Auteur/autrice : patrick reymond

  • Le bénéfice de TOTAL…

    Le bénéfice de TOTAL…

    Images_5 La société TOTAL vient de réaliser un bénéfice de presque 14 milliards d’euros.
    Il va s’en dire qu’un tel bénéfice ne provient absolument pas de ses mérites, de son innovation, de ses percées technologiques, c’est simplement le résultat d’une activité de rente dans un secteur peu concurrentiel, avec la bénédiction des états.
    "salariés et consommateurs sont trop souvent laissés pour compte, sans oublier les pays hôtes, les fournisseurs et les clients. "
    Bien entendu, les "ressources naturelles" sont souvent, comme au Nigéria, une malédiction infernale, un motif de guerre et la destruction de toute autre activité dans les pays "riches" en pétrole.

    Sur ce montant, 5 milliards iront aux cochons, aux actionnaires.
    Bien entendu, sans entente entre coquins, pardon, entre concurrents, le bénéfice aurait du être, selon la théorie économique en vigueur, beaucoup moins élevé.
    C’est une attitude qui dénote aussi, une absence TOTAL de moralité et d’esprit critique : alors que le prix du pétrole s’écroule, que la dépression s’amorce et que le dernier trimestre a été négatif, on aurait pu s’attendre à une certaine modération des dividendes.
    Bien entendu, en cas de besoin, ce n’est pas aux actionnaires qu’on demandera une rallonge, mais à l’état.
    En cas de pertes, le zigue nommé actionnaire, disparait comme par enchantement.
    Celui-ci n’a donc, dans ce contexte, aucune utilité démontrée.

    Des parasites aux services de parasites, qui n’ont comme but que de saigner les payeurs de dimes.

    Vendredi 13 Février 2009

  • Et le réseau ?

    Et le réseau ?

    Images_4 Le réseau Erdf est désormais contesté par les collectivités locales.
    Pour faire simple, il faut y consacrer beaucoup d’argent, pour éviter des pannes de plus en plus nombreuses, longues, pour des motifs, même pas exceptionnels, mais tout à fait banals.
    La séparation entre réseau et production a pour but de faire l’impasse sur l’entretien du réseau, tout en laissant les compagnies jouer aux brasseurs d’argent.
    En réalité, la rentabilité historique de ce genre de compagnies est très basse.
    C’est ce genre de réalité qu’on a voulu faire oublier.
    50 000 kilomètres de lignes électriques passent dans des forêts, 70 000 kilomètres sont "de faible section".

    Inutile de dire que ces points noirs sont très vulnérables et bien entendu, même pas recensés.
    Dans l’air du temps, ERDF est surtout une machine à cash, chargé de faire du dividende.
    Bien entendu, plus les investissements sont modestes, plus le dividende peut être élevé.
    Bien entendu aussi, le réseau vieillit, et plus il vieillit, plus le besoin de travaux se fait sentir.
    D’une manière générale, comme partout, les budgets de fonctionnement sont excédentaires, mais l’investissement, lourd, plombe pour de longues années.
    Avec lui, il est inutile de penser pouvoir servir le mythique "15 % de rendement".

    Comme les barrages, comme les voies ferrées, comme toutes les activités nécessitant des infrastructures, il faut des investissements au long cours, et même plus à portée de vie humaine.
    Il faut cesser de "vouloir rattraper" les britanniques, dans leur "modernité" qui n’est qu’un arriération mentale de première importance.

    Vendredi 13 février 2009

  • Prends la bagnole et casses toi…

    Prends la bagnole et casses toi…

    Images GM vient d’ouvrir un guichet départ pour ses employés syndiqués. Sur 62 000, 11 000 devront partir. Il leur est proposé 20 000 $ et un bon d’achat de 25 000 $ pour une automobile.
    Moi qui n’ai pas l’once d’une mauvaise pensée (vous me connaissez), je ne dirais absolument pas que cette décision est due aux 800 000 véhicules qui encombrent ses stocks.
    Comme aux pires moments des crises économiques, les employeurs paient leur salariés en leurs produits invendables, là, c’est la prime de licenciement qui devient un allègement de stocks, c’est toujours ça de gagné.
    Ceux qui pourrait être tentés, ce sont surtout les 22 000 employés pouvant partir en retraite.

    Se rajoutent, bien sûr, les 10 000 licenciements de cols blancs.
    Reste que si on prend comme référence, les stocks (800 000), rapportés aux ventes mensuelles (130 000), la situation est on ne peut plus désespérée.
    Et il est enfantin d’imaginer que la réduction de 10 000 véhicules changera quoi que ce soit.
    De plus, une mauvaise langue vous ferait remarquer que le coût du véhicule pour la firme est bien plus bas que les prix de vente officiel.
    C’est cela la malfaisance : vous virez quelqu’un et vous essayez de vous faire de la gratte dessus.

