Auteur/autrice : patrick reymond

  • Nucleaire : feu superphenix

    Nucleaire : feu superphenix

    Superphenixje cite un internaute (qui me répondait) :
    "le surgénérateur est une technologie dans les limbes encore. Superphénix était un nanard éternellement en panne"
    N’importe quoi! renseignez vous un peu…"

    oui, enfin, si une panne qui a duré 3 ans et demi, et ce n’était pas la seule, ce n’est rien…
    En matiére industrielle, et d’industrie lourde, l’unité de compte entre la conception, la mise au point, et l’exploitation industrielle, c’est plutôt de l’ordre du siécle…

    Effectivement comme on peut le constater le schéma de fonctionnement est simple, guère plus compliqué qu’une chaudière classique. là, où le bât a blessé, c’est qu’on ne disposait d’aucun système de simulation fiable, pour cause d’absence de données sur la résistance des matériaux.
    Le seul point positif de superphénix est la somme des erreurs commises, qui instruit considérablement.
    N’en déplaisent à certains, la seule et unique solution est un mix d’économie d’énergie et de renouvelable, complété par un recours le plus modéré possible aux énergies fossiles (j’y compte aussi le nucléaire). Ce qui est loin d’être la position d’un anti nucléaire (ceux-ci ne veulent pas de nucléaire du tout).
    On a dit beaucoup de bêtise sur le nucléaire. Notamment des projets au niveau mondial de 4000 réacteurs, déjà que pour 450 on a des doutes sur l’approvisionnement.
    Quand on voit une exploitation minière, je doute fort que le rapport énergétique pour le nucléaire soit si favorable. L’exploitation des mines d’uranium pose des problèmes, car cette exploitation est exigeante, et plus proche de celle des sables bitumineux du Canada que celle de puits de pétrole jaillissants…
    Même si je persiste à croire qu’une certaine dose de nucleaire est nécessaire…

  • Uranium : la pénurie ?

    Uranium : la pénurie ?

    TchernobylLa dégringolade continue. Le pic de l’uranium précédera peut être le pic du pétrole.
    En effet, la production d’uranium ne couvrirait plus 60, mais 40 % des besoins des centrales.
    Le "problème" se résorberait de lui même : plus de combustible.
    Les mines sont soient insuffisantes (Russie), soient d’exploitation apparemment délicate, soit d’exploitation politiquement impossible (Australie).

    Le cours de l’uranium flambe, aucune grande découverte n’a été faite, et l’exploitation des mines est très énergivore elle même, notamment en combustible fossile. La totale quoi. lontemps à 10 dollars la livre, l’uranium atteint désormais les 75 $.
    L’inondation de la mine de cameco au Canada, pése lourd dans ce bilan. Cette piqure de rappel est importante. La filière nucléaire n’est pas plus sûr qu’une autre. Seule celle des économies d’énergie est toujours bonne.

    "Le seul bon pétrole est celui qui reste sous terre"
    Ayatollah Komeiny

  • Avis sur le nucléaire II

    Avis sur le nucléaire II

    Maison_feu_2

    Je redonne la parole à un autre internaute  :

    Effectivement, les réserves d’uranium sont limitées (environ 60 ans), mais :
    -le prix du combustible intervient très peut dans le cout de l’électricité nucléaire (un doublement du prix de l’uranium entraine une augmentation de 5% du prix du kWh).
    l’approvisionnement est très diversifié, garant de stabilité, contrairement aux combustibles fossiles.
    -l’électricité nucléaire est trois fois moins chère que l’éolienne, 10 fois moins chère que le photovoltaÏque.
    -En utilisant des surgénérateurs (type Superphénix) on passe à 4000 ans de réserves (efficacité de l’uranium x 60) ou 16000 ans en utilisant le thorium, 4 fois plus abondant que l’uranium.

    Pour respecter le protocole de Kyoto sans pénurie d’électricité, il faudra construire 2 reacteurs EPR par an en France en remplacement des 54 centrales actuelles qui arrivent en fin de vie.Pour rappel en Europe, l’arret du nucléaire équivaudrait à 300 millions de tonnes de CO2 de plus par an, à comparer à la réduction de 100 millions de tonnes par an necessaire au respect de Kyoto.

