Catégorie : Vivaces

  • Des bruyères en toutes saisons

    Des bruyères en toutes saisons

    Bruyres1 Plantes buissonnantes de taille moyenne n’excédant pas les 50 cm, les bruyères enchantent nos hivers mais sont aussi là en ce moment pour donner de la couleur aux massifs, bordures ou jardinières.

    Avec leurs clochettes roses, blanches, rouges ou mauves et leur fin feuillage persistant, les ericas sont des plantes qui offrent de nombreuses variétés. Certaines sont trés résistantes au froid hivernal (bruyère des Alpes : erica carnea) d’autres sont parfaitement adaptées à la sècheresse et fleurissent en été ( bruyère cendrée : erica cinerea). En combinant différentes variétés vous pouvez avoir des fleurs toute l’année.

    Ces plantes ont besoin d’un sol acide, il leur faut de la terre de bruyère surtout pour celles qui fleurissent en été, les autres sont un peu moins exigeantes en la matière, mais ne vous faites pas d’illusion, elles ne supportent pas un sol trop calcaire.
    Avec quelles autres végétaux peut-on les associer? Les ericas étant de taille raisonnable, elles s’associent facilement à d’autres plantes mais pour avoir un ensemble réussi, tenez compte des couleurs et bien sûr de la nature du sol.
    Dans les massifs elles se marieront bien avec les azalées, les rhododendrons, les cyclamens ainsi qu’avec des bulbeuses comme les muscaris.
    Aprés la floraison il faut tailler les tiges mais uniquement la partie verte sous les fleurs fanées car si vous coupez au niveau du bois dur, les pousses auront du mal à percer.
    Quelques arrosages aprés la plantation permettent aux bruyères de bien démarrer et une fois installées, elle ne vous donneront aucun souci.

  • Les fleurs du gypsophile amies des fleuristes

    Les fleurs du gypsophile amies des fleuristes

    Gypsophile3 Il y a comme cela des fleurs que l’on connait pour les avoir vues en bouquet mais dont finalement on ne sait pas grand chose. Le gypsophile paniculé en fait partie car ses fleurs sont trés fréquemment présentes dans les compositions florales.

    Avec ses petites corolles regroupées sur des tiges de façon à donner une impression de nuage blanc ou rose , c’est une plante buissonnante que l’on  qualifie de vivace "brouillard". Cet aspect aérien inspire les fleuristes qui l’adoptent volontiers pour donner de la légèreté à leurs bouquets.
    Quant à vous, vous pouvez l’installer au jardin, vous verrez que la présence de cette plante met vraiment les autres en valeur.

    Plante facile à vivre? Oui, elle se plait en sol ordinaire et supporte bien les basses températures hivernales mais elle aime le soleil alors, ne la laissez pas dans un coin ombragé ce serait dommage car elle se vengerait en fleurissant peu.
    Installé en massif, en bordure ou même tout seul dans un endroit verdoyant, le gypsophile forme une décoration tout en délicatesse. Une jolie touche de blanc il n’y a rien de tel pour capter le regard.
    En hiver il perd ses feuilles et ses fines tiges dénudées se fondent dans le paysage mais le reste de l’année, entre feuillage et floraison, la plante est d’un grand intérêt au jardin.
    Cet automne vous pourrez en planter, ce sera le bon moment pour le faire. Laissez une distance d’au moins 60 cm par rapport aux autres végétaux car il faut que la plante puisse se développer à son aise.

    Du gypsophile en compagnie des rosiers? Superbe!

  • L’eschscholtzia enflamme le jardin

    L’eschscholtzia enflamme le jardin

    Pavots_de_californie A tous les amateurs de couleurs trés vives, je conseille vivement d’avoir chez eux des eschscholtzias california plus communément appelés "pavots de Californie". Leurs coloris de feu fait sensation au jardin et il est impossible de passer même à bonne distance d’eux sans les repérer tellement ils sont flamboyants.
    Vous en avez semé au mois d’avril? Parfait, vous devez déjà avoir des fleurs et vous en aurez jusqu’au mois de septembre voire même octobre si l’été indien est au rendez-vous.
    Pétales soyeux, feuillage trés fin, taille moyenne ( 50 à 60 cm) ces plantes s’intègrent bien dans les massifs et lorsque plusieurs touffes se côtoient l’effet est saisissant.

