Auteur/autrice : patrick reymond

  • Besancenot président.

    Besancenot président.

    Esope L’état va accorder des prêts à Renault, Renault Trucks et Peugeot, pour des montants de 3 milliards, 1/2 milliard et 3 milliards.
    Ces prêts porteront intérêts à 6 % et seront remboursables dans 5 ans.
    Mais pour mettre tout le monde d’aplomb, on peut préciser qu’ils ne seront jamais remboursés.
    Et ces prêts auront une contrepartie, à savoir de ne pas licencier et de conserver les sites.
    On en est aux réductions de salaires et de postes et pour C. Goshn, le mal voyant économique : "Les pires scénarios possibles se sont systématiquement réalisés. "

    Pour les huiles, l’horreur : "une réduction des bonus pour les dirigeants, et la modération des dividendes."
    Reste que le bonus est censé payer une performance, des bons résultats, et tels Esope cherchant avec sa lampe en plein jour, on peut se demander où ils sont.
    l’impression que tout cela donne est que la fonction de PDG de grande entreprise, c’est le fonctionnariat : on perd, on appelle maman, tout en ne se trouvant ni culpabilité, ni responsabilité dans l’histoire (cela impliquerait leur démission).
    Reste qu’avec une trésorerie nette négative, on peut se demander si le bon dividende n’est pas le dividende zéro.
    Pour cela, 2009 règlera le problème : il n’y aura pas de bénéfices.

    Quand au salaire de C. Goshn, (et bien entendu celui des autres), même réduit à 1.2 millions par an, la moindre des corrections serait de le réduire de 90 % (il dit qu’il faut faire des économies). Il n’en serait pas un SDF pour autant.

    Lundi 9 Février 2009

  • « Lucky Country ».

    « Lucky Country ».

    Australie_demographie Ces derniers temps, les miracles économiques se ramassent à la pelle.
    Un autre encore vient de décéder : le miracle économique australien, qui finalement, n’était pas "les-résultats-de-la-seule-politique-possible" (la néo-libérale).
    C’était de la production minière. En effet, 6 millions de km2, obligatoirement, cela recèle des ressources.
    "L’Australie est très vulnérable, à cause de sa dépendance vis-à-vis des exportations de matières premières, mais aussi à cause du fort niveau de la dette privée totale ".
    Economie de rente, avec fort endettement. Tous les mythes tombent, encore un village Potemkine.

    L’Australie fait la une de l’actualité en ce moment, à cause des incendies monstrueux. Le bilan humain atteint 135 morts. Ce continent, déjà très sec souffre du réchauffement climatique, et surtout aussi d’erreur de gestion au niveau agricole et humain.
    une agriculture de haut niveau s’y est développé, alors que, tout bonnement, le milieu naturel n’est sans doute pas capable de la supporter.
    Les efforts pour lutter contre les incendies semblent dérisoires et disproportionnés. Même les avions et les hélicoptères semblent de dérisoires insectes, alors, que dire des particuliers qui essaient, avec un tuyau d’arrosage d’humidifier un peu leur maison pour tenter de la sauver.

    On trouve quelques boucs émissaires faciles : des incendiaires, des malades autant que des criminels qui évite de se poser les bonnes questions : quid de la consommation (et surtout surconsommation) d’eau, quid d’une agriculture inadaptée aux conditions locales, quid de la consommation énergétique des australiens en général, grands cochons et pollueurs devant l’éternel ? Alors, qu’à bien des égards, ils ont toutes les cartes en mains, pour pouvoir être, au contraire, fort économes…

    Lundi 9 février 2009

  • Le point de basculement.

    Le point de basculement.

    Bush Pour Harald Welzer, le pire est à venir.
    Le pire, c’est quoi ? "Les catastrophes sociales … ne surviennent pas sans crier gare mais, pour ce qui est de leur perception, représentent un processus quasi insensible. "
    Crise qui toucherait d’abord qui ?
    "On tient pour impossible un effondrement complet du système financier et économique et on se représente encore moins que la pénurie d’énergies fossiles atteigne un niveau tel, d’ici quelques années, que même dans les pays les plus riches, les plus bas revenus ne pourront plus se chauffer. "

    Le constat est autre, d’ailleurs. 
    19 millions de logements vides aux USA, on est dans une crise incontrôlable.
    Pour une bonne raison. Cela représente de quoi loger au moins 50 millions de personnes.
    Il est vraisemblable que ces logements finissent purement et simplement, détruits. Ce mécanisme, romain dans l’âme, est tellement simple : les marginaux récupèrent ce qui représente encore un peu de valeur.
    Certains écartent d’un revers de main qu’on a déjà, peut être, atteint le "point de basculement systémique, à partir duquel des tendances ne peuvent plus être corrigées."

