Auteur/autrice : patrick reymond

  • Le petit télégraphiste…

    Le petit télégraphiste…

    Bush il y a bien eu une politique de l’énergie à Washington pendant la période Bush.
    "elle consistait essentiellement à démanteler autant que possible les réglementations de l’environnement telles qu’elles existaient, et par ailleurs à satisfaire autant que possible les demandes du lobby énergétique, et particulièrement pétrolier.  "
    Elle consistait à faire plaisir aux copains, coquins, employeurs (anciens et futurs), pour un homme qui s’est contenté d’être le fils de son père, et que les firmes entretenaient "au cas où", comme un certain nombre d’autres personnes.
    Là, on peut dire que leur investissement a été en or.

    Mais bien entendu, le rendement n’a pas été à la hauteur de l’effort de déréglementation forcenée.
    On ne force pas à boire un âne qui n’a plus soif, et l’orgie a été telle que l’alcoolique qu’étaient les USA pour l’énergie, en est arrivé à vomir tout son saoûl.
    "Mais une fois de plus, la question centrale est celle de la consommation d’énergie. Ce qui déterminera le développement du nucléaire aux Etats-Unis, comme d’ailleurs celui d’autres formes d’énergie, c’est la capacité du pays, ou non, à réduire sa consommation d’énergie, qui est beaucoup trop élevée.  "
    La consommation, deux choses la réduiront.
    Le clash économique, et la reprise peut difficilement être concevable dans autre chose que les économies d’énergie.

    En outre, dans un système fédéral, les législations se superposent et sont souvent très en avance.
    Bush aura été le président qu’il fallait. Avec sa politique extrémiste dans tous les domaines, il a tué à peu prés tout ce qu’il défendait.
    Oui, les américains, contraints vont faire des économies d’énergies,
    Oui, les américains, contraints vont arrêter les aventures impériales,
    Oui, les américains, contraints vont arrêter le libéralisme économique.
    Après l’orgie et l’ivresse, maintenant, le vomi. Il ne sera pas en déroute pour ses atrocités, mais ses échecs économiques, qui entrainent l’échec de tout le reste.
    Après l’empire, la nation.

    Lundi 19 janvier 2009

  • Frottements de méninges.

    Frottements de méninges.

    Images Les constructeurs automobiles cogitent dur en ce moment, mais pas assez dur visiblement, comme tout le monde des décideurs.
    "Une consolidation spectaculaire se prépare " et l’incompétent et suffisant C. Goshn : "Tout est possible. Même les scénarios les plus fous. "
    Sauf, bien entendu, le plus fou, c’est que la crise perdure.
    Ecarté aussi le scénario le plus fou et le plus vraisemblable : la totalité des constructeurs est dans le rouge, ils seront sauvés par leurs gouvernements respectifs, et là, plus question de Méga-jouets, pardon, constructeurs.

    Dans un secteur en déshérence économique, le mythique "zinvestisseur" s’enfuit, la queue entre les jambes.
    D’ailleurs, quand on gagne de l’argent, il est inutile de l’appeler (on ne veut pas partager), et quand on en perd, tout aussi inutile de l’appeler (il ne viendra pas).
    On va plutôt assister à des renationalisations, d’autant plus rapides que les dirigeants vont commettre des erreurs tactiques fondamentales : maintient de leur rémunérations et bonus, et maintient des dividendes.
    Une époque finit, une autre commence, mais les mentalités perdurent encore un peu.
    Mais le principe de réalité est là : ce principe rappel les chutes : plus de 94 % en Islande, 50 % en Espagne, 62 % en Irlande, 70 % en roumanie au mois de décembre.

    D’une manière générale, les marchés anticipent l’éclatement de la zone euro. Certaines situations politiques, économiques et sociales sont intenables.
    Les surprimes à payer pour certains emprunts d’états sont aussi farfelus, et même les états "fiables" comme l’Allemagne n’arrivent plus à emprunter.
    La course à la taille, dans l’automobile comme ailleurs, est en train de devenir mortel.

    Dimanche 18 janvier 2009

  • Detroit Tchèque.

    Detroit Tchèque.

