Auteur/autrice : patrick reymond

  • Automobile : l’attente…

    Automobile : l’attente…

    Jules_meline Nous aurons bientôt la réponse. G. W. Bush est il aussi stupide qu’il le parait, et aussi stupide que les élus républicains.
    Ces élus ont eu à choisir entre idéologie, économie et pragmatisme. Ils ont choisi l’idéologie.
    Bien sûr que les firmes automobiles ne sont pas innocentes. Elles ont accumulées les erreurs.
    A commencer par la régression salariale.
    Mais, quelles seraient les conséquences de leur faillite ?
    D’abord, une firme automobile ne rebondit pas quand elle a recours au redressement judiciaire. Elle finit de couler. Les phénomènes de déclin des constructeurs automobiles sont des longs processus.

    Ensuite, les constructeurs américains emploient, directement ou indirectement, dans la sous traitance, 3 millions de personnes. Les retraités sont nombreux aussi.
    L’état fédéral serait contraint de les assister. Pour un montant bien supérieur au montant demandé. On évoque -dans un premier temps- 200 milliards de US $.
    Le dépôt de bilan des constructeurs, entrainerait des dépôts de bilan en chaine, et une défaillance globale du crédit. En effet, le marché de la dette GM notamment, est important.
    Le montant serait au minimum de 1000 milliards de US $.
    Ensuite, le dépôt de bilan, de l’un ou de l’autre, entrainerait l’un et l’autre, étendu aux implants des sociétés nipponnes.
    Le marché automobile, malade, plongerait encore plus. Il s’est rétracté de presque 40 %. Il continuerait sa rétractation. Hors beaucoup de constructeurs étrangers faisaient sur les USA, de gros bénéfices. C’est éclatant pour les nippons, mais les allemands ne sont pas en reste.
    La chute des constructeurs, entrainerait la chute des marchés, la chute des marchés, d’autres constructeurs, et ainsi de suite.
    Un cercle vicieux se mettrait en place.
    L’automobile au tapis entrainerait le marché pétrolier au tapis. On peut penser que la défaillance de l’économie globale serait extrêmement rapide.
    Même si l’on n’aime pas l’automobile, il faut choisir entre un risque de collapsus tellement profond qu’il peut emporter nos sociétés dans le pire, dans une régression si rapide, si profonde et si totale, qu’elle n’est absolument pas à souhaiter.
    Ce serait, réellement, révolutionnaire. Il est aussi probable que ceux qui prendraient cette décision, ne signent pas seulement l’arrêt de mort de cette industrie, mais leur propre condamnation.

    "Nous ne pourrons pas occuper toute la population à fabriquer des automobiles" Jules Méline.

    Dimanche 14 décembre 2008.

  • L’Equateur suspend le service de 40 % de sa dette

    L’Equateur suspend le service de 40 % de sa dette

    Equateur L’Equateur suspend le service de 40 % de sa dette. Après audit, il apparait qu’elle est illégitime.
    Une caricature nazi des années 1930 montrait les financiers allemands empochant les millions, et le prolétariat se faire déshabiller pour les rembourser.
    Il était un lieu commun en amérique du sud, que les dictateurs s’endettent, dans des buts à la légitimité douteuse, ou simplement pour remplir quelques poches, le sommet ayant été atteint dans les années 1970 par le dictateur Somoza.
    La bourgeoisie Nicaraguayenne bascula du côté des révolutionnaires, qui eux, ne parlaient que de partager, Somoza prenait tout, ne laissant pas même des miettes à tous les autres.

    Dans ce cas de figure aussi, les intérêts accumulés représentent plus que la totalité de la dette.
    La fiction d’une continuité de l’état arrange bien les financiers, qui arguent que, de toute façon, il faut payer.
    Les $, prêtés aux régimes, aux dictateurs, aux oligarchies, reviennent immédiatement sur des comptes à Miami, pendant que les matières premières servent à payer les intérêts.
    (la Suisse, c’est pour les dictateurs africains).
    Le cas de l’équateur est particulièrement intéressant. Il possède du pétrole, suffisamment pour être assez fiable, mais insuffisamment pour en être enrichi et accéder à une certaine dose d’autonomie.
    Le pétrole physique partait pour les USA, pendant que les revenus du pétrole partaient pour les USA aussi.
    Tout le monde était content (surtout les Etats-unis), sauf le peuple équatorien qui vivait dans la misère.

    Les résultats de l’audit ordonné par le président Correa étaient corsés. Rien n’y manquaient pour une parfaite escroquerie. Collusion, corruption, détournements de fonds, conflits d’intérêts…
    Tout un dossier judiciaire aussi invraisemblable qu’impudent.