    Ces tendances sont des tendances à la fois humaines et environnementales. Les tendances humaines ? C’est la génération des baby-boomers. Née dans un environnement économique favorable, dans un progrès constant, elles n’envisagent même pas un changement possible. Un de ses représentant a nommé cela, "la fin de l’histoire". Finalement, la seule chose qui serait différente entre hier, aujourd’hui et demain, ce serait la date du calendrier.
    On se pose la question, alors, de leur frénésie de "réformes".
    La tendance lourde des historiens, c’est qu’aucune génération n’a vécue comme la précédente. Depuis le dernier conflit mondial, on a eu deux phases. La première était celle de l’enthousiasme et du mouvement. Elle a duré 30 ans. La seconde, c’est celle de l’essoufflement et du "modèle" économique arrogant, qui se révèle, à l’issue de ces trente années, défunt, moribond, usé, puant.
    Son "homme" a été Deubeuliou.

    Dimanche 8 Février 2008

  • Découverte du golfe du Mexique.

    Découverte du golfe du Mexique.

    Quetzal On découvre du pétrole.
    C’est pas mal, mais cela n’atteint pas la performance de Pemex qui annonçait des montants de production AVANT les découvertes (fameuse, la boule de cristal).
    Reste que ce n’est pas le pétrole qui fait défaut dans le Golfe du Mexique, ce sont les moyens de l’extraire.
    En effet, on revient au problème de baignoire et de robinet, si la baignoire du golfe du Mexique est semble t’il gigantesque (plusieurs Ghawar), le problème qui n’a jamais été résolu, c’est le robinet et le débit.
    Le pétrole ne fait pas mine de remonter.

    De plus, beaucoup de découvertes récentes sont très difficilement exploitables dans les circonstances actuelles. On est aux limites des possibilités techniques, et sauf rupture technologique majeure, on n’ira pas au delà.
    Reste que l’ère qui se clôt, ce n’est pas l’ère du pétrole, mais celle du pétrole bon marché.
    En effet, on a extrait le facile, le pas cher, et on l’a gaspillé dans des utilisations dignes des "civilisations du Potlatch".
    Le gisement roi, c’était celui de Ghawar en Arabie Saoudite. Facile à exploiter ou à ne pas exploiter, c’était la "mère de tous les gisements".
    On pense que d’autres, et notamment dans le golfe du Mexique, sont tout aussi importants.

    Reste que celui là, pouvait être équipé d’un gros robinet. Pas les autres. Drake a pompé a 17 mêtres, dans le delta du Niger, dans les années 1960, chaque maison avait sa raffinerie.
    On n’est plus dans le même ordre de coûts.

    Dimanche 8 Février 2009

  • Airbus : touché ou coulé ?

    Airbus : touché ou coulé ?

    B52 Si Boeing peut encore compter pour quelques temps sur les largesses du Pentagone pour lui commander ses nanards aussi chers qu’inutiles et bourrés de choses qui ne servent à rien, Airbus n’est pas dans la même situation.
    Au mois de janvier, il a reçu le chiffre fabuleux de 4 commandes, pour 12 annulations.
    Pendant le même mois, 34 appareils ont été livrés.
    Deux remarques donc, les 400 commandes de cette année qui ont été supputées par les dirigeants d’Airbus apparaissent comme fort optimistes.

    le carnet de commande s’est donc logiquement fortement dégonflé.
    Ensuite, les commandes viennent de Turquie et sont donc enregistrées dans la seule zone où le trafic ne décroit pas, et c’est 10 % des commandes d’un mois normal.
    On peut se demander jusqu’où la décroissance du marché va amener les constructeurs, car au mois de janvier, les baisses annoncées sont énormes, de l’ordre de plus de 10 % du marché, des destinations sont destinées à disparaitre corps et âmes, et les appareils et équipages qui les desservent aussi.
    A plus de 50 % de baisses pour certaines, elles ne sont plus rentables, et la diminution de leur fréquence, leur ferait perdre encore des clients.
    La dynamique des baisses s’auto-alimentent.

    Affaire à suivre, donc.

    Samedi 7 Février 2009

  • Trafic aérien : annus horribilis ?

    Trafic aérien : annus horribilis ?

    Images Le transport aérien européen s’attend à une année tout simplement horrible.
    Au mois de décembre, le trafic voyageur a baissé de 7.7 % et l’activité fret de 21 %.
    Certaines des compagnies ont même eus des baisses à deux chiffres.
    Mais le mois de janvier, apparemment, a rajouté une couche. La baisse s’est encore amplifiée.
    Mais comme "l’autruche attitud" perdure, on parle de 5 % de baisse d’activité à l’année…
    " Bien sûr, British Airways souffre. Mais le marché regarde de l’avant. Est-ce que la compagnie va réussir à franchir l’obstacle de la crise sans trop de casse ? La réponse est très probablement oui. "
    On peut souligner le PROBABLEMENT… Sans aucun commentaire…

    En réalité, ce qui est remarquable, c’est l’inaptitude totale des dirigeants à regarder la vérité en face.
    La chute du trafic est telle, qu’on peut s’attendre à une purge phénoménale, même pas et même plus à des fusions acquisitions (qui n’intéresseront personne), mais à des dépôts de bilan en chaine, des diminutions importantes du nombres de vols, des faillites d’aéroports et de constructeurs.

