Catégorie : Arbres

  • Le sapin de Noël, une tradition « salutaire »

    Le sapin de Noël, une tradition « salutaire »

    ChristmastreedecoratedOui, la décoration d’un beau sapin de Noël n’est pas une coutume typique du Sud de l’Europe, c’est une coutume des pays du Nord, des pays à l’hiver rigoureux. En fait, c’était un cadeau du seigneur au paysan fait à la fin de décembre, un peu après le solstice d’hiver. Jésus, que l’on croit être né vers le 24 mars, a été déclaré à l’état civil de l’humanité le 24 décembre, en réalité en plein au moment de cette fête païenne.

    Ce cadeau, qui peut paraître surprenant, était une sorte de « prime chauffage » vitale dans les pays du nord. D’ailleurs, les seigneurs aisés offraient un arbre pour chaque membre de la famille. Les moins chanceux devaient se contenter d’un seul arbre.

    Le sapin était destiné à être coupé et brûlé à la fin du très froid mois de janvier, et le terrible mois de février, où l’on dénombrait le plus de morts (le mois des fièvres, febre => fébrile…).

    La vraie tradition (mais y-a-t-il une vraie tradition par rapport à une autre ?) veut que l’on offre le sapin le 24 décembre, et pas avant. Le sapin était offert aux serviteurs et aux employés, aux pauvres le jour de Noël, et décoré le jour même, en famille. Pas de Noël avant l’heure ! comme aujourd’hui où tout le mois de décembre, pour des raisons commerciales, est le mois de Noël.

    En réalité, dans une ambiance nettement moins fraîche, sans chauffage central, les sapins restaient verts longtemps et on les gardait jusqu’au plus dur moment de l’année, la chandeleur. Je sais, je suis née quelques heures après, très prématurée. Quelle chance d’être née au 20ème siècle, dans un hôpital qui avait les couveuses. Cette année là, le jour de ma naissance a été pratiquement le plus froid. Jadis, le sapin était débarrassé de ses décorations et brûlé, ces fameux premiers jours de février, qui sont toujours très froids. On enlevait les décorations le soir de la chandeleur.

    Les enfants fabriquaient des décorations de Noël, des étoiles en papier, des boules peintes faites en bois ou avec des coquilles d’oeufs déguisées, représentant un tas de personnages… Ceux qui pouvaient, accrochaient des friandises, des pains d’épices, des pommes caramélisées. Le tout devait tenir jusqu’à la Chandeleur ou jour de la Présentation du Seigneur au Temple, le 2 février.

    Vous savez quoi ? Je vais en faire une note, un peu tard, mais avez encore tous vos sapins, je suppose, et le sujet est toujours au coeur de l’actualité. Vous aurez peut-être envie de garder le bel arbre jusque là.

    Mais si cette année il est trop tard, voici ma suggestion pour l’année prochaine : comme moi, « envers et contre tous », essayez d’acheter votre sapin à la dernière minute, et faites votre possible pour le garder jusqu’à la Chandeleur. Vous aller intriguer vos amis, et réjouir les enfants (des autres) trop tristes de voir leur sapin reparti chez Ikea, ou en forêt et surtout à la poubelle.

    Le sapin de Noël, une tradition « salutaire »

    Un beau sapin de Noël

    Dans quelques semaines nous vous raconterons les origines de la Chandeleur, et vous donnons donc RDV le 2 février prochain.

  • Le litchi, « cerise de Chine »

    Le litchi, « cerise de Chine »

    Litchis Un fruit fragile, qui doit impérativement mûrir sur l’arbre et être consommé assez rapidement après la cueillette. Il a une belle couleur rouge et une peau coriace, enlevez celle-ci et vous verrez apparaitre une chair d’un beau blanc nacré au goût fin et délicat qui rappelle un peu celui de la rose.

    Il est issu d’un arbre tropical de la famille des sapindacées, qui est cultivé en Chine depuis plus de 2000 ans. Ce n’est qu’ à la fin du XVIII ème que les Antilles ont commencé à en faire la culture, aujourd’hui ces îIes exportent leur production vers l’Europe.
    Autrefois rares dans le commerce, on trouve maintenant ces fruits très facilement notamment en décembre et janvier.

    L’ arbre qui porte ces fruits est appelé litchi chinensis, il présente un beau feuillage persistant, aime les sols riches et drainés et a besoin de chaleur et humidité. C’est un frileux, il ne supporte que les très brêves et faibles gelées. C’est aussi un capricieux qui à besoin d’une période un peu sèche et fraîche pour bien fructifier, autrement dit il donne de bonnes récoltes quand il est un peu stréssé.

