Auteur/autrice : patrick reymond

  • la « vraie » maison de maçon article II

    la « vraie » maison de maçon article II

    Photos_075En vieille maison, il faut se méfier souvent. On dit à juste titre que cela peut être "un palais de courants d’air".
    Si les paysans du 19°siécle batissaient en pierre, dans beaucoup d’endroits, ils savaient entasser les pierres, souvent très bien, et tellement bien qu’il n’y avait pas besoin de liant.
    Puisque c’était inutile, on se contentait très souvent, de mettre de la terre glaise, qui avait l’avantage d’être thermiquement isolant.
    La terre glaise tient… un certain temps…

    Mais pas très longtemps. Et puis la terre, des tas de bêtes peuvent la creuser pour s’y faire un nid.
    Aujourd’hui, la terre a souvent disparu, été gratté, s’est effrité.
    Et puis les paysans disposaient de bêtes à l’intérieur, elles leurs tenaient chauds, et de foin sur leur tête, dans la grange au dessus.
    Un bon isolant aussi.
    Hélas, aujourd’hui, on a beaucoup moins de (grosses) bêtes à la maison. Alors, on peut avoir beaucoup plus froid…

  • la « vraie » maison de maçon

    la « vraie » maison de maçon

    Photos_074Une maison de maçon. Beaucoup de gens se posent des questions sur les vieilles maisons, le bilan énergétique et financier global.
    Alors essayons d’y répondre.
    La première "dépense" énergétique c’est la construction. Mais la construction peut produire beaucoup d’énergie et en consommer peu. Paradoxal ?
    La première chose à voir dans une maison ancienne, c’est la qualité de la pierre. Si la pierre est bonne, tout va bien. Mais souvent hélas la pierre a été choisie pour ses qualités esthétiques et non mécaniques.

    Cette maison, en ruine est de très bonne facture ; d’abord elle est en basalte volcanique, liée à la chaux et au sable.
    Le basalte a subi le traitement thermique du volcan, la pierre vieillie très lentement. Elle a aussi dans ce cas là subie le traitement de la rivière en contrebas pendant quelques siécles. Sur cette maison de 2 siécles elle ne montre aucun signe de faiblesse.
    La chaux et le sable sont apparemment beaucoup moins fragile que le ciment.
    Seule la pierre d’angle, et les pierres de cheminées, que je qualifierais de "pierre d’apparât" ont souffert. Mais elles avait été choisies justement parce qu’elles se taillaient aisément.

  • tout le monde n’a pas la chance d’habiter un émirat électronucléaire : article III

    tout le monde n’a pas la chance d’habiter un émirat électronucléaire : article III

    Photos_p_015_1Je racontais précédemment l’histoire d’un four électrique, subventionné à 110 % par edf, aprés un mois de fonctionnement, s’apercevant du montant de la consommation électrique, il avait été arrêté et attendait d’être détruit.
    Quatre années plus tard, je visitais cette fois une fonderie dans  une entreprise qui avait une première fois déposé le bilan, et qui semblait vouloir le faire à nouveau.
    Même cas de figure. Une grosse subvention d’Edf, pour payer l’investissement initial et l’ingénieur semblait fier de cette "bonne affaire".

    A la réunion qui suivit, j’attirais le problème sur la surconsommation électrique. L’entreprise n’avait pas de comptabilité analytique, et tout le monde semblait tomber des nues.
    L’état-major s’agitat fortement pendant 2 semaines. La conclusion qui fut tirée, c’est que toutes les pertes accumulées provenait de ce "cadeau".
    Et il m’apparut très vite que cette politique d’edf avait été générale.
    Conclusion : le gaspillage n’entraine jamais, jamais, la compétitivité… Au contraire, elle entraîne faillites, licenciements et drames humains…

  • Tout le monde n’a pas la chance d’habiter un  émirat  électronucléaire : article II

    Tout le monde n’a pas la chance d’habiter un émirat électronucléaire : article II

    Photos_p_018"N’est pas le nucléaire qui nous a fait sorti de la crise de 73 plus rapidement que les autres pays en nous redonnant de l’énergie bon marchée, base de nos économies modernes?"
    La crise de 1973 a entrainé un double mouvement assez fort :
    – la relance de l’investissement en matière gazière, pétrolière, charbonnière et nucléaire.

    Si le nucléaire a eu la préférence du gouvernement français, les autres investissements à l’étranger ont privilégiés les productions fossiles, aboutissant grosso-modo à une surproduction générale début des années 1980, et à une baisse des prix généralisée.
    – d’autres part, on a pendant cette décennie fortement investi dans les économies d’énergie, politique abandonné en 1986, et complétement en sommeil jusqu’à récemment.
    Le choix nucléaire a été un choix français, et si 1000 milliards avait été investi dans n’importe quel secteur énergétique, il y aurait eu des résultats.

  • Tout le monde n’a pas la chance d’habiter un émirat électronucléaire : article I

    Tout le monde n’a pas la chance d’habiter un émirat électronucléaire : article I

    Photos_p_015Ce bâtiment abritait une forge il y a une quinzaine d’années. Visiter une forge est une expérience magique. On voit un spectacle inoubliable. Des longues barres d’acier, les mandrins sont chauffés au rouge dans un four à gaz.
    Puis une pince gigantesque la saisie, la mène à la forge, où le mandrin est toujours chauffé, et la presse de 1700 tonnes s’abat sur le mandrin dans un bruit assourdissant, dans des relents de flammes et de brûlés.
    La pince manipule délicatement le mandrin et mètre après mètre le mandrin est forgé.

    Puis un homme s’avance avec un gigantesque chalumeau et découpe les deux bouts, non forgés.
    La visite est finie, nous nous dirigeons vers la sortie et quelqu’un demande : "Et ça qu’est ce que c’est ?", le guide répond : nous avons touché une grosse subvention d’EDF il y a quelques années pour nous convaincre d’investir dans ce four électrique. La subvention faisait 110 % du montant de l’investissement. Il a été mis en service un mois, puis les chiffres de la comptabilité analytique sont tombés. Il vaut mieux faire fonctionner 5 fours à gaz qu’un seul électrique. Ce four a immédiatemment été abandonné, il attend d’être découpé pour aller dans le parc à ferraille de l’aciérie.

  • Energie nucleaire en France

    Energie nucleaire en France

    Photos_117"belle erreur de journaliste mal renseigné. aujourd’hui la france fait trois fois mieux que l’allemagne sur le plan Co2, sans tambours ni trompette. et en plus elle exporte. l’allemagne, malgré ses éoliennes et ses panneaux solaire est littérallement plombée par sa filière thermique, responsable des pluies acides des années 80 et d’une émission de co2 indécente.
    le nucléaire n’était pas une erreur, loin de là.
    cet épouvantail, monté de toutes pièces par les écolos vise à se servir de la peur pour se rallier un max de monde.dommage, car c’est une arme fondamentale"

     

    Je vois à cette réaction que j’ai été mal compris, je m’explique. Le problème de l’énergie nucléaire en France, c’est independamment qu’elle existe ou pas, un problème de dimensionnement.

    Conçu au début des années 1970, le parc électro-nucléaire en France avait été largement surdimensionné, on prévoyait alors de l’ordre de 80 à 100 centrales, on s’est arrêté à 54 en 1983, pour la bonne raison que l’on ne savait pas quoi faire de l’électricité produite.
    On a donc atteint un total de 80 % de l’électricité produite par la filière électro-nucléaire, alors que même parmi les plus chauds partisans du programme, on convient en off qu’au dela de 50 % ce n’est ni utile, ni souhaitable (le nucléaire n’est rentable qu’en base et non en semi base).
    On a fait donc des erreurs "complémentaires", qui consistaient à exporter à des conditions économiques très défavorables le courant électrique. (les pénalités sont très élevées en cas de défaillances).
    L’autre erreur a été, notamment depuis 1986 et la décision de j Chirac de sabrer les crédits de l’ademe et d’abandonner tout effort d’économie d’énergie et plus de promouvoir le gaspillage par certains côtés (je m’expliquerai là dessus dans un article à venir).

    Le nucléaire était bien une erreur dans le fait qu’à cause de lui, on a abandonné en France pour 30 ans tout effort de recherche dans le domaine énergétique…Pas parce qu’on l’a construit.

  • Remontée des taux de la bce .

    Remontée des taux de la bce .

    Photos_023La remontée des taux de la bce à 3.50 % est une très mauvaise nouvelle pour l’investissement en général et les énergies renouvelables en particulier.
    Si le laxisme en matière monétaire, avait conduit à la formation d’une bulle immobliére, et la remontée des taux à la précipitation de son éclatement, les énergies renouvelables et les investissements de toutes sortes en partciuliers nécessitent eux de gros capitaux.
    Il ne faut pas se leurrer, le changement est toujours dispendieux. Pour un particulier, changer une chaudière est une dépense très conséquente, souvent financée à crédit.

    C’est pour aider à ce renouvellement de génération des systèmes de chauffage que le gouvernement Raffarin d’abord, Villepin ensuite avaient accordé des crédits d’impots conséquents et qui indiquait une claire rupture de la politique énergétique menée depuis 1986 exactement.
    Encore une fois, l’économie financière va à l’encontre de l’économie réelle…Qui elle nécessite une longue politique d’économie d’énergie, fortement consommatrice de capitaux.

  • Progrés techniques et structures sociales

    Progrés techniques et structures sociales

    Photos_p_002Comme je l’avais indiqué précédemment, le progrès technique n’est pas un problème.
    A toutes les époques de l’histoire du monde, on cherche et on trouve. Le problème tient à l’application.
    Pendant des années le prix de l’énergie était redevenu bon marché, on avait développé la production de pétrole, développer celle de charbon (sauf en Europe et au japon) produit de l’électricité électro-nucléaire.
    Cette énergie était même devenue surabondante. La sanction a été immédiate. On a abandonné toute recherche.

    L‘éolien, le solaire, les économies d’énergies restaient sous le boisseau…
    Et puis l’énergie est redevenu cher. Désormais, on cherche, on trouve, et on cherche tellement que ce qui était vrai il y a 3 mois, l’est beaucoup moins aujourd’hui.
    Alors, comment appliquer ce progrés technique ? D’abord c’est un problème de structure sociale.
    En effet pour avoir une application il faut une société pas trop inégalitaire.
    Une société réduite à une poignée de riches et un océan de pauvres n’innove pas. C’est bien connu qu’à partir d’un certain niveau social, il faut le 400 M2, le 4×4, la piscine, les vacances aux bahamas. Peu importe le prix, c’est bon marché.
    Quand au pauvre, lui, il n’a même pas le loisir de se projeter dans l’avenir, toutes ses ressources vont dans le quotidien, sans aucune marge de manoeuvre, donc  sans perspective d’investissement. Peu importe le prix, c’est trop cher.

  • Oh le joli poêle !

    Oh le joli poêle !

    Photos_p_001"A noter que le bois carburé "à l’ancienne" dans un foyer ouvert ne représente que 10% de rendement. à l’opposée, un poelle de masse atteint les 90%.
    A résultat equivalent, juqu’à neuf fois moins de ressource gaspillée …

    militons pour mieux que la "flamme verte" : exigeons au moins 80% de rendement".

    C’est effectivement le problème principal, non pas seulement pour le bois énergie mais pour toute la filière énergie. L’état du parc de chaudière en France, et dans le monde est souvent déplorable. Trouver "normal" de consommer 3000 ou 4000 litres de Fioul, penser qu’il vaut mieux attendre que la chaudière lâche pour la changer, voila un erreur courante.
    Cela rejoint le problème plus général de la diffusion du progrès technique. Les inventions parfois géniales ne manquent pas, ce qui pose problème, c’est de les appliquer. Cela peut prendre longtemps et parfois des siécles.
    La plus brillante des civilisations est la civilisation chinoise. Les découvertes y ont été innombrables et les applications indigentes.

    Raisons de plus pour militer pour  la modernisation  ! (Et en plus, il est beau ce poêle)

  • chauffage chauffage

    chauffage chauffage

    Photos_037

    "mouais …
    "Le chauffage n’est pas une notion qui existe": Les cheminées ne datent pas du 20e siècle.
    Et j’ai toujours vu des chateaux du moyen âge avec des cheminées … idem pour les chaumières …
    à lire l’article, le seul chaffage existant était celui des bêtes …

    Sinon, la forêt française a connu son plus bas niveau vers 17-18e siècle, non pas à cause de la consommation pour le chauffage ou la fabrication d’armures de chevalier, mais à cause de la fabrication des navires (utilisés pour l’exploration du "nouveau monde", le commerce avec l’inde, …)"

    Effectivement le chauffage principal est celui des bêtes, le bois, rare ne sert souvent qu’à la cuisine : "Ce qu’il y a sous la marmite est plus cher que ce qu’il y a dedans" (Fernand Braudel ).
    Je n’ai dormi que deux fois avec les bêtes, mais on ne l’oublie pas, car,
    – ces 2 fois j’ai eu vraiment très chaud,
    – les vaches font un bruit d’enfer,
    – après quand on sort, on s’aperçoit au bout de quelques temps qu’on pue…
    La métallurgie au charbon de bois englouti des forêts entières pour des productions dérisoires. Le charbon de bois est très loin d’avoir l’efficacité du charbon de terre.
    Il faut à l’époque être un très grand seigneur pour pouvoir se chauffer tout le temps…Les réglements sur le bois peuvent être absolument barbares, signe certain d’un épuisement des ressources. En France le premier ministre à avoir signaler l’état d’épuisement des forêts est Sully, donc bien avant que la France se lance dans des aventures outre-mer, et après, c’est la possession du Canada pour son bois d’oeuvre qui est crucial. (Les mâts qui viennent de là bas sont d’un seul arbre, sinon on doit se contenter de mâts d’assemblage beaucoup moins solides).

    Mais je préciserais cela dans d’autres articles…