Auteur/autrice : patrick reymond

  • On solde !

    On solde !

    Images On solde en Grande Bretagne, on solde aux USA, sans pouvoir désengorger les ports de leurs importations, et sans pouvoir, d’ailleurs exporter.
    Pour ce qui est du recyclage des déchets, par exemple, les faillites se multiplient.
    Outre Atlantique, les ventes baissent, pour le textile, l’électroménager, la bijouterie, les baisses dépassent 20 %.
    Pour ce qui est du commerce internet, il est en baisse aussi, mais plus légère.
    Seul l’alimentaire tire son épingle du jeu (relativement).
    Il reste à attendre un peu pour les ventes d’automobiles et de carburants.

    On risque donc d’assister à de grosses évolutions, et de consommation d’énergie, et des balances commerciales de certains pays.
    La crise des pays producteurs entraine la crise des pays producteurs, et notamment la Chine, au secteur exportateur hypertrophié.
    Une importation, c’est forcément une exportation quelque part.
    Le prix du fret a encore baissé. La baisse totale atteint 94 % pour le Dry baltic Index.
    Le commerce international, paré de toutes les vertus, ça reste une production à un endroit, et une consommation à l’autre.
    Acheteurs et vendeurs sont désolvabilisés.

    La consommation de base, l’énergie, va donc être en chute libre.

    Dimanche 28 décembre 2008

  • Etrennes Ukrainiennes ?

    Etrennes Ukrainiennes ?

    Ukraine Qui c’est le premier pays à se retrouver en banqueroute en 2009 ?
    Il y a de bonnes chances que ce soit l’Ukraine :
    – menaces de GAZPROM pour le premier janvier (ils sont bizarres, ils veulent absolument être payés),
    – chute de la production de 29 %,
    – chute du pib de 14.4 % (c’est bizarre, là aussi, la production chute du double de la chute du pib ?),
    – devise nationale qui a baissé de moitié,
    – 20 % d’inflation.
    Les Ukrainiens survivent à coups de magouilles, de pot de vins, de jardins individuels.

    C’est vrai ça, les russes sont bien vétilleux pour à peine 3 milliards de retard sur le gaz. Les USA ont bien empruntés pour plus de 9000 milliards qu’ils n’ont pas le moins du monde envie de rembourser.
    D’ailleurs, tout le monde a l’air de jouer la cavalerie.
    La dette extérieure chinoise explose.
    Elle a augmentée de 18 % sur les 9 premiers mois de 2008, passant à 442 milliards de $.
    Curieuse situation pour un pays qui croule sous les excédents extérieurs.
    Les entrepreneurs et riches chinois ont, semble t’il, fait comme tout le monde, ils ont perdus énormément en spéculant.

    Résumons donc : tout le monde doit de l’argent à tout le monde, tout le monde doit faire face à des pertes phénoménales, et les ukrainiens survivent grâce à leur jardin. C’est très voltairien, tout ça.

    Dimanche 28 décembre 2008

  • DB contre SNCF…

    DB contre SNCF…

    Images_4 Deutsche Bahn veut concurrencer la SNCF.
    Mais attention, seulement pour les grandes lignes, celles qui sont susceptible de gagner de l’argent.
    D’abord seront libéralisés les transports internationaux, ensuite les transports nationaux.
    Il parait que ce sera bien.
    On attend pourtant encore de voir le moindre bénéfice d’une libéralisation (sauf en matière de dividendes).
    Bien entendu, il y a gros à parier qu’un modus vivendi sera trouvé dans une course à l’augmentation de tarifs.
    Bien entendu aussi, tout le réseau secondaire n’est pas concerné (vous savez, celui pour lequel on demande aux régions de raquer, pour les ter, et pour les voies).

    Pendant ce temps-là, les deux dupondts, pourront continuer à s’engraisser sur votre dos.
    On reste dans la même logique, celle qui consiste à écorcher le mouton, sans le tondre.
    Donc, une fois de plus, on peut voir la même logique, privatiser le profit, mutualiser la perte, où la puissance publique doit "tenir son rôle" qui est d’assurer le bénéfice.