    Les pavots de Californie, appelons-les comme cela c’est bien plus facile à écrire et à retenir, sont des vivaces qui sont cultivées en annuelles car elles sont gélives, mais dans les zones à climat trés doux elles restent des vivaces et reviennent chaque année avec des floraisons plus impressionnantes.
    Ailleurs que dans les zones à hivers doux, ne vous faites pas de soucis ces plantes se ressèment naturellement toutes seules car leursgraines passent les périodes de gel sous terre sans aucun problème.
    Au printemps quand vous voudrez en semer chez vous rappelez-vous de le faire en place de préférence, car ces pavots à racine pivotante n’aime pas beaucoup être transplantés. La nature du sol leur est indifférente, ils vivent trés bien dans des sols pauvres mais bien drainés du moment qu’ils ont du soleil.
    Attention aux arrosages, ils doivent être modérés car sinon vous risquez de voir disparaitre vos plantes du fait d’ attaques de moisissures.
    Autrement dit c’est vraiment la plante chouchou de ceux qui ne veulent pas se casser la tête en jardinant!

  • A la recherche des fleurs noires

    A la recherche des fleurs noires

    Rose_tremire1 Noir? Ce n’est pas une couleur sympathique, pas une teinte qui illumine ou qui fait rêver, mais pourtant depuis fort longtemps les chercheurs essaient d’obtenir des variétés de fleurs aux pétales trés sombres. Pourquoi? Mystère! Peut-être pour compenser ce que la nature ne donne pas elle-même naturellement.

    J’ai vu des iris noirs, des roses trémières si foncées qu’elles en paraissaient artificielles, des pensées si sombres qu’elles tranchaient sur les autres coloris, mais sont-ce des couleurs appréciées des jardiniers?
    Aimez-vous ces corolles d’ébène?

    Leur rareté dans la nature fait qu’elles ont revêtu pendant longtemps une image relevant de la magie, et certaines comme l’hellebore noire étaient utilisées dans des rites magiques. La fleur du diable quant à elle porte un nom qui ne lui donne pas une bonne réputation.
    En fait, les fleurs noires crées par l’homme sont plutôt brun sombre, violet ou bordeaux trés foncé et se  rapprochent fortement du noir mais cette couleur est difficile à obtenir.
    Les roses, tulipes, pensées, iris …sont maintenant faciles à trouver dans le commerce mais contentez-vous peut-être de placer ces plantes au milieu d’autres bien colorées sinon vous risquez d’avoir un massif ou une jardinières bien triste. Et puis pensez aux insectes pollinisateurs, sont-ils attirés par la noir?

  • La clematis flammula, grimpante vigoureuse

    La clematis flammula, grimpante vigoureuse

    Clematis_1 Il faut que je vous parle de cette plante qui s’est installée au jardin sans que je l’y invite et qui s’agrippe sur tout ce qui est prés d’elle, assaillant et recouvrant entièrement de son feuillage vert foncé et de ses petites fleurs blanches, les hôtes qui la supportent : c’est la clématis flammula ou clématite brûlante

    Une plante envahissante oui, c’est certain mais son parfum est tel que je la laisse pousser dans un coin rien que pour profiter de son agréable senteur. Par contre inutile de vous dire que je ne la laisse pas faire ce qu’elle veut au milieu des lauriers-roses et des lavandes.

    Clematis_4 Vous l’avez compris c’est une clématite un peu particulière, rien à voir avec celles que l’on plante "le pied à l’ombre et la tête au soleil" pour qu’elle nous offre de belles fleurs bien colorées et de bonne taille.
    La clématite flammula a certes une floraison spectaculaire dans ce sens que les fleurs sont trés nombreuses, mais elles sont petites, étoilées et portent de longues étamines.
    Elle ressemble comme une soeur à une autre clématite méditerranéenne : la vitalba qui s’en différencie par les feuilles.
    Voilà une liane qui pousse à grande vitesse, s’accroche grâce à ses feuilles et fleurit jusqu’à l’automne. Elle embaume vraiment et si comme moi vous voulez en garder un pied au jardin, faites attention et surveillez-le pour ne pas être envahi car cette grimpante émet des rejets multiples et n’est pas facile à déterrer. Là, vous êtes prévenu!

  • La verveine à admirer

    La verveine à admirer

    Verveine6 Vous aimez la verveine? Non, je ne vous parle pas de la tisane que vous buvez le soir avant d’aller vous coucher, mais de la verveine hybride qui décore potées, massifs et suspensions.

    La verveine officinale a de trés petites fleurs insignifiantes mais ces feuilles ont une senteur aromatique agréable lorsqu’on les froisse.
    La verveine hybride est cultivée pour ces jolies fleurs qui sont regroupées en ombelles et que l’on trouve dans de nombreux coloris, avec des pétales qui peuvent même avoir des couleurs panachées. Une annuelle ou une vivace qui dans ce dernier cas demande une protection hivernale pour être conservée d’une année sur l’autre.