    Tcheque Mlada Bloeslav, ou "Skodaville" ou "Detroit Tchèque" vit des heures difficiles. les intérimaires, principalement étrangers, ont été renvoyés et la main d’oeuvre permanente a cessé les heures supplémentaires, tout en connaissant le chômage technique.
    La municipalité ne se décourage pas et veut créer des emplois… dans le bâtiment.
    Elle se gargarise de ses réserves financières, sans penser qu’elles risquent d’être vite consommées (nombre d’autorités politiques américaines ont fait de même et son à sec aujourd’hui).
    "nombre de foyers d’hébergement ont dû fermer leurs portes, faute de clients, la demande en appartements (location ou achat) a fondu, et la fréquentation des auberges plongé. "

    Mécaniquement, la réduction de la main d’oeuvre a crée un crunch, même s’il reste localisé.
    Bien sûr, si Skoda reste encore fiable, les sous traitants industriels, largement esclavagisés et contraints par les constructeurs sont loin d’être dans une bonne position financière.
    Or, ce sont eux qui, par externalisation, dispose du réel savoir-faire industriel, au contraire des constructeurs qui ont évolués pour n’être plus qu’assembliers.
    Là aussi, on est dans l’optique d’une "courte crise", qui permet, par exemple au gouvernement français de continuer une politique déphasée d’alignement sur un credo défunt.

    La crise, surtout automobile, ne sera pas courte, elle empire nettement.
    Il va l’heure pour les gouvernements de passer des politiques de relance à des politiques d’assistance des populations victimes, et tourner la page des politiques d’agression, d’origine bruxelloise.

    Dimanche 18 janvier 2009

  • Smuggler’s express…

    Smuggler’s express…

    Ireland Si le Royaume-Uni et l’Irlande ont eu des relations difficiles depuis l’indépendance, il est une institution qui ne faiblit pas.
    C’est le smuggler’s express ou l’express des contrebandiers. Suivant les périodes, il ne circule pas dans le même sens.
    Aujourd’hui, ce sont les irlandais du sud qui vont faire leurs emplettes dans le nord, pour profiter de l’effondrement de la Livre.
    Bien entendu, le smuggler’s express ne sera pas éternel, les deux pays étant dans une situation économique difficile.

    " Pour les visiteurs de la république d’Irlande, la virée vers le Nord est aujourd’hui d’autant plus rentable que le gouvernement britannique a baissé le taux de la TVA de 17,5 à 15 %, tandis que le gouvernement de Dublin l’augmentait d’un demi-point à 21,5 %. Une décision que le quotidien de Dublin jugeait "désavantageuse pour l’économie irlandaise […] rendant les achats transfrontaliers encore plus attractifs". "
    Les deux pays sont pourtant membre de l’Union européenne.
    L’irlande, après avoir piraté le taux d’imposition sur les sociétés et jouer le jeu de l’abaissement des taxes, se retrouve dans la situation de l’arroseur arrosé.

    Dans quelques mois, la situation devrait se normaliser. C’est bien en Irlande que se situe le Loch Teuh, non ? Les irlandais, enfin réunis, dans la M…ouise.

    Samedi 17 décembre 2009

  • Leçon de la vague de froid.

    Leçon de la vague de froid.

    Images_2 La vague de froid qui a amené un record de consommation, doit amener à certaines conclusions.
    Un pays ne peut, année après année, battre des records de consommation.
    Un jour ou l’autre, c’est bien le niveau de consommation qu’il faudra abaisser, par des mesures dirigistes (dans le bon cas) ou sauvages si le pire se produit.
    Le réseau en lui même a été au bord de l’asphyxie, et l’éolien a même été indispensable.
    La grande escroquerie du chauffage électrique devra être réglé.
    Il n’a été imposé que pour justifier le choix d’un nucléaire hypertrophié.
    Bien sûr on pourra construire des unités supplémentaires, mais pas énormément plus, bien sûr on pourra améliorer le réseau.
    Mais le problème est que cela nécessite des budgets dévorants, que l’on gagne en complexité et que l’on fragilise l’ensemble par une redondance et un effort marginal et colossal.

    Le réflexe d’économie d’énergie n’est pas rentré dans les moeurs des ménages. Il faut dire que le coût de l’électricité est relativement bon marché, qu’on ne voit pas ce que l’on consomme et que les quantités ne disent rien à personne.
    On peut dire aussi que beaucoup d’équipements vieillots et consommateurs encombrent les familles.
    Si le téléviseur noir et blanc a disparu, beaucoup de machines sont en double ou en triple exemplaires.
    La télévision étant, bien sûr, le suréquipement type.
    Bien entendu, si le dernier acheté est souvent de classe "A", les anciens sont beaucoup plus gourmands.

    Enfin, c’est que depuis 25 ans, il n’y a pas eu ni de volonté politique de limiter la consommation, ni de politique d’économie d’énergie, pire, une complicité.
    Le "marché" devait tout régler, et en France, il fallait sauver le soldat EDF qui s’était mis dans le merdier d’une dette de 1000 milliards de francs, pour construire le parc nucléaire.
    Promouvoir encore le gigantisme du système produit souvent le contraire : son effondrement. Les civilisations meurent toujours d’une trop grande perfection, quand l’utilité et la sagacité n’y sont plus.