    Vous pouvez essayer comme je l’ai fait l’année dernière de faire germer un noyau de litchi, pour cela installez-le en maintenant sa base applatie dans l’eau, j’avais coincé le noyau avec des gravillons mais vous pouvez faire comme pour les avocats, les faire tenir droit avec des petites piques. La racine apparait assez rapidement puis est longue à se développer, soyez patients ! Quand elle sera suffisamment forte, transplantez votre noyau dans un substrat bien humide et laissez-le au chaud.
    Les litchis issus de semis dans les pays qui les cultivent, produisent des fruits au bout de 6 ans minimun, je ne m’attends quand même pas à ce que mon petit litchi me donne l’occasion de faire une récolte!

  • Le mûrier à papier ou mûrier de Chine

    Le mûrier à papier ou mûrier de Chine

    Murier Savez-vous que les fibres de cet arbre ont, avec celles du bambou, du chanvre et du lin, constitué la matière première à la fabrication du papier il y a plus de 2300 ans en Chine, pays à l’origine de cette invention?
    Ce mûrier est encore utilisé en Polynésie où on transforme son écorce en fibre textile appelée "tapa"(tissu d’écorce) et en Asie on en fait du papier de luxe adapté à la calligraphie.
    C’est un bel arbre qui ne dépasse pas 15m, il appartient à la famille des moracées comme le figuier. Son nom scientifique est broussonetia papyrifera, difficile à retenir!

    Le mûrier de chine a un port étalé, il est très présent dans le sud de la France et il fait une bonne ombre. Il aime la chaleur et la lumière, ne craint pas le calcaire mais ne résiste pas à des températures inférieures à -5 degrés, ce qui explique sa localisation dans les zones à hiver plutôt doux.
    Il a la particularité de présenter un dimorphisme foliaire, les jeunes arbres ont des feuilles très découpées alors que les adultes ont des feuilles pleines, c’est un original! Son feuillage est caduque, son écorce brune est un peu velue sur les jeunes sujets, ne vous fiez pas à ses branches, le bois de cet arbre est très cassant et peu résistant.
    Il ne demande aucun soin particulier, évitez même de le tailler car les rameaux contiennent du latex qui s’écoule quand on les coupe.
    Cet arbre émet de nombreux rejets qui poussent très rapidement, il vaut mieux  maitriser la situation pour ne pas être envahi .

  • Un arbre aux accents du sud, le micocoulier

    Un arbre aux accents du sud, le micocoulier

    Baies_de_micocoulier_1 Son nom évoque le midi, ses places ombragées et ses avenues où ce bel arbre est très présent.Le micocoulier de Provence fait partie de la famille des ulmacées, il se plait sur tout le pourtour méditerranéen car il aime les climats doux.

    Il vit plutôt vieux, entre 150 et 500 ans ce qui lui permet de s’étoffer et de prendre de la hauteur, un micocoulier atteint et dépasse même parfois les 20m, la variété Américaine s’élance allègrement jusqu’à 45m!

    Son tronc à l’écorce lisse, ses branches solides d’où partent des ramifications retombantes, en font un bel élément de décor partout où il est installé.

    Il était très  cultivé autrefois pour son bois qui servait à faire des fouets, des cravaches, des cannes, des manches d’outils et du charbon de bois. Il n’a plus aujourd’hui le rôle économique qu’il avait et ne fait vraiment l’objet d’une culture que dans la région de Perpignan. A Sauve dans le Gard on fait encore des fourches avec  le bois de ses branches.
    Après une floraison  insignifiante, l’arbre se couvre de baies qui d’abord vertes, virent au jaune orangé avant de devenir noires. On les appelle des micocoules, les oiseaux et les mamifères en  raffolent. On peut avec ces drupes comestibles, faire de la  liqueur, je ne vous dirais pas si elle est bonne car je n’en ai jamais goûté, par contre je peux vous dire que les petites micocoules ont un goût neutre légèrement sucré!

  • l’arbousier, arbre aux fraises

    l’arbousier, arbre aux fraises

    Arbouses Une balade dans la garrigue à cette époque de l’année est un moment privilégié car les journées sont belles sans être trop chaudes et on peut prendre le temps de flaner en s’arrêtant pour regarder la végétation.

