Catégorie : Ennemis et maladies

  • Un ravageur: le criocère

    Un ravageur: le criocère

    Criocre_2 Vous l’avez vu au jardin? C’est un coléoptére qui mesure environ 8 mn. il se fait remarquer par la belle couleur rouge de ses élytres qui tranche sur le noir de ses pattes. Un insecte somme toute assez élégant mais que l’on n’aime pas voir au jardin.
    Les criocères adultes et leurs larves aiment surtout les liliacées et si vous avez des lis, vous vous êtes sûrement aperçu que des ravageurs venaient les visiter. Capables de faire de gros dégats, ces insectes s’attaquent aux feuilles, aux fleurs et même aux tiges qu’ils perforent et creusent profondément. Leur activité est telle qu’elle peut entrainer la destruction des plantes lorsque l’invasion est sévère.

    Les larves des criocères connaissent l’art du camouflage, elles sont protégées par une enveloppe de couleur brune qui est en fait un amas de leurs déjections, elles se mettent ainsi à l’abri de leurs prédateurs qui, hormis les oiseaux ne sont guère nombreux.
    Si vous n’avez que peu de plantes atteintes, essayez d’enrayer ce fléau en enlevant manuellement ces coléoptères, sinon utilisez quelques trucs comme le marc de café déposé au pied des plantes, son odeur joue le rôle d’un répulsif, et puis, le savon contre les larves suivi d’un bon nettoyage au jet  peut se révéler très efficace.

    Bonne lutte!

  • La galle du pistachier terebinthe

    La galle du pistachier terebinthe

    Galle_du_pistachier Cet arbre méditerranéen qui a une forte odeur de résine est un habitué des garrigues où il pousse à l’état sauvage. A sa floraison rougeâtre succèdent des grappes de petits fruits ronds et rouges que certains oiseaux viennent picorer et qui rendent ce pistachier plutôt attrayant.

    Feuillage caduc, hauteur moyenne puisqu’il avoisine seulement les 6 m, voilà un bel arbre décoratif du printemps à l’automne où il prend une belle couleur pourpre.
    En été apparaissent de drôles de boursoufflures qui ressemblent à des fruits: ce sont des galles.

    Avant de les identifier on se demande ce que peuvent être ses excroissances en forme de banane. Elles ont un couleur rouge, une forme allongée et semblent pleines.
    Un jour, par curiosité j’avais ouvert une de ces galles et j’y avais trouvé un véritable nid de pucerons bien abrités dans cette sorte de cocon.
    Ce sont les insectes parasites qui sont responsables de ce phénomène plutôt spectaculaire mais qui ne met pas l’arbre en danger.
    Les galles finissent par s’ouvrir, libérant leurs protégés et elles sèchent tout doucement sur l’arbre avant de finir par tomber.

  • Attention aux ravageurs de la carotte

    Attention aux ravageurs de la carotte

    Carottes Quelle déception! Vous voilà au potager parti récolter quelques unes de vos carottes et en les sortant de terre, vous les trouvez en piteux état. les racines sont creusées de galeries qui ont un  l’aspect noirâtre.
    Ces carottes qui auraient dû être belles et appétissantes ont vilaine allure et ne font guère envie. Ce légume à trois ravageurs qui lui causent de gros dégâts.

    La mouche est le plus connu de ces indésirables, mais il y a aussi le charançon, la cicadelle et quelques autres. Les deux premiers insectes sont nuisibles par leurs larves, la cicadelle de l’aster quant à elle transmet une maladie qui entraine de grosses perturbation chez la plante atteinte.

    Mouches et charançon pondent des oeufs au pieds des plants, leurs larves pénètrent la racine et y creusent des galeries. Pour savoir lequel des deux est le fautif, il suffit de regarder où sont situés les dégâts: si le haut de la carotte est abimé, il s’agit du charançon, si c’est la partie inférieure, alors c’est la mouche qui est coupable. La cicadelle transmet à la plante la maladie de la jaunisse qui rend la racine chevelue et qui entraine le jaunissement du feuillage.
    Comment lutter? Voici quelques petits trucs qui pourront vous aider dans votre lutte sans utiliser de produits chimiques.
    La mouche est incommodée par certaines odeur et en particulier par celles des oignons, plantez-en entre les rangs de carottes et étalez des pelures d’oignons, c’est efficace. Vous pouvez aussi planter de l’armoise bisannuelle, du romarin ou de la sauge ils jouent le rôle de répulsif. Un autre petit truc consiste à arroser avec un mélange d’eau et de cendre, à vous d’essayer…

    Le charançon lui, est un insecte assez sédentaire, il ne s’éloigne pas beaucoup de son territoire aussi il vaut mieux éviter de semer des carottes dans les rangs où elles étaient infestées l’année précédente.

