Auteur/autrice : patrick reymond

  • Méthamphétamines pour le marché automobile.

    Méthamphétamines pour le marché automobile.

    Methamphetamine Les méthamphétamines sont la seule explication plausible des marchés automobiles mondiaux et nationaux.
    Drogues d’état et drogues de constructeurs.
    Le marché automobile français finit l’année 2008 avec un tout petit -0.7 %.
    D’autres baisses, en Europe, aux USA, partout dans le monde, sont plus carabinées.
    Mais ce marché automobile, globalement, n’est pas sain.
    Il est beaucoup trop influencé par les politiques de crédit des banques des constructeurs, et trop influencé par les politiques tout court. La prime à la casse, succédant et dopant le bonus malus écolo

    Pourtant, en 2009, les différentes mesures (aides directes aux constructeurs, primes d’état pour le maintien du marché), ne devraient pas vraisemblablement inverser la tendance.
    On ne saurait imaginer pire que les milliards des contribuables américains, servent seulement à faire des prêts, pour liquider les stocks et libérer les aéroports.
    Une aide de ce genre, d’ailleurs, ne gagnerait pas trois mois.
    L’écroulement du marché après septembre et la faillite de Lehman Brothers, indique la fragilité du marché, maintenu à crédit, et la porosité des liens entre immobilier et automobile.
    Celle-ci, était souvent le premier recyclage des plus values (on aurait imaginé plus intelligente utilisation).
    On a eu donc une crise en deux phase, notamment aux USA. Une première baisse de 15 % du marché, du à la crise immobilière et une crise équivalente causée par l’effondrement du crédit.
    Un autre paramètre doit rentrer en ligne de compte, c’est que la dévaluation de certaines monnaies (livre, couronne islandaise), conduit tout droit à des rétractations de consommations (pétrolières et automobile), et que cette crise est loin d’être exclue pour les USA.

    Une année 2009, donc, de tous les périls.

    Mardi 6 janvier 2009

  • « Mettre le paquet »…

    « Mettre le paquet »…

    Photos_164 … sur la filière bois, qui laisse, en plan, trop de ressources inexploitées.
    On applaudira la volonté présidentielle de N. Sarkozy, tout en regrettant le début des années 2000. A cette époque, cette industrie "graisseuse", pas "moderne", était destinée aux nouveaux pays de l’UE (genre Roumanie), pour les "aider".
    On a donc laissé fait crever des dizaines d’entreprises françaises, pas assez "fun", en fermant simplement, un peu, le robinet du crédit.
    Bien entendu, cette sous utilisation de l’espace français a un coût : sans doute pourrait on doubler la population employée dans cette filière (450 000 personnes).

    Mais, la politique de gribouille qui n’a cessé qu’il y a 3 ou 4 ans, est à souligner, encore et encore.
    En effet, ces firmes, mêmes peu importantes en effectifs, consomment énormément de capitaux, c’est une filière ou la moindre machine, c’est le veau d’or.
    On a coutume de dire qu’un emploi qui y est crée, coûte le million de francs.
    C’est sans doute en dessous de la vérité. Crée les 450 000 emplois possibles, c’est investir 70 milliards d’euros, et rajouter quelques milliards dans la formation professionnelle.
    Après, bien entendu, en avoir gaspillé aussi quelques dizaines dans la cure d’amaigrissement du début de décennie et mis à la ferraille quelques milliards.

    Investir, ce sera possible, dès que JC Trichet aura été étouffé par un Bretzel.

    Mardi 6 janvier 2009

  • La grande crise des déchets.

    La grande crise des déchets.

    Images_2 Les déchets, à chaque grande crise, sont fortement impactés.
    Cartons, métaux, verre, tout le pondéreux, qui peut représenter, à certaines époques, de belles valeurs, peuvent représenter à d’autre, un problème insoluble.
    La pâte à papier, par exemple, connu une trajectoire démentielle pendant les années 1990.
    Les allemands étaient particulièrement zélés et récupérateurs.
    Puis vint la crise économique. Aussi, les centres de traitement donnèrent les déchets à qui voulait bien les débarrasser.
    Le fret de retour pour les transporteurs, était il donc facile à trouver.
    Par ce biais, la crise se propagea donc aux autres pays européens, annulant les efforts de bien des filières, moins organisées et n’ayant pas de recettes de caractère fiscal.