    L’ élement végétal marquant de ce mois de novembre est l’arbousier, un arbuste méditerranéen de taille moyenne qui se couvre de grappes de fleurs blanches en même temps que  mûrissent ses fruits. Leur couleur rouge orangée est très vive, aussi les arbousiers se voient de loin!

    Cet arbuste fait partie de la famille des éricacées, il est bien acclimaté sur tout le pourtour méditerranéen car il ne craint pas la sécheresse. Du fait de son assez bonne résistance au gel, il peut être planté dans d’autres régions et peut constituer de belles haies ou être tout simplement laissé en isolé.

    Il est interessant car c’est un élément de décor permanent au jardin, tant par ses feuilles persistantes d’un beau vert foncé, que par ses petites fleurs en forme de clochettes qui donnent des fruits éclatants. Il faut un an avant que les fleurs donnent des fruits et ceux-ci mûrissent en novembre-décembre. ils sont comestibles, ont un goût légèrement acidulé et sucré, on en fait d’excellentes confitures.
    L’arbousier a un compagnon fidèle qui ne vit que là où il peut trouver des arbousiers, c’est un beau papillon nommé pacha. Ses larves se nourrissent exclusivement des feuilles de cet  arbustes.

  • Des fleurs de mousseline pour le lagerstroemia

    Des fleurs de mousseline pour le lagerstroemia

    Fleur_du_lagerstroemia Un bel arbre qui planté en isolé ou en groupe est la fierté du jardin pendant sa floraison estivale, de juin à octobre.

    De la famille des lythracées, il pousse à l’état naturel dans son pays d’origine, la Chine, mais aussi  dans d’autres  régions d’Asie et en Australie.
    Chez nous il est planté pour sa belle floraison et on l’appelle communément "lilas des Indes". Son nom de lagerstroemia lui vient du suédois Magnus Von Lagerstroem qui l’a découvert au 18 ème siècle.

    Le lilas des Indes est un arbre à feuilles caduques qui peut atteindre 6 à 8m s’il se plait là où il est installé. Ses exigences sont réduites, il veut un sol non calcaire et bien drainé, et surtout du soleil. L’hiver il résiste quelque peu au gel mais pas dans ses 5 premières années où il est fragile et moins rustique qu’à l’état adulte, pensez-y et protégez-le.
    Ses fleurs sont d’un aspect très mousseux et léger, elles sont roses, rouges, mauves ou blanches et sont suivies par de petits fruits qui ne sont pas comestibles.
    Pour avoir une belle floraison, il faut le tailler assez sévèrement au début du printemps et rabattre toutes les branches à 2 ou 3 yeux.
    Vous voulez le multiplier? Faites donc des boutures de rameaux semi ligneux en été!

  • Faites des bouquets de lilas

    Faites des bouquets de lilas

      Lilas1 N'hésitez pas, coupez de longues tiges de fleurs de lilas pour en faire de beaux bouquets, il en restera toujours assez sur l'arbuste pour agrémenter le jardin et vous aurez dans la maison un parfum extraordinaire! Ce sont des arbustes dont la floraison printanière est pour moi un réel enchantement et je coupe régulièrement des rameaux fleuris afin d'en remplir les vases du séjour.
    les lilas font penser aux jardins d'autrefois, ils y étaient trés présents mais n'ont pas perdu leur place dans le coeur des jardiniers d'autant que de nouvelles variétés sont arrivées avec des grappes de fleurs plus imposantes et aux coloris plus intenses.

    Les lilas sont des arbustes vigoureux qui demandent juste une exposition ensoleillée et une terre bien drainée, mais il faut aussi penser à les tailler.
    Le fait de couper de grands rameaux pour faire des bouquets permet une petite taille mais qui est insuffisante, il faut surtout couper les branches les plus grosses car ce sont celles qui sont attaquées par la sésie des lilas, un insecte qui fait des ravages lorsqu'il s'installe. Taillez donc ces branches anciennes, les drageons qui apparaissent au pied viendront les remplacer et vous donneront un ensemble sain et bien fleuri.

  • Quelques travaux d’avril au jardin

    Quelques travaux d’avril au jardin

    Cerisier  Avril. Un mois tout en contraste, il peut faire chaud une journée et trés frais le lendemain, il faut donc rester prudent. Gardez les protections des plantes les plus fragiles et attendez un peu pour mettre en pleine terre les annuelles et vivaces que vous avez semées en fin d'hiver, elles peuvent attendre encore un peu dans leurs godets.
    Les travaux à faire sont nombreux en ce mois printanier, ce n'est pas le moment de se laisser aller , il faut s'activer au jardin, mais par de belles journées ensoleillées c'est vraiment un plaisir.

