Catégorie : Jardin écolo

  • Etes-vous écologiques au jardin?

    Etes-vous écologiques au jardin?

    Coccinelle_tre Voici un petit test réalisé au Québec par Michel Renaud sur TVA, pour tester vos connaissances en jardinage écologique; vous répondrez par oui ou non à chacune de ces questions:

    1- À l’automne, ramassez-vous les feuilles et les résidus végétaux dans vos plates-bandes?
    2- En hiver, identifiez-vous les endroits où la neige s’accumule?
    3- En été, laissez-vous vos rognures de gazon sur la pelouse?
    4- La tourbe est-elle riche en éléments nutritifs?
    5- Préférez-vous les engrais naturels aux engrais chimiques?

    Voici ce qu’il fallait répondre:

    A la question 1– le réponse écologique est: Non                                                                             À l’automne, laissez le maximum de résidus végétaux dans vos plates-bandes et sous vos arbres et arbustes. Ne ramassez que les feuilles de végétaux qui risquent de propager des maladies fongiques (rosiers, fruitiers, etc)
    Les résidus organiques se décomposent en éléments nutritifs pour vos végétaux et nourrissent les organismes d’entraide de vos plantes. Le paillis que forment les résidus organiques empêche l’eau de s’échapper du sol. Ces matières organiques une fois décomposées en humus retiennent jusqu’à 10 fois leur poids en eau. La matière organique, c’est donc la réserve nutritive et aquifère du sol. 

    Trucs pratiques:
    Coupez le minimum de tiges de végétaux. Car les graines au bout des tiges nourrissent les oiseaux. Les tiges de végétaux ralentissent aussi le vent et permettent une accumulation protectrice de neige sur vos plantes. De plus les tiges de végétaux empêchent les feuilles qui tombent de former un tapis compacté et sans air. Ces tiges permettent à l’air de circuler dans votre paillis végétal et aux multiples organismes bénéfiques qui y trouvent refuge, entre autres les coccinelles, de respirer.
    Au printemps, ne ramassez rien, coupez les tiges inesthétiques et laissez les sur place. Vos plantes vivaces perceront ce paillis bénéfique comme le font si bien les plantes dans la nature depuis des centaines de millions d’années.

    A la question 2– la réponse écologique est: Oui                                                                           Identifiez les endroits où la neige s’accumule sur votre site. Cela indique les endroits où la rusticité est plus clémente. Car la neige est le meilleur des isolants, elle emprisonne l’air et crée ainsi un microclimat sous sa couverture. La neige s’accumule lorsque le vent est freiné par un obstacle ou un brise-vent.

    Truc pratique:
    Plantez des végétaux plus rustiques que votre zone de rusticité dans les endroits découverts de neige en hiver.

    À la question 3- la réponse écologique est: Oui                                                                            Laissez vos rognures de gazon sur votre pelouse réduit de 30 % les apports d’engrais à apporter, car les rognures de gazon sont composées en grande partie d’azote, l’élément nutritif principal pour la croissance des herbes à gazon. Les rognures ne produisent pas de feutre (chaume) puisque l’azote se décompose très rapidement.

    Truc pratique:
    Tondez régulièrement et jamais plus du tiers du brin de gazon à la fois, si possible. Procurez-vous une tondeuse broyeuse ou changez vos lames de tondeuses conventionnelles pour des lames broyeuses disponibles dans les quincailleries.

    A la question 4– la réponse écologique est : Non                                                                          La tourbe de sphaigne ne contient pas ou peu d’éléments nutritifs assimilables par les plantes. Cependant l’ajout de ce produit augmente la rétention de l’eau.

    A la question 5– la réponse écologique est: Oui
    À la fin de leur cycle de décomposition, les engrais naturels comme les engrais chimiques se présentent, généralement, aux radicelles des plantes sous formes d’éléments minéraux simples, comme le fer, le calcium ou le potassium. C’est le chemin parcouru entre le moment de l’épandage et leur décomposition finale qui différencie les deux types d’engrais.

    Les engrais naturels sont généralement non solubles et non salins et doivent passer par l’intermédiaire microbien pour être décomposé, favorisant ainsi la flore microbienne essentielle à la bonne santé des plantes.

    Les engrais de synthèse sont généralement, solubles, salins et acides. Leur utilisation répétée année après année détruit une bonne partie des micro-organismes bénéfiques du sol.

  • Lents mais voraces,  l’escargot et la limace

    Lents mais voraces, l’escargot et la limace

    Escargotanimauxparcaquitainesaint577000 A la faveur des pluies d’automne, l’escargot, cette sympathique créature à la lenteur légendaire et au pied baveux, passe à la vitesse supérieure; si j’en juge par les feuilles d’hostas et de dahlias déchiquetées en quelques heures, cet animal est des plus vorace. Idem pour la limace, sa proche cousine, qui quoique dépourvue d’habitat individuel, est toute aussi goulue.

