayant différents tons de  bleus et même en mettre quelques-uns de couleur blanche. 

  • Le choysia ternata, un bel oranger du mexique

    Le choysia ternata, un bel oranger du mexique

    Choysia_ternata1 Un parfum comme cela, je vous garantis que vous ne pourrez pas l’oublier. Le choysia ternata comme les autres orangers du Mexique a une floraison blanche trés pure et ses nombreuses fleurs attirent nombre d’abeilles et de papillons en emettant une fragrance incomparable.

    Cet arbuste buissonnant est connu en Europe depuis le début du 19 ième siècle, il vient du Mexique, d’où son nom commun "d’oranger du Mexique".
    C’est une rutacée aux feuilles composées de 3 folioles ce qui  différencie ce choysia d’autres variétés tout aussi odorantes.

    L’arbuste n’est pas trés haut, il convient trés bien aux petits jardins où il peut être planté en isolé car son feuillage persistant et vernissé est décoratif toute l’année. Froissez une feuille entre vos doigts, vous sentez cette odeur aromatique?
    La floraison a lieu du printemps, au début de l’été, et le choysia se couvre alors de bouquets de fleurs blanches, cet arbuste est à découvrir si vous ne le connaissez pas.

    Si vous voulez en planter un dans votre jardin, prévoyez de l’installer dans un sol riche en humus et parfaitement bien drainé, au soleil ou à mi-ombe. Il a une assez bonne rusticité mais protégez quand même le pied en hiver dans les régions froides et surtout évitez-lui les endroits exposés au vent du nord. Pas de problème par contre avec la sécheresse, il la supporte trés bien.
    Sauf si c’est vraiment nécessaire, ne lui infligez pas de taille, il a naturellement un port gracieux.

  • le sédum Palmeri, toujours présent

    le sédum Palmeri, toujours présent

    Sedum Plantez-le et vous le verrez proliférer, s’épanouir et refleurir d’une année sur l’autre avec pour seule exigence qu’on lui évite les hivers trop rudes et surtout trop humides. C’est une plante tellement facile à vivre qu’on oublierait presque de s’en occuper!

    Voilà une crassulacée originaire du Mexique qui s’est parfaitement bien adaptée chez nous et qu’ on  rencontre trés fréquemment dans les jardins. Elle y investit rocailles et murets qu’elle pare de son feuillage en rosettes et de sa floraison jaune d’or qui apparait en fin d’hiver.

    Cette succulente a des feuilles épaisses d’un vert tendre qui prennent une teinte rouge quand le froid arrive. C’est une tapissante efficace car ses rameaux se couchent sur le sol et font des racines ce qui donne de jeunes plants, vous pouvez d’ailleurs procéder ainsi si vous voulez la marcotter ou bien couper des tiges et les replanter, la reprise de ces boutures est quasiment garantie.
    Rustique? Non, pas vraiment, ce sédum craint le gel, surtout si il est accompagné d’humidité. C’est le problème avec les plantes succulentes, elles sont gorgées d’eau et leurs tissus éclatent avec le gel. En dehors des zones à climat doux, abritez-les en hiver.

    Installez vos sédums au soleil, ils adorent ça et se rient de la sécheresse qui leur convient même plutôt bien, et ne vous tracassez pas si votre sol est pauvre, c’est tout à fait ce qu’il leur faut .
    Vous voyez, question exigences c’est vraiment le minimum!

  • La bourrache, belle,  bonne et tellement utile!

    La bourrache, belle, bonne et tellement utile!

    Bourrache2_2   Ornementale, officinale, comestible, que peut-on demander de plus à une plante si ce n’est sa facilité de culture? Eh bien, là aussi elle va vous surprendre car elle ne demande pratiquement rien pour vivre et pousse la bonne volonté jusqu’à se ressemer abondament toute seule pour vous éviter du travail!

    La bourrache est une borraginacée, c’est une annuelle buissonnante qui porte entre autres le joli nom de "boursette".
    Regardez-la, elle est recouverte de longs poils brillants, a des tiges épaisses, des feuilles charnues et des fleurs d’un bleu magnifique portées par un long pédoncule.