    Je rappelle ma réponse précédente : le surgénérateur est une technologie dans les limbes encore. Superphénix était un nanard éternellement en panne, il est deux fois plus rentable d’investir dans les économies d’énergie que dans une centrale. Aujourd’hui encore, j’ai vu une dame se servir de moults ampoules électriques classiques… L’éclairage constitue encore 15 % de la consommation des ménages. Et je rappelerais mon article précedent.
    De plus, sans le désarmement de la guerre froide, sans les stocks, les centrales nucléaires actuelles, seraient en grande partie ni plus, ni moins qu’à l’arrêt, faute de combustible.
    Et il arrive au nucleaire, ce qui arrive à toutes les sources d’énergies : les premieres sont faciles à exploiter et à bas coût (énergétique aussi, 1 kw dans l’extraction permet d’en produire 10), maintenant, ce bon temps est fini, on serait aujourd’hui, plus prêt de 3 pour 10, et le ratio monte sans cesse.
    Question : peut on compter la filiére nucléaire comme "propre" si elle consomme de plus en plus d’énergie fossile ?

    Autre question : les accidents graves, genre tchernobyl, three miles island sont certes rares, mais arriveront un jour, certainement. Quel sera le coût pour la collectivité ? inchiffrable…

  • Avis sur le nucléaire

    Avis sur le nucléaire

    Fessenheim

    je donne la parole à un internaute :

    Effectivement, les réserves d’uranium sont limitées (environ 60 ans), mais :
    -le prix du combustible intervient très peut dans le cout de l’électricité nucléaire (un doublement du prix de l’uranium entraine une augmentation de 5% du prix du kWh).
    -l’approvisionnement est très diversifié, garant de stabilité, contrairement aux combustibles fossiles.
    -l’électricité nucléaire est trois fois moins chère que l’éolienne, 10 fois moins chère que le photovoltaÏque.
    -En utilisant des surgénérateurs (type Superphénix) on passe à 4000 ans de réserves (efficacité de l’uranium x 60) ou 16000 ans en utilisant le thorium, 4 fois plus abondant que l’uranium.

    Pour respecter le protocole de Kyoto sans pénurie d’électricité, il faudra construire 2 reacteurs EPR par an en France en remplacement des 54 centrales actuelles qui arrivent en fin de vie.
    Pour rappel en Europe, l’arret du nucléaire équivaudrait à 300 millions de tonnes de CO2 de plus par an, à comparer à la réduction de 100 millions de tonnes par an necessaire au respect de Kyoto.

    Ce point de vue est tout à fait respectable mais me semble faux. Voila pourquoi.

    Selon l’institut IEER, une étude parue le 4/05/2006, la France peut :
    – sortir du nucleaire en 40 ans et réduire ses emissions de CO2 de 40 %. Cette sortie se ferait progressivement par la fermeture des centrales arrivant en fin de vie,
    – on passerait quasi systèmatiquement à la maison passive,
    – le développement des energies solaires, eoliennes et hydraulique assurerait une partie de la production électrique, et les centrales au gaz, le reste.
    – l’éolien, notamment maritime peut fournir 30 % de l’electricité, au prix du nucleaire aujourd’hui.
    – des normes sévères permettent de réduire la consommation automobile à 2.4 litres au cent.

    Ce point de vue est celui de l’IEER.

    Je ne compte pas non plus les frais de démantelement de centrales (le coût du démantelement de Brennilis est 5 fois plus élevé que prévu) et les frais de stockage pour… 100 000 ans ?
    De plus, superphénix était un nanard éternellement en panne, et la technologie pour surgénérateur est loin d’être préte…

  • Durabilité d’une construction.

    Durabilité d’une construction.

    Vieille_maisonOn voit comme une évidence qu’il faut construire durable.
    Construire durable, économise l’énergie, EPURES à Saint Etienne l’affirme en la personne de sa directrice : "la ville de demain devra être une ville durable".
    On ne peut qu’applaudir un tel bon sens.
    Mais l’application laisse à désirer.
    Explication. Saint Etienne est une ville champignon, dont certains quartiers, considérés comme vieux en … 1850, ont été démolis en … 1970.
    Entre temps, aprés guerre on avait batis des grands ensembles, SUR LES EXTERIEURS. Décision louable. Miniérement justifiée, car, en extrayant en l’espace de 8 siécles, la bagatelle de 500 millions de tonnes, en manipulant au moins le double, le sous sol s’apparentait à un gruyére, avec plus de trous que de fromage.
    J’ai toujours été admiratif devant certains immeubles qui se soutenaient l’un l’autre, bel exemple de solidarité.
    Puis la ville s’est vidée, les grands ensembles sont démolis, ainsi que le centre ville, au moins en bonne partie.