    Pour remédier à ce fléau, les granulés vendus dans le commerce sont un moyen bien cruel et peu écologique; alors que, s’en débarrasser avec une soucoupe remplie de bière qui les noiera dans l’allégresse est une solution tout aussi efficace, mais sans douleur.

    Sans aller jusqu à les éliminer, des méthodes dissuasives, qui ont fait leurs preuves, les éloigneront pour un temps; un cordon de cendres de cheminée tout autour des plantes à protéger, et ces chères bestioles feront du patinage sur place, sans même s’en rendre compte. On obtient à peu près le même effet avec de la sciure, du marc de café, du sable ou des écorces de pin.

    Elles détestent également les surfaces râpeuses et piquantes, sûrement du fait d’une peau trop sensible; toile émeri, disques de ponceuse, tiges de rosiers ou d’arbustes épineux…Autant de solutions qui inciteront ces chers gastéropodes, de Bourgogne ou d’ailleurs, à quitter les lieux pour des cieux plus cléments (le jardin du voisin, n’est jamais bien loin).

  • Le desherbage propre

    Le desherbage propre

    11_1 Même si la sécheresse ambiante et les fortes chaleurs nous font redouter les travaux de jardinage, la mauvaise herbe ne nous laisse vraiment aucun répit…

    Il est bien sûr tentant de recourir aux produits chimiques, vendus dans le commerce, faciles d’emploi, tels que les désherbants foliaires; un petit coup de pulvérisateur, et le tour est joué; c’est simple, efficace, et pas très contraignant. Seulement tout ça n’est bon, ni pour la terre, ni pour la nappe phréatique.

    D’autres solutions existent à commencer par la plus simple, le désherbage mécanique; binette et serfouette régulièrement passées entre les plantes délogeront les plantules dès leur sortie de terre. A faire par temps sec, afin que les racines ne reprennent pas contact avec le sol, mais sur sol humide, après la pluie, c’est moins dur!

    Le désherbage thermique, consiste à brûler à la flamme les mauvaises herbes, et à faire ainsi éclater les cellules de la plante qui grille sur place; Il faut un appareil spécial,le desherbeur thermique, équipé d’une bouteille de gaz propane.

    L’étouffement des plantes à l’aide d’un film plastique ou d’une bâche est efficace principalement sur les plantes annuelles, qui privées d’air et de lumière meurent rapidement.

    Le paillage, dont on connaît les effets bénéfiques sur la conservation de l’humidité au pied des plantes, empêche aussi les graines de lever et étouffe en partie les mauvaises herbes lorsqu’il est placé en couche épaisse dans les massifs. Certains sont en plus décoratifs, comme les écorces de pin, ou les coques de cacao.

  • A propos des engrais verts

    A propos des engrais verts

    Moutarde Il est intéressant de cultiver les engrais verts au jardin, car ces plantes-engrais ont de multiples avantages; en occupant le sol, elles limitent l’apparition des mauvaises herbes, elles ont de plus, une croissance très rapide qui permet d’obtenir, en peu de temps, une amélioration de la qualité et de la fertilité du sol.

    On utilise des plantes comme la moutarde, (photo), la phacélie, la vesce, le trèfle violet ou encore le colza, que l’on sème sur des terres inoccupées.

    Au bout de 4 à 6 semaines, elles seront fauchées ou tondues, juste avant leur montée à graines, et laissées sur place; en se décomposant, elles libéreront des éléments nutritifs assimilables par les plantes, tout en formant un paillis intéressant en période de sécheresse (dans le cas où elles sont semées au pied des arbres fruitiers, par exemple).

    Riches en azote et en humus, elles pourront aussi être enfouies dans le sol par bêchage, afin de l’enrichir en matière organique;

    Esthétique et économique, voilà une culture d’engrais qui refait parler d’elle, puisque en fait sa toute première pratique remonte à peu près à 300 ans avant Jésus-Christ.

  • Une alliée de »pois », la coccinelle

    Une alliée de »pois », la coccinelle

    Cox1 Le plus efficace des insectes auxiliaires du jardin est sans aucun doute la coccinelle, qui de l’état de larve à l’état adulte arrive à consommer des milliers de pucerons.

    Cette petite "bête à bon Dieu", bien reconnaissable à son manteau rouge à pois noir, ne ressemble en rien à ses larves, qui par leur aspect, son souvent prises pour des insectes ravageurs, et détruites en tant que tels.

