Auteur/autrice : patrick reymond

  • Monde : baisse de tension.

    Monde : baisse de tension.

    Images La baisse de tension consécutive à la passation de pouvoirs aux USA se retrouve confirmée en Amérique latine.
    Colombie/Vénézuela/Equateur semble trouver plus d’urgence désormais à contrer la crise économique qu’à continuer à montrer du muscle.
    Il est clair que cette baisse de tension, qui apparemment semble se manifester dans maints lieux du monde est dûe à la gravité de la situation économique des pays anglo-saxons, qui recentrent leur action sur l’interne, et oublient depuis le 20 janvier des rêves de domination un peu trop décérébrés et irréels pour revenir sur terre.

    En Ukraine aussi, l’ambassade des Etats-Unis semble aussi jouer l’apaisement, en disant qu’il n’y aurait pas de guerre Russo-Ukrainienne, ni de conflits internes.
    Avec la baisse de tension dans la république du Congo, on peut réellement constater le fait d’une détente, dont il est difficile de dire jusqu’où elle ira, mais dont on peut constater la réalité.
    Cette détente est visible sur tous les fronts énergétiques, et annonce aussi une inflexion de politique  intérieure en la matière.
    Elle marque aussi les responsabilités dans la tension internationale de ces dernières années, 100 % USA.
    Le dernier conflit en date, Israël-Palestine, est effectivement la dernière responsabilité de Bush. Il s’achève sur fond de crimes de guerres, d’une efficacité terrifiante contre les civils, mais sans résultats contre une milice plutôt mal armée.
    Elle marque le déclin militaire absolu d’Israël, qui a affronté un adversaire militaire très faible et certainement pas les puissances militaires de la région réarmées à neuf par la Russie, en missiles anti-char et anti-aériens, à l’occasion du peu de respect des engagements US vis-à-vis de l’Iran et de l’Irak.

    Dimanche 25 janvier 2009

  • Tout le monde dégage…

    Tout le monde dégage…

    Images_4 La Japan Airlines ne fait pas dans la dentelle : 16 000 personnes en congés (non payés), pendant deux mois.
    C’est bien connu, les salariés vivront de l’air du temps.
    La crise économique en Asie est visiblement pire qu’en Europe, les états n’ayant jamais jugé bon de mettre sur pieds une réelle protection sociale.
    Les vols en direction de l’Inde avaient été réduit, pour cause de taux de remplissage à 20 % de 7 à 3 par semaines.
    Mais en faisant un calcul simple, on se rend compte que le compte n’y est pas. Il faut, pour rentabiliser un avion, 80 % de remplissage minimum.

    Même en réduisant à deux, en supposant qu’on ne perdre pas de passagers par cette réduction, le seuil de rentabilité ne serait pas atteint.
    Après, se pose la question des frais fixes. Même si on réduit la rotation à une, ce sont les frais de structures qui font exploser la machine.
    Mais, le point de vue de la JAL est stupide. Un aéroport qui ne fonctionne pas, c’est très vite en faillite.
    Comme je l’avais déjà indiqué, certains ne servent qu’aux pilotes du dimanche, et cette catégorie d’aéroports va être de plus en plus nombreuse.
    Bien entendu, toute une catégorie de compagnies, surtout low-costs font du chantage aux structures régionales.

    En réalité, un temps semble passé.

    Samedi 24 janvier 2009

  • Congo-Rwanda.

    Congo-Rwanda.

    Images_3 Une guerre vieille de 12 ans d’âge, aussi effroyablement meurtrière que peu médiatisée semble sur le point de se terminer.
    Les ressources minières de l’est du Congo avait attisé les convoitises, et c’était avant tout une guerre hautement téléguidée.
    "les Etats-Unis fournissent des écoutes électroniques destinées à localiser une liste de vingt responsables des FDLR considérés comme les plus extrémistes. "
    Ce sont les maquereaux anglo-saxons de ce conflit qui ont jeté l’éponge. L’élément déterminant de cette paix, ce sont les difficultés budgétaires britanniques, américaines (publiques et privées), qui se sont ravisés, sous fond d’alternance politique à Washington.

