Catégorie : Plantes

  • Le renouveau des heuchères

    Le renouveau des heuchères

    Heuchre Des heuchères dans un jardin! Quand je les ai aperçues dans ce jardin, j’ai été étonnée car il y a bien longtemps que leur présence est des plus discrète.

    Autrefois, elles étaient de tous les massifs, de toutes les bordures, elles faisaient partie du décor et puis peu à peu on les a oubliées mais depuis quelques temps, elles reviennent sur le devant de la scène. De nouvelles variétés ont été crées offrant des plants plus robustes, des fleurs plus belles et des feuillages plus décoratifs car colorés (rouges, jaunes, orange) ou même frisés (variété "crimson curl")
    Aujourd’hui, ces plantes de la famille des saxifragacées retrouvent une place qu’elles n’auraient pas dû perdre au jardin. Les nouvelles variétés vous permettent même de composer de très belles potées.

    De la lumière, un sol bien drainé, voilà qui convient aux heuchères que vous pouvez planter chez vous. Leur collet ayant tendance à souffrir de l’humidité qui cause l’apparition de pourriture, pensez à mettre un peu de graviers dessous le feuillage pour isoler cette partie de la plante.
    Ne négligez pas les apports d’engrais si vos heuchères sont en pot ou jardinières et si elles sont en pleine terre, ajoutez-y un peu de bon terreau.
    Vous voulez les associer à d’autres plantes? Elles se marient fort bien avec les fuchsias, les cyclamens, les graminées, les lobélias…faites un décor à votre gout!
    La multiplication des heuchères peut se faire pratiquement toute l’année, le printemps reste la saison idéale pour le faire. Coupez un morceau de rhizome ayant des pousses, plantez-le et laissez-le à l’ombre à une bonne température.
    Voilà, vous allez pouvoir en installer partout au jardin!

  • Bouturons la bougainvillée

    Bouturons la bougainvillée

    Bougainville Août est un mois favorable au bouturage, profitons-en et multiplions les bougainvillées, magnifiques plantes originaires du brésil et qui font le fierté de tous ceux qui arrivent à les garder longtemps.
    Les bougainvillées craignent le gel, il faut leur faire passer l’hiver dans un endroit lumineux à l’abri du froid, une véranda est idéale. C’est souvent à cette période de l’année que nous perdons nos belles tropicales.

    Soyez prévoyant au cas où votre plante aurait un problème en cours d’hiver, faites des boutures, vous aurez en plus le plaisir d’avoir plusieurs pieds et vous pourrez même en offrir à vos amis.
    Cette opération est simple mais faites-en suffisamment pour être sûr d’en avoir quelques-unes!

    Prélevez une morceau de tige terminale de 20cm à peu prés, il faut choisir une partie semi-aoûtée c’est à dire qui commence à devenir brune, ne les choisissez pas trop fines, la reprise est meilleure si la tige est d’un bon diamètre.
    Enlevez les feuilles sauf les deux de l’extrémité et retaillerez-les, cela évite d’épuiser inutilement la bouture.
    Préparez un mélange de sable et de terreau (2/3, 1/3) que vous mettez dans un pot au fond duquel vous aurez mis quelques graviers. Vous pouvez utiliser de la poudre d’hormone pour favoriser l’enracinement, mais ce n’est pas indispensable.

    Enfoncez bien votre bout de tige, arrosez et recouvrez le pot d’un plastique transparent dans lequel vous aurez fait quelques trous d’aérations. Laissez le pot à l’ombre et à l’abri du vent, mais pour avoir de bons résultats il faut une température d’au moins 25 degrés.

    Les racines apparaissent au bout d’un mois environ, gardez votre bouture dans un endroit protégé du gel, au printemps vous pourrez la transplanter dans un pot plus grand.
    Bonnes boutures!

  • Les tigres ravageurs

    Les tigres ravageurs

    Tigre De retour après quelques temps d’absence, j’effectue un tour au jardin pour voir mes plantes, et là je reste en arrêt devant mon cotoénaster. Son feuillage habituellement bien vert a pris une drôle de couleur.
    Petites feuilles décolorées et jaunies, ce n’est pas bon signe, leur envers est constellé de minuscules points noirs, pas de doute, il y a des tigres présents sur la plante et ils sont en train de faire de sérieux dégâts.

