Catégorie : Plantes

  • L’hellébore, rose de Noël

    L’hellébore, rose de Noël

    Helleborered Dicton du jour inspiré par "Esope":

    A la sainte Delphine, tu laisseras le parfum des mandarines,
    Te mettre l’eau à la bouche et te charmer les narines,
    Avant que de ce fruit onctueux, tu ne te lèches les babines

    L’ hellébore… si la fleur n’est pas connue de tous, ou si beaucoup ignorent qu’il s’agit de "la rose de Noël", ce mot raisonne encore dans nos mémoires enfantines; qui ne se souvient en effet de cette fable de la Fontaine ou le lièvre conseillait à sa commère la tortue, tentée de se mesurer à lui d’aller "se purger avec quatre grains d’Ellébore" plante sensée à l’époque guerir de la folie…

    Aujourd’hui on s’applique à dire que l’hellébore est masculin et que les deux orthographes avec ou sans h sont valables.

    Plante vivace au feuillage décoratif tout au long de l’année, il (l’ hellébore), aime les sols frais, les terres profondes, riches et consistantes, dans un coin d’ombre ou de mi-ombre du jardin, pour garder une certaine humidité en été.

    L’hellébore niger, aux petites fleurs blanches légèrement rosées, celle que l’on appelle rose de Noël, est la plus petite du genre et fleurit en décembre au moment ou le jardin est le plus endormi; cueillez-la, pour en faire de jolis bouquets champêtres et raffinés pour vos tables de fêtes.

    D’autres hellébores tout aussi belles aux couleurs de plus en plus variées vous assureront des floraisons jusqu’en avril; L’hellébore de corse, L’hellebore fétide, aux tons vert anis, les hellebores orientalis aux tons variés dans les rouges pourpres…

    A noter que ces plantes détestent être déplacées mais que si c’est nécessaire, la meilleure période se situe après la floraison.

    Au fur et à mesure de leur croissance, pensez à supprimer et à brûler les feuilles abîmées, cela mettra en valeur les fleurs et donnera un aspect plus propre à la plante, tout en évitant la propagation des maladies.

    Attention plante toxique dans son ensemble.

  • L’araignée rouge

    L’araignée rouge

    Araigne_rouge L’araignée rouge, qui est en fait un acarien, est la principale ennemie des plantes de serre et de véranda, puisqu’elle se développe surtout dans des atmosphères trop sèches.

    Invisible à l’oeil nu, les dégâts qu’elle cause sont symptomatiques; le feuillage de la plante prend un aspect décoloré, fatigué; affaibli par les morsures répétées qui l’épuisent, il prend une couleur plombée, gris argent.

    La seule façon de mettre en évidence une attaque d’araignée rouge est de pulvériser de l’eau sur le feuillage avec un brumisateur; déjà elles détestent l’humidité, mais surtout cela permet de mettre en évidence les invisibles petites toiles qu’elles tissent autour de la plante.

    Le traitement consiste tout d’abord à isoler la plante, pour éviter la propagation aux autres plantes, à la nettoyer à grande eau, à la mouiller le plus souvent possible avec des pulvérisations d’eau, à réhydrater l’atmosphère, avant de faire un traitement acaricide au dicofol.

  • Un buis chinois: le sarcococca

    Un buis chinois: le sarcococca

    Sarcococca Peu connue malgré de belles qualités décoratives cette plante de la famille des buis tire son nom du grec "sarko" qui signifie charnu …et "kokkos", graine.

    Originaire d’Asie elle a la particularité de fleurir en hiver en petits bouquets d’étamines blanches au parfum prononcé et de se couvrir simultanément de jolies baies ovales, rouges ou violacées, rappelant les olives lorsqu’en fin de maturité elles virent au noir.

    Son feuillage persistant et charnu, d’un beau vert brillant en fait à lui seul toute l’année, un bel arbuste pour haies mélangées, notamment s’il s’agit du sarcococca confusa qui mesure de 1,10m à 2m de haut.

    Ce genre comprend une douzaine de variétés, parmi lesquelles le sarcococca humilis, plus petit comme son nom l’indique, ou encore le sarcococca ruscifolia (à feuilles de ruscus), toutes très parfumées, mais avec des baies un peu plus rouges pour ce dernier.

    Plantez-les à mi-ombre ou à l’ombre dans une terre riche et bien drainée, mais à proximité des terrasses ou des allées, des endroits de passage, afin de profiter de ce parfum, si rare en hiver.

    Cette plante peut être cultivée également en pot, et vous  pourrez confectionner de beaux bouquets parfumés qui tiendront longtemps en vase.

  • Plantez des kiwis

    Plantez des kiwis

    Actinidia Il y a 30 ans, dans les Landes, sur les abords de l’Adour plus exactement, quelques producteurs croyaient au développement d’un kiwi français. Ils avaient raison… c’est ainsi que commence l’histoire du seul kiwi français à avoir obtenu le label rouge.

    Alors pourquoi ne pas tenter l’expérience en plantant cette liane vigoureuse dont les fruits, si riches en vitamines C, arrivent à point au début de l’hiver.