    Bien entendu, on est dans une logique ancienne. En effet, il faut une croissance raisonnable pour que se passe ce genre de schéma, ou une récession légère.
    L’année 2009 risque donc d’être l’année des illusions perdues.
    On va passer à une autre grande idée neuve, cela s’appelle le monopole. Il faudra que je vous l’explique. A moins que notre grand homme national, ne le fasse sous peu.

    Samedi 27 décembre 2008

  • Petit papa Noël est passé

    Petit papa Noël est passé

    Images_3 Petit papa noël est passé à l’assemblée nationale pour les petits producteurs d’électricité d’origine photovoltaïque.
    Il leur a apporté une exonération des bénéfices, pour environ 30 M2.
    Avec un rachat à près de 6 fois le prix de vente par EDF, on voit le caractère alléchant.
    Bien entendu, que le caractère économique profond de la chose ne soit pas prouvé, c’est un autre problème, on parle ici de "bizness" et de placement pour la bonne bourgeoisie.
    Un titre de rente quoi.
    Le bénéfice est garanti, et exonéré. Elle est pas belle la vie. Le rêve le plus absolu du capitaliste.

    On va aussi passer à une simplification administrative comme on n’en rêve plus.
    On n’aura même plus la crampe de l’écrivain. Dès fois que, ce -maigre- travail aurait rebuté tout ceux qui rêvent, non pas de s’enrichir en dormant (il n’y a plus de rayonnement solaire), mais de s’enrichir sans rien faire.
    Après cela, les couillons investisseurs avisés, pourront continuer à enrichir grassement vendeurs et installateurs de panneaux (il fallait bien une embrouille quelque part).
    Bien entendu, la chasse à ces profiteurs, qui aurait pu arriver au même résultat, n’a même pas effleuré l’assemblée.
    Dormez bien, brave gens, vous vivez dans le meilleur des mondes libre-échangiste et néo-libéral. J’aime bien ces "comptes" de fées, où il n’y a que des gentils.

    Photo : les nouveaux bons points du père Noël.

    Samedi 27 décembre 2008.

  • Investissements et dividendes…

    Investissements et dividendes…

    Rebault Il y a deux choses incompatibles, ce sont les investissements et les dividendes.
    Surtout quand les dividendes sont sacrés et intouchables, et que la première chose qu’on sacrifie, finalement, encore avant les salaires, ce sont les études, les prospectives et les investissements.
    On préfère recycler ce qui existe, ça coûte moins cher dans l’immédiat, mais beaucoup plus dans l’avenir.
    Les constructeurs automobiles sont tous dans la M…ouise.
    Normal, comme des tristes clones, ils ont tous menés, la même politique.
    D’un conformisme farouche, les dirigeants sont interchangeables. Ils peuvent passer de l’un à l’autre, sans défriser, preuve de leur absence totale de compétence.

    " Les dividendes de Renault permettraient de financer une masse salariale annuelle de 30.000 salariés. "
    Bien entendu, il faut mettre en balance les 4900 emplois que l’entreprise est "contrainte" de supprimer.
    Si l’entreprise est en difficulté, c’est la distribution -facultative- de dividendes qui doit en faire les frais.
    Si elle ne l’est pas, comment expliquer le licenciement ?
    De même, le piétinement de la productivité, la moindre diffusion du progrès technique est du à cet "archaïsme du coupon", qui veut que le plus inutile de la chaine, soit servi en premier.

    Bien entendu, les constructeurs en appellent au portefeuille de l’état pour regarnir le leur.
    Il faut les jauger et juger à l’aulne de leur capacité intrinsèque : le néant.
    En effet, comme dirait Wladimir, il y a une chose que l’état ne garantit pas, c’est le bénéfice.

    Samedi 27 décembre 2008.

  • Jatropha et développement.

    Jatropha et développement.

