Catégorie : Ennemis et maladies

  • Inspection générale des agrumes

    Inspection générale des agrumes

    OrangerieLes agrumes ont été rentrés en octobre pour passer l’hiver dans des pièces très claires à l’abri des gelées; ces pièces appelées orangeries peuvent être de simples vérandas équipées d’un appareil de chauffage afin d’y  maintenir quelques degrés.

    Après ce repos hivernal, orangers, citronniers, mandariniers, kumquats, calamondins et autres agrumes doivent être surveillés de près; les feuilles qui tombent, s’enroulent sur elles-même, se décolorent trahissent un problème, une maladie, une attaque d’insectes ou une souffrance de la plante.

    Les cas les plus fréquents sont dus au manque de lumière, d’aération, aux arrosages trop nombreux qui sont à l’origine des maladies et aux attaques d’insectes qui prolifèrent dans des milieux confinés. La décoloration des feuilles, laissant les nervures bien apparentes est un signe de chlorose, qui est une une carence en fer; arrosez vos agrumes à l’eau de pluie (le calcaire bloque l’assimilation du fer) et ajoutez-y du chélate de fer pour régler le problème.

    La présence d’amas cotonneux blancs et de petits boucliers de cire bruns marquent la présence de cochenilles; retirez les carapaces avec un chiffon imbibé de bière ou de lait et traitez avec des huiles anti-cochenille à base de malathion.

    Poussière grise qui vole, présence de fines toiles à la pulvérisation du feuillage et présence de petits points rouges visibles à la loupe seulement, il s’agit d‘acariens; pulvérisez souvent le feuillage, ils détestent ça, et traitez avec un acaricide du commerce.

    La présence d’insectes blancs au revers des feuilles et voletant tout autour de la plante indique la présence de mouches blanches (aleurodes); elle s’accompagne de poussière noire et de miellat abondant qui colle sur les doigts; vous traiterez avec un savon insecticide ou un piège à base de glu vendu dans le commerce. Les prédateurs naturels, plus efficaces, sont une guêpe Encarsia formosa et une petite coccinelle noire, Eretmocerus eremicus.

  • La bouillie bordelaise

    La bouillie bordelaise

    Bouillie_b_2  La bouillie bordelaise est une ancienne préparation fongicide à base de sulfate de cuivre additionnée de chaux que l’on utilise en pulvérisation, dans le traitement des maladies cryptogamiques (dues à un champignon). Son nom vient probablement des vignerons bordelais qui furent les premiers à utiliser cette préparation pour lutter contre le mildiou.

    On la trouve dans de nombreuses marques sous forme de poudre bleue à diluer dans de l’eau à raison de 10 à 20gr/litre. La couleur permet de bien visualiser le travail accompli et de ne pas surdoser l’application; mais attention aux poteries et aux murs blancs qui peuvent se retrouver bleus!

    Ce produit doit être utilisé à bon escient et de façon ponctuelle pour éviter une pollution du sol; traitez à l’automne et au printemps les plaies des arbres, les tailles, sur lesquelles il joue le rôle d’un désinfectant, mais aussi préventivement, les rosiers, fruitiers, tomates…contre les maladies cryptogamiques.

    Pour compléter le traitement, on peut le mélanger à du soufre, efficace notamment contre l’oidium, la rouille, mais aussi dans la lutte contre les acariens.

                                            

  • La cochenille

    La cochenille

    Cochenille_2 Dicton du jour: à la sainte Flora, plus rien ne fleurira.

    Les plantes d’intérieur, bien souvent confinées dans des atmosphères surchauffées, pas assez aérées, ou trop humides se retrouvent affaiblies par des attaques d’insectes bien dissimulés, généralement sous les feuilles.

    Une vigilance régulière s’impose donc, afin que le problème ne s’étende pas aux autres plantes.

    La cochenille est facilement repérable au bouclier cireux ou farineux, dont elle s’entoure. Elle se cache sous cette carapace de couleur brun, gris qui ne mesure que quelques millimètres, ou sous un feutrage blanc; bien à l’abri, sous la feuille, principalement le long des nervures, elle pique, suce et aspire la sève dont elle se nourrit avidement. Douée d’une belle facilité à se reproduire, il est impératif d’intervenir au plus vite, avant que la plante ne soit totalement envahie.

    Décollez d’abord les carapaces à l’aide d’un chiffon imbibé de bière, de lait, ou d’eau savonneuse, puis traitez la plante avec un insecticide à base de pyréthrines naturelles.

    La présence d’une suie noire (appelée "fumagine"), sur le feuillage, est due au développement d’un champignon microscopique sur le miellat, liquide sucré excrété par les insectes suceurs de sève (dont le puceron également). Donc, qui dit suie noire dit forcément cochenille ou puceron, un signal d’alarme à prendre en compte!

  • L’araignée rouge

    L’araignée rouge

    Araigne_rouge L’araignée rouge, qui est en fait un acarien, est la principale ennemie des plantes de serre et de véranda, puisqu’elle se développe surtout dans des atmosphères trop sèches.

    Invisible à l’oeil nu, les dégâts qu’elle cause sont symptomatiques; le feuillage de la plante prend un aspect décoloré, fatigué; affaibli par les morsures répétées qui l’épuisent, il prend une couleur plombée, gris argent.

    La seule façon de mettre en évidence une attaque d’araignée rouge est de pulvériser de l’eau sur le feuillage avec un brumisateur; déjà elles détestent l’humidité, mais surtout cela permet de mettre en évidence les invisibles petites toiles qu’elles tissent autour de la plante.

    Le traitement consiste tout d’abord à isoler la plante, pour éviter la propagation aux autres plantes, à la nettoyer à grande eau, à la mouiller le plus souvent possible avec des pulvérisations d’eau, à réhydrater l’atmosphère, avant de faire un traitement acaricide au dicofol.