    Le commerce des déchets USA/ Chine, qui s’était aussi particulièrement développé souffre et c’est visible (c’est le trafic de déchet intercontinental qui s’était le plus développé).
    Les déchets s’entassent dans les ports US et personne ne vient les prendre.
    Le problème est donc simple.
    Soumis à de grandes variations de valeurs, comme les matières premières (les déchets, c’est cela finalement), les filiales de recyclage ne peuvent survivre avec le rendement économique qu’assure ces déchets.
    Survivent au long cours, les filières qui ont une pérennité en matière de financement, comme le papier carton. Une taxe est prélevée sur chaque kilo produit, en vue du recyclage.
    D’une valeur moindre, aussi, que la matière première de base, elle supporte (économiquement) beaucoup moins aussi, le transport.

    Le recyclage, il ne faut pas le cacher, c’est un métier de pauvre, que ce soit, ENVIE, ou les cartoneros argentins.
    Ou alors, il faut être au contraire, très riche, ne serait-ce qu’en matière de stockage, pour jouer à contre-courant, stocker en période où cela ne vaut rien, pour revendre au plus haut.
    "Si la merde valait de l’or, les pauvres naitraient sans trou du cul". Proverbe brésilien.

    Lundi 5 janvier 2009

  • Distribution et automobile, symptômes de crise.

    Distribution et automobile, symptômes de crise.

    Images Opel  va baisser les prix et la distribution, britannique, mais aussi étasunienne est en coquetterie avec ses résultats.
    Conclusion : un schéma économique s’effondre.
    En Grande Bretagne 29 chaines de grands magasins sont sous administration judiciaire.
    Aux USA, 1/3 des détaillants pourraient faire faillite.
    Rien d’étonnant.
    On était sur un plan, lieu de distribution centralisée, qui achète au meilleur prix, mais loin, donc en se contrefichant de la production locale et du coût des transports (si petit).

    Hélas, trois fois hélas, dans un premier temps, le coût du transport a flambé, s’est effondré dans un deuxième temps, au moins pour le fret maritime, le transport aérien obéi au même schéma, mais la baisse des coûts ne l’aide même plus. Ses clients sont désolvabilisés.
    Le cas Opel est dans la même logique. On baisse les prix pour pallier au défaut de demandes. De toute façon, les prix catalogues sont tellement négociés et faussés par les remises qu’ils ne valent plus rien dire.
    Dans les deux cas, la norme "logistique" et "transport" a foiré.
    Une crise de fixation des prix, comme en connaissait… l’URSS…
    Là, le problème est arrivé de manière différente, mais, c’est toujours le même. L’acquéreur est désolvabilisé, parce que les bons emplois sont partis, remplacés par des mauvais, et le crédit.
    Pour aggraver encore la crise, la chambre de commerce britannique demande le gel du salaire minimum…

    La rentabilité de la distribution, comme celle de la vente automobile, sont finalement, très faibles. Reposant sur un énergie bon marché, la hausse l’a déstabilisé, la baisse l’achève.
    Les deux marchés sont pourtant, très oligopolistiques, voir quasi monopolistiques.
    C’est pour cela qu’on peut penser à la chute de l’URSS.
    A son époque, ce pays, dont les secteurs économiques ne dégageaient qu’une rentabilité économique aussi très faibles connut de grandes variations de prix et des ajustements de prix importants (à la baisse et à la hausse).
    Une bonne partie du travail des économistes soviétiques, tout au long des années 1970, reposa sur ces prix, qui reflétaient mal les coûts de production.
    Les prochaines nouvelles sur la consommation à fin 2008 vont rentrer et nous donner une indication précieuse sur ce que va être l’année 2009.

    Lundi 5 janvier 2009

  • Afghanistan et Pakistan : réouverture de Kaybar

    Afghanistan et Pakistan : réouverture de Kaybar

    Afghanistan La passe de Kaybar est réouverte aux 300 camions qui ravitaillent l’OTAN.
    Outre que les soldats de l’OTAN n’ont guère l’air d’être frugaux, on peut faire les remarques suivantes.
    L’opération pakistanaise s’est soldée par 43 arrestations et la saisie d’une cache d’arme.
    On voit donc un résultat époustouflant.
    Bien entendu, l’Afghanistan et les zones tribales au Pakistan ont la réputation d’être truffées de caches d’armes.
    Apparemment, il y en a partout.
    Donc le résultat est maigre, les talibans ont laissé passé le ratissage et pourront reprendre à loisir l’opération consistant à couper la jugulaire de l’OTAN.

    C’est l’inconvénient d’avoir des armées trop fortes, quand elles combattent des ennemis qui s’évaporent.
    Déjà, lors de la conquête de l’Afghanistan, les américains avaient eu un problème de cible, et ont encore des problèmes de cibles.
    Ce pays n’a jamais eu, en effet, aucune structure méritant d’être rasée.
    Dans le meilleur des cas, on tire au hasard, dans le pire, dans la population.
    Le problème, comme vu à Gaza aujourd’hui, c’est qu’on envoie des armées, contre le vide.