    Ces plantes aiment le soleil mais se contentent de la mi-ombre par contre elles n’aiment pas les sols trop secs, il faut donc penser aux arrosages réguliers, surtout en période de fortes chaleurs, et leur apporter de l’engrais car ce sont des gourmandes.
    Chaque printemps je taille les miennes sévèrement sinon elles ont tendance à s’allonger au lieu de s’étoffer et je divise les touffes les plus importantes. Je n’ai jamais tenté les semis car le bouturage donne de trés bons résultats, mais si vous voulez vous lancer au printemps prochain n’oubliez pas de laisser les semis à la chaleur (environ 20 degrés).
    Il faut enlever régulièrement les fleurs fanées bien sûr et surveiller les escargots qui aiment bien les grignoter.
    Soignez-les et vous aurez des fleurs jusqu’à la fin de l’automne, ça vous laisse encore de beaux mois à en profiter.

  • Le nopalxochia appelé « cactus orchidée »

    Le nopalxochia appelé « cactus orchidée »

    Epiphyllum Cette année mes nopalxochias ont été particulièrement beaux et leur floraison à duré plusieurs semaines. Sur l’espèce type, les fleurs sont éphémères mais elles se renouvellent constamment et du reste les gros boutons floraux sont déjà décoratifs.

    Les epiphyllums que nous avons sont des hybrides qui présentent des avantages : les fleurs ont des tons trés variés, chaque fleur dure plusieurs jours au lieu de s’ouvrir le soir pour se fermer le jour venu.

    C’est toujours le rose qui fleurit en premier puis le blanc prend le relai ce qui me fait un décor changeant. Mais maintenant la floraison est terminée et ne reste plus que les longues tiges plates semblables à des feuilles et qui rappellent bien que la plante est une cactée même si elle est quasiment sans épine.

    Le vôtre ne vous a pas gâté cette année et vous êtes déçu? Il est probable que votre cactus orchidée n’a pas eu le repos hivernal dont il a besoin. Certes cette plante est gélive et il n’est pas question de lui faire passer l’hiver dehors mais elle aime une certaine fraicheur et se plait quand elle passe la mauvaise saison dans un endroit peu chauffé et lumineux.

    C’est la période pendant laquelle les apports d’eau doivent être restreints.  Dés les beaux jours, quand on reprend les arrosages de façon régulière cet epiphyllum  installé au soleil forme ses gros boutons floraux qui s’ouvrent sur de magnifiques fleurs.

    Pour le moment émet des pousses rouges qui deviendront les futures tiges. Essayez de le bouturer si vous voulez, la reprise est facile et assez rapide mais rappelez-vous que les tronçons de tiges doivent être mis dans des pots avec un substrat trés drainant, arroser sans excès. Trop d’humidité entrainera la pourriture de la tige qui comme celles de toutes les succulentes est gorgée d’eau.

  • Au domaine de Chaumont-sur-Loire

    Au domaine de Chaumont-sur-Loire

    Festival_des_jardins Depuis 1992, le Domaine de Chaumont-sur-Loire vit au rythme de son festival international, une référence pour tous les passionnés de jardins qui peuvent y trouver de nombreuses idées…à transposer chez eux. Le but de cette manifestation est de montrer des jardins créatifs, imaginatifs, voire poétiques ou contemporains.

    Pour cette 17 ieme édition, 26 jardins ont été sélectionnés par un jury qui s’est réuni en novembre, vous pouvez les découvrir en vous rendant dans ce domaine qui ouvre ses portes aux amateurs de jardins jusqu’au 19 octobre.

    Le thème de cette année : "des jardins en partage’.

    Cette manifestation fait le sujet de nombreux articles de presse ou est évoquée sur des sites consacrés aux jardins, je vous conseille la lecture de la note ci-dessous, écrite par la fédération Française du paysage,  tout est dit pour vous donner envie de vous rendre dans ce lieu!