    Le secteur énergétique a rencontré une vieille loi économique : la loi des rendements décroissants.

    Samedi 17 janvier 2009

  • Chine : suppression de la lampe à incandescence.

    Chine : suppression de la lampe à incandescence.

    Images La Chine, productrice du tiers des ampoules à incandescence, avec 4.44 milliards -2.2 milliards exportés-, va progressivement les bannir.
    L’éclairage représente 12 % de la consommation électrique, et représente 60 % de la production du barrage des trois gorges.
    On comprend donc l’intérêt d’une telle mesure.
    Dans un premier temps, des subventions vont être accordés pour 150 millions d’ampoules.

    Le cout du barrage des trois gorges a été estimé (certainement SOUS-estimé) à 22 milliards de $.
    Pour une dépense pareille qui auraient largement payés quelques milliards d’ampoules, on voit clairement que l’arbitrage entre investissement de grosses unités et dépenses d’économies, penchent finalement très fortement en faveur des économies.
    Car, bien entendu, comme dans le cas des barrages amazoniens, comme dans le cas des barrages chinois, la construction du barrage, n’est qu’une étape en soi.
    Il faut aussi crée beaucoup de choses à côté : réseaux de distribution, investissements complémentaires (épuration d’eau, déchets) et gérer les impacts néfastes.
    La réduction du débit du Yang Tsé Kiang pénalise les populations en aval.

    En outre, si le débit des fleuves sur lesquels sont bâtis les barrages sont importants, on s’aperçoit que, même le Yang Tsé ne peut satisfaire les besoins de tout le monde…

    Samedi 17 janvier 2009

  • 2007 : 100 milliards de $ d’investissements…

    2007 : 100 milliards de $ d’investissements…

    Images_4 le renouvelable devient un "bizness". 100 milliards d’investissements, ce n’est plus marginal.
    La capacité de production électrique augmente de 50 % et atteint 3.4 % de la production totale- 240 gigawatts- (hors énergie hydroélectrique, qui possède un fort potentiel encore inexploité.
    Le renouvelable pèse désormais le quart du nucléaire, et il faut le reconnaitre, il a couté moins cher.
    Photovoltaïque et éolien progresse rapidement, tout en restant marginal.
    Le chauffe-eau solaire, très compétitif, ne concerne encore que 50 millions de foyers. On peut penser à son développement rapide et généralisé.
    Il n’est pas rare, d’ailleurs, qu’il devienne obligatoire.

    Le secteur des carburants croit aussi fortement (plus 43 % de 2005 à 2007) tout en restant fragile. La crise pourrait bien les emporter dans certains pays, faute de rentabilité.
    Quand aux pays en développement, ils sont loin d’être à la traine sur ce coup là.
    les pays développés, membres de la triade, sont, quand à eux, beaucoup plus rétifs à engager le tournant.
    Le poids des lobbys énergétiques, mais aussi industriels, freine les évolutions.
    Changer de paradigmes ruinent certains gens et certaines industries, qui se défendent becs et ongles.

    Un produit semble désormais incontournables, c’est le chauffe eau solaire, compétitif et sûr à l’échelon mondial, encore trop cher dans certains pays.
    On change d’abord un système par les manoeuvres à la marge, ensuite par le profit…

    Vendredi 16 janvier 2009

  • Brésil : tout sur l’hydroélectrique…

    Brésil : tout sur l’hydroélectrique…

    Images_3 Le brésil va miser sur l’hydroélectrique amazonien, au prétexte d’y aider les 25 millions de personnes qui y vivent, mais les grosses productions prévues, dans de grands barrages, ne les concerneront pas.
    Ce sont les 175 millions d’autres, vivants dans les grandes mégalopoles qui seront satisfaites.
    En effet, il est plus simple, beaucoup plus simple de bâtir de grands barrages, de grandes lignes, pour rejoindre de grands centres.
    "L’électricité va alimenter le sud-est du Brésil et ignorer les riverains et Indiens éparpillés au bord des cours d’eau, où la multiplication de petites unités, éoliennes et solaires, suffirait."

    A titre de comparaison, le massif central est souvent -plus qu’à son tour- "délesté".
    Il sert de "variable d’ajustement" et pourtant, par ses grands barrages, il est notablement en excédent énergétique.
    Mais politiquement, il est plus judicieux de couper quelques villages et milliers de personnes que d’arrêter une grande ville.
    Pourtant, c’est la consommation du grand nombre qui pose problème.
    Les populations, insuffisantes en nombre, ne rentabilisent jamais les installations, et le monde entier, qui vient de se gargariser pendant 30 ans de libéralisme, ne pouvait vivre que parce que son armature électrique avait été construire dans un cadre complètement dirigiste et national.