    Dimanche 14 décembre 2008

  • La construction en bois.

    La construction en bois.

    Cartefrancetermite Un "nouveau" procédé de traitement du bois est proposé.
    On parle désormais de bois "thermo chauffé" à haute température pour le rendre imputrescible.
    Le procédé consiste à chauffer à 210 °, en plusieurs phases, pour donner à des bois bas de gamme, le caractère imputrescible et indéformable que la nature ne lui donne pas.
    En réalité, ce procédé est connu depuis fort longtemps. les très vieilles maisons à ossature bois, antérieures à 1680 sont "caramélisées". On faisait chauffer le bois d’une manière beaucoup plus rustique (et non dénuée d’efficacité) pour qu’insectes et champignons se fassent oublier.
    On avait oublié ces procédés.
    Et depuis une dizaine d’années, on les redécouvre.

    La durée de vie de la maison devient phénoménale, sans rien perdre des qualités du bois, et notamment son inertie thermique.
    Bien entendu, d’autres ont trouvés des moyens similaires reposant sur le même principe (chauffage du bois), avec quelques différences dans le procédé de fabrication. 
    Le bois autoclave, lui est traité par produit, donc pas toujours sans innocuité.
    Les bois peuvent être aussi thermo-huilés à basse température.
    C’est un procédé plus anodin, mais qui n’a pas l’efficacité de chauffage à haute température.

    On le voit, il existe une gamme de solution pour rendre la maison de bois perdurable. la maison jetable en bois est largement US ou japonais, les insectes et champignons se chargeant du renouvellement du parc.

    Samedi 13 décembre 2008

  • Le trafic aérien va baisser.

    Le trafic aérien va baisser.

    Images_2 Selon l’IATA (agence internationale du transport aérien), le trafic voyageur qui s’est déjà contracté de 2 % cette année, verra sa dégradation atteindre 3 % l’année 2008.
    Les pertes atteindront 2.5 milliards de US $ l’année prochaine, contre 5 pour celle-ci.
    L’activité fret plonge elle, fortement en octobre à – 7.9 %. Entre 300 000 et 400 000 emplois devraient être supprimés, surtout en Europe et aux USA.
    La seule donne positive pour cette industrie est la baisse des prix pétroliers.

    Mais l’ambiance générale de crise fait que ces prévisions restent très "prudentes".
    En effet, quand on voit des extrémistes refuser le plan de sauvetage de l’automobile aux USA, on peut se dire qu’ils jouent avec un effondrement économique global.

    La contraction des capacités a atteint 10 % cette année dans le pays le plus avancé en matière de transports aériens, les USA. la mise à l’écart des avions les plus gourmands, l’abandon de certaines destinations, l’usage de plus petits appareils, mais la crise la plus grave semble se situer en Asie, ce qui en dit long sur la "croissance" asiatique.  Bien entendu, ces chiffres peuvent s’avérer faibles. Mais cette industrie fonctionne à 1 % de rentabilité (quand elle existe…) et les compagnies aériennes sont souvent des sociétés financières sans profondeur.

    Samedi 13 décembre 2008

  • Redécouverte de l’Union européenne.

    Redécouverte de l’Union européenne.

    Images L’union européenne redécouvre le fil à couper le beurre, ou plutôt l’entente patronale.
    A la différence d’un syndicat salarié qui ne passe guère inaperçue, car regroupant du monde, des tendances différentes, des divergences, des inimitiés, des statuts, les syndicats patronaux, qu’ils s’intéressent à leurs relations avec les salariés, ou fixent des ententes -toujours illicites- de prix sont beaucoup plus discrets, car regroupant un petit nombre "d’happy few" qui n’ont besoin ni de statuts, ni d’organismes pour s’entendre et tenir un temps, prix, salaires, et autres.
    Pour y arriver, un simple repas suffit souvent.

    Bien sûr, ces cartels ne sont pas éternels. Les renouvellements, les mésententes existent aussi, mais on ne s’en aperçoit, finalement, que quand le cartel, pour une raison ou une autre, expire.
    Comme un chef mafieux, on s’aperçoit qu’il était, une foi qu’il n’est plus. Après, les cris d’orfraies reprennent : "ça n’existe plus". Jusqu’à la prochaine fois, bien entendu.
    Ces ententes ne reposent que sur la force et sur la parole donnée.