    En effet, s’il y a bien un conflit qui ait été arrêté pour cause d’alternance, c’est celui-ci.
    Les prix des matières premières baissent, les pouvoirs des lobbys s’effritent, et à la lumière du réexamen de toutes les politiques extérieures, il est apparu aussi déphasé que sanglant et sans objet.
    Il faut dire que son bilan, avec quelques millions de morts, viols, personnes déplacés cela commençait à être trop pour des bénéfices en chute libre :
    " En décembre, un rapport des Nations unies avait mis en évidence l’appui du Rwanda à la rébellion de Laurent Nkunda, tout en montrant l’étendue des trafics de ressources minières du Congo opérés par l’ensemble des groupes armés, à commencer par les forces gouvernementales congolaises. "

    Une crise économique monstrueuse n’a finalement pas que de mauvaises conséquences. Un certain nombre de conflits régionaux, en effet, loin d’être apaisé par les grandes puissances, sont causés par eux.
    L’intérêt du conflit, les matières premières, ont nettement baissés, les grandes puissances anglo-saxonnes sont très malades, les populations locales vont donc pouvoir vivre.

    Samedi 24 janvier 2009.

  • Crise de l’industrie du recyclage.

    Crise de l’industrie du recyclage.

    Bas_fourneau L’industrie du recyclage traverse une crise de surproduction d’une violence inouïe.
    Un chiffre le fera mieux comprendre.
    La moitié de la matière première utilisée pour la sidérurgie, c’était de la ferraille recyclée, soit, pour donner un ordre de grandeur, une dizaine de millions de tonnes sur 20, or, en décembre, la production française d’acier a baissé de 52 %.
    Dans ce cas là, et dans le cas de bien d’autres productions, la récupération dépasse désormais les besoins.
    Le cas de la pâte à papier est à part, à chaque recyclage, 20 % des fibres disparaissent.

    On peut le comprendre, la rentabilité économique du secteur a complètement disparue, il surnage avec une trésorerie réduite de jour en jour et souvent parce qu’ils ont une source de financement qu’il ne faut pas cacher : les collectivités locales.
    En effet, les ordures ménagères notamment, sont grassement subventionnées par les impôts locaux.
    On peut aisément dire que si le recyclage des ferrailles, activité ancienne et quasi noble dans l’industrie du recyclage souffre, les autres catégories souffrent encore plus.
    Désormais, il faudra aussi compter avec l’impact des frais de transports. Les localisations, judicieuses ou non des sites de productions vont se révéler cruellement.
    Quand le prix du produit chute fortement, la donne "transport" devient cruciale.
    On ne transporte pas, ce qui ne vaut rien. On le trouve sur place.

    Samedi 24 janvier 2009

  • EDF joue aux sous…

    EDF joue aux sous…

    Pasteur Edf joue aux sous en achetant n’importe quoi, le nucléaire britannique, la société Constellation aux USA, en prenant le rôle du couillon de service qui engraisse Warren Buffet.
    Ces acquisitions hasardeuses, dans des pays à l’avenir incertain, "islandais" pour l’un (mais c’est faux, l’Islande va bien mieux, à long terme que le Royaume-Uni), problèmatique pour l’autre, malgré le changement de président.
    Les agences de notations ont réduit la note d’EDF, qui, toujours sous la coupe de l’état, garde quand même un certain attrait.

    4 milliards d’euros empruntés en Europe, 5 milliards demandés aux USA, souscrits pour 9 milliards, c’est semble t’il, vu par certain, comme honorable.
    Faut il encore rappeler qu’il y a peu, les "bonnes" opérations étaient couvertes jusqu’à plus de dix fois leur montant.
    Dans cette affaire, EDF joue avec le feu. on peut rappeler la dangerosité d’être endetté en devises différentes de celles des recettes.
    Les rentrées britanniques se font en £, une monnaie qui s’effondre, et EDF s’est endetté en Euros.

    la firme s’expose ainsi à des pertes importantes, et un effet de massue comme on en voit actuellement dans les pays de l’est.

    Vendredi 23 janvier 2009.

  • Eco prêt à taux zéro.

    Eco prêt à taux zéro.

    Images Le taux de renouvellement du parc immobilier est lent : 1 à 2 %.
    C’est à dire que l’essentiel remonte à avant 1974, à des normes peu exigeantes, sinon inexistantes.
    Depuis d’ailleurs, si des progrès ont été réalisés, il reste beaucoup à faire.
    C’est dire l’importance des travaux d’entretien, et comme je l’ai signalé à de nombreuses reprises, celle des "réhabilitations lourdes" toutes les 25 ans.
    "Ce prêt de 30.000 €, d’une durée de dix ans, destiné à financer des bouquets de travaux (isolation thermique performante, remplacement de systèmes de chauffage, ventilation)  ", vise en réalité deux objectifs : relance de l’économie et sauvegarde de l’économie de l’endettement.