    Jatropha On parle de jatropha et de biocarburants pour le Mali. Le contexte est alléchant. 2000 litres de diesel par hectares.
    Mais on ne parle pas de la même chose pour les populations et pour les grandes firmes.
    Les populations l’utilisent comme haies, sur une surface réduite, pour protéger leurs cultures en profitant des qualités de la plante (elle retient l’eau).
    Les multinationales veulent de la monoculture sur de grandes surfaces, avec effet d’éviction des productions alimentaires, comme toujours, pouvons nous dire.

    Pour l’utiliser de manière cohérente, avec sa survie, le paysan doit en faire une plante marginale, dirons nous à 10 % de la superficie cultivée, pas plus.
    Là, le rendement tombe à 200 litres de diester par Hectare, et si cela peut être intéressant pour l’agriculteur, ça ne l’est plus du tout pour la multinationale.
    En effet, à cette dose là, on ne dépasse guère les besoins locaux.

    Là on aura compris la différence de problématique. Dans un contexte de micro-projets, c’est bien, dans le contexte d’une production intensive d’exportation, dont le prix dépasse les cultures vivrières, c’est un effet d’éviction dans l’assiette qui se produit.
    C’est d’autant plus significatif que cette plante se prête fort bien à des micros productions, et ne nécessite pas, au contraire d’autres cultures, de gros investissements.
    On en revient donc à un problème de pouvoir politique, d’orientation de production. Seul le pouvoir politique peut assurer finalement, une bonne allocation des ressources.

    vendredi 26 décembre 2008

  • 2009 : Année d’hésitation.

    2009 : Année d’hésitation.

    Nixon_2 Un gros point d’interrogation sur les USA en matière militaire en 2009.
    Deux points retiennent l’attention, d’abord l’accroissement de la guerre en Afghanistan, par le doublement du contingent US, ensuite, point diamétralement opposé, la renaissance du groupe de pression des réformistes du pentagone.
    Ce groupe avait, au début des années 1970, appuyé la démarche de Richard Nixon, en vue de faire rentrer le complexe militaro-industriel dans le rang.
    Opportunément, le Watergate jaillit pour le neutraliser.
    On peut penser que celui qui fut le vice-président de Eisenhower, qui, vu l’état de santé de celui-ci, fut largement pendant sa période un "président-bis", partageait amplement les craintes de celui-ci sur le complexe militaro-industriel.
    En tout cas, Richard Nixon était le seul homme politique capable de foutre une trouille monumentale à tout ce qui ressemblait à une autorité policière, militaire, bureaucratique ou autre, même si, aux dires d’Eisenhower, il ne brillait guère par ses idées.

    Donc, on le voit, on va à hue et à Dia. L’on accroit la pression d’un côté, tandis que de l’autre, la proie devenue dodue du pentagone excite les appétits, en attendant une refonte générale de la défense, de son organisation et la mise à mort de la bureaucratie.
    Le général Liddell Hart, dans son "histoire de la seconde guerre mondiale", autorité en matière stratégique chez les anglo-saxons, met bien en relief le caractère bureaucratique, lent et poussif de l’effort de guerre américain (et britannique), symbolisé à merveille par la construction du Pentagone en 1943.
    Depuis, la bureaucratie n’a fait que s’amplifier et les USA ont perdus leur supériorité industrielle, qui avait fait merveille à l’époque, et dont on peut se dire, qu’elle fut leur seule véritable supériorité.

    Vendredi 26 décembre 2008

  • Detroit en reconversion.

    Detroit en reconversion.

    Detroit_seal Detroit (fondé en 1701) a eu au temps de sa splendeur 2 000 000 d’habitants.
    Motor town, si elle reste la capitale de l’automobile, n’en a plus que 800 000.
    "La ville, comme l’industrie automobile, doit se replier sur ce qui reste viable. " En effet, 350 KM2 sont désormais inutiles.
    Plus de 3000 immeubles seront à détruire (plusieurs dizaines de milliers sont inoccupées). Une micro-agriculture se met en place sur les terrains vides, on parle de "mini-fermes", en réalité, ce sont des jardins ouvriers. mais on n’aime guère la culture ouvrière, là-bas, connectée négativement.