    La situation immobiliaire, quelle était elle ? Un marché tellement détendu que le locatif privé est moins cher que les HLM (et oui, pour un bailleur privé un vide est une catastrophe). Ce qui n’empeche pas le clone local de monsieur Mouillart d’annoncer une hausse des prix, malgré 440 logements de Robien vide, de la construction prévue de 1100 logements sur le site Giat. 65 % du marché immobilier sur la ville est constitué par les acquéreurs (lointains) de De Robien.
    Oui, ils sont lointains, parce que la construction sur certaines zones, fait plutôt rigoler les locaux.
    En effet, on dispose ici du record français d’installation de sport, stades en tous genre, parce que le sol, pour les raisons indiquées précédemment est loin d’être fiable.
    Je crois que là, on a atteint les sommets. Vendre des logements locatifs, dans une ville ou le logement est surabondant, ou on a construit en centre ville (lire terrain minier, avec remontées d’eaux agressives), c’est prévoir du travail pour les démolisseurs.
    Je prenais cet exemple, pour dire que quand on construit, une étude de sol n’est jamais inutile, qu’on ne perd pas son temps à demander des renseignements, et que c’est une gabegie sans nom que construire en zone inondable, en zone miniére, en zone polluée…
    Au moins, on se trouve en pays de connaissance, parce qu’aprés aller louer ça ou le vendre, c’est loin d’être évident…

  • Energie nucléaire : développement ou déclin ?

    Energie nucléaire : développement ou déclin ?

    NucleaireA l’ heure actuelle, cette ann&e 7 réacteurs viennent d’être arrêté définitivement en Europe.
    4 se situent en Grande-Bretagne, 2 en Bulgarie et une en Slovaquie.  Les fermetures des 3 centrales d’ Europe orientale étaient une condition d’entrée en Union Européenne. Les 4 Britanniques accusent leur âge. Leur démantelement devra durer … un siécle…
    Je suis donc en mesure de conclure qu’elles ne seront donc jamais demantelées.
    Cette durée est faire pour permettre à la radioactivité de courte durée  de vie (90 % du volume de matières )de se dissiper, le reste de la radioactivité étant quand à lui à vue de vie  humaine, éternel… Désormais, pour le démantelement, la politique est "wait and see"…

    En réalité, c’est la totalité du parc électro-nucléaire mondial qui accuse son âge.
    435 centrales dont 250 viennent pratiquement en fin de vie. Certains espérent une relance de la construction, en réalité on peut se poser véritablement la question.
    Pour plusieurs raisons :
    pénurie immédiate d’uranium (seul 60 % des quantités sont extraites à l’heure actuelle, le reste provient des stocks),
    – la base seule est rentable, donc seul 50 % de la production électronucléaire est rentable, à comparer aux plus de 80 % de production française d’électricité nucléaire,
    – edf n’a pas fondamentalement envie de l’epr, par exemple,
    – les énergies renouvelables, les économies d’énergies sont plus rentables.

  • Centrales nucleaires : où est le pib ?

    Centrales nucleaires : où est le pib ?

    Photos_191Eh, non, le compte n’y est pas. J’ai beau recompter…
    Le réacteur EPR de Flamanville coutera 3.3 milliards d’euros. La même somme dans les économies d’énergies ou énergies alternatives "produirait" deux fois plus d’électricité et créerait … 15 fois plus d’emplois…
    Toujours le même débat, on privilégie une "création" fictive de pib, avec de grosses usines de gros budgets.
    Alors que le nucléaire en France est déjà hypertrophié.
    Même les plus ardents défenseurs du nucléaire disent que plus de 50 % d’électricité nucléaire est aberrant. Les centrales nucléaires ne sont rentables qu’en base, (soit environ 50 % de la production) et non en semi base.

    A cela rajoutons 12 centrales destinées à l’export (à prix de long terme, bradé) 4 centrales destinées à la filiére nucleaires cela fait 16 sur 58…
    Quant est ce qu’un homme politique dira qu’on a vu trop grand ?
    Personne, mais le plus marrant n’est pas là. On ne produit à l’heure actuelle que 60 % de l’uranium pour les centrales existantes, pour le reste on puise dans les réserves civiles et militaires. Etat des lieux :
    – Le producteur canadien a vu ses mines inondées : il voudrait bien, mais il peut point ;
    – les russes sont assez peu sensibles à la question environnementales, mais leurs reserves sont petites, ils se les reserveront dans l’avenir : ils voudraient bien, mais peuvent point ;
    – les australiens détenteurs des plus grosses réserves eux, c’est plus simple, ils ne veulent point.
    Seule solution pour  la filiére nucleaire : que le réchauffement climatique désertifie complétement l’Australie, obligeant la population à l’exode et permettant d’exploiter tranquillement ses réserves, tout en y fourguant ses déchets…Non, je rigole… Enfin, pas beaucoup, pas tant que ça…

  • Electricité : Où est le pib ?

    Electricité : Où est le pib ?