    Ententes dont le caractère mafieux est donc patent. la lutte des états contre les syndicats salariés a toujours été très efficace, par contre très formelle contre ces ententes patronales et en tout cas, n’ont jamais prêté à sanctions, sinon très lénifiantes.

    Samedi 13 décembre 2008

  • Hausse de 5 %.

    Hausse de 5 %.

    Images_4 Le nombre de cas de tuberculose est en augmentation en France en 2007 de 5 %, à 5588 soit 265 cas supplémentaires.
    La tuberculose, passée de la vache à l’homme est en déclin depuis deux siècles.
    On peut estimer qu’en 1790, le 1/3 de la population en meurt, et souvent en meurt jeune.
    Au début des années 1950, c’est encore 150 000 cas par an, que viendront liquider les cocktails antibiotiques, mais aussi la lutte contre l’épidémie bovine, l’exode rural, et c’est désormais devenue une maladie de la pauvreté, de l’immigration et du sida.

    C’est l’amélioration des conditions de vie, de nutrition en même temps qu’une sélection des individus possédant une résistance qui a provoqué le premier déclin.
    L’amélioration qualitative des troupeaux bovins, a aussi contribué a ce déclin, ensuite l’abattage systématique.
    Les progrès de médecine ne sont intervenus qu’après, et pendant une période, c’est l’enfermement des individus contaminés qui était la règle.
    La conjonction de cette épidémie, avec celle de sida, provoque souvent un certain malaise économique (Zimbabwé, Ukraine) surtout quand elles touchent -et c’est fréquent-, les populations en âge de travailler.
    Bien sûr, le maximum de la crise concerne des populations rurales, peu mécanisées, souvent ruinées par la tuberculose bovine (les vaches ne valent plus rien) et elles mêmes rendues malades.
    Les soins de santé explosent, pendant que la force de travail diminue…

    La première énergie, c’est l’homme, encore faut il qu’il soit bien portant…

    Vendredi 12 décembre 2008

  • Barrages africains.

    Barrages africains.

    Images_3 Les barrages, ou plutôt l’absence de barrages en Afrique est mis en relief aujourd’hui.
    Moins de 7 % du potentiel est utilisé, et 65 % de la population n’a pas accès à l’électricité.
    On a oublié, ici, le progrès que fut "l’électrification des campagnes" et le développement économique qu’elle permit.
    Au 1°janvier 1941, 97 % de la population française était équipée.

    "Les expériences ont été multiples et diverses, les résultats obtenus différents selon les régions et les acteurs intéressés. Lorsqu’une commune rurale est totalement électrifiée sont entrepris d’autres projets d’aussi grande ampleur : les chantiers d’adduction d’eau, de raccordement téléphonique, de renforcements coordonnés des routes nationales et le lancement des grands programmes autoroutiers  ".
    L’électrification fut la très grande réussite de la III° république.
    En URSS, ce fut même la marque du régime, l’emblème de se "réussite".
    Pour l’Afrique, la ressource est abondante, renouvelable et sans concurrents.
    Les groupes diesels, fréquemment utilisés sont hors de prix.
    En même temps, l’exploitation de la ressource hydrique est elle même très basse : 4 %. Les réserves par habitants sont ridicules (38 M3 au Burundi, 687 M3 en Afrique du Sud), et leur absence contribue notablement aux drames humains vécus par les alternances d’années d’inondations et de celle de sécheresses sans que rien ne permette d’y remédier.

    Le développement d’un infrastructure barrages/ distribution électrique/ gestion de l’eau est une des conditions du développement global.
    On n’accèdera pas à l’un, sans les dépenses d’infrastructures nécessaires et vitales.

    Vendredi 12 décembre 2008.

  • Les faux-culs et l’automobile.

    Les faux-culs et l’automobile.

    Les_mendiants Il aura fallu batailler durement pour qu’un plan très minimum, cache-sexe, qui se révèlera vite insuffisant soit voté par la chambre des représentants pour sauver l’automobile US.
    Il prévoit 15 milliards de prêts.
    C’est que, vu du côté des intégrismes de marché, l’automobile, c’est socialiste, c’est rouge, c’est malsain.
    Il y a plein de syndicats, de bonnes paies, une protection sociale, tout ce que ces gens haïssent.
    Il faudra batailler dur aussi pour passer en force au sénat. Même si l’écroulement de ce secteur marquait aussi l’écroulement des USA.