    La cicadelle. Sa présence est favorisée par certaines plantes sauvages qui lui servent d’abri, éliminez toutes celles qui sont proches de vos rangées de carottes et qui leur servent d’hôtes( chicorée sauvage, chardons, pissenlit, plantain..)
    Bonne lutte contre ces ravageurs!

  • Le balanin de la noisette est là!

    Noisette1Quand  Les noisettes sont mûres, elles ont une belle couleur havane clair et tombent toutes seules.
    Récoltez-les, c’est le moment, du moins si les écureuils vous ont laissé votre part car ils en sont très friands!
    Longues ou rondes, grosses ou petites, les noisettes sont protégées par une enveloppe verte dont elles se détachent à maturité, c’est là qu’il faut les ramasser.

    Riches en proteines, en lipides et en vitamines, ces fruits sont nutritifs, bons pour la santé notamment cardio-vasculaire. On en extrait une huile au goût délicat, parfaite pour les assaisonnements.

    Vous avez commencé votre récolte? Etalez vos noisettes dans un endroit aéré et profitez-en pour les trier.
    Passez la main sur les coques pour les faire se retourner et repérez toutes celles qui présentent un petit trou bien rond, celles-là abritent la larve du balanin.
    Voilà un coléoptère qui n’est pas bien grand, de 5 à 7 mn, il a une tête toute ronde avec des yeux noirs en forme de billes et un rostre démesuré.
    La femelle fait un trou dans la noisette quand la coque est tendre (entre mai et juillet) et elle y pond ses oeufs.
    Les larves qui en sortent sont semblables à des asticots bien dodus et se régalent de la pulpe du fruit.
    En été, la larve perce un petit trou rond dans la coque et se laisse tomber par terre où elle s’enterre pour devenir une nymphe, celle-ci donnera naissance à un petit coléoptère au début du printemps.
    Votre noisetier n’est pas menacé par les balanins, certes vous perdrez une petite partie de la récolte mais c’est la contrepartie pour déguster des fruits non traités et c’est important!

  • Frileuse impatiens balsamina

    Frileuse impatiens balsamina

    Balsamine3_2 On l’appelle plus couramment "balsamine des jardins", c’est une plante à la très jolie floraison, qui contrairement aux autres impatiens n’est pas beaucoup cultivée. Nul doute que si vous la semez vous en serez tellement satisfait que vous en voudrez toujours chez vous car cette plante fleurit de juin à octobre sans être trop exigeante.

    Cette balsaminacée à un port touffu, des feuilles dentelées, des tiges charnues et des fleurs simples ou doubles qui sont de couleurs blanche, rose, rouge ou violet. Mélangés, tous ces tons forment un bel ensemble dans les massifs, emplacement qui lui convient le mieux.

    Du soleil ou tout au moins la mi-ombre voilà l’exposition qui plait aux balsamines, ce sont des frileuses qui ont besoin de chaleur et qui seront bien dans un endroit abrité. Donnez-leur une terre riche en humus, des arrosages réguliers et vous verrez qu’elles vont fleurir abondamment.

    Les balsamines se sèment en mars-avril en caissettes, la levée est rapide, tout juste une dizaine de jours. Vous  repiquerez les plantules en godets et il ne vous restera plus qu’à les installer en pleine terre quand les dernières gelées ne seront plus à craindre.
    Pour le moment, elles sont encore en fleurs et le resteront jusqu’à ce que le froid viennent les surprendre, mais rassurez-vous elles se ressèment naturellement toutes seules et souvent on se retrouve avec plus de plants que ce que l’on voudrait!
    Attention à la pourriture grise qui les touche souvent, surveillez aussi l’arrivée des araignées rouges et des pucerons.