    Les tigres
    sont de petites punaises aux ailes transparentes parsemées de points ce qui leur vaut ce nom de tigre. Ils se regroupent en colonie au revers des feuilles qu’ils piquent pour sucer la sève. Les points noirs qu’ils laissent sous les feuilles sont leurs déjections.

    Ces insectes agissent par temps chaud et leur population est surtout importante quand les hivers doux n’ont pas permis l’élimination naturelle des larves et des adultes.
    Certes la plupart du temps, leur présence ne met pas la plante directement en péril mais celle-ci est affaiblie, ne pousse pas normalement, elle peut être touchée par des maladies cryptogamiques et devient inesthétique.
    Certains arbres ou arbustes sont les lieux de prédilection des tigres: le poirier, le pommier, l’amandier, le rhododendron, le cotonéaster, le pyracantha, et surtout le platane, font les frais de leur gourmandise.
    N’hésitez pas à traiter pour les éliminer et pulvérisez bien l’envers des feuilles car c’est là que ces petits insectes sont installés. Utilisez de préférence des produits bio.

  • Des artichauts, au potager ou dans les massifs?

    Des artichauts, au potager ou dans les massifs?

    Artichaut_1 Les artichauts ont une couleur d’un violet tellement lumineux, ils ont un feuillage tellement décoratif que de nombreux jardiniers ont adopté cette plante uniquement pour bénéficier de ses qualités esthétiques.
    Ces plantes sont des astéracées qui fleurissent en été, si vous les cultivez au potager, vous pouvez récolter vos artichauts pour les consommer dès qu’ils sont suffisamment gros mais encore jeunes et fermes, en tous cas n’attendez pas trop car après ils fleurissent! 

    Les égyptiens connaissaient cette plante qu’ils cultivaient, les grecs et les romains l’utilisaient pour ses qualités médicinales, elle est réputée soigner les problèmes digestifs.
    Plante comestible, décorative et médicinale, décidément, l’artichaut nous comble.

    La plantation peut se faire à l’automne mais il vaut mieux l’effectuer au printemps, en avril, quand le sol est bien réchauffé. Placez vos ‘œilletons’ d’artichauts dans un trou au fond duquel vous aurez mis du compost, recouvrez de terre en faisant attention de ne pas recouvrir le coeur, arrosez copieusement jusqu’à la reprise car les racines s’enfoncent profondément dans le sol.
    Placé en plein soleil, vos pieds d’artichaut vont se développer correctement si vous leur apportez un "engraissement régulier" car ils sont gourmands.
    Gélifs, ils ne restent vivaces que si la température ne descend pas en dessous de -5 et même dans ce cas il faut prévoir une protection en faisant une buttée pour que la souche ne gèle pas.
    L’artichaut est fréquemment attaqué par les escargots et les limaces, il est sujets aux infections dues à la présence de champignons, pensez aux traitement de type bouillie bordelaise.

  • Jolies marguerites, on vous aime!

    Jolies marguerites, on vous aime!

    Marguerite1 Fleurs des champs, fleurs installées dans les massifs, fièrement dressées sur leur tiges et frissonnant au vent, les marguerites sont toujours présentes pour nous rappeler  que l’été est là.
    On les associe souvent aux coquelicots car leur couleur et leur allure vont bien ensemble, mais les marguerites peuvent côtoyer bon nombre d’autres plantes comme les coréoptis, les roses d’Inde, les zinias, les pavots, les bleuets…

    Ce sont des anthémis au feuillage bien vert et découpé, la floraison dure longtemps et comme ce sont des plantes très faciles à vivre, on les accueille volontiers au jardin où elles reviennent d’une année sur l’autre.

    Les marguerites que l’on installe au jardin sont des cousines de la marguerite des prés, celle que l’on rencontre souvent dans la nature, mais leurs fleurs sont plus grandes et leur taille plus haute.
    Ce sont des plantes de soleil, qui aiment les sols ordinaires mais non humides.
    En vieillissant, les touffes ont tendance à devenir moins denses, divisez-les à l’automne ou au printemps pour les rajeunir et profitez-en pour faire de nouveaux pieds.
    Ces fleurs tiennent bien en vase, vous pouvez en faire de jolis bouquets champêtres ou plus élaborés en les associant à des fleurs comme les glaïeuls, elles apporteront une touche de légèreté à votre composition florale.

