Auteur/autrice : patrick reymond

  • Les affreux ont quittés le Katanga.

    Les affreux ont quittés le Katanga.

    Images_2 Les chinois qui s’étaient abattus comme des sauterelles sur le Katanga, à l’époque où le cuivre se vendait 9000 $ la tonne, en sont partis, maintenant qu’il ne vaut plus que 3200 $ (et qu’il coûte 3500 $ à fondre).
    Petit problème qui rend les congolais mécontent : ils ont "oubliés" de payer employés, impôts et  "une organisation congolaise de défense des droits de l’homme, s’apprête, pour sa part, à publier un rapport détaillant le traitement "cruel et inhumain" subi par les employés de trois fonderies chinoises." En bref, les chinois étaient charmants…

    Bien sûr, les grandes firmes, aux reins plus solides, sont restés, mais le ton est donné.
    Les chinois ne sont plus les bienvenus.
    Bien entendu, on peut aisément imaginer qu’ils n’ont fait qu’importer des mesures largement utilisées en Chine même.
    Sévices physiques, salaires mal payés, réduits, indemnités de licenciements oubliés, sans compter, bien sûr, les impôts.
    Le Katanga, région minière, et comme région minière, assez rude, semble avoir vu la norme habituelle (assez basse, il faut le dire), dépassée allègrement.

    Cette province, connue pour ses "affreux" (les mercenaires dans les années 1960), connait, cette fois d’affreux exploitants de mines.
    L’usage de la force, est contesté en Chine même. Les interventions musclées et meurtrières de la police sont considérées comme provocatrices et mettant de l’huile sur le feu, attisant les tensions et discréditant les autorités locales, elles mêmes étant gravement mis en péril (la police n’est pas toujours là).
    La négociation est, d’après les autorités policières chinoises, bien plus probante. Reste que les chinois du Katanga, ont sans doute l’habitude d’être soutenu quand ils battent, volent ou tuent leurs salariés (enfin, c’est vite dis, puisqu’il n’y a pas de salaires…).

    Mercredi 25 Février 2009

  • Politique énergétique d’Obama.

    Politique énergétique d’Obama.

    Images Elle est simple, et constitue un terrible tête-à-queue. Alors que la "politique" énergétique sous Bush, consistait à être le béni-oui-oui des compagnies productrices, et ce avec entrain, là, on va passer à une politique de plus grande frugalité, en matière de transport, de logements et d’immobilier, et on va réhabiliter les infrastructures.
    On tire donc la chasse sur le reaganisme. Le marché a amené à la crise maximum, c’est tout ce qu’il y a à en dire.
    En 29 ans, on est passé d’un monde d’énergie en surabondance, à un monde, où, sans être encore manquante, les ressources ne suffisent plus.
    "La seule façon pour que ce siècle soit un nouveau siècle américain, est de nous confronter enfin au coût de notre dépendance à l’égard du pétrole. "

    Surtout, Ghawar, le gisement saoudien, donnait le "la". Lui seul a permis le triomphe du pétrole, car lui seul était vraiment facile à exploiter : une vraie citerne. On ouvrait ou on fermait le robinet à volonté.
    Alors que les autres gisements, tous les autres, sans exception, sont quasiment inélastiques.
    " Nous avons également réalisé les plus importants investissements dans la recherche fondamentale de l’histoire de l’Amérique. Un investissement qui conduira non seulement à de nouvelles découvertes dans l’énergie, mais offrira également des percées dans les domaines de la médecine, de la science et de la technologie. " Le retard dans les infrastructures est montré du doigt : "Nous installerons bientôt des milliers de kilomètres de lignes électriques qui conduiront la nouvelle énergie vers les villes et les villages à travers le pays. "

    Cerise sur le gâteau en période actuelle : on ne peut être indifférent aux emplois crées, à l’argent économisé et à la nouvelle possibilité de "bizness". Une morale politique aussi dans cette histoire. Etre au pouvoir, ça ne consiste pas à dire "OUI" aux puissants, que ce soit des oligarques, des compagnies, des complexes militaro-industriels. Cela consiste à savoir leur dire non, à entraver leur action dans une certaine mesure, à les emprisonner et à les éliminer parfois. Le grand dirigeant, c’est celui qui sait limiter l’enrichissement des classes dirigeantes, pour l’équilibre de la société. Sinon, on arrive à une crise comme celle commencée en 2007.