    Contrairement à ce que l’on croit, cette reconversion est on ne peut plus économiquement dirigée et pragmatique.
    C’est à dire que le côté Youp-la-boum, écolo, est oublié.
    On pense "bizness", au niveau où on peut le penser.
    Detroit, de notre vivant, n’a aucune chance de retrouver son lustre.
    A long terme, c’est autre chose.
    Pendant la dernière phase de l’empire français en Amérique du nord (1600-1760), les villes franco-indiennes sur les grands lacs avaient dépassées en dynamisme et en population Montréal et Québec.
    On peut penser qu’à long terme, Detroit aura des chances de renaitre.
    La ville est idéalement placée le long des voies de communications naturelles.

    En attendant, elle doit composer.
    Penser à des projets qui lui apporteront 20 emplois, et non 2 000, 6 000 ou 20 000.
    Le temps de Detroit est passé, au moins en tant que Leader. Elle pourra renaitre. Plus tard.
    "Nous espérons des temps meilleurs; ils resurgiront de ses cendres ."

    Vendredi 26 décembre 2008.

  • Voiture électrique et bourrage de mou…

    Voiture électrique et bourrage de mou…

    Tmi On continue le bourrage de crane : la voiture électrique nécessitera une centrale nucléaire de plus.
    Bien entendu, c’est le vide complet de l’argumentation qu’il faut souligner.
    Une centrale, c’est quoi d’ailleurs ? Une, deux ou trois tranches. Un réacteur EPR nous dit on.
    Bien entendu, on ne sait rien, absolument rien des besoins en 2020, rien de l’évolution, on pense toujours dans le même sens, d’une consommation que rien ne fait faiblir.
    Avec, en prime, une idée dans la tête (ou derrière la tête), tellement idiote, qu’elle en est phénoménale.

    Je résume : voyez, pour un million de véhicule, il faudra un EPR, pour X millions, Y EPR.
    C’est cousu de fil blanc, en même temps, le moteur thermique n’est pas si anachronique, encore, qu’il n’y parait.
    Simplement les constructeurs automobiles ont menés une politique de chars d’assauts à grosse consommation qui leur retombe sur les doigts.
    On avait, en effet, engagé une course au poids et une course au gadget, qui permettait d’augmenter les prix.
    La plupart des constructeurs en meurt.
    C’est donc un simple argument de propagande, visant à justifier la construction de nouvelles tranches. Bien entendu, la possibilité d’un effondrement économique de grande ampleur de grands acteurs, bien que de plus en plus probable, n’est même pas effleuré.

    vendredi 26 décembre 2008

  • La veille, en veille.

    La veille, en veille.

    High Il y a une chose qui me fait rigoler (jaune), c’est quand on parle de hausse "tendancielle" de la consommation électrique.
    On oublie, bien entendu, la complicité de l’être indispensable, l’homme politique.
    Depuis l’ingénieur Virgile, au 16°siècle, c’est lui qui standardise (quand il se réveille).
    Aujourd’hui, en Europe, on va s’attaquer aux appareils en veille.
    Vous savez, tout ces innocents appareils qui fonctionnent finalement très peu de temps, qui se mettent en marche immédiatement et se gavent d’électricité à longueur d’année.
    Le montant est considérable : " Ces économies sont comparables à la consommation électrique annuelle du Danemark " ou 10 % de la consommation française, soit 50 TWh.

    Il y aura obligation de passer à des fourchettes de consommation de 1 à 2 watt d’ici 2013 et de 0.5 à 1 d’ici 2020.
    On peut noter la bienveillance du législateur envers l’industriel, qui a sagement attendu que les produits soient disponibles.
    Pour ce qui est de la consommation zéro "on l’étudie". C’est possible (avec des mémoires de programmation).
    Cela et la lampe à économie d’énergie (on voit, deux révolutions technologiques phénoménales) fera un bon petit bout de chemin sur les 20 % d’efficacité énergétiques pour 2020.
    je me rappelle aussi, une époque, pas si ancienne, où on remontait son réveil. On n’était pas moderne, on ne croquait pas de jus.

    Mercredi 24 décembre 2008