  • Les tigres ravageurs

    Les tigres ravageurs

    Tigre De retour après quelques temps d’absence, j’effectue un tour au jardin pour voir mes plantes, et là je reste en arrêt devant mon cotoénaster. Son feuillage habituellement bien vert a pris une drôle de couleur.
    Petites feuilles décolorées et jaunies, ce n’est pas bon signe, leur envers est constellé de minuscules points noirs, pas de doute, il y a des tigres présents sur la plante et ils sont en train de faire de sérieux dégâts.

    Les tigres
    sont de petites punaises aux ailes transparentes parsemées de points ce qui leur vaut ce nom de tigre. Ils se regroupent en colonie au revers des feuilles qu’ils piquent pour sucer la sève. Les points noirs qu’ils laissent sous les feuilles sont leurs déjections.

    Ces insectes agissent par temps chaud et leur population est surtout importante quand les hivers doux n’ont pas permis l’élimination naturelle des larves et des adultes.
    Certes la plupart du temps, leur présence ne met pas la plante directement en péril mais celle-ci est affaiblie, ne pousse pas normalement, elle peut être touchée par des maladies cryptogamiques et devient inesthétique.
    Certains arbres ou arbustes sont les lieux de prédilection des tigres: le poirier, le pommier, l’amandier, le rhododendron, le cotonéaster, le pyracantha, et surtout le platane, font les frais de leur gourmandise.
    N’hésitez pas à traiter pour les éliminer et pulvérisez bien l’envers des feuilles car c’est là que ces petits insectes sont installés. Utilisez de préférence des produits bio.

  • Des pucerons et des fourmis…

    Des pucerons et des fourmis…

    Pucerons Il y a les insectes qu’on aime avoir au jardin et ceux qu’on maudit d’être là, agglutinés sur nos plantes, suçant leur sève, les faisant souffrir au point d’infliger des déformations à leur feuillage ou à leurs fleurs.
    Les pucerons sont des indésirables capables de se reproduire à vive allure. Noirs, jaunes, verts, rouges, ce sont de redoutables colonisateurs qu’il vaut mieux éradiquer dés que l’on constate leur présence.

    Arbres, arbustes, rosiers, vivaces ou annuelles, la plupart des végétaux sont attaqués. Certes, ils ne mettent pas la plante en péril mais leur miellat collant entraine l’arrivée d’un champignon qui donne une vilaine coloration noire au feuillage: c’est la fumagine. De plus, les plantes affaiblies par ces attaques sont moins résistantes aux maladies. Ne les laissons pas nous envahir!

    Avez-vous constaté des files de fourmis grimper le long d’un tronc ou d’une tige? Elles signalent la présence de pucerons car elles adorent leur miellat et font véritablement un élevage de ces insectes qu’elles protègent de leurs prédateurs naturels.
    Les fourmis jouent un rôle majeur dans la prolifération des pucerons, il faut pour protéger les plantes agir sur deux fronts.
    Inutile de vous précipiter sur vos insecticides, essayez des moyens plus écologiques. L’eau savonneuse est efficace contre les pucerons et le citron fait fuir les fourmis.
    Pensez aussi aux plantes qui les indisposent par leur odeur comme la lavande. on conseille souvent de planter des capucines prés des rosiers pour que les pucerons s’y regroupent et délaissent les autres plantes. A chacun sa méthode, et n’oubliez pas que les coccinelles sont des alliées de poids dans cette lutte!

  • Les doryphores passent à l’attaque

    Les doryphores passent à l’attaque

    Doryphore Celui que vous voyez sur la photo a été surpris alors qu’il se promenait tranquillement sur les feuilles d’un pied d’aubergine, en y regardant de plus prés on a pu constater qu’il n’était pas tout seul, une vraie ribambelle de doryphores étaient installés sur les plants!

    Ce coléoptère se voit facilement car il mesure entre 1 à 2 cm et avec sa couleur jaune et ses élytres rayées de noir il est aisément reconnaissable.
    Grand amateur de feuillles de pomme de terre, on le trouve aussi mais moins fréquemment sur les feuilles de tomates, de poivrons ou d’aubergines dont il se régale.

    Les femelles pondent leurs oeufs en amas au revers des feuilles ce qui les protège des intempéries, du soleil mais aussi des prédateurs. Les larves qui apparaissent sont rouges avec des taches noires sur l’abdomen, elles sont extrèmement voraces, peut-être même plus que les adultes.
    Capables de dévorer trés rapidement les pousses et les feuilles des plantes qu’ils affectionnent, les doryphores sont une vraie plaie au potager ou dans les aires de cultures. Les végétaux ainsi défoliés sont fragilisés, la photosynthèse ne se fait pas et forcément la récolte est compromise.