    Mercredi 25 février 2009


  • Canada et Australie : la baisse.

    Canada et Australie : la baisse.

    Uranium_2 Dans les deux pays, leaders historiques de la production d’uranium, l’année 2008 a vu la production se tasser légérement.
    Les tentatives d’augmenter la production piétinent.
    La production canadienne diminue franchement.
    Pour l’Australie, la baisse est beaucoup moins accentuée : 8430 tonnes contre 8603, soit 2 %.
    Le Canada, lui, n’a produit que 9000 tonnes, au lieu de 9476.
    L’importance des réserves, ci contre, relativise tous les espoirs de voir redémarrer intensément la production.

    En effet, on s’aperçoit de l’inélasticité de celle-ci, vouloir combler la différence entre consommation et production (25 000 tonnes, serait un exploit).
    Le seul pays qui semble avoir des réserves significatives aisément exploitables et réalisables, c’est le Kazakhstan.
    Encore ne faut il pas prendre pour argent comptant ses prévisions pour 2009 (11 900 tonnes), qui ressemblent plus à une galéjade qu’à une possibilité réaliste.
    Produire de l’uranium, c’est long, cela demande des investissements.

    La réserve la plus aisément exploitable, c’est le désarmement des arsenaux des deux grands. Pour des raisons budgétaires, de crise économique, ceux-ci voudraient les réduire à 1000 têtes, soit près de 80 % de baisse.

    Mardi 24 Février 2009.

  • Nucléaire : construction ou faillite ?

    Nucléaire : construction ou faillite ?

    Zimbabw Areva risque bientôt de vouloir chanter "j’voudrais ben, mais j’peux point".
    En effet, la société, bénéficie de la relance du nucléaire italien : "Quand le processus législatif et technique pour le retour du nucléaire en Italie sera terminé, Enel et EDF s’engagent à développer, construire et faire entrer en service au moins quatre unités (…) ayant comme référence la technologie EPR."
    Donc, au niveau politique, c’est emballé.
    Les imprécisions technologiques sont balayés devant la politique, mais c’est à un autre niveau que le bât

    blesse.
    Avec les déboires en tous genres, les pépettes manquent. Il lui faut 4 milliards (je vous rassure : dans un premier temps seulement, après ce sera plus…).
    On comprend bien, ce genre "d’institution" est incapable d’arriver à dégager des moyens financiers suffisants, sans état derrière.
    Au fait, pourquoi c’est le WSJ (wall street journal) qui l’annonce ?

    A cela, s’ajoute d’autres genres de problèmes : la décrue de la production d’uranium, par exemple.

    Mardi 24 Février 2009

  • Peak oil ou pic des investissements ?

    Peak oil ou pic des investissements ?

    Iea_logo1 Selon le dernier chiffre de l’AIE (agence internationale de l’énergie), la production de pétrole baisse dans les anciens puits sur une tendance très lourde de 9.1 %.
    Les nouveaux développements ne concernent plus que des gisements de plus en plus petits et difficiles à atteindre.
    "La demande va probablement continuer à s’effilocher au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans cette récession/crise, Mais l’offre diminue également. "
    Et l’offre diminuera d’autant plus vite que l’investissement se fait rare.

    Il semble donc se confirmer à la fois, que le degré de complexité de la civilisation freine désormais les développements (il est de plus en plus onéreux, juridiquement et techniquement délicat de développer les ressources), que la crise économique se renforçant, nuit à l’investissement de remplacement, et que le défaut de politique d’atténuation résolue du plafonnement puis de la décrue des productions d’énergies fossiles vont rendre la transition très pénible.

    La baisse de consommation causée par la crise économique, le renversement de sens de la spéculation sur le pétrole, ont fait oublier provisoirement la crise énergétique.
    Reste que la "reconstitution du plafond" (Fernand Braudel) des ressources est sans doute très proche et nous fera oublier la vache sacrée de la "croissance"…

    Lundi 23 Février 2009

  • la question de la crise

    la question de la crise

    Images_2 la crise actuelle entraine la baisse des consommations énergétiques, la baisse des productions et celle des investissements fait craindre la remontée des prix, lors de la "reprise".
    Le seul problème reste de savoir quand aura lieu la "reprise".
    En effet, rien n’indique une quelconque date de reprise, ni si il y aura reprise.
    Il existe phénomène de résilience lorsque les crises ne sont pas trop violentes.
    Hors, dans le cas de la crise actuelle, les corrections sont extrêmement fortes : les reculs de productions, de pib, de consommations et d’investissements ressemblent à des coulées à pic.