  • Plantes fleuries du sud et sécheresse

    Plantes fleuries du sud et sécheresse

    Gazania_jaune Le midi offre des conditions de vie un peu rudes à la végétation, terre caillouteuse, calcaire, soleil ardent et brûlant, voilà à quoi doivent s’adapter les plantes qui poussent bien dans cette zone méditerranéenne réputée pour la chaleur et la sècheresse de ses étés.

    Ces plantes du sud
    peuvent pousser chez vous, même si vous habitez dans d’autres régions. Inutile de vouloir en garder certaines d’une année sur l’autre si elles sont gélives, cultivez celles-là en annuelles, et surtout respectez leur mode de vie!

    Dans la garrigue, leur terrain de prédilection, ces méditerranéennes survivent sans problème aux mois d’été sans pluie, si chez vous vous les arrosez, vous allez les voir s’étioler, et même mourir si vous persistez à leur donner régulièrement de l’eau.
    Pour résister à la sècheresse ces plantes ont développé des stratégies d’adaptation qui sont assez remarquables.
    Certaines disparaissent pendant la période chaude, ce sont des bulbeuses ou des rhizomateuses comme les alliums, les scilles, les sternbergias, ils redémarrent dés la fin de l’été avec l’arrivée des premières pluies, c’est le cas aussi de quelques vivaces comme l’acanthe mollis.
    La plupart persistent tout l’été, elles ont des feuilles charnues ou fines et dures, parfois duveteuses, parfois réduites au minimum pour limiter l’évaporation, comme le romarin et le thym.
    En cas de forte chaleur, certaines espèces comme la coronille se délestent d’une partie de leur feuillage et arrivent ainsi à résister jusqu’à l’automne.

    Voici quelques méditerranéennes particulièrement résistantes  que vous pouvez adopter dans votre jardin.
    Les fremodendrons, les gauras, les gazanias, les sauges, les euphorbes, le millepertuis des Baléares, les ibéris, les iris, les lavandes, les kniphofias sarmantosa, les nepetas, les perovskia, les phlomis, les sédum, les centaurées, le thym…

  • Des pucerons et des fourmis…

    Des pucerons et des fourmis…

    Pucerons Il y a les insectes qu’on aime avoir au jardin et ceux qu’on maudit d’être là, agglutinés sur nos plantes, suçant leur sève, les faisant souffrir au point d’infliger des déformations à leur feuillage ou à leurs fleurs.
    Les pucerons sont des indésirables capables de se reproduire à vive allure. Noirs, jaunes, verts, rouges, ce sont de redoutables colonisateurs qu’il vaut mieux éradiquer dés que l’on constate leur présence.

    Arbres, arbustes, rosiers, vivaces ou annuelles, la plupart des végétaux sont attaqués. Certes, ils ne mettent pas la plante en péril mais leur miellat collant entraine l’arrivée d’un champignon qui donne une vilaine coloration noire au feuillage: c’est la fumagine. De plus, les plantes affaiblies par ces attaques sont moins résistantes aux maladies. Ne les laissons pas nous envahir!

    Avez-vous constaté des files de fourmis grimper le long d’un tronc ou d’une tige? Elles signalent la présence de pucerons car elles adorent leur miellat et font véritablement un élevage de ces insectes qu’elles protègent de leurs prédateurs naturels.
    Les fourmis jouent un rôle majeur dans la prolifération des pucerons, il faut pour protéger les plantes agir sur deux fronts.
    Inutile de vous précipiter sur vos insecticides, essayez des moyens plus écologiques. L’eau savonneuse est efficace contre les pucerons et le citron fait fuir les fourmis.
    Pensez aussi aux plantes qui les indisposent par leur odeur comme la lavande. on conseille souvent de planter des capucines prés des rosiers pour que les pucerons s’y regroupent et délaissent les autres plantes. A chacun sa méthode, et n’oubliez pas que les coccinelles sont des alliées de poids dans cette lutte!

  • L’erythrine crête de coq, « l’arbre corail » surprenant

    L’erythrine crête de coq, « l’arbre corail » surprenant

    Erythrina_crista_gall La première fois que j’ai aperçu cet arbuste, j’ai été surprise par sa floraison. Des grappes de fleurs rouges à la morphologie inhabituelle recouvrent les rameaux épineux dés le début de l’été, et intriguent le passant qui le rencontre au détour de quelque allée dans un parc.

    C’est une belle plante tropicale qui n’est pas encore très connue mais que l’on commence à voir dans certains jardins publics ou privés, c’est d’ailleurs là que j’ai vu celui que je vous montre en photo.
    Cette plante originaire d’Amérique du sud est une tropicale qui à coup sûr finira par connaitre le succès qu’elle mérite.