    Voilà une plante qui pousse naturellement en Europe occidentale, on la rencontre fréquemment dans les terrains vagues, les lieux secs et ensoleillés. Elle aime les sols pauvres, calcaires et résiste parfaitement bien à la sécheresse.
    Vous pouvez la semer chez vous au printemps et en place, dans les massifs ou les rocailles. Elle attire les abeilles ce qui fait qu’elle est de bonne compagnie pour toutes les fleurs pollinisées par ces insectes.
    Au moyen Age, la bourrache servait de légume et était utilisée pour soigner certaines maladies. Aujourd’hui elle est cultivée pour son utilisation pharmacologique et l’huile extraite des graines a un grand pouvoir hydratant, elle permet de ralentir le vieillissement de la peau.
    La bourrache est un légume quelque peu oublié et pourtant son goût de concombre en fait un bon ingrédient des salades. Feuilles (cuites ou crues) fleurs (surtout confites, ou en beignets) sont comestibles et se prêtent à de nombreuses recettes.
    Les bourraches sont en pleine floraison en ce moment alors allez vite à leur recherche…

  • Préparez-vous un environnement de senteurs au balcon

    Préparez-vous un environnement de senteurs au balcon

    Girofle Imaginez un doux soir de fin de printemps ou d’été. Vous êtes là, paisible, pénétré du parfum des fleurs qui vous entourent… Vous voilà projeté dans un petit coin de paradis qui pourra être le vôtre si vous sélectionnez bien  les plantes que vous allez installer dans vos potées ou vos jardinières.

    Trop souvent, au moment des plantations, le choix est guidé par la beauté des fleurs, par la rusticité ou la facilité de culture de la plante, on oublie l’attrait que représente leur parfum, et pourtant, c’est un plaisir incomparable que d’être entouré de senteurs florales.

    Alors, allez-vous me dire, quelles plantes faut-il privilégier ? Donnez-nous des noms !
    Pour celles à installer sur le balcon vous pouvez miser sur les tabacs, les lavandes, les pétunias bleus, les oeillets, les belles de nuit, les brugmansias qui sont un véritable enchantement tout comme les giroflées, les pois de senteur et les géraniums odorants…
    Ces plantes usent de tous leurs atouts pour attirer leurs pollinisateurs et nous profitons grandement de tous les efforts qu’elles déploient.
    Ne regroupez pas toutes ces plantes ensemble, mettez-les avec d’autres espèces pour éviter d’avoir un mélange trop lourd en senteurs. Faites plutôt des îlots fleuris dans lesquels vous installerez celles dont vous préférez le parfum.
    Mettez-vous aux plantations dés maintenant, je vous garantis que vous aurez des soirées enchantées .

  • Viburnum carlesii, encore une jolie viorne

    Viburnum carlesii, encore une jolie viorne

    Viburnum_carlesii Décidement les viornes nous offrent de beaux sujets. La viorne de Carles est une caprifoliacée  qui n’est pas trés connue, et pourtant elle a des qualités indéniables.
    C’est un arbuste ornemental qui nous vient de corée, l’Europe l’a découvert seulement au tout début du 20 ième siècle et sa culture n’a jamais fait l’objet d’un grand engouement.
    Dommage, cette plante mérite qu’on s’interesse à elle.

    C’est un arbuste trés florifère à feuillage semi-persistant, ses boutons floraux rose foncé sont regroupés en inflorescence et en s’ouvrant les pétales offrent leur joli ton blanc, de ces fleurs émane un délicieux parfum.

    La floraison a lieu au printemps, elle est suivie de baies rouges qui deviennent noires, cela  va bien avec le feuillage qui en automne prend une couleur rouge-orange assez vive.

    Cet arbuste est d’une excellente rusticité, il résiste à des températures inférieures à -25 degrés. Il supporte aussi la sécheresse et le calcaire mais ce ne sont pas ses conditions de culture préférées et vous obtiendrez de bien meilleurs résultats si vous lui donnez une bonne terre de jardin et si vous l’installez dans un endroit où le soleil n’est pas brûlant.

    Pour multiplier cette viorne, vous pouvez faire des boutures en début d’été ou faire des semis de graines en septembre-octobre.
    Le viburnum carlesii est classé parmi les plantes toxiques.

  • Une orchidée sauvage parmi tant d’autres

    Une orchidée sauvage parmi tant d’autres

    Orchide_sauvage Regardez celle de la photo, c’est une orchidée trés connue dans le midi où elle pousse naturellement mais elle a un nom un peu compliqué, on l’appelle "himantoglossom Robertianum" ou "Barlia Robertiana". C’est une adepte des terrains secs, des talus, des broussailles, elle est trés présente dans la garrigue dont elle apprécie le sol calcaire.
    Voilà une vivace qui revient chaque année et qui fleurit de fin février à fin avril. De jolies bractées rose violacées chapeautent la hampe florale qui se dresse au dessus d’une rosette de feuilles charnues et brillantes. Plutôt rare autrefois et espèce protégée elle est devenue une orchidée trés commnune dans le sud de la France.

