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  9 Octobre 2006 : c'est à cette date que j'ai commencé à écrire sur le blog jardin. Un espace dédié au jardin où j'ai essayé de vous faire partager ma passion des plantes.
Cette première note parlait des brugmansias, je me rappelle l'avoir écrite parce que la veille une amie s'était émerveillée devant celui qui trônait sur ma terrasse et qui méritait bien d'être photographié.
 Chaque note écrite, chaque photo prise pour l'illustrer évoquent un souvenir. Pour prendre en photo un figuier de barbarie je m'étais trop avancée dans les broussailles et j'en avais gardé quelques bonnes griffures…pour photographier les petites bêtes je suis restée parfois bien longtemps immobile. Il m'a fallu et il me faudra encore beaucoup de patience…mais c'est le lot de tous les passionnés.

Bien sûr mon jardin a été une excellente source d'inspiration et je suis heureuse de vous avoir fait partager un peu de cet espace, mais comme j'ai la chance d'habiter dans la garrigue nîmoise, j'ai pu vous aussi vous parler de cette magnifique nature  sauvage. Arbousiers, lavandes, cistes, coronilles, oliviers, arbres de Judée, azeroliers et autres végétaux peuplent ces terres écrasées par le soleil, ils  ont été pour moi de bons sujets d'inspiration.

Voilà, je  voudrais très sincèrement vous remercier pour  votre fidélité et je vous laisse en compagnie de ce petit cétoine en train de butiner les fleurs de ciste du jardin.

je souhaite au blog jardin une heureuse continuation.

Certes, les roses sont numero 1 au hit-parade de nos fleurs préférées  mais les tulipes sont toujours en bonne place et leur extraordinaire diversité  est pour beaucoup dans ce succès.

Il est loin le temps où les bulbes de tulipes s’arrachaient à prix d’or, ces plantes sont maintenant trés abordables, alors il ne faut pas se priver de ces floraisons qui s’étalent sur plusieurs mois quand on combine bien différentes variétés.

Seul impératif les concernant : installer les bulbes à l’automne pour qu’ils fleurissent au printemps, si vous l’avez fait au bon moment, vous devez aujourd’hui vous en réjouir.

Tulipes à grandes fleurs, tulipes perroquets à pétales ébouriffés, tulipes à pétales ciselés…, de la plus classique à la plus sophistiquée, de la plus hâtive à la plus tardive, il y en a pour tous les goûts et pour tous les jardins ou balcons.

Faut-il les laisser seule ou les associer à d’autres plantes? Cette dernière solution à ma préférence, et pour donner de la légèreté à un parterre de tulipe, je trouve que quelques vivaces comme les myosotis ou  les giroflées complètent bien le décor.
Les tulipes ne sont guère sujettes aux maladies et ne demandent pas de soins particuliers aprés la plantation, il faut juste surveiller un peu l’arrivée des limaces : maintenant que le temps est plus clément elles vont venir se ravitailler sans complexe.

Vous avez installé celles qui sont les hautes dans  les massifs et planté les plus petites en bordure ou en rocaille? Vous avez eu raison, mais n’oubliez pas l’ automne prochain de planter quelques tulipes dans des pots que vous pourrez disposer sur une terrasse ou un balcon, elles y poussent trés bien.

Mon schefflera est bien plus haut que moi! Il a poussé, poussé et maintenant il est devenu un bel arbuste que je ne peux rentrer dans la maison tellement il est encombrant, alors comme il est gélif, je l’installe  dans un local lumineux où il rejoint le grand bac de strelitzias. Là, à l’abri du gel il attendra patiemment que les beaux jours reviennent et puis il retrouvera sa place à l’extérieur, sous un auvent, à l’abri du soleil et du vent.
Cette plante verte a un feuillage trés décoratif par sa forme mais aussi par sa couleur soit bien verte soit panachée.

Le schefflera  est  une plante robuste qui dans nos maisons atteint facilement les 3 m  : un véritable petit arbre qui prend sa place dans les séjours clairs et chauffés sans excès, au delà de 20 degrés il faut penser à brumiser son feuillage pour lui apporter une humidité ambiante suffisante.
Nous sommes en hiver, en ce moment, cette plante n’a pas besoin de beaucoup d’arrosages alors laissez bien sécher le terreau avant de redonner de l’eau et ne lui donnez pas d’engrais tant qu’elle n’a pas repris sa croissance. Au printemps vous pourrez lui apporter un fertilisant équilibré mais n’en abusez pas!
Votre schefflera perd ses feuilles depuis peu? C’est certainement parce qu’il a subit une chute des températures, il n’aime pas avoir froid et le manifeste en se délestant de son feuillage, donnez-lui une température suffisamment élevée ( entre 16 et 20 degrés c’est parfait!)