    Les travaux 2009 et 2010 devraient aussi bénéficier du cumul de TPZ et de crédit d’impôts.
    Reste que ce "chantier" est monstrueux.
    En effet, 30 millions de logements à moderniser, c’est l’équivalent de 10 millions de logements neufs. Au mieux de la forme de l’industrie du bâtiment ces dernières années, c’est 25 années de travail…
    on comprend l’enjeu économique de ce problème.
    Bien entendu, tous les logements ne seront et pourront être réhabilités.
    La solution la plus simple et la plus économique reste encore celle de la destruction et de la reconstruction à neuf.
    Néanmoins, vu l’étendue du parc immobilier vide en France (4 à 5 millions de logements), une politique cohérente serait aussi de la destruction pure.

    Jeudi 22 janvier 2009

  • Transport aérien : APOCALYPSE NOW…

    Transport aérien : APOCALYPSE NOW…

    Images_4 En Asie, le sang coule sur les murs.
    JAL (Japan airlines)  et ANA (all Nippon airlways), vont réduire leurs vols vers les pays émergents.
    Dans le cas de l’Inde, la cadence passera de 7 à 3 par semaines.
    La cause, le taux de remplissage est tombé à 20 %.
    Le trafic avec Pékin passera de 19 à 14, avec bangkok de 3 à 2.
    les vols pour Shangaï passent aussi de 3 à 2.
    Osaka voit des lignes supprimées purement et simplement.
    On peut dire que le mythe de la croissance asiatique "un peu moins forte", alors que l’occident tombait en dépression, a du plomb dans l’aile.

    La compagnie ANA avait déjà renoncé à acquérir des Airbus A380.
    Les aéroports risquent de servir désormais, de lieux de stockages plus que d’envols, au moins pour certains.
    Pour la France, c’est vraiment visible, les compagnies ont abandonné la lutte contre le chemin de fer et surtout, le TGV.

    Le monde change, donc, et rien n’indique que ce changement sera provisoire.

    Mercredi 21 janvier 2009

  • Chrysler : du tank à la topolino…

    Chrysler : du tank à la topolino…

    Chrysler_fiat Chrysler va voir monter une participation de FIAT dans son capital, mais sans capitaux.
    Il s’agit d’un transfert de savoir-faire, d’une firme à une autre.
    Pourtant, FIAT n’est pas particulièrement réputé ni pour sa qualité, ni pour son savoir-faire.
    "A court terme, l’opération est plutôt transparente: Chrysler restera très malade, car elle ne recevra aucun cash de Fiat. Fiat restera à peu près bien-portante, car elle n’investira pas dans Chrysler. "
    Mais, c’est politiquement vendeur. La consommation par véhicule produit sera divisée par deux.
    Dans ce jeu trouble, on peut voir aussi ce qui serait le plus profitable pour FIAT : l’acquisition d’usines et de réseau de vente.

    Encore que, le marché américain est surtout, pour les années à venir, un immense point d’interrogation.
    En France, aussi, politique d’aide, pression des pouvoirs publiques pour éviter les délocalisations et réticences des industriels à remettre leur dogme en question : "l’herbe est plus verte, là-bas".
    Bien entendu, aucun mot ne sort de leur bouche pour reconnaitre la vérité : ce qui fait la crise automobile et sa profondeur, c’est une politique de surinvestissement.
    A moins de 80 % de capacité de production utilisé, la dite production n’est plus rentable et la main d’oeuvre, quand à elle reste, dans le produit final, un coût marginal (10 %).
    Les pleurs des décervelés dirigeants cette industrie, n’y changeront rien.
    En effet, peut on dire sérieusement, "il y a tant de surcout", alors que rabais, reprises, primes, réduisent et plombent les prix de ventes et que le prix catalogue est là pour faire joli.