    La coccinelle pond environ 500 oeufs, qui sont de couleur jaune, et que l’on peut voir sur l’envers de feuilles, installés à proximité de colonies de pucerons; au stade suivant, après 5 à 10 jours, la larve s’attaque aux pucerons, puis se métamorphose au cours de 4 mues successives, pour se transformer en nymphe, déchirer l’enveloppe et devenir adulte; le tout aura duré une quarantaine de jours seulement, pour devenir la célèbre petite bête à 7 points (la plus connue).

    Le meilleur refuge à lui offrir au jardin, des orties; déjà utiles pour confectionner le fameux purin, ce sont des plantes qui hébergent bon nombre de pucerons, et qui sont donc un excellent garde-manger pour coccinelles.

    Aidez-les ensuite à hiverner, car à l’automne, elles se regroupent pour trouver un abri, soit au jardin, soit dans la maison; la bonne idée consiste à placer dans les arbustes à feuillage persistant, des petits sacs de toile, ou de plastique contenant de la fibre de bois; elles viendront s’y loger, et s’y endormir pour l’hiver.

  • Les toitures végétales

    Les toitures végétales

    HhTrès en vogue dans les pays nordiques, le concept de la toiture végétale gagne la France ou un bon nombre d’architectes  paysagers s’intéresse à la mise en place de ce nouveau procédé;

    Outre ses avantages, sur un plan esthétique, il représente de plus, une avancée dans le domaine de l’écologie urbaine, ou la surface des toitures représente environ 20% de la surface des villes. Il faut imaginer ce que serait, vue d’avion, une ville ou la verdure remplacerait le béton!

    Sur le plan écologique, la toiture végétalisée n’a que des avantages: tout d’abord, elle agit comme un filtre anti-pollution, qui capte les particules nocives de l’air, et les poussières en général; elle fait également office d’éponge, en retenant les eaux de pluie qui s’éliminent ensuite par évaporation au lieu d’aller saturer les égouts; c’est enfin une excellente isolation thermique, elle garde les pièces fraîches en été, et conserve la chaleur l’hiver. L’isolation acoustique qu’elle procure, peut avoir un intérêt dans les zones bruyantes, comme celles qui avoisinent les aéroports.

    Pour les particuliers, recouvrir par exemple le dessus d’une véranda, peut être une solution qui joint l’utile à l’agréable, pour un coût qui varie entre 40 et 60euros le mètre carré.

    L’aménagement est rapide; la pose se fait sur une structure solide sur laquelle est posé un film d’étanchéité, puis une couche de drainage filtrant, un substrat léger (pour ne pas fatiguer l’ossature), fait de compost et de minéraux volcaniques pour une bonne rétention d’eau, et enfin de végétaux solides adaptés à chaque situation.

    L’entretien est simple, un arrosage est fait le jour de la plantation, et ensuite il n’y a plus à s’en occuper; ni tonte, ni traitements…

  • Bons tuyaux pour économiser l’eau

    Bons tuyaux pour économiser l’eau

    Air_du_sud_arrosage_blogimage Depuis quelques années les étés nous condamnent à des périodes de  sécheresse, ou l’eau se fait rare et de ce fait plus précieuse encore; pour éviter tout gaspillage inutile, voici quelques recettes:

    le vieil adage dit qu’un binage vaut mieux que deux arrosages; alors, binez, c’est à dire, grattez la terre encroûtée autour des plantes à l’aide d’une binette, afin d’aérer le sol et de favoriser une meilleure pénétration de l’eau.

    Paillez la surface qui entoure le pied des plantes, c’est à la fois, comme un chapeau de paille, une protection solaire, et ça permet au sol de conserver son humidité.

    N’arrosez que le soir à la fraîcheur et bassinez le feuillage, inutile que l’eau s’évapore sur une terre encore chaude, en agissant tard le soir, elle aura toute la nuit pour réhydrater la plante.

    Pensez à installer des récupérateurs d’eau de pluie sur les descentes de gouttières.

    Habituez les plantes à ne recevoir que des arrosages copieux, mais espacés, elles s’enracineront d’elles-mêmes assez profondément pour aller puiser l’eau en sous-sol.

    Au jardin, pensez à apporter tourbe et compost au moment de la plantation, ils retiendront l’eau; au balcon, ne mettez pas vos potées en plein soleil aux heures les plus chaudes, et recherchez un emplacement à l’abri des vents, qui dessèchent les plantes; placez vos potées dans des cache-pots de couleur claire, en prenant une taille supérieure à celle du pot, pour laisser une couche d’air isolante entre les deux.

    Pour la pelouse, inutile de s’acharner à la vouloir comme un "green" de golf en pleine canicule, c’est peine perdue, elle sera sûrement toute desséchée tel un paillasson; pas de souci de ce côté là, patientez encore un peu, et dès les premières pluies de l’automne, vous la verrez rapidement reverdir!