    Croissance_fleche_3Le parlement Californien veut donc faire des économies d’energie en favorisant le fluocompact au dépend des lampes à incandescence, on ne peut que saluer cette avancée.
    Il faut bien voir désormais que le pib, au contraire de l’aprés guerre, est maintenant grandement fictif : surpondération du poids du logement, et décompte de dépenses de gaspillages qui n’ont aucun sens économique profond : on ne tire aucun profit de certaines gabégies.
    L’exemple de la lampe à incandescence est typique : on est pas moins bien éclairé quand on est éclairé à moindre coût, et à moindre consommation.
    La lampe à économie d’énergie est un exemple, pas plus tard qu’hier, je passais dans un rayon electricité et un vieux monsieur a vu le prix des fluocompacts et a dit "c’est bien cher".

     Vitesse de propagation du progrés technique : il faut attendre le changement de génération souvent.
    Mais, était t’on bien moins renseigné sur l’heure en 1970 avec un réveil mécanique que l’on devait remonter, une montre qu’on devait remonter qu’aujourd’hui ? Pas franchement. Je me souviens d’une publicité qui montrait un homme "persécuté parce qu’il devait remonter sa montre". Il gaspille plus d’argent et d’énergie aujourd’hui, pour un résultat marginal, moi, quand je remontais ma montre, je ne me sentais pas franchement malheureux, ni persécuté (et puis pendant 5 siécles on a remonté des montres).  Et la consommation d’électricité globale des radio-réveils est loin d’être anodine.
    Par contre remonter une montre n’apportait rien au pib, et un radio réveil, lui consomme…

  • Conan n’est pas si barbare

    Conan n’est pas si barbare

    ConanRéelu triomphalement au poste de gouverneur de Californie, Schwarzy met ses mains dans le cambouis pour résoudre la crise énergétique concernant l’electricité dans cet état.Le parlement californien pourrait adopter une législattion interdisant les ampoules à incandescence et conduisant ainsi à leur remplacement progressif par des ampoules fluocompactes à basse consommation. Double économie, pour l’usager qui consomme beaucoup moins d’electricité et pour l’etat amené à faire les économies sur les investissements en centrales et en lignes électriques.

    Il est clair que si les ampoules fluocompactes existentes depuis longtemps déjà, l’ignorance, les habitudes, le coût fait que en France par exemple, l’équipement en fluocompactes ne dépasse guére encore 50 % des foyers. Les dom tom par contre eux sont à 100 % (sous l’impulsion d’edf, car là bas pas de centrales nucléaires).
    Schwarzy, dans ce cas là, reprendrait une tradition remontant à Lincoln (côté républicain) et Roosvelt (côté démocrate) qui voyait une intense intervention étatique, notamment en matiére de normes (la NRA de Roosvelt).

  • Fermetures des houilleres Allemandes

    Fermetures des houilleres Allemandes

    Couriot_1922Les ministres allemands ont tranchés : plus de charbon en 2018. Vous pouvez les inviter à diner… je ne dis pas pourquoi, à vous de trouver…
    Reprenons, ce qui est invoqué, comme ce le fût en France, en Grande-Bretagne, c’est le coût financier du maintien.
    Plusieurs remarques, la décision de mettre fin au charbon fut prise dans les années 1950, à l’époque ou celui-ci était en surproduction, on fit quelque chose de classique ; on arrête d’investir, et les comptes alors se détériorent vite.

    Aprés on peut justifier une décision. On dit le charbon allemand trop cher (150 euros la tonne contre 50 pour celui qui vient d’ailleurs), seul problème, le cours du charbon varie beaucoup… Et des tensions apparaissent partout dans le monde sur la production, appelée à suppléer au moins un temps, le pétrole.
    D’autres part, au 19 °siécle, la Grande-Bretagne abandonna son agriculture : en 1914, elle était autosuffisante a à peine 20 %, elle etait donc à la merci de son approvisionnement exterieur. Les livres d’histoire parlent abondamment des deux batailles de l’Atlantique, inutile de revenir la dessus. Même problème pour l’industrie : il n’est pas bon à long terme d’être dépendant de l’extérieur, il est toujours possible d’être coupé de ses sources d’approvisionnements.
    D’autres parts, certaines houilléres PROFITABLES, furent fermées, ce fut le cas des 2/3 des puits de mines en Grande-Bretagne, donc une décision politique plus qu’économique, dont la genése remonte loin en arrière : le recul de la production fut organisé des les années 1920, alors que le continent européen manquait de charbon.
    Plusieurs découvertes en France furent négligées et abandonnées : je me souviens d’un affleurement sur Saint-Etienne nord d’un million de tonnes, qui apparemment annonçait d’autres couches (d’exploitation très profitables, faites à l’air libre et au bulldozer) qui furent très vite abandonnés et encore plus vite oublié. Cas classique dans les gisements houillers.