    Que ce soit aux USA, en Europe, c’est la politique de destruction d’emplois des constructeurs qui détruit le marché.
    C’est caricatural en Roumanie : le marché s’effondre de 70 %, quand la Dacia fait un tabac à l’étranger.
    Bien sûr, la conquête du marché étranger, ne compense jamais ou la perte, ou la mauvaise tenue du marché national.
    On presse les dirigeants de l’automobile de renoncer à leur bonus, mais même leur salaire de base est indu.
    Comme dit Warren Buffet, à quelques exceptions près, les firmes finissent dirigées par des imbéciles.
    La preuve actuelle, c’est leur rémunération. Plus elle est grosse, plus l’enflure des personnages est grande.

    Mercredi 21 janvier 2009

  • Le « nouveau grand jeu ».

    Le « nouveau grand jeu ».

    Images Hillary Clinton et le Président des USA vont avoir une urgence, non prévue, à gérer.
    Le "nouveau grand jeu" gazier, cette fois.
    Avec les mêmes aveuglement et la même politique.
    On veut toujours tourner la Russie, mais cette fois, visiblement, on ne veut plus passer par l’Afghanistan, mais par l’Azerbaïdjan, par le gazoduc Nabucco.
    Car la crise du gaz menace d’écroulement la totalité de la sphère sous influence US. C’est Napoléon en 1813, voulant protéger et garder la conquête qu’était la confédération du Rhin.

    Bien entendu, cette politique est aveugle. Le couloir Azéri est étroit, peut être coupé rapidement, et dépend de la bonne volonté de l’Asie centrale.
    Or, l’Asie centrale a clairement rejoint le parapluie russe, la hausse des prix du gaz acheté par Gazprom a contenté les dirigeants de ces pays.
    Ceux-ci, d’ailleurs, sont issus du sérail soviétique, savent comment manoeuvrer avec Moscou, en retirer le maximum et en retirer de la protection aussi.

    Donc, pour résumer, les producteurs sont réticents à approvisionner Nabucco, qui, de plus ne peut être rentable sans gaz russe et les voies de communication peuvent être vite coupées, comme l’a montré la crise ukrainienne.
    Dans le pire des cas, quelques missiles suffisent.
    D’ailleurs, il faut inverser la donne. Nabucco ne permettra pas de se passer de la Russie, il nous fera AFFRONTER la Russie :
    "Aussi, sans aller jusqu’à affirmer que la Russie déclenchera une guerre dans le Caucase, je suppose qu’elle fera tout pour stopper Nabucco. "
    A cela s’ajoute l’aide russe indispensable pour ravitailler le contingent en Afghanistan, et le chaudron de sorcière peut bouillir.
    Mais désormais, il faut compter aussi avec l’affaiblissement significatif de la "seule hyperpuissance", qui ressemble désormais à un boxeur KO debout, pour cause de Géorgie, d’Irak et d’Afghanistan.
    Son meilleur allié au moyen-orient, Israël, est dans la même situation pour cause d’échecs militaires répétés (aucune guerre gagnée depuis 1973).

    Mardi 20 janvier 2009

  • Cancelled…

    Cancelled…

    Images_3 Singapore Airlines ne répond plus.
    214 vols annulés d’ici mars.
    "the best run and most profitable airline in the world  " n’a plus les moyens de les maintenir.
    Si la compagnie la plus profitable est dans la panade, que dire des autres ?
    Les avions vont rentrer aux hangars, Airbus et Boeing déposer le bilan. Ou être nationalisés.
    Papa Tango charly s’est perdu sur le triangle des Bermudes.

    Pour résumer, globalement, on va avoir les évolutions suivantes :
    – les PDG refusent de supprimer leurs bonus et rémunérations variables, sous la pression de l’état, il y renonceront.
    – les entreprises veulent continuer leurs distributions de dividendes. Mais les pertes accumulés laminent les bilans, on appelle maman-état au secours, qui, de fil en aiguille, transforme subventions en capital et se retrouve avec un secteur nationalisé important.
    – Le communisme n’est donc pas le résultat d’un complot léniniste, qui, d’ailleurs, n’aurait pas su à l’origine, ce qu’il allait faire, mais l’évolution normale du capitalisme poussé à l’extrême et sans contrepouvoirs.

    La note de comique est apportée par C. Neuville, d’ADAM : "Il y a des sacrifices à consentir par tout le monde…Un effort à consentir pour un an. "
    Sans clients, il ne faut pas un an pour détruire le capital de n’importe quelle société. Même les licenciements "préventifs" n’y suffiront pas.

    Lundi 19 janvier 2009