    Cultivé en pleine terre, l’erythrine ne dure qu’une saison car il ne supporte pas les températures négatives. En région froide, installez-le plutôt dans un grand pot et rentrez-le en hiver pour le protéger du froid. Il passera la mauvaise saison dans un endroit frais et sec, pendant toute cette période, réduisez au maximum les arrosages. Si vous voulez absolument l’installer en terre, déplantez-le en fin d’automne pour le mettre à l’abri.
    Dans les régions douces il suffira de rabattre la plante et de protéger la souche par un paillis.
    Il lui faut de bons arrosages réguliers en été et un emplacement abrité du vent, il aime le soleil non brûlant mais s’accommode de la mi-ombre.

    Pour multiplier cette plante, vous pouvez procéder à la division du pied mère. Vous voulez tenter le semis de l’erythrine? N’oubliez pas de faire tremper les graines au moins 2 jours avant de les semer car elles sont coriaces!
    Dernière précision, comme beaucoup de plantes tropicales, celle-ci est toxique.

  • Les tomates du potager mûrissent

    Les tomates du potager mûrissent

    Tomate Un potager sans pieds de tomates? Impensable!
    Ils en sont l’âme et sont tellement productifs qu’ils serait dommage de ne pas les planter, d’autant que que la saveur de celles que l’on cultive est sans pareil avec celles du commerce.

    Originaire d’Amérique tropicale, cette solanacée est dans son milieu naturel, une plante herbacée persistante qui est cultivée en extérieur toute l’année. Chez nous, elle ne résiste pas aux hivers et reste une annuelle qui meurt à la fin de l’automne.
    Vous pouvez si vous en avez envie, avoir des tomates en pot sur votre balcon, vous pourrez en savourer les fruits si le soleil est au rendez-vous.

    A moins que vous ne décidiez d’acheter des plants déjà avancés, il vous faudra en février-mars, faire des semis dans des caissettes et les maintenir au chaud jusqu’à la germination.
    En avril les plants atteignent environ 7 cm, il est temps de les repiquer en godets. Laissez-les à l’abri jusqu’à la plantation qui se fait en mai.

    Un sol bien drainé, profond, léger, riche en matières organiques est nécessaire pour avoir de bons résultats. Installé en terre avec un tuteur sur lequel la tige sera attachée pour ne pas qu’elle s’effondre, le pied de tomate va vite grandir. Buttez-le un mois après la plantation, ôtez les feuilles les plus basses qui ont tendance à pourrir prés du sol, enlevez les bourgeons qui naissent à l’aisselle des feuilles, conduisez le pied de tomate en ne laissant qu’une tige, deux au maximum et procédez à une taille efficace.
    Un petit truc donné par un jardinier ami pour lutter contre le mildiou va peut-être vous intéresser. Il attache la tige à son tuteur avec un fil de cuivre. Ses tomates se portent à merveille.

    Le temps de la récolte a commencé, à vous d’en profiter!

  • Les drôles de gousses du baguenaudier

    Les drôles de gousses du baguenaudier

    Baguenaudier La floraison jaune du baguenaudier est jolie mais discrète, elle a lieu en mai-juin et ce n’est pas elle qui a attiré mon attention la première fois que j’ai vu cet arbuste. Par contre la fructification originale et décorative tout l’été est assez étonnante. Pendant la période estivale, le baguenaudier se couvre de gousses gonflées d’air, de couleur claire et translucides, elles sont surprenantes.

    Cet arbuste est originaire du sud de l’Europe et d’Afrique du nord, il ne craint ni la chaleur ni la sècheresse ni le gel. Robuste, il est aussi de culture facile et peut donc convenir à tous les jardins.

    La nature du sol l’indiffère, il se contente d’une terre ordinaire et supporte le calcaire. Si vous voulez tenter les semis, il vous faut récupérer les graines à l’automne et leur faire subir le petit traitement suivant: versez de l’eau très chaude sur les graines et laissez-les gonfler toute une nuit avant de les planter. Inhabituel non?

    Le baguenaudier est naturellement ramifié, il faut qu’il vive à sa guise, ne le taillez pas, il n’aime pas cela. En vieillissant les rameaux inférieurs disparaissent et un tronc se forme, l’esthétique de l’arbre change mais il reste bien attrayant.