Auteur/autrice : patrick reymond

  • Maison de maçon III

    Maison de maçon III

    Photos_056Aujourd’hui, la maison en moellon (parpaing creux industriel) est prédominante, et des variantes apparaissent : briques rouges creuses. Mais la consommation d’énergie à la fabrication et à la construction restent importantes. Alors posons une autre question: cette dépense d’énergie et d’argent est elle réaliste, c’est à dire, produit elle un produit appelé à perdurer ? La réponse est… pas forcèment. En effet le béton est souvent victime de la maladie du béton, victime de bactéries qui entame sa résistance et réduit   

    son esperance de vie, les fers à béton peuvent rouiller aussi. Les moellons sont souvent prétextes à fissures, les tuiles sont souvent en bétonaussi et arrivent à devenir poreuse au bout de (très)peu de temps.Non, ce modèle est très dispendieux énergétiquement parlant à la construction, il est celui d’une autre époque, celle de l’après guerre, ou il fallait bâtir vite, de manière industrialisé un produit dont la durée de vie importait peu, et la consommation d’énergie, pas davantage.

    "C’est bati pour 15 ans" : Coluche et Eugène Claudius-Petit (ministre de la reconstruction).

  • Velay : des moulins innombrables

    Velay : des moulins innombrables

    Photos_072On a dans l’idée aujourd’hui que moulin = moulin à grain.
    C’est un cliché largement faux. En réalité moulin = industrie la plupart du temps. L’utilisation d’une force est davantage lié à des processus industriels qu’au pain quotidien.Le Velay très peuplé ne vit pas que d’agriculture. Les exploitations sont minuscules, souvent de grands jardins.Non, jusqu’au 18° siécle et les guerres napoléonniennes, les hommes émigrent temporairement vers l’Espagne (Occitans, ils comprennent l’espagnol, mais pas le français),

    l’Espagne de l’époque est riche, et les salaires confortables. Mais la bi-activité concerne aussi les femmes. Le secteur textile est fourni, on parle souvent d’ailleurs de "moulinage" encore aujourd’hui dans la raison sociale des entreprises du secteur, et utilise abondamment la force des torrents, il n’y a pas que le travail à domicile (quoiqu’il soit prépondérant).
    On utilise cette force, pour les tanneries, le textile en général, la dentelle aussi, la fabrication du papier (moulin richard de bas), et dans d’autres régions plus métallurgiques, pour manipuler les martinets des forges.

  • Dolaizon : des moulins innombrables

    Dolaizon : des moulins innombrables

    Photos_070Comme je l’ai dit, la gestion de l’eau est rigoureuse à l’époque (jusqu’au 20° siécle) Cette minuscule rivière de 13 kilométres a un avantage, son étiage est constant, hors inondation (ce qui lui arrive quelquefois), ce qui fait qu’il est bon prince… Mais ce cas n’est nullement exceptionnel. Et il favorise l’exploitation de sa force motrice, pas de jours de chômage à cause d’un débit irrégulier ou défaillant.
    Non, le seul problème, c’est qu’il y a sur cette riviére, vraiment beaucoup de monde, il faut établir des jours de rôle, pour que tout le monde en bénéficie…

    Ce cas de figure n’est nullement rare. En 1800, la France compte certainement un nombre global de moulins (eau et vent approchant les 200 000). Chiffre à rapprocher de celui d’un ministre : avec 5000 "centrales au fil de l’eau", la France est saturée… Belle exemple d’immobilisme auto-justifié. Ces 5000 centrales ne sont elles encore que  les survivantes…

  • Lampe à LED : resultat plus modeste.

    Lampe à LED : resultat plus modeste.

    LedLa lampe à led (diode electroluminescente) annoncée initialement à 1.5 W consomme en réalité entre 4 et 5. L’efficacité annoncée n’est pas au rendez vous. Encore que cette lampe est quand même moitié moins gourmande en électricité qu’une lampe fluocompacte. On attendra donc pour avoir la lumière gratuite et en illimité. Mais le résultat est quand même spectaculaire. Rappelons que la consommation électrique du particulier est constituée à 15 % par l’éclairage, et que cette consommation peut être drastiquement réduite.