    Nous nous extasions souvent devant les orchidées horticoles, mais à nos pieds, la nature nous offre de magnifiques spécimens différents selon les régions.
    Les orchidées sauvages ont chacune leur lieu de prédilection, certaines aiment le soleil, d’autres l’ombre. Quelques-une se plaisent dans les sols secs, d’autres apprécient l’humidité, la chaleur ou le froid…

    La plupart de ces orchidées "régionales" ont des noms originaux, c’est un de leur charme. Jugez-en, voici l’orchis mâle, l’orchis punaise, l’orchis bouffon, l’orchis araignée, l’orchis singe, l’orchis grenouille, l’orchis bouc, l’orchis brûlé…et il y en a tant d’autres!

    Surtout abstenez-vous de les déterrer dans la nature, beaucoup de ces orchidées sont  protégées.

  • Chenille, chrysalide et papillon

    Chenille, chrysalide et papillon

    Acherontia_2 L’automne dernier, j’avais photographié une belle chenille prise alors qu’elle était accrochée à une branche d’olivier. Gardée au chaud, elle s’est enterrée dans le bac où elle avait été installée. La chrysalide formée était de couleur bun-rougeâtre, elle avait une bonne taille et semblait vernie avec son aspect brillant.

    Il a fallu attendre prés de 4 mois pour qu’elle se fende, libérant le papillon "acherontia atropos"  que je viens de prendre en photo.

    Ce papillon de couleur trés foncée porte sur son thorax un dessin en forme de tête de mort d’où le nom qui lui a été donné.

    Ce sphinx est un des plus gros papillon d’Europe, il à la particularité assez extraordinaire pour cette espèce animale, de crier quand l’ennemi est trés proche, quand je l’ai délicatement attrappé avec une brindille il a poussé un petit couinement rappelant celui de la souris, étrange!

    Au printemps la femelle pond sur plusieurs plantes et la chenille se développe de juin à septembre (voire même plus trad dans le midi), elle va se nourrir de feuilles de pomme de terre, de tomate, de fusain, de troène, de jasmin…avant de s’enterrer à l’automne, c’est dire qu’elle n’est guère appréciée des jardiniers! Mais le papillon est utile au jardin, c’est lui que certaines fleurs attendent pour assurer leur pollinisation.

    Posé sur une branche notre sphinx tête de mort s’est envolé, le temps est venu pour lui de vivre sa vie de papillon.

  • Un arbre imposant: le marronnier d’Inde

    Un arbre imposant: le marronnier d’Inde

    Marronnier Souvent présent sur les places, les allées ou les parcs où leur feuillage fait merveille pour offrir une ombre bienfaitrice, les marronnier ne sont pas des habitués des jardins privés, sûrement du fait de leur besoin d’espace vu leur grande taille. Ils atteignent facilement 25 à 30 m, ont un tronc robuste et une ramure légèrement arrondie qui leur donne belle allure.
    Leur feuillage est caduc, les feuilles sont grandes composées de 7 à 9 folioles portés par un long pétiole. Ce sont les fleurs qui sont les plus remarquables,  elles sont blanches tacheté de jaune ou de rouge et attirent abeilles et bourdons de fin avril au mois de juin.

    Il existe des variétés de marronniers autres que ceux que nous avons l’habitude de voir, ils ont de magnifiques fleurs jaunes ou rouges qui sont de beaux éléments de décor.

    Le marronnier un sujet robuste et extrêmement rustique qui se plante à l’automne. Il se contente d’un sol ordinaire, s’adapte au soleil comme à la mi-ombre, il n’est pas bien compliqué. Les fruits qui succèdent aux fleurs sont de grosses graines marron bien brillantes, elles sont protégées par une coque  verte  à piquants émoussés, rien à voir avec la bogue agressive de la châtaigne.  mais attention, ces marrons  ne sont pas comestibles!
    Le problème rencontré  par cet arbre vient de la mineuse, une larve de papillon qui creuse des galeries dans les feuilles, celles-ci brunissent et tombent. La défoliation qui s’en suit fragilise beaucoup le marronnier, il faut donc à titre préventif, penser à ramasser toutes les feuilles tombées et les brûler car les larves y passent l’hiver avant de monter dans les branches au printemps.