    Enfin, si comme en 2003, les restrictions vous interdisent tout arrosage, lavez fruits et légumes dans un grand saladier, et conservez cette eau pour arroser vos plantes les plus fragiles.

  • La consoude, plante « engrais »

    La consoude, plante « engrais »

    Symphyt1 Plante de plein soleil ou de mi-ombre, la consoude (symphytum officinale) doit être cultivée en terrain frais; très riche en potasse, cette plante herbacée, offrira, comme l’ortie, pour l’azote, un engrais naturel à votre jardin.

    Grâce à un enracinement profond, la consoude remonte les éléments nutritifs du sol, et les stocke dans ses feuilles; utilisée autrefois pour soigner les fractures, son nom est à rapprocher de "consolider".

    Le purin obtenu, de la même manière que pour l’ortie, par macération des feuilles, servait autrefois à soigner les brûlures et les plaies de la peau; c’est sa richesse en allantoïne, (encore présente aujourd’hui dans des crèmes pour les mains) qui aidait à la cicatrisation.

    Préparation du purin: coupez 1kg de jeunes feuilles, riches en protéines végétales, et mettez-les à macérer dans 10l d’eau, pendant 10 à 15 jours. Remuez tous les jours la préparation; lorsque les bulles ont disparu, le mélange est prêt.

    Filtrez et utilisez régulièrement cette préparation diluée à 10% comme engrais "coup de fouet" au pied des plantes.

  • L’ortie, un engrais naturel

    L’ortie, un engrais naturel

    C L’ortie, plante précieuse aux multiples usages, sert aussi bien d’engrais pour le jardin, qu’à la préparation de délicieux potages en cuisine.

    Pour le jardin:

    Riche en azote et en oligo-éléments, toute la plante est utilisée. La méthode consiste à faire macérer des orties, fraîchement coupées, dans de l’eau pour obtenir un liquide, le purin d’ortie; ce liquide sera utilisé comme fertilisant, mais aussi comme insecticide, et en traitement de certaines maladies cryptogamiques (rouille, oïdium, mildiou).

    Pour le préparer, prévoyez un récipient en plastique, pouvant contenir largement 10 litres d’eau de pluie.

    Equipés d’une paire de gants de cuir, ramassez et coupez grossièrement aux ciseaux 1kg d’orties que vous mettrez à macérer dans ces 10l d’eau. Remuez de temps en temps, et au bout de 15 jours lorsque le mélange ne mousse plus, filtrez dans un tamis ou un linge et gardez ce purin dans un récipient opaque et fermé.

    Utilisez-le, tel quel, en arrosage au pied des plantes (engrais), ou dilué dans un pulvérisateur (insecticide) à la dose de 1l de purin pour 10l d’eau. Notez que l’odeur repoussante qui s’en dégage peut inciter à l’acheter en formule toute prête, maintenant vendue dans le commerce. 

  • Utilisez les paillis

    Utilisez les paillis

    Acpond C’est le moment, au mois d’avril-mai, d’installer sur un sol déjà bien réchauffé un nouveau paillis; il vous ôtera tout souci de désherbage, conservera une bonne humidité au pied des plantes durant l’été, et donnera à vos massifs un aspect plus soigné. Sur le long terme, en se dégradant, il apportera un amendement bénéfique à votre sol.

    Avant de mettre en place le paillis, vous aurez nettoyé, désherbé, biné, et pour finir, bien arrosé la surface à recouvrir; l’épaisseur de la couche dépendra du paillis utilisé, et de la nature de la plante; pour les rosiers, les arbustes et les annuelles, utilisez un paillis que vous enfouirez en fin de saison: la paille, en couche de 10cm, la paillette de lin, en couche de 5 à 10cm, la coque de cacao, en couche de 4cm. L’écorce de pin se dégrade plus lentement, mais acidifie le sol; réservez-lui surtout un usage décoratif. Le mulch, comme l’écorce a un effet durable, mais en se dégradant apporte un amendement appréciable pour les plantes.

    Pour les écorces de pin, il existe plusieurs calibres: mais plus il est fin, et plus sa durée de vie est courte….un calcul à faire.

    Les paillettes de lin, sous-produit du lin mesurent moins de 2cm, ont un ph pratiquement neutre, mais n’acidifient pas le sol.

    Les coques de cacao, doivent être arrosées abondamment pour former une couche perméable résistant au vent. Neutres, elles enrichissent le sol.

    Le mulch, mélange de fibres et d’écorces assez grossier, à réserver aux grands arbres; mais il en existe aussi de plus fins enrichis en compost qu’apprécient les fleurs.

    Les fibres de coco, produit capable d’une grande absorption d’eau, peut remplacer la tourbe, mais ne convient pas aux plantes de terre de bruyère.