    De plus elle ne souffre pas des problèmes de la lampe fluocompacte. Elle n’a pas besoin d’un temps de mise en route, et sa lumière est blanche.
    Elles est encore plus profitable dans le cas où les dépenses d’éclairage sont lourdes. (commerces par exemple).

  • Maison de « maçon ». II

    Maison de « maçon ». II

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    Pour voir le bilan énergétique d’une maison de moellon, il faut savoir qu’une tonne de béton (c’est très peu)  consomme de 60 à 130 litres de fioul et 110 Kwh et donc plus de 200 kg de gaz à effet de serre.La consommation de fers à béton qui constitue l’ossature de cette maison est aussi fortement consommatrice d’énergie. La maison individuelle a quand même le mérite de consommer beaucoup moins d’acier et de béton que des logements collectifs, beaucoup plus lourds. Toutes ces productions, très pondéreuses nécessitent d’être transportées, consomme aussi à ce moment là beaucoup d’énergie. Elles dépendent étroitement du niveau de développement local.

     

    Ce système de construction est celui de l’après guerre, où la consommation d’énergie était signe de développement, ou dans le meilleur des cas, indifférente. L’avantage en est que l’industrialisation des procédés permet une construction rapide, dans le cadre d’une crise de logement à réduire vite.
    Mais, comme l’a dit Coluche, et et Eugène Claudius Petit, ministre de la reconstruction après guerre : "c’est fait pour 15 ans".

  • Orénoque : des Milliards en Réserves II

    Orénoque : des Milliards en Réserves II

    OpepLes pétroles bruts lourds étaient réputés inexploitables à des coûts de production acceptable.
    L’essor rapide de la production liée aux bruts lourds de la ceinture de l’Orénoque nous prouve le contraire.
    En effet, forer est un exercice courant, notamment en matière géothermique.
    On peut prèlever un fluide, le faire circuler, le renvoyer, tous exercices qu’un foreur exerçant en géothermie connait bien. D’ailleurs les connaissances en forage, actuellement utilisées en géothermie nous viennent souvent de … l’exploitation pétrolière.

    On s’attendait à des coûts d’exploitation délirants pour la ceinture de l’Orénoque. Ils se situent à 15 dollars le baril. Soit même un coût assez bas. Pourquoi ? le seul problème technique finalement dans l’Orénoque, ne concernent pas le pétrole, mais la plaine alluviale humide. C’est le cauchemar des foreurs qui préfèrent de loin un sol dur et compact. Le sol compact et dur est, de loin le paradis du foreur qui veut descendre loin.
    Le reste consiste à construire des usines pour injecter des fluidifiants et récupérer le résultat de cette fludification. C’est vrai qu’on est pas dans le cas de pétrole qui jaillit sous pression et qui souvent conduit au gaspillage des gaz de torchage.
    Le forage en biais et à l’horizontal et lui connu dès les années 1950. Et se révèle plus efficace pour extraire le brut qu’un puit classique.

  • La Végétation Reprend le Dessus

    La Végétation Reprend le Dessus

    Photos_029On nous dit que les stations de sport d’hiver sont menacées par le réchauffement climatique. Un réchauffement de 1, 2 ou 4 ° fait remonter l’enneigement de 500, 400 ou 200 métres. Mais cela va entrainer aussi des changements d’éco-système. On peut voir sur cette photo qu’il est en cours sur ce massif. Les coniféres (vert sombre) cédent le pas au feuillu (vert clair). D’ou cela vient il ? Ce massif est assez ancien (fin 19° siécle) et était jusqu’aux début des années 1980 entiérement constitué de manière stable de sapin.

    lLe climat y est froid, on est à 900 métres d’altitude, le sol , plutôt pauvre, convient assez mal aux feuillus. je viens d’y passer récemment et c’est son  changement d’aspect qui m’a frappé. Il y a vingt ans, il était entièrement vert foncé. Les forêts de coniféres stabilisées ne se voient désormais qu’à environ 1000 métres. En dessous, ici et là ou totalement, les tâches vert clair apparaissent, ou ont complétement dévoré le paysage. Le massif central était une région de conifère surtout, mais le plus frappant est pour les gens qui reviennent après une longue absence. Il ne reconnaissent plus les paysages. Ils sont bien plus boisés, les bois sont bien plus gros, et les conifères meurent.