    Les ravages sur l’outil de production, sur les capacités productrices sont importantes.
    On peut citer les reculs de PIB, si le recul Estonien (4°trimestre sur troisième) est de l’ordre du pittoresque (- 37 %), les reculs Allemands (8.4 %), nippons (12.7 %), Corée (21.4 %) et la rupture des liens entre marchés consommateurs et producteurs est de mauvaise augure.
    En effet, une fois le lien rompu entre les deux, les pertes d’emplois réalisées seront difficiles à remonter. Les marchés de consommation (GB, USA, Espagne) reculent, mais modérément.

    C’est une crise de destruction des appareils productifs. Une inconnue subsiste encore, celle de l’étendue des ravages sur l’outil de production chinois. Pour certaines économies, il n’y a plus rien à détruire. C’est le cas du textile US.
    La dynamique de la crise, c’est la disparition dans les pays développés, des emplois types du tiers monde, occupationnels.
    Cette purge peut durer longtemps encore, elle nécessite une reconstruction ultérieure d’un appareil de production. 5 à 10 ans suivants les cas. On aura donc le temps de voir venir. A moins que…

    Lundi 23 Février 2009

  • Le cas SAAB.

    Le cas SAAB.

    Images Le constructeur automobile suédois a été abandonné par GM à son sort, à savoir le redressement judiciaire ou la liquidation, si l’état n’intervient pas.
    Peut être, GM reverrait sa copie, si subventions.
    En réalité, on touche là, du doigt, le problème de l’automobile.
    Quel est il ?
    André Citroën avait voulu démocratisé le produit, en le mettant à la portée de tous, c’était la célèbre deux chevaux.

    Mais le problème principal de la deux chevaux, était pour le constructeur. En effet, cette voiture, qui se voulait économique tant à l’achat qu’à l’usage, ne rapportait rien au constructeur (ou si peu ! En tout cas, trop peu !).
    Modèle d’entrée de gamme, que tous les constructeurs ont imités, elle était destiné à ouvrir la voie à des véhicules plus chers, plus "confortables", plus "riches" (et beaucoup plus rentables pour le constructeur).
    Le problème, c’est que ce genre de véhicules, peu de gens, ont réellement les moyens de l’acquérir, et généralement peu de gens avaient les moyens de l’acquérir.
    Rentre ici la partie rentable pour le constructeur, celle qui depuis 25 ans fait sa marge : le prêt.
    Depuis une génération, ce qui fait la rentabilité des constructeurs, ce n’est pas le produit lui même, c’est le prêt.
    La bureaucratie s’est en effet emparé du secteur, pour faire du produit, "cheap" pas cher à la production, un monstre hors de prix.
    Combien vaut une automobile sortant de l’usine ? Pas cher. Pas cher du tout. Aussi, les alibis sur la délocalisation sont ils surréalistes.
    L’usine à gaz de l’industrie automobile est devenu un monstre autophage, centré sur lui même, menteur, manipulateur, courtisan et a aboutit à ce qui arrive à toute institution humaine : une complexification si grande qu’elle implose.

    Bien entendu, la seule compétence des constructeurs se limitent à tendre la sébille. Les rois de la terre finissent clochards.

    Dimanche 22 Février 2009

  • Travailler pour les stocks…

    Travailler pour les stocks…

    Images_5 Les heureux lecteurs du "blog énergie" (encore une bande de privilégiés), auront été prévenus, bien avant les autres, que les constructeurs aéronautiques travaillaient pour la gloire, pardon les stocks.
    C’est l’agence international du transport aérien qui précise désormais que LA MOITIE de la production d’Airbus et de BOEING est destinée à être mis en stocks, en attente de livraison… sur des aéroports…
    Les seuls heureux seront les aéroports en question déjà encombrés pour certains, par les voitures en attente de livraisons, et toujours en souffrance.
    La raison en est simple, les compagnies aériennes sont lessivées, raides comme des passe-lacets.