    Quelqu’un de vraiment médisant attirerait votre attention sur la centaine de milliards de $ que GM a utilisé ces 20 dernières années en distributions de dividendes, rachats d’actions, bonus farfelus et stocks-options démesurées.
    Quelqu’un de vraiment médisant diraient qu’une floppée de (censuré) ont vécus sur la bête.
    Quand à l’argument employé, celui de la menace de remboursement de l’état fédéral, c’est le comble du ridicule, de la stupidité, de la suffisance. L’état fédéral ne sera jamais remboursé.

    Jeudi 12 Février 2009

  • Les mines d’uranium.

    Les mines d’uranium.

    Images_2 Les 210 mines d’uranium n’ont pas fait dans la dentelle en France. Elles se sont comportées comme les trois petits cochons, réunis en un seul.
    166 millions de tonnes de "stériles" et 50 millions de tonnes de résidus.
    On a amplement utilisé ces stériles pour les routes, les chemins, les remblais des maisons ou des bâtiments.
    C’était d’autant plus intéressant, que c’était souvent gratuit… Il suffisait de demander.
    On ne savait qu’en faire.

    "On n’est pas dans le caché, dans le non-su. " Les utilisateurs savaient ils ce qu’ils utilisaient ? Certainement pas.
    A la proximité des sites, d’ailleurs, il n’y avait pas le choix. La concurrence n’existait plus. Qui aurait été payer une chose gratuite ?
    Désormais, il y a remise en cause : " Je demande juste à Areva, qui m’apparaît responsable clairement, juridiquement et entièrement, de faire son boulot. Je demande d’avoir le rapport d’enquête".
    "Le sujet des résidus des fermetures du passé, qui a été traité de manière négligente, sera traité. "
    Faux, il n’a pas été traité de "manière négligente". Il n’était pas traité DU TOUT, serait la première et véritable marque de vérité.
    Commencer par reconnaitre que si on fait appel à "la mémoire locale", c’est qu’aucune trace ne voulait être gardée…

    Mercredi 11 Février 2009

  • Et alors, ce coup de Majesté ?

    Et alors, ce coup de Majesté ?

    Golfe Dans l’histoire de France, on parla à une époque, d’un assassinat. Ce n’en était pas un.
    Concino Concini fut attendu par des hommes armés au Louvre, et promptement expédié.
    Mais le roi, avait jugé en son conseil, et, tenant compte de la jurisprudence de l’époque, avait condamné à mort, hors les procédures habituelles.
    Quand un homme était trop puissant pour y être déféré, c’est ce qui était admis, car le roi était considéré comme source de toute justice.
    Ce n’était pas un assassinat, ce n’était pas un coup d’état, on appela ça, "un coup de Majesté".
    Aujourd’hui, Obama respecte les procédures légales et s’enlise, dans une bataille incertaine au sénat.
    La querelle n’est pas loin de la querelle sur le sexe des anges, pendant que le monde s’écroule.

    Or, on en est à reprocher à Obama de respecter les procédures légales. On a vu aussi des élus républicains se référer davantage à une idéologie défunte qu’à l’urgence de la situation.
    Certains appellent à une action rapide, hors les normes, tant la situation l’exige.
    Il y en a un qui ne s’est pas trompé sur la situation.
    Fidèle à lui-même, il a foncé.
    Sarkozy s’est rendu en Irak, voir les dépouilles de l’empire dont il pourrait s’emparer.
    Pendant qu’il y était, il a continué à faire ses emplettes dans le golfe.
    Il y a une chose qu’on ne peut lui reprocher, c’est de s’embarrasser de scrupules.
    D’ailleurs, il aurait tort.
    Les chinois auraient fait savoir le prix qu’il y aurait à payer pour sauvegarder encore quelques temps, le "modèle" économique.
    Apparemment, il serait fort élevé en ressources réelles. Le cadavre de l’empire n’est même pas froid, que déjà, les bêtes de proies s’en emparent.

    Mercredi 11 Février 2009.

  • Peugeot et Renault dans le rouge.

    Peugeot et Renault dans le rouge.