"Langue de belle-mère". ce nom vous dit quelque chose? C’est le surnom de cette plante d’intérieur et on se demande bien ce qui lui a valu une telle dénomination!

Ces longues feuilles charnues, coriaces et rigides se dressent les unes à côté des autres et peuvent être soit d’un beau vert uni soit d’un vert panaché de jaune. Ce sont ces derniers sansevières qui ont le plus de succès.

Ces plantes étaient trés en vogue dans les années 70, période où les plantes vertes envahissent nos maisons. Aujourd’hui cette plante se fait plus discrète mais elle est toujours appréciée de ceux qui aiment avoir de la verdure chez eux sans avoir a beaucoup s’occuper de leurs végétaux.

Vous lui avez fait passer l’été dehors, ce qui lui a fait le plus grand bien, mais maintenant, le voilà à l’intérieur de votre maison et il va falloir lui donner une bonne luminosité, surtout si vous possédez la variété panachée qui perd cette caractéristique en cas de lumière insuffisante.

Diminuez les arrosages jusqu’à ce que les beaux jours reviennent, et quand le printemps sera de retour, vous pourrez aussi reprendre les apports d’engrais que vous avez arrêté pour le moment.
Contrairement à de nombreuses autres plantes, le sansevière n’a pas besoin d’ une bonne humidité ambiante, alors, inutile de vaporiser de l’eau sur son feuillage, contentez-vous juste de passer un chiffon doux et humide sur les feuilles pour les nettoyer car elles se recouvrent facilement de poussière.

La lumière a changé. Ne trouvez-vous pas que les couleurs sont moins éclatantes, que le jardin n’a plus le rayonnement qu’il avait il y a encore quelques jours? Septembre est là, les ombres s’allongent, les jours raccourcissent et de nombreux arbustes ont vu leurs fleurs remplacées par des baies. Septembre est le mois de la douceur de l’air, de la générosité de certains arbres fruitiers, de l’abondance de la vigne et du régal de ceux qui aiment grappiller les mûres ou ramasser des champignons  au cours d’une balade.
Ce mois qui nous fait basculer dans l’automne est une période où le jardinier peut se retrousser les manches!

Au jardin d’ornement, il faut continuer à couper les fleurs fanées, pratiquer quelques  boutures de plantes vivaces,  repiquer les bisannuelles qui ont été semées au mois d’août…
Faites régulièrement un tour au verger, les arbres fruitiers comme les pruniers, les poiriers donnent des fruits qui doivent être régulièrement récoltés, tant que vous y êtes, ramassez ceux qui sont abîmés et qui jonchent le sols ils sont porteurs de parasites. Et puis armez-vous de votre sécateur pour supprimer les gourmands qui continuent de pousser au pied de ces arbres.
Au potager tout va bien? Les haricots, les tomates, les courgettes et autres continuent à vous donner le maximum, profitez-en et n’oubliez pas les arrosages si le temps se met au sec, mais évitez de mouiller le feuillage, cela déclencherait des attaques d’oïdium.

Un parfum doux tellement agréable qu’on ne s’en lasse pas : c’est celui des giroflées ravenelles qui en ce moment sont éclatantes de beauté. Ce sont des plantes vigoureuses qui fleurissent abondamment. Leurs coloris varient du jaune au pourpre et souvent les couleurs se mêlent sur les pétales. Cette bisannuelle fait merveille dans les endroits les plus ingrats du jardin et vous la verrez souvent accrochée à un vieux mur, fichée entre les pierres.

Les giroflées d’été (matthiola annua ou giroflée quarantaine) sont plus hautes et ont des inflorescences en épis dressés, les fleurs peuvent être simples ou doubles et ont une gamme de teintes allant du blanc au mauve en passant par le bleu, le rose et le rouge.

Toutes les giroflées ont besoin d’un sol sec et d’une exposition bien ensoleillée.Les ravenelles ( des bisannuelles) se sèment à l’automne et fleurissent au printemps alors que pour la giroflée quarantaine (annuelle), les semis se font en février mars avec un repiquage avant la mise en place qui a lieu fin avril.

Ces plantes se développent et prennent de la hauteur en vieillissant, elles ont tendance à se dégarnir de la base au fil du temps aussi il est préférable de rabattre la plante aprés la floraison.
Trés florifères, les giroflées se ressèment facilement toutes seules et vous pourrez récupérer des plants pour
les transplanter ou remplacer les pieds les plus anciens qui à la longue sont moins florifères.

Vous avez tous vu cette plante qui pousse dans les endroits humides, le long des berges ou dans les fossés gorgés d’eau. On l’appelle familièrement massette, sûrement à cause de la forme de ses fleurs, mais elle a bien d’autres surnom comme celui de roseau de la passion ou de quenouille.