    Elles n’ont plus de crédits, beaucoup sont au bord du dépôt de bilan, et elles réforment plus d’appareils qu’elles n’en mettent en service.
    Les autres constructeurs aéronautiques sont aussi en difficultés, que ce soit Embraer, ou Bombardier.
    Les carnets de commandes de ces firmes, élogieux, ne sont plus que des fictions, la seule raison pour laquelle, ils considèrent encore ces fictions comme ayant un début de réalité, c’est que s’ils avouaient la vérité, ils seraient morts, immédiatement.
    Sans transporteurs, on a pas besoin de fabricants.
    Pour ce qui concerne le taux de 50 % de livraisons, on peut penser que c’est, lui aussi, un chiffre fort optimiste.
    En effet, les besoins réels se montent exactement à zéro.
    Le parc existant est suffisant.

    Samedi 21 Février 2009

  • Récession mondiale.

    Récession mondiale.

    Images_4 "Les derniers chiffres de croissance du PIB (à un taux annuel) au quatrième trimestre 2008 dans le monde sont encore pires que ceux de la première estimation pour les États-Unis (-3,8%), avec : -6,0% pour la zone euro ; -8% pour l’Allemagne, -12% pour Japon, 16% pour Singapour, -20% pour la Corée."
    Ces paroles sont de Roubini. On assiste à une chute libre.
    DSK s’attend à une croissance zéro, et ce sera en dessous de ce chiffre, dès que le mythe de la croissance chinoise se sera aussi effondré.
    Avec de tels taux ailleurs, aucun pays émergents ne peut s’en sortir séparément. C’est officiel pour le Russie, le Brésil et l’Inde.

    En réalité, pour que les taux annoncés officiellement soient tenus, il aurait fallu que les économies commencent à rebondir dès le premier trimestre 2009.
    On s’aperçoit qu’il n’en est rien, au contraire, la crise s’est aggravée.
    Les chiffres du chômage, largement truqués, les statistiques économiques, qui n’indiquent plus rien, elles aussi, masquent, un temps, la crise, surtout aux gouvernants.

    L’Europe Orientale, entrainant avec elle l’Europe occidentale, est au bord de l’effondrement pur et simple. Le PIB ukrainien a reculé en 2008 de 20 %, les devises s’effondrent et il est clair que certains pays n’auraient jamais du rentrer dans l’union européenne, qu’ils n’en avaient pas les capacités et qu’on les a fait rentrer pour des raisons politiques et non économiques.
    Photo : instrument indispensable pour affronter les crises.

    Samedi 21 Février 2009

  • Norvége : nouvelles 2008

    Norvége : nouvelles 2008

    Baril_petrole Les nouvelles en provenance de Norvège confirment la tendance générale antérieure.
    La production de pétrole continue sa décroissance, quoique à un rythme légèrement moins élevé : 2.1 millions de barils/jour soir – 4.5 % par rapport à 2007. A son apogée, la production norvégienne (2001) atteignait 3.1 millions de barils.
    La production de gaz augmente encore de 10.8 % à 99 milliards de mètres cubes, le maximum sera sans doute atteint à 110 milliards.
    Les vraies grosses découvertes concernent la mer de Barentz, plus lointaine, moins explorée.
    Les "bonnes nouvelles" annoncées restent ridicules : 15.7 millions de barils (8 jours de production).

    On espère, avec la foi du charbonnier  pétrolier, un quasi plateau à partir de 2011-2012, alors que la marge d’erreur, les projections 2007, puis 2008 montre une continuité certaine dans la vitesse de chute.
    Là aussi, la donne est inchangée ; des investissements, de plus en plus lourds, vont servir à mettre en production des champs et des réserves de plus en plus petits.
    Et il y aura de moins en moins de résultats.
    La production gazière, va un temps suppléer à la production pétrolière.
    Mais, le déclin de l’autre partie de la mer du Nord, la britannique, s’accélérant, au niveau pétrolier ET gazier, l’Europe voit disparaitre un producteur proche et fiable.
    De toute façon, en matière gazière, la part norvégienne ne peut être que marginale. La consommation européenne est en effet trop forte.

    Samedi 21 Février 2009