    Pour ne pas risquer la destruction, les adversaires aussi insaisissables que présents, n’attaquent qu’à coup sûr, ayant de bonnes chances de réussir et toujours avec des objectifs très limités.
    En face, la débauche de moyens opérés pour y faire face, saigne plus que la guerre. Les pertes sont somme toute légères, mais en augmentation, et ce qui souffre, c’est la logistique.
    Les opérations visent à la saturation de l’ennemi, plus qu’à la victoire (dans l’immédiat).

    Dimanche 4 janvier 2009

  • Big Business et consommation d’eau.

    Big Business et consommation d’eau.

    Voltaire Les représentants du peuple des grandes compagnies, ont donc voté la loi sur la récupération d’eau pluviale.
    Quelque chose me dit qu’ils veulent plomber cette récupération :
    – "L’usage intérieur est ainsi restreint aux seuls WC et opérations de lavage des sols, "
    Bon à la rigueur. Déjà, le WC, c’est souvent le tiers de la consommation d’eau.
    Mais ce n’est pas fini, il faut :
    – des canalisation repérés avec pictogrammes "eau non potable". Les robinets sont proscrits dans les pièces où existent des robinets d’eau potable, il faut aussi le pictogramme et que le robinet en question soit anti-infraction…

    Mais ce n’est pas tout. Pour augmenter le coût (après tout, pour les chiottes, l’eau n’a pas vraiment besoin d’être pure), il faut :
    "- le nom et l’adresse de la personne physique ou morale chargée de l’entretien ;
    – un plan des équipements de récupération d’eau de pluie, en faisant apparaître les canalisations et les robinets de soutirage des réseaux de distribution d’eau de pluie et d’eau potable ;
    – une fiche de mise en service attestant de la conformité de l’installation avec la réglementation en vigueur, établie par la personne responsable de la mise en service de l’installation ;
    – la date des vérifications réalisées et le détail des opérations d’entretien, y compris celles prescrites par les fournisseurs de matériels (filtre, etc.) ;
    le relevé mensuel des consommations d’eau de pluie à l’intérieur de bâtiments raccordés au réseau de collecte des eaux usées.  "
    Pour vous dissuader de gagner un peu d’argent, en plus, l’arrêté est rétroactif, donc taillé pour les grandes compagnies.
    On est bien donc, dans le cadre d’une loi dictatoriale, inapplicable, bien sûr, mais dictatoriale. Ridicule aussi et tellement facile à tourner. Mais significatif d’un état d’esprit.
    Bien entendu, les seules restrictions fondées (interdiction de récupération sur toit amiante-ciment et toits plombés), tiennent, eux, en une ligne.

    Photo : un coupable vient d’être interpellé.

    Dimanche 4 décembre 2009

  • Le séïsme…

    Le séïsme…

    Images Si certains refusent même l’idée d’une dépression économique, certains l’envisagent dure, et même très dure.
    Dans les pays producteurs de pétrole, les estimations de consommations à – 30 et même – 50 %, ne sont regardées comme ridicule, mais comme une hypothèse de travail probable.
    Pour ce qui est d’un avenir plus lointain (2020), les voeux de sobriété énergétiques des pays occidentaux, sont vécus comme une véritable catastrophe.

    Il faut dire qu’il y a une différence de vécue profonde.
    Beaucoup de pays pétroliers ont déjà subi des récessions à – 50 % (sur plusieurs années), et savent que ce n’est pas une invraisemblance technique.
    Souvent, dans l’OCDE, la seule réaction, c’est que "c’est complètement impossible !".
    On a donc, la pire des choses en la matière, une MENTALITE D’HERITIER qui fait que l’on refuse de travailler sur des hypothèses non politiquement conformes.

    En même temps, les articles parus (presse algérienne surtout), donne une information capitale.
    La crise pourrait fort bien continuer au delà de 2011.
    Et on parle aussi de contre-choc pétrolier.

    dimanche 4 janvier 2009.

  • Brésil : éthanol plus que pétrole.

    Brésil : éthanol plus que pétrole.

    Images_2 Le Brésil roule plus à l’éthanol qu’au pétrole, sans que cela ne change grand chose aux problèmes du secteur.
    En effet, si 90 % des véhicules brésiliens peuvent rouler au fossile ou à l’éthanol ou aux deux réunis, les problèmes sont similaires à ceux des producteurs de pétrole, c’est à dire la rentabilité de l’investissement.
    Il est à rappeler que ce programme éthanol avait été lancé au début des années 1980, et sauvé par les subventions gouvernementales pendant des années.
    Il était d’ailleurs resté, pendant longtemps, fort modeste.