Trés grande ( elle atteint facilement les 2 m), la massette est réputée pour sa vigueur et sa résistance, elle pousse bien et constitue d’énormes touffes qu’il vaut mieux maitriser.
Si vous voulez en installer dans votre bassin, laissez le rhizome dans un pot cela limitera son extension.

La plantation se fait au printemps, c’est donc la bonne période pour installer cette plante dans le bassin ou la marre. Dés le mois de juin, les typhas latifolia fleurissent, ces fleurs sont des épis qui persistent tout l’hiver, on peut les couper pour en faire des bouquets secs qui se conservent longtemps, mais si vous les laissez sur leur tige vous aurez le plaisir de les voir s’écheveler au moindre souffle de vent. C’est ainsi que je les ai surpris et immortalisés en photos.
Cette vivace a un rhizome rampant important, autrefois on en faisait de la farine, c’est une plante entièrement comestible mais on a oublié tout cela, aujourd’hui on s’intéresse à cette plante  pour  une toute autre raison: elle fait merveille dans les stations d’épuration!

Mimosa. Son nom fait penser au midi où il s’est si bien acclimaté qu’il en devient envahissant. Originaire d’Australie, il a trouvé dans le sud, un climat qui lui convient et une nature de sol qui lui permet de se développer. Cet arbre que l’on se plait à avoir dans nos jardins est beau toute l’année car son feuillage persistant est fin et sa floraison incomparable. N’oublions pas bien sûr ce parfum inimitable qui fait qu’un bouquet de mimosa dans une pièce embaume la maison.
Petites boules jaunes ou légères grappes en forme de chenille, les mimosas sont plus variés qu’on ne le pense.

Les deux variétés les plus connues sont les acacias dealbata et les acacias retinoides mais il y a aussi les acacias longifolia qu’on appelle aussi mimosa chenille.
Celui que vous connaissez certainement le mieux est l’acacia dealbata, c’est le plus rustique, il résiste à des températures de -10 degrés et fleurit en janvier-février. Ses fleurs et ses feuilles trés finement découpées forment de beaux bouquets.
L’acacia retinoides se distingue par sa floraison échelonnée au fil des saisons, avec deux périodes où la floraison est particulièrement abondante: le printemps et l’automne. C’est pour cela qu’il est surnomé "mimosa des quatre saisons". Lui aussi est assez résistant au froid mais il est quand même conseillé de lui mettre un paillage en hiver.
Parlons enfin de l’acacia longifolia, bien moins rustique que les autres, il est à réserver aux zones à climat doux à moins que vous ne décidiez de le cultiver en pot ce qui est tout à fait possible. Ses fleurs allongées en forme de chenille lui ont valu son nom de mimosa chenille et elles font toute l’originalité de cette variété qui par ailleurs est aussi parfumée que les autres.

Si vous aimez ces fleurs, allez donc si vous le pouvez à Mandelieu-La Napoule. Depuis le 16 février 1931,
la fête du mimosa y a lieu chaque année, elle se déroule du 15 au 24 février, c’est pour trés bientôt!

Il pousse partout dans la garrigue méditerranéenne et forme des buissons très denses car il drageonne énormément. Au printemps les châtons aux minuscules fleurs jaunes pollinisent les fleurs femelles solitaires, le vent qui souffle souvent au début du printemps fait voler ce pollen qui recouvre tout d’une fine pellicule jaune.

C’est l’époque où ma terrasse est sans cesse recouverte d’une fine couche de pollen car les chênes kermès se sont invités au jardins il y a sûrement bien longtemps, en tous cas bien avant notre arrivée.
Le chêne Kermès est une fagacée, on l’appelle aussi Kermès des teinturiers car son écorce est riche en tanins mais ce nom de Kermès lui vient de la cochenille qui le colonise.

Il a une allure un peu ébouriffée avec ses rameaux qui partent dans tous les sens. Son feuillage est persistant et c’est un des avantages de cet arbre qui est décoratif toute l’année. Ses feuilles sont très piquantes et quand il faut tailler une branche il vaut lieux faire attention en la ramassant.

En ce moment le chêne a des fruits, des akènes au court pédoncule qui murissent sur 2 années.
Chaleur, soleil, terre calcaire et surtout bien drainée, le chêne Kermès est vraiment fait pour le sud où on le trouve facilement dans les terres sèches et pierreuses de la garrigue.
Particularité de ce chêne, il est pyrophyte, lorsqu’un incendie survient et anéantit toute végétation, le chêne Kermès revient vite prendre possession des terres brûlées car il profite de la chaleur dégagée pour se ressemer.