    Préparez vos plates-bandes et semez directement en place les plantes qui peuvent l'être comme les zinnias, les cosmos, les capucines, les pavots de Californie, les gaillardes…Installez les bulbes à floraison estivale comme les glaïeuls, les cannas, les lys, les dahlias et échelonnez leur plantation  dans le temps, vous aurez ainsi une floraison plus continue.
    Les arbustes à floraison printanière comme les forsythias seront taillés dés que les fleurs auront disparues, une taille qui peut être sévère pour une meilleure floraison à venir.
    Surveillez vos plantations, les limaces et les pucerons passent  vite à l'attaque, il ne s'agit pas de les laisser faire des dégâts aux jeunes pousses.
    Au potager, c'est le moment de faire quelques semis : carottes, betteraves, pois…mais attendez encore un peu pour installer vos plants de tomates, c'est bien trop tôt!

  • Quand l’ arbre de judée fait son spectacle

    Quand l’ arbre de judée fait son spectacle

    Arbre de judée 

    C'est à croire qu'ils se donnent le mot pour démarrer leur floraison tous même temps! D'un coup, ces arbres aux branches dénudées se couvrent d'une multitude de fleurs aux beaux tons roses .

    Les arbres de Judée qui portent le nom de gainier sont trés présents ici dans le sud, ils poussent naturellement dans la garrigue et dans les terrains vagues, ce sont des arbres qui ne craignent pas la sécheresse et qui aiment les sols calcaires et le soleil.

    En ce moment ils rivalisent avec les coronilles, les pommiers sauvages, les euphorbes et autres végétaux qui peuplent les terres sèches du sud.

    Il y a de nombreuses variétés de gainier, la couleur de leurs fleurs diffère quelque peu d'un sujet à l'autre mais la tonalité générale est le rose : rose vif , rose pourpre, rose violacé…La  floraison blanche n'est pas habituelle chez cet arbre mais elle existe telle celle du cercis siliquastrum Alba  qui fleurit plus tard que ses congénères. Les gousses plates qui succèdent aux fleurs et qui persistent sur l'arbre en hiver contiennent des graines que l'on peut semer mais il faut s'armer de patience car il faut attendre au moins 5 ans pour voir la première floraison.

    Les arbres de Judée ont une croissance rapide les premières années, aprés on constate un ralentissement et au final, l'arbre atteint 6 à 10m ce qui lui permet d'être installé même dans un petit jardin. Si tel est votre désir, attendez l'automne pour faire la plantation et choisissez bien son emplacement car il n'appréciera pas du tout d'être transplanté!

    La taille de ce végétal n'est pas obligatoire, mais vous pouvez aprés la floraison effectuer une petite coupe d'entretien si cela s'avère nécessaire.

  • Le laurier-tin pour une floraison prolongée

    Le laurier-tin pour une floraison prolongée

    Laurier-tin1

    Que serait mon jardin en hiver sans la présence de tous les lauriers-tin qui y sont installés et qui m'offrent un joli décor même au moment où tout est gris.
    En fleurs l' hiver, ce qui n'est guère habituel pour un arbuste, il pousse l'originalité jusqu'à faire côtoyer ses bouquets blancs avec ses baies d'un surprenant bleu-noir.
    La floraison est longue et parfumée, au printemps elle attire les insectes pollinisateurs et embaume le jardin.

     Cet arbuste indigène dans le sud de la France est de culture facile, il gagne à être associé à des végétaux comme les forsythias, les lilas, les prunus..

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    Peu exigeant sur la nature du sol, il s'adapte dans tous les jardins aux terres bien drainées et ne craint pas le calcaire.  Il se plait dans le midi, c'est dire s'il aime le soleil, mais comme il est trés accommodant, il se contente de la mi-ombre cependant, il y fleurit moins abondamment. Attention au froid, le laurier-tin y est sensible, protégez son pied si vos hivers ne sont pas cléments.

    Le laurier-tin peut avantageusement entrer dans la composition d'une haie dense d'autant que son feuillage persistant forme un écran des plus efficaces. C'est une haie qui ne vous demandera que peu de soins, juste une petite taille aprés la floraison pour lui garder une forme compacte et éviter le dégarnissement de l'arbuste à sa base, mais ne soyez pas trop sévère et laissez quelques branches porteuses de bouquets fanés pour pouvoir profiter de la fructification hivernale.