    Première exigence, il faut trouver un support solide et conséquent, car la plante est une liane vigoureuse et envahissante; deuxième point essentiel, l’achat de 2 pieds minimum si vous voulez obtenir des fruits: un pied mâle suffit à fertiliser un ou plusieurs pieds femelles; vous les étiquetterez soigneusement pour ne pas vous tromper si l’un d’entre-eux meurt et qu’il faut le remplacer.

    L’actinidia, c’est son nom, (il vient du latin actino qui veut dire rayon), préfère les climats doux et humides comme celui du sud-ouest de la France; il est tout de même possible de le cultiver jusqu’en Île-de-France, à condition de le palisser sur un mur bien abrité et en plein sud.

    Plantez-le dans une terre plutôt acide ou neutre enrichie en compost; il déteste les terres lourdes qui se gorgent d’eau et l’humidité stagnante au pied; vous y remédierez en l’améliorant avec un mélange de gravier fin et de compost. Par contre en été l’actinidia ne devra jamais manquer d’eau; un bon paillage du pied ou un système de goutte à goutte seront nécessaires.

    Il se taille une première fois en hiver, à partir de décembre puis une deuxième fois en juillet. Plante sans problèmes majeurs, on ne lui connaît parfois que quelques carences en fer vite palliées par des produits courants anti-chlorose.

    Les fruits récoltés dès les premières gelées se conservent jusqu’à maturité, dans un local sec, frais et aéré.

  • Mandevilla ou dipladenia

    Mandevilla ou dipladenia

    Mandevilla_alice_dupont_jpg Il est curieux qu’une plante aussi belle soit si peu connue; originaire du Brésil, cette liane à l’exubérance toute tropicale, appartient curieusement à la même famille que le laurier rose et se confond avec le dipladénia et l‘allamanda qui lui ressemblent comme deux soeurs.

    Les longues tiges du mandevilla s’enroulent autour des supports qu’elles rencontrent; leurs fleurs roses, blanches, plus rarement jaunes, en forme de trompette, de toute beauté, regroupées en grappes de 5 ou 6 sont mises en valeur par un feuillage charnu et coriace d’un beau vert sombre.

    La mandevillée suaveolens, au parfum suave, comme son nom l’indique est l’une des plus rustique, allant jusqu’à supporter des pointes à -12°C; elle est persistante jusqu’à -5°C et au-delà disparaît mais repart de de la souche au printemps suivant.

    Plantez-la en plein soleil, dans les régions atlantiques et le sud de la France, où elle fleurit tout l’été, dans une terre riche et humifère car cette plante est très gourmande. N’oubliez pas qu’elle a besoin d’un support, grillage, pergola, pilier… sur lequel elle pourra s’enrouler.

    Partout ailleurs mettez-la en pot sur la terrasse pour profiter de sa belle floraison, en évitant une exposition trop brûlante; préparez un mélange à base de terreau, de tourbe et de terre de bruyère; assurez le drainage avec un lit de billes d’argiles ou de tessons de pots de terre; pensez à installer le tuteur avant la plante pour ne pas abimer les racines. Les arrosages et les brumisations seront fréquents, (elle apprécie les ambiances humides), surtout l’été, mais à l’eau douce, non calcaire. Enfin, surveillez les pucerons, principaux ennemis de la plante.

  • Des baies comme s’il en pleuvait

    Des baies comme s’il en pleuvait

    Callicarpa20automne Dans les jardins, après les pluies d’automne et les premiers froids, les fleurs commencent à faire sérieusement défaut; les pétales abîmés des dernières roses dispersées n’ont plus le charme ni la fraîcheur de leur saison passée.

    Par bonheur la nature est bien faite et sur fond de végétation persistante, quelques feuillages rougeoyants, de beaux troncs aux écorces originales et surtout quelques arbustes à baies assurent le relais.

    Décoratifs, mais aussi utiles pour nourrir les oiseaux au début de l’hiver, les arbustes à baies passent souvent inaperçus le reste de l’année; les plus connus, faciles à vivre, peu exigeants et que l’on retrouve dans bon nombre de jardins sont le cotoneaster et le pyracantha. Ce dernier, aux rameaux épineux se prête bien à la formation de haies défensives,(on peut le palisser), apprécie les sols frais et sableux et la mi-ombre; ses fruits brillants de couleur jaune-orangée ou rouge succèdent à une belle floraison de petites fleurs blanches.

    Les cotoneasters, un genre qui comprend de nombreuses espèces aux ports différents, (rampant, étalés, érigé, ou pleureur), ont un feuillage souvent persistant  et portent de jolies grappes de baies rouge vif à l’automne.

    Autres plantes intéressantes pour leurs fruits colorés: le skimmia japonica, qui forme un joli buisson de 1m de haut couvert de fruits rouges; Les viburnum davidii et rhytidophyllum; la symphorine "hancock" rouge-rosé, le Callicarpa aux grappes violines (photo), ou encore le Sorbier, aux fruits rouges, oranges, ou roses selon la variété.