    Mais l’honneur est sauf. La mélasse habituelle fonctionne encore : il suffit d’annoncer quelques licenciements pour que les cours montent…

    Vendredi 6 Février 2009

  • La crise de l’aéronautique

    La crise de l’aéronautique

    Eoleader l’aéronautique rentre visiblement dans la crise, à la manière de l’automobile.
    Le carnet de commande s’évapore, en même temps que les compagnies aériennes.
    Dans le meilleur des cas, elles suppriment des liaisons, mettant en stock ou à la ferraille les appareils les plus anciens et plus gourmands.
    10 000 emplois supprimés chez Boeing, maintenant c’est le canadien Bombardier qui souffre.
    Les commandes qui avaient baissé de moitié, devraient encore se ralentir.
    Les clients se font exigeants d’autant que les rares acheteurs sont désormais rois.

    D’une manière générale, la production industrielle se rétracte profondément. Le phénomène, déjà connu de l’hivernage a été notablement accéléré.
    L’activité industrielle connait, en effet, une forme de cloche, avec une activité qui redémarre en Avril et perdure jusqu’en octobre, avant de connaitre un creux.
    Les suppressions d’emplois actuelles, sont d’autant plus graves que ce mouvement est connu et anticipé généralement.

    Le marché le plus mondialisé qui soit, le marché de l’aviation apparait donc comme victime du libre échange en période de crise : il n’y a plus de fond à la baisse des prix.

    Jeudi 5 Février 2009

  • Mexico, Californie, Australie même constat…

    Mexico, Californie, Australie même constat…

    Images_3 La ville de Mexico, l’état de Californie et l’Australie vivent le même drame. Le manque d’eau pourrait devenir LE problème, allant jusqu’à la mort de la ville/état/continent.
    Ou du moins, leur réduction démographique à des niveaux inimaginables pour l’entendement actuel des responsables et des populations.
    Pour Mexico, ville à l’origine bâtie sur une lagune, la ressource devient plus comptée, et en même temps, le gaspillage causé par la nature du sol, qui se souvient encore de l’époque où il était un lac.
    Dans les trois cas, on arrive au même constat : une trop grande population, mais surtout une trop grande population consommant trop.
    Pour l’Australie et la Californie, ce sont des modes de vie dispendieux dans des régions fragiles qui sont à incriminer.

    L’Australie est punie par son vice : comme toutes les nations bien fournies en énergies fossiles, elle les surconsomme et les gaspille, alimentant le changement climatique par une "augmentation structurelle" de sa consommation.
    L’eau est au carrefour de ces problèmes.
    Pour faire face à ces besoins, soi-disant "structurels", on a chaque fois cherché à augmenter les ressources, allant les chercher de plus en plus loin, et asséchant des milieux, qui se sont révélés fragiles.
    Stephen Chu, pour la Californie, indique que l’évolution actuelle conduira à la disparition de l’agriculture Californienne.
    Mais il n’a pas été assez loin dans son analyse.
    Une fois toutes les ressources pillées et détruites, l’état lui même, n’existera plus.

    Pour la Californie, c’est encore plus simple. Il suffira d’un incident au barrage Hoover.

    Jeudi 5 Février 2009

  • Eolien en France: bonne progression.

    Eolien en France: bonne progression.

    P1000182 L’année 2008 a vu les capacités éoliennes françaises progresser de 950 MW, pour un total de 3404 MW, produisant en tout 5.6 milliards de Kwh.
    La place est modeste en Europe (4° après l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne).
    On aurait pu s’attendre, vu l’étendue du pays et son potentiel, à une meilleure progression.
    le total de la progression en Europe est de 15 %. La France, comme à son habitude transmue lentement ses  technologies.
    La production d’électricité éolienne représente 1 % de la production totale, mais la moitié des nouvelles capacités installées.

    L’usine Ford de Blanquefort, elle sera reprise par un repreneur allemand et verra des investissements à hauteur de 200 millions.
    Parmi les nouvelles productions, on peut citer ""six nouveaux projets industriels, dont un dans le domaine des énergies renouvelables". Il s’agit en l’occurrence de la construction de grandes couronnes d’engrenage pour les éoliennes."
    Donc naissance progressive d’un monde nouveau, