Auteur/autrice : patrick reymond

  • Géothermie : une vieille histoire

    Géothermie : une vieille histoire

    Photos_pilou_088 On parle beaucoup de géothermie actuellement. C’est une idée qui est prometteuse avec un certain nombre de technologies, voyons la plus ancienne.
    Ceci est une sortie de "puit provençal", appelé aussi "puit canadien". Il consiste en un principe simple.
    On capte de l’air ambiant à une quarantaine de métres de la maison, qu’on améne à la maison par un conduit souterrain sous deux métres de terre.

    une ouverture fait ressortir un air chaud l’hiver, et plus froid l’été, en réalité constant.
    Aujourd’hui on fait passer un tube étanche pour éviter les problèmes de radon. Couplé à une vmc, on arrive à une consommation énergétique basse…voire très basse.
    C’est une installation relativement onéreuse (en effet on manipule pas mal de terre et les bons kits sont relativements chers). Mais l’avantage, c’est qu’en matiére de renouvelable, on a jamais fait mieux.
    Celui-ci a environ 800 ans… Je pense qu’on peut dire que l’investissement est amorti…C’est une installation solide et complexe. Même à l’époque, ils avaient réussi à traiter le problème radon… qu’ils ne connaissaient pas, mais ils se méfiaient de la contagion de l’air.

  • Le bois énergie ou la longue histoire de la forêt en France. Article II.

    Le bois énergie ou la longue histoire de la forêt en France. Article II.

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    Le milieu naturel,original, quel est il ? Certains parlent d’une forêt couvrant 90 % de la superficie à l’époque préhistorique. C’est méconnaître totalement l’histoire.

    La forêt n’a sans doute jamais dépassé les 40 % du territoire, le reste étant couvert de marais.

    Les marais ont été les milieux les plus attaqués par l’homme.

    En effet raser une forêt demande un effort colossal, drainer un marais est beaucoup plus rapide : Une simple tranchée suffit.

    A l’inverse, une forêt sans être humain est un dédale, un pôle de répulsion, où les arbres tombés pourrissent sur place. Les maladies aussi y pullulent. La reforestation nous a entre autre apporté la maladie de lyme.
    Les celtes avaient une adoration pour l’aulne (verna) : bois des marais, il est réputé imputrescible, sans grande valeur, il est pourtant un élément d’investissement durable : on dit que Venise est bâti sur des pieux d’aulnes.
    D’ailleurs forêt ne veut pas dire espace sauvage et abandonné. A l’heure actuelle on apprend aux paysans du tiers monde à utiliser les sous-bois ; à les cultiver pour éviter la déforestation.

    Les paysans gaulois savaient d’ailleurs fort bien utiliser ces sous-bois, ils en tiraient entre autres de savoureux cochons élevés à la glandée. (très appréciés en Armorique parait-il).
    A tel point que certains lotissement anciens, bâti au début des années 1970, prennent aujourd’hui une forme particulière, particuliérement verte, à tel point qu’on peut pratiquement parler de forêt-lotissement.
    Dans les charges habituelles contre ce genre d’habitat, il est bon de rappeler certains élèments qui ne sont pas forcément négatifs.
    De plus la végétalisation peut entrainer de notables économies d’énergies : on conseille toujours de couper le vent avec des murailles végétales.

  • Tempête sur la France ou tempête sur Edf ?

    Tempête sur la France ou tempête sur Edf ?

    Photos_pilou_052 Une tempête aujourd’hui, une tempête qui a fait pas mal de dégâts, assez pour priver 400 000 foyers d’électricité, et à l’heure actuelle, assez pour en priver encore 20 000.
    Mais là encore, est-ce la bonne question, ou la question est elle d’une certaine forme de développement choisi par EDF ?
    Explications. Edf a le choix entre 2 technologies pour ses lignes électriques. La compagnie peut soit les enterrer, soit les poser en aérien. au niveau de la faisabilité, il y a deux cas de figures :

    – la basse et la moyenne tension sont enterrables, c’est effectivement plus cher que les lignes aériennes, avec le bonus d’être plus en sécurité une fois enterré. Donc une dépense et un surcoût immédiat et une économie, plus tard. 90 % des lignes dépendent de ce cas de figure. Désormais et depuis la tempête de 1999 on les enterre, à un train de sénateur…
    Cette politique pose un probléme de relations avec ses fournisseurs. L’armement pour lignes électriques (aériennes) est l’oeuvre de pme/pmi, plus ou moins esclavagisés par Edf, le client principal. Les cabliers sont de trés grandes entreprises, plus difficilement manipulables.
    – Pour la haute et la trés haute tension, effectivement, c’est ardu, sinon impossible. Mais il est à remarquer que cela concerne une petite partie du réseau. On pourrait très bien s’occuper prioritairement du possible en laissant le souhaitable de côté, au moins pour un temps. Ce qui serait logique.
    De plus ce problème des lignes à haute tension correspond à une politique énergétique particuliére, celle des centrales nucléaires, qui en France ne peuvent être que sur le déclin.
    Mais une autre donnée du problème consiste en la réduction des coûts chez les électriciens.
    Dans tous les pays du monde où il y a eu des coupures massives et générales, elles obéissent aux schéma suivant : on supprime ou on réduit les équipes de maintenance et particulièrement d’élagages, pendant quelques années rien ne se passe. Puis un jour, un petit arbre devenu grand tombe sur la ligne…

    Vous pouvez voir sur la photo, prise par mes soins, l’illustration de ce genre de problème en cours… de pousse… Gardez en souvenirs, toutes ces bourgades, grandes ou petites restés sans électricité quelquefois plus d’une semaine en 1999.
    Néanmoins, il leur restait une consolation : à défaut d’électricité, ils avaient beaucoup de bois pour se chauffer… Et pendant une semaine, ils ont pu retrouver les traditions de la veillée, avec un sujet de conversation : dire tout le mal qu’ils pensaient de la politique énergétique…

  • Le bois énergie ou la longue histoire de la forêt en France. Article I

    Le bois énergie ou la longue histoire de la forêt en France. Article I

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    Les 17 000 000 d’hectares de forêts viennent d’être officiellement dépassé en France, soit 30 % du territoire national.

    Officiellement elle progresse de 60 000 hectares à l’année, elle est composée à 64 % de feuillus de 36 % de résineux.

    On peut classer les feuillus comme une forêt ancienne. Et les résineux comme une forêt plus récente.

    Contrairement à ce que l’on croit la forêt n’est pas un espace naturel (la forêt primaire qui a pu se reconstituer en France couvre moins d’un pour cent de la superficie), mais un espace cultivé.

    La culture se fait simplement sur 25 à 200 ans suivant l’espèce. Les espèces qui se développent le plus lentement comme le chêne sont évidemments de grande valeure, les espèces plus rapides servent surtout à la fabrication de la pâte à papier, n’ont ni les mêmes qualités de résistance mécaniques, ni les mêmes qualités énergétiques.