    Images On le savait, les constructeurs automobiles sont au plus mal, en France Peugeot et Renault, et si la décroissance du marché est moins marqué que dans les pays "centres de crise", elle atteint tout le monde.
    Y COMPRIS LES BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).
    Peugeot compte supprimer 11 000 emplois, dont 6 000 en France. Comme le chéque gouvernemental est le bienvenu, on ne pourra pas compter sur un "plan social", enfin, pas tout de suite.
    Donc, ce sont les autres sites qui devraient "ramasser le gadin", dans les grandes largeurs, spécialement les pays qui ne peuvent aider leur constructeur.
    Les tigres, notamment Tchéques, se révèlent de petits chatons, et redécouvrent un paradigme jamais disparu, bien qu’oublié : la situation géographique, notamment à l’intérieur des terres.

    Les stocks sont énormes, et le boulet ne serait pas passé loin des deux constructeurs hexagonaux. Comme le dogme, c’est le dogme, et la réalité, la réalité, ils ont donc été aidé.
    En effet, le mot de disparition pure et simple d’un des deux a été prononcé.
    Ce cas de figure est purement impossible : il n’y aurait même pas assez de structures pour accueillir la masse des nouveaux chômeurs, le tout nouveau "pôle emploi", aurait tout bonnement explosé sous la pression.
    La sous traitance travaille pour les deux, elle aurait disparu aussi. On peut chiffrer l’onde de choc directe et indirecte à un million d’emplois.
    Faire un prêt, s’apparente donc à faire du social. Peugeot a perdu en 2008 343 millions d’euros, et en perdra bien plus en 2009.

    On agite l’éventail du protectionnisme. On aurait donc du préférer les chômeurs chez soi. En réalité, la crise de déglobalisation va être terrible.
    Logiquement, les dividendes des deux constructeurs devraient être nuls, soit par absence de bénéfice, soit par absence de trésorerie (ou les deux).
    Reste à savoir jusqu’où ira l’outrecuidance.
    Devant l’ampleur de la crise, vouloir protéger les échanges internationaux, c’est du crétinisme aigu.
    C’est la désolvabilisation qui est responsable de la rétractation des échanges.
    On n’a jamais vu le commerce international être crée par des lois le permettant.

    Mercredi 11 Février 2009.

  • Soleil Vert.

    Soleil Vert.

    Soleil_vert Soleil Vert se met en place, finalement, très facilement.
    Vous perdez votre emploi ? Vous perdez aussi votre couverture santé.
    Comme les soins ne sont pas donnés, la plupart des gens ne se feront, tout bonnement, pas soigner.
    Les finances personnelles plongent très vite en cas de chômage : les simples frais de survie font plonger les finances : 1155 $ de dépenses pour 956 de recettes.
    Comme on connait la durée -courte- d’indemnisation du chômage, l’épargne peu importante des ménages, on s’aperçoit qu’ils sont très vite dans la M…ouise.
    Bien entendu, tous ces frais sont largement des frais de structures : logement (300 $) et charges (220 $), et vous avez une clé de la crise aux USA aujourd’hui.

    Si la décohabitation était la règle, un tel épisode pousse les familles à se recomposer. Le minimum de solidarité familial compense -un peu- la crise et sert à repousser l’échéance.
    La population sans couverture maladie est un baromètre, mais il y en a un autre ; le nombre de licenciés. Le plus important depuis 1974, et encore. Il faut savoir ce que veulent dire les chiffres.
    Il y a 35 ans, le nombre de licenciés, c’était un chiffre fiable, de personnes perdant un travail à temps plein.
    Aujourd’hui, on compte aussi les personnes perdant un travail à temps plein, alors que le temps partiel est très fréquent, sinon généralisé.
    On a donc fait passer à la trappe, la moitié au moins, de la hausse du chômage.

    Sans couverture maladie, combien d’années d’espérance de vie perd on ?

    Mardi 10 Février 2009

  • Russie / USA : désarmer à nouveau.

    Russie / USA : désarmer à nouveau.

    Titan Les arsenaux nucléaires des deux grands sont désormais une petite fraction de ce qu’ils étaient il y a 30 ans, moins de 20 %. Mais on devrait encore les réduire, pour une simple et bonne raison : maintenir les outils et stocks en état, cela coûte cher.
    On est loin du record historique à 30 000 têtes, on est passé par une étape intermédiaire à 10 500 et on est actuellement à 5 500.
    Les difficultés économiques des deux grands devraient ramener ces arsenaux à un millier de têtes, ce qui les laissera toujours être les deux leaders en la matière. On imagine mal, en effet, un quelconque pays entreprenant une véritable course aux armements comme il fut entrepris.