    Par contre, le secteur bancaire a eu droit à 400 fois plus, sans problème, sans discussion, sans faux débats. C’est que la banque était une institution "républicaine", pensant bien, votant bien, subventionnant bien, y compris la sainte campagne de S. Palin et de J. Mac Cain (et bien entendu, de leurs saints représentants au sénat et chambre des députés). 
    Bien entendu aussi, le cas du complexe militaro-industriel, bien plus couteux est "réservé", bien, que, dans les faits, entièrement nationalisé (les firmes n’ont qu’un seul client sûr et important, l’état US).

    On le voit, le monde est le même partout. Il existe ceux qui vivent de commandes publiques, mais pour lequel, c’est "normal", pour lesquels les budgets sont accordés d’avance sans compter, et ceux pour qui, le peu qui est accordé est de trop. Les firmes automobiles n’ont eu que le tort de demander trop peu, trop tard, même si, après s’être spécialisées dans le lobbying, elles avaient perdues la main. En fait, malgré leur savoir-faire en la matière, elles sont marginales vis-à-vis des cercles de pouvoirs. C’est ce qu’elles paient. Elles étaient auparavant appuyées par le complexe pétrolier, fort puissant. Aujourd’hui, elles ne peuvent invoquer QUE l’intérêt général et c’est pour cela qu’elles sont en difficulté.

    Jeudi 11 décembre 2008

  • Boire l’eau des égouts.

    Boire l’eau des égouts.

    Images_2 L’Australie n’aura bientôt plus le choix.
    Devant la crise qui s’annonce, elle devra boire l’eau de ses égouts, une fois purifiée, bien sûr.
    Cette perspective n’enchante guère, certains sont farouchement contre, mais les réserves sont si basses…
    Quelquefois,  les niveaux de remplissage sont à 30 %…
    Aussi, tout est fait : incitation financière des particuliers à stocker l’eau, restrictions, toutes les métropoles se dotent d’installations de dessallement d’eau de mer. 
    Le changement climatique est mis en cause.

    Mais le problème est d’un autre ordre.
    300 000 habitants à la découverte.
    3 000 000 en 1914,
    6 000 000 en 1940,
    22 000 000 millions aujourd’hui, et surtout, le pire, regroupé dans des grandes villes, voir des mégalopoles dévoreuses d’espaces et d’énergies :  Sydney, Melbourne, Brisbane, Perth et Adélaïde
    Elle a oublié un mode de vie qui fut frugal, et donc adapté à une nature, finalement très dure, pour sombrer dans un "American way of life", avec beaucoup de traits de son cousin, mais avec une ressource en moins, l’eau, un continent répulsif et une nature difficile.
    L’Australie a aussi planté beaucoup de vignobles, grâce au bénéfices de grands espaces, mais en se moquant de savoir s’ils possédaient les ressources capables de les faire perdurer.

    Jeudi 11 décembre 2008

  • Pac : les premières déconvenues…

    Pac : les premières déconvenues…

    Pompeachaleur Les pompes à chaleur (pac) ont eu le vent en poupe jusqu’à cette fin d’année.
    Mais la magie semble rompue.
    Elles sont chères, très chères, d’usage délicat (même si elles sont robustes) et souvent, pas du tout compréhensibles par leurs possesseurs.
    Elles ont, en effet, des impossibilités.
    Il est impossible à une pac de se mettre à niveau des exigences de confort que certains portent.
    Une pac c’est stable, fondamentalement.
    Pas de pointes, ni d’arrêt.
    Cela heurte les personnes habituées à "faire des économies" en coupant leur chauffage et à relancer plus tard, en montant la chaudière.
    Ou les gens habitués à surchauffer un peu.

    Dernièrement, j’ai vu une caricature. Un petit immeuble (3 logements), de 1968.
    Chaudières gaz et bâti d’époque, sans isolation, ni double vitrage.
    Depuis l’investissement initial, les propriétaires bailleurs refusent tous gros travaux et s’en tirent en modérant les loyers.
    Ils ont du, malgré tout changer une chaudière, devenue hors d’usage.
    La consommation a nettement baissé. Elle aurait baissé encore plus si on avait isolé et mis du double (ou triple) vitrage.
    Là, le bilan thermique était évident. Mais avant de penser chauffage, surtout chauffage cher, le bilan devrait être un réflexe.
    Les premières déconvenues, l’effet de mode qui se dissipe pour les PAC, on revient en force sur un renouvellement de matériel sur des énergies fossiles, qui lui aussi se révèle très rentable.
    De même, les isolants vieillissent, on isolait aussi beaucoup moins (ou pas du tout) à une époque.

    L’énergie, n’est pas la question finalement. C’est la question de la non-énergie qui se pose.

    Mercredi 10 décembre 2008