    Il faut essayer d’éradiquer ce fléau et pour commencer il faut inspecter trés régulièrement les plantes concernées et ramasser à la main tous ces coléoptères. Il existe des traitement efficaces pour se débarrasser de ces nuisibles mais malheureusement la plupart sont nocifs pour d’autres insectes utiles que nous aimons bien comme les coccinelles, alors finalement la ramassage manuel est une bonne solution, mais il n’est possible que sur de petites surfaces.

    Certaines plantes s’entraident sans le savoir, essayez donc de planter un datura stramoine à côté de vos plants dévorés par les doryphores, les larves s’empoisonneront avec cette plante qui est toxique par ingestion, pour elles comme pour nous.

  • Pélargoniums en péril

    Pélargoniums en péril

    Pelargonium_3 Ils étaient beaux, vigoureux, en pleine forme et bien fleuris et voilà que mes pélargoniums ont triste mine. Feuillage jauni, boutons floraux qui sèchent et tombent, tout cela n’est pas bon signe.
    Inspection faite, je constate que les tiges sont nécrosées et percées de trous qui se trouvent à l’aisselle des feuilles, visiblement mes plantes ont été la cible d’attaques de ravageurs virulents.

    Reste à identifier le coupable et cela n’a pas été difficile car le responsable de ces dégats fait beaucoup parler de lui depuis quelques temps: il s’agit du brun du pélargonium, un papillon nommé "cacyreus marshall", trés présent dans le sud de la france depuis quelques années.

    La chenille de ce lépidoptère est un vrai fléau pour les géraniums. Le papillon pond ses oeufs sur les boutons de fleurs et la chenille à peine née s’empresse d’en dévorer l’intérieur, elle n’en reste pas là, descend dans la tige où elle fait un trou bien visible à l’oeil nu et mange les tissus internes. Epuisé, la plupart de ses  tiges ayant l’intérieur dévoré, le pélargonium est trés mal en point, ses feuilles tombent et il ne fleurit plus.

    Que faire? Cette chenille est difficile à éradiquer, il faut traiter plusieurs fois par semaine avec un insecticide de contact mais le résultat n’est pas toujours concluant.

    J’ai coupé toutes les parties abimées des miens, je n’ai laissé que les tiges vraiment saines avant de passer mon insecticide, avec un peu de chance ils devraient repartir.

  • Cueillons les fleurs du tilleul

    Cueillons les fleurs du tilleul

    Tilleul1 Depuis quelques semaines, certaines places et avenues embaument à la moindre brise qui fait frémir les branches des tilleuls chargées de fleurs. Quel parfum agréable et quelle belle allure a cet arbre qui est connu depuis l’antiquité pour toutes ses vertus.

    Ses fleurs sont d’un jaune pâle lumineux, elles forment des grappes pendantes qui oscillent sous le feuillage, ce sont elles que l’on récolte pour faire les  tisanes aux effets calmants et relaxants. Ses feuilles captent la lumière au moindre mouvement, selon la variété du tilleul elles sont grandes ou petites, les tilleuls à grandes feuilles sont plus haut que les autres, ils dépassent les 30 m.

    C’est un arbre solide au tronc droit qui développe des racines traçantes, plantez-le chez vous seulement si vous avez suffisamment de place car il pousse vite et est imposant. Capable de vivre plusieurs siècles, le tilleul s’adapte à tous les types de sols, il supporte même le calcaire.
    Son exposition? Le soleil ou la mi-ombre, il n’est pas difficile. En hiver il supporte de trés basses températures et peut donc être cultivé pratiquement en toutes régions.
    Cet arbre s’accomode des tailles qui lui sont faites, n’hésitez pas à manier sécateur ou ébrancheur.
    Les pucerons sont trés friands de leur sève, le miellat rend les feuilles collantes et la fumagine les noircit, passez le feuillage au jet d’eau pour le nettoyer. Certains papillons sphinx aiment aussi beaucoup cet arbre, ils pondent leurs oeufs au revers des feuilles que les chenilles dévoreront. Surveillez votre tilleul!