    Le programme éthanol nord américain a prouvé lui, sa non viabilité, il faut dire qu’il est basé sur le maïs, fort médiocre pour la chose.
    Reste que la baisse du prix du pétrole, son prix en dents de scies, prouve que cette industrie aura une vie très aléatoire.
    Les investissements, les défrichements du début de l’année, ne s’avéreront ils pas surdimensionnés ?
    "Emplois précaires, euphorie économique passagère, problèmes sociaux, impacts sur l’environnement… Au-delà de la prévention des menaces, Paulo Roberto Cunha souhaite lancer le débat sur les risques d’un modèle économique « qui ne redistribue pas les richesses. »   ".
    Surtout donc, l’économie brésilienne semble être retombée sur un des cycles dont elle a le secret. Riche aujourd’hui, gueux demain.

    Samedi 3 janvier 2009

  • Renouveau du protectionnisme.

    Renouveau du protectionnisme.

    Bairoch Il n’y a pas de pays développés sans protectionnisme, aucune pays n’a réussi à accéder à ce stade, sans protection de son industrie.
    Certains, viennent juste de le comprendre.
    Pourtant, l’état des balances commerciales avec la Chine aurait du les éclairer. On ne leur vend pas grand chose, ou rien.
    Alstom vient de comprendre que merci, ils avaient eu la technologie, qu’ils pouvaient partir désormais.
    "Si le marché se ferme aujourd’hui, nous ne pensons pas que ce soit une bonne idée que les autres pays ouvrent leurs marchés à une telle technologie parce qu’il n’y a plus de réciprocité."

    Tant, bien sûr que ce n’était que les salariés qui pâtissaient du libéralisme, cela n’avait aucune importance.
    Le glas de l’ouverture à tous crins semble sonner. Il sonne aussi aux USA. La sidérurgie crie à l’aide.
    Henri Paulson vient de s’apercevoir des "déséquilibres mondiaux", pourtant, visiblement, pas très récents…
    La crise de la sidérurgie US emportera sans doute tout. La production a chuté de 50 %, les importations couvrent 30 % de la demande…
    "L’argument des producteurs US est que, dans cette conjoncture de crise, il est impensable que les dépenses publiques envisagées pour relancer l’économie profitent en partie à des industries étrangères. L’argument est en nickel, sinon en bon acier US. On doute qu’Obama puisse y résister, s’il en a même l’idée. "
    Il est vrai qu’il faudrait plus que de l’héroïsme pour y résister, le goût du suicide sans doute. Il ne me semble pas qu’Obama souffre de dépression (au contraire de l’économie).
    "Nous sommes en temps de crise et la logique protectionniste, dénoncée par tous les théoriciens économistes bon chic bon genre, a désormais de beaux jours devant elle. Elle complète d’une façon naturelle la vague d’interventionnisme de la puissance publique née à l’automne dernier.  "

    Comme d’habitude, les britanniques seront les derniers à y renoncer… Comme un chien ne renonce pas à son vomi…(1932)…

    Vendredi 2 décembre 2009

  • Cantarell : l’inexorable déclin…

    Cantarell : l’inexorable déclin…

    Images_3 L’économie Mexicaine va beaucoup souffrir, elle souffre déjà beaucoup de la déplétion pétrolière.
    Les exportations mexicaines de pétrole ont décliné de 17.3 % en 2008 et la production de 9.3 %.
    Dans cette dégringolade, le plus grand gisement Mexicain joue un rôle prépondérant, Cantarell a décliné de 31 %.
    Circonstance aggravante, Il n’y a aucune chance pour que les économies voisines du Mexique et du Canada échappent à la grande crise américaine.
    Trop liées économiquement envers lui, ne disposant pas d’une taille de marché suffisante pour espérer jouer seules, ces deux périphéries souffriront sans doute encore plus de la crise Yankee que les USA eux-mêmes.

    La frénésie de forage s’empare du Mexique, sur les petits gisements, destinés à remplacer Cantarell. Bien sûr, cette frénésie ne servira guère. Elle videra un peu plus vite les gisements, dans un contexte de chute des prix, comme les injections d’azote ont vidé Cantarell trois fois plus vite que prévu.
    Reste que l’on est, au Mexique sur des problèmes de débit et de robinetterie.
    Les gisements du golfe du Mexique ont l’air d’être de grande capacité, certains disent même plus important que Ghawar, le gisement le plus important saoudien, mais le débit reste faible et décline

    Il est clair que rien ne pourra compenser Cantarell et le record de production de gaz (seizième année d’augmentation), indique plutôt un épuisement des gisements (on réinjecte souvent le gaz pour maintenir la pression.
    Pour les voisins du nord, c’est un fournisseur fiable qui disparait.