  • Plantez des choux, c’est à la mode

    Plantez des choux, c’est à la mode

    Chou_1 Il n’est plus temps de semer les choux d’ornement qui viendront égayer vos massifs cet hiver, mais vous pouvez encore les acheter en pot et les repiquer dans un sol bien drainé, de préférence au soleil.

    Placez-les au jardin bien en vue, en compagnie de chrysanthèmes, de bruyères ou de graminées; les belles teintes qui vont du rose au blanc en passant par le crème et le violet égayeront vos massifs tout l’hiver, et s’intensifieront même après les gelées. Mi-fleur, mi-légume, le chou décoratif au coeur coloré est couronné de grosses feuilles vertes, charnues et ondulées; il n’est jamais aussi beau que dans ces petits matins d’hiver quand ses feuilles sont recouvertes de givre ou de rosée.

    Pour en profiter plus encore, mettez le en pot sur la terrasse ou le balcon, ou dans des jardinières avec des penseés, des petits buis, des cinéraires, du lierre ou des bruyères. Dans ce cas, préférez les variétés naines.

    Pour la couleur violet, choisissez Brassica crispa, et pour le rose optez pour Brassica oleracea, " Pink lady".

  • Les chrysanthèmes , aussi pour le jardin

    Les chrysanthèmes , aussi pour le jardin

    Chrysanthmes La seule évocation de ce nom est associée (en France uniquement ) par tradition, aux tristes souvenirs, et à cette journée de la Toussaint ou l’on a rien trouvé de mieux pour fleurir les cimetières.

    A cela s’ajoute cette odeur bien particulière, mais pas vraiment agréable, qui emane de toutes ces potées rassemblées pêle-mêle dans les pépinières dés le mois d’octobre. Pas vraiment de quoi donner envie de les planter dans son jardin…et pourtant…

    Le chrysanthème (en grec signifie fleur d’or) à la triste réputation est un grand méconnu; que ce soit pour ses qualités de résistance aux gelées, aux maladies et à la sécheresse, pour son peu d’exigeances en matière de culture ou sa floraison continue à une époque ou peu de fleurs résistent au jardin, il mérite sa place parmi les autres vivaces d’automne; asters, choux, sedums, nérines, apprécieront sa présence pour créer de belles taches de couleur dans les massifs.

    La large palette de couleurs et la diversité de ses fleurs, marguerites, "tokyo" ou à pompons, simples ou doubles, devraient nous amener  peu à peu à réviser nos jugements, à reconnaître les vertus du chrysanthème et à ne plus bouder cette belle vivace, injustement délaissée.

  • Rentrez les dahlias

    Rentrez les dahlias

    Dahlia16 Mis à part, peut-être, dans les régions privilégiées, où les gelées ne sont pas au programme, partout ailleurs, il va falloir penser à rentrer les pieds de dahlias; le signal vous sera donné par la première petite gelée nocturne.

    Il faut alors, à l’aide d’une fourche-bêche, déterrer les tubercules sans les blesser, en soulevant délicatement la motte tout autour.

    Raccourcissez les tiges à quelques centimètres de la base, brûlez les feuilles et étiquetez chaque plante afin de vous souvenir au printemps prochain, de sa couleur, de sa taille et de sa forme.

    Lassez sécher les tubercules à l’ombre, ou dans un endroit aéré, sur du papier journal afin que la terre sèche et se décolle des racines.

    Inspectez et nettoyez chaque pied qui doit être exempt de pourriture ou de blessure au niveau des racines; retaillez-les, si necessaire.

    Stockez ensuite les tubercules, après les avoir saupoudrés de soufre, dans des cagettes de sable ou de tourbe que vous conserverez tout l’hiver dans un local frais.

  • Isoler les plantes de terre de bruyère

    Isoler les plantes de terre de bruyère

    Feutre_geotextile_3_blogimage Planter un arbuste de terre de bruyère aussi beau qu’un  skimmia, un rhododendron, ou une azalée est un rêve à oublier si on ne possède pas une terre acide adaptée à ce type de végétaux; dans une terre calcaire ordinaire, l’ opération est à coup sûr vouée à l’échec; ces plantes exigeantes ne supportent de vivre, en effet, que dans des sols au ph se situant entre 4,5 et 6; au-dessus, la seule solution envisageable est la création d’ une fosse où la plante sera isolée et contenue dans une terre appropriée à l’aide d’un feutre spécial ou d’un plastique perforé pour l’évacuation de l’eau.

    Pour cela, creusez un trou de plantation plus large (1m) que profond (60cm), et réservez la terre enlevée qui sera utile pour les potées; isolez d’abord le fond de la fosse avec le feutre ou le plastique, en le faisant bien remonter sur les parois; étalez ensuite une couche drainante de billes d’argile expansée ou de graviers; versez maintenant une couche de terre de bruyère à laquelle vous aurez ajouté une poignée d’engrais spécial, placez la plante et comblez le trou avec le reste de terre de bruyère; encerclez la plante d’une petite butte de terre qui retiendra l’eau et arrosez.