    Et cela, pour deux raisons, le manque d’argent et le manque de ressources en combustibles.
    Là aussi, pour extraire la matière fissile nécessaire, il fallait de grands pays disposant moyens considérables, tant financiers que techniques, mais aussi, de l’énergie fossile en abondance.
    Le point positif, c’est qu’il existera, avec les matières recyclées un surcroit de stock pour finir les centrales nucléaires.
    Enfin, avec ce qu’il reste, ce surplus ne sera pas, non plus, très conséquent.

    Plus dangereux pour l’avenir du monde seront certainement des petites puissances nucléaires avec un arsenal beaucoup plus réduit, mais une politique plus incertaine.
    Comme disait le président Amadhinedjab, la puissance nucléaire n’a servi en rien à l’Urss.
    On peut se demander aussi à quoi elle a servie d’ailleurs, à toutes les puissances nucléaires.
    si on répond, à périr plus vite, on a certainement la bonne pioche. C’est un gouffre à ressources auquel on ne renonce, paradoxalement, que difficilement.

    Mardi 10 Février 2009

  • Effondrement de la production automobile.

    Effondrement de la production automobile.

    Images En janvier, la production automobile nord américaine s’est littéralement effondrée.
    D’abord, on peut voir la division par deux des chiffres de ventes, ensuite l’effet des stocks qui, dans ce contexte, ne peuvent se résorber que très difficilement, d’autant que  le type de véhicule ne correspond plus aux demandes, et que changer la production, cela est long et lent.
    Pour ce qui est des chiffres bruts, ils sont sans appel : USA – 65.6 %, Canada : – 58 %, Mexique : – 49.8 %.
    Dans ce contexte là, on ne peut imaginer d’autre porte de sortie que le dépôt de bilan pur et simple, suivit de la création de nouvelles sociétés.

    Cette fin dans le ruisseau des géants de la terre est aussi recommandée par le gouvernement. Non qu’il veuille récupérer l’argent injecté il y a deux mois (il n’existe plus déjà) et GM et Chrysler ne sont que deux coquilles vides.
    Mais, désormais, ce sont les temps qui changent :
    "en l’absence de secteur privé solide (et de confiance du public envers les milieux d’affaires), le gouvernement américain va être contraint de prendre la relève et d’engager fermement des entreprises dans diverses voies. Il devra encadrer certaines industries (notamment les secteurs banquier et automobile), en privilégier d’autres, comme les énergies propres, en leur offrant des prêts et des crédits et transformer divers secteurs – comme la santé ou les retraites – en quasi-chasses gardées.  "
    En réalité, ce sont des fantasmes qui s’évanouissent : "Il faut s’attendre à une forme de nationalisation du système de santé. " Le fantasme du marché et du libre échange.
    Bien entendu, c’est promis, les nationalisations ne seront que "temporaires". (Elles ne dureront pas plus de 50 ans).

    Le secteur aéronautique est sur la même ligne de faille. Malgré des carnets de commandes pleins, on peut déceler les mêmes problèmes décalés : les commandes s’annulent, les nouvelles sont inexistantes, les compagnies ne prennent pas livraison de leurs appareils construits, et dans une année, beaucoup pourraient avoir simplement disparues corps et âmes.

    Mardi 10 février 2009

  • Holbrooke en piteux état…

    Holbrooke en piteux état…

    Holbrookeamtsfoto_1293x400 Holbrooke le Pitbull, proconsul chargé d’Afghanistan et du Pakistan était connu.
    Il était connu pour sa réputation de brute épaisse, spécialement envers les "alliés".
    Alors qu’hier, la plaisanterie sud américaine courait partout (pourquoi n’y a t’il pas de coup d’état à Washington ? il n’y a pas d’ambassade US !), aujourd’hui, c’est profil bas, et pour les renforts US en Afghanistan, ce n’est pas encore réglé.
    la pression de la crise s’accroit, et le ROW (rest of the world) passe à l’arrière plan. 

    D’ailleurs, l’heure est à la détente vis-à-vis de la Russie et de l’Iran.
    Pour y arriver, c’était simple : il suffisait de perdre quelques guéguerres de type pichrocolin dans la région et de se ramasser une dépression majeure.
    Pour les européens, le jeu qui continue, c’est l’approvisionnement en gaz, et notamment, Nabbuco (un gazoduc, en réalité un serpent de mer).
    Comme Nabbuco doit éviter Iran et Russie, il n’a aucune chance d’être rentable économiquement.

    Reste que tout le déploiement militaire dans la région se révèle un fiasco complet. Dans le meilleur des cas, il s’agit de liquider tous l’arriéré dans la région pour espérer pouvoir finir une guerre, l’Afghanistan, avec la bienveillance des ex-ennemis.
    enfin, si la crise le permet.

    Lundi 9 février 2009