    Par contre, leur éolienne (photo), n’a pas l’air de fonctionner terriblement.

    Vendredi 16 janvier 2009

  • Des USA plus verts avec Obama ?

    Des USA plus verts avec Obama ?

    Bo Le nouveau président américain sera t’il vert ?
    En réalité, la question n’est pas la bonne.
    Mais remplaçant un président qui se comporta en bon renvoyeur d’ascenseurs des compagnies qui l’avaient fait vivre à ses époques de vaches maigres, il en était devenu une caricature.
    Rien n’était trop beau pour elles, et rien ne leur était refusé.
    Il était, simplement, leur homme, leur courtier, leur larbin.
    Aujourd’hui, on vient de s’apercevoir que le monde est grand, qu’il faut composer et que l’on ne peut extraire l’énergie à la pointe de la baïonnette.
    C’est un fait, Deubeuliou l’a amplement tenté, il a échoué.

    Que va faire le candidat Obama ? Il va essayer de faire mieux vivre ses concitoyens. Pour les faire mieux vivre, eux qui sont aux taquets des dépenses contraintes, il faut leur redonner du mou dans la corde qui les asphyxie.
    "Obama incarne deux tendances profondes de la société américaine en rupture avec la décennie précédente. D’une part, la politique américaine a pour but premier d’améliorer la vie des Américains (et non plus de se battre contre un monde dangereux). "
    Renouvellement énergétique et croissance des productions locales, fossiles, renouvelables mais aussi industrielles devraient, à terme lutter contre la pollution et redonner des marges de manoeuvres aux ménages.
    Bien entendu, le nombre d’emplois crées, ne serait ce que par les politiques d’isolation des bâtiments est loin d’être négligeable.
    le propre du fossile gaz et pétrole, c’était de produire beaucoup d’énergie avec très peu de personnes (on dit, par exemple, que les 20 000 salariés du pétrole Vénézuélien font vivre tout le pays). C’est, dans l’histoire, une situation atypique.
    Bien entendu, c’est l’hypothèse optimiste. Celle où Obama réussit à recoller les morceaux et faire repartir la machine.
    L’hypothèse pessimiste, c’est qu’il n’y arrive pas, pas assez ou pas partout.
    Là, la consommation s’affaisse dans une crise de type soviétique, avec une forte contraction du pib, de l’ordre de 50 %, dans une crise politique pouvant aller jusqu’à la dislocation du pays.
    La logique, dans un contexte pareil, c’est l’effondrement économique, total ou partiel, de la demande.

    Jeudi 15 janvier 2009

  • Ukraine : les écailles tombent…

    Ukraine : les écailles tombent…

    Methane Les écailles qu’avaient les dirigeants européens sur l’Ukraine tombent, après celle qu’ils avaient sur la Géorgie.
    Oui, les politiques US et britanniques ont conduits des politiques anti-russes après la fin de l’URSS.
    S’y sont ralliés les derniers dirigeants géorgiens et Ukrainiens, très largement amenés au pouvoir par des magouilles d’officines officielles et officieuses genre SOROS.
    Bien entendu, le soutien populaire aux satrapes faiblit vite et dans le cas de Youtchenko, atteint le stade Elstine (2 % de popularité).
    L’Ukraine et la Géorgie voient leurs relations se dégrader avec l’ouest, au fur et à mesure que la tension

    monte avec Moscou.
    L’union européenne avait clairement indiqué que la guerre Russo-géorgienne était de la responsabilité du président géorgien.
    Mais cela avait eu pas ou peu de conséquence. Le pays est un nain économique.
    L’extrémisme et le jusqu’au boutisme du président Ukrainien au contraire, les touche profondément, par les conséquences sur le transit du gaz.
    Ce qui était une crise de responsabilité qu’on pouvait voir partagée, est devenue une crise exclusivement d’origine Ukrainienne, et exclusivement causée par le président Ukrainien.
    Il croit disposer d’un moyen de pression sur l’Europe. Il n’a convaincu que d’une chose : c’est un obstacle, à éliminer.
    Impopulaire, contesté par le monde politique, contesté en Europe et en Russie, le recentrage de la prochaine présidence US sur la situation interne le fera apparaitre comme un dinosaure d’une autre époque.

    Bien entendu, la conclusion logique est que cet homme est/devient/est pressenti, comme -de plus en plus et totalement- indésirable.

    jeudi 15 janvier 2009