    "Des jardins en partage

                    

     

    Le festival des jardins 2008 emprunte son thème aux jardins « partagés » très en vogue à New-York, Paris ou Berlin. Tout nouveau parc parisien ne saurait se passer de ces parcelles partagées sans courir le risque d’avoir sur le dos les « Marie-Antoinette » du XXIème siècle ! 26 jardins sont présentés, comme toujours il y a plein d’idées à « piquer » selon l’expression de J.P. Pigeat, certains jardins sont plein de poésie, d’autres révèlent une habileté technique tant dans la connaissance des végétaux que dans des constructions éphémères, et enfin, d’autres sont un peu ratés mais à vous de juger. Cette année, le festival a donné carte blanche à quelques grandes figures du paysage. Michel Péna, et Florence Mercier relèvent le défi de la parcelle imposée et s’amusent bien, en particulier M. Péna avec son « jardin poubelle » qui réutilise les déchets issus du démontage du précédent festival. Enfin, Jacques Simon, Alexandre Chemetoff et Michel Corajoud (oui, oui !) sortent des parcelles pour intervenir dans le parc du château, en relation avec le paysage. Michel Corajoud a installé quelques grands fauteuils en des points bien choisis près du pont-levis pour inviter à s’asseoir et à regarder trois grands cèdres, le chemin creux des douves, le fleuve entre les arbres… Côté Loire, Alexandre Chemetoff a transporté sur un belvédère revisité du sable extrait du lit majeur de la Loire et a inscrit : « Mont Gerbier-de-Jonc et Saint-Nazaire », Chaumont est une belle étape sur le parcours du dernier fleuve sauvage d’Europe. Il est heureux qu’après bien des années de débats, la question du paysage s’invite à Chaumont sans perdre son âme, c’est-à-dire en s’exprimant à part entière sans renier le jardin."

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  • Des plantes pour sol sec et calcaire

    Des plantes pour sol sec et calcaire

    Ciste_en_fleurs Au fil des mes notes, vous avez souvent vu citer des plantes qui ne supportent pas le calcaire.
    La caractéristique des sols calcaires est d’être drainants et souvent secs et rocailleux, c’est à dire que seules certaines espèces peuvent pousser dans ces terres, les autres, celles en particulier qui aiment les sols humifères auront des carences au contact d’une telle terre.

    Celles qui y sont adaptées s’y développent fort bien et l’exemple des garrigues méditerranéennes montre que la flore peut-être riche dans des milieux qui à première vue ne sont pas ceux qui apparaissent les mieux adaptés aux plantes.

    Mais qui sont-elles ces plantes calcicoles? La liste peut surprendre car finalement elle se révèle assez longue. Bien sûr pas question de toutes les énumérer mais tout de même en voici quelques-unes.

    Parmi les arbres vous pouvez choisir entre : les érables de Montpellier, les micocouliers, les oliviers, les arbres de Judée, les albizias, les arbousiers, les acacias…
    Certains arbustes sont aussi des adeptes des sols calcaires et parmi eux : les coronilles, les buis, les callistemons, les capriers, les buddleias, les lauriers-roses…
    Les plantes vivaces qui acceptent le calcaire sont souvent des plantes bien connues : les bignones (grimpantes) les valérianes, les cistes, les achillées, les asphodèles, les iris, les clématis flemmula, les convolvulus, les coréopsis, les lavandes…

    Ne désespérez donc pas si vous avez un tel sol, il suffit de bien sélectionner les plantes que vous y installerez.

  • Un grenadier plutôt flemmard

    Un grenadier plutôt flemmard

    Grenadier Il m’en aura fallu de la patience avec ce grenadier! Il était installé en plein soleil  mais aussi en plein mistral, vent qu’il n’aime pas beaucoup. Pendant quelques années il est resté tout petit, il vivotait, ne grandissait pas mais n’avait pas l’air malade non plus, finalement j’ai décidé de le déménager et voilà qui l’a dopé!

    Certes il y a eu une période d’adaptation mais maintenant c’est devenu un bel arbuste bien charpenté qui fleurit chaque année.

    Originaire d’Asie le grenadier est un arbre à feuillage caduc qui convient bien aux régions dont les hivers ne sont pas trop rudes car au delà de -12 degrés il ne résiste pas.

    La floraison débute au mois de mai pour s’achever au mois d’août et pendant ces 4 mois, l’arbre est chargé de jolies fleurs d’un rouge-orangé trés éclatant. Pétales multiples et soyeux, feuillage vert tendre, voilà un arbre qui planté en isolé se remarque de loin.
    Vous voulez multiplier le vôtre? Les boutures se font en fin d’été et ne demandent pas beaucoup de travail. Coupez des tronçons de tige, enlevez les feuilles sauf celles de l’extrémité et enfoncez-les dans un mélange de terreau et de sable que vous maintiendrez humide. N’oubliez pas de laisser les pots à bouture à l’ombre!
    Le grenadier fait beaucoup de rejet, cet automne vous pourrez en prélever quelques-uns et les replanter, cette façon de multiplier la plante est trés utilisée en jardinage.
    Un petit conseil pour finir : laissez à votre grenadier un port naturel, c’est comme cela qu’il est le plus beau!