  • Orénoque : des Milliards en Réserve

    Orénoque : des Milliards en Réserve

    BolivarmonnaieCertains pétroles sont facile à obtenir, d’autres beaucoup plus problèmatique à récupérer.
    Ainsi les 235 milliards de barils (estimés à minima) du bassin de l’Orénoque. La production classique du Vénézuela provenait essentiellement de la lagune de Maracaïbo. Cette production est désormais en déclin. La production globale du Vénézuela est passée de 3.3 millions de barils/jour à 2.5 millions dont 600 000 extrait de la ceinture de l’Orénoque. Mais de nouvelles techniques d’exploitation sont nécessaires.

    Ces "fluides" sont si épais qu’ils ne peuvent être extraits de façon classique.
    Un puit fore sur les flancs, incline son forage pour l’attaquer de manière horizontale.
    Cette technique est donc, on l’imagine très délicate à mettre en oeuvre. De plus elle ne s’arrête pas là, car le pétrole, trop lourd ne remonte pas. On doit en plus injecter un diluant par une premiere conduite, et le pétrole remonte par une deuxième conduite. Mais cette technique a aussi son avantage, elle permet de mieux exploiter les roches que les forages verticaux. Vu l’importance des réserves de l’Orénoque (elles representent à elle seule 70 ans de consommation actuelle) c’est une très mauvaise pour les énergies renouvelables. De plus le coût de l’exploitation de ces gisements ne s’averent pas si onéreux que prévus …

  • Exemple d’une Maison de Maçon

    Exemple d’une Maison de Maçon

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    Bâtir une maison est un acte énergétique de grande conséquence. A l’heure où le secteur de la construction livre des milliers de logements, il faut se rendre compte que bâtir est un acte qui va de fortement consommateur d’énergie à… producteur net d’énergie. Ce qu’on appelle à l’heure actuelle « maison de maçon » est une aberration. On pense au pavillon « classique » en moellon et en béton, avec une structure acier, c’est une forme de construction récente.

    Ce modèle est surtout celui de l’après-guerre, où on a construit massivement de cette manière là.
    La formation de la main d’œuvre, largement confié à l’afpa est une militarisation de la construction, où le maçon a été largement déqualifié, et est formé en quelques mois.

  • La Grande désillusion des Bio-Carburants

    La Grande désillusion des Bio-Carburants

    Bresil_1Le Brésil a atteint son indépendance énergétique au niveau transport grâce d’une part à une  production pétroliére en plein essor, et d’autre part grâce aux biocarburants.
    Sur une superficie de 8 500 000 km2, la population n’atteint que 188 000 000 d’habitant, ce qui est relativement modeste.
    Le Brésil produit environ 50 % des biocarburants consommés sur la planète, contre 40 % aux Usa et 10 % ailleurs.
    Il existe 3 manière de produire du biocarburant :
    – à partir de l’huile (colza par exemple),
    – à partir du gaz obtenu par fermentation (boues d’épurations),
    – le bioéthanol est obtenu à partir de plantes fermentées (canne à sucre).

    Mais il n’échappera à personne que ce qui est possible au Brésil, avec une population modeste par rapport à sa superficie, et avec un parc automobile modeste, avec des véhicules modérémment consommateur aussi n’est guère exportable.
    Contre exemple, les Usa deuxième producteur, les biocarburants n’occupent qu’une part relativement modeste de la consommation.
    Là, par contre, même si on peut augmenter les surfaces cultivées destinées à la fabrication des biocarburants, l’importance du parc, son peu de sobriété, ne permettront jamais l’autosuffisance, ni même de prendre une part réellement significative de la consommation de carburants.
    Là aussi, seul le changement de standard, peut apporter un mieux.
    Alors que les véhicules européens consomment en moyenne 6.5 litres au 100, les véhicules nord-américains en sont encore à 9.5 litres. Un gros effort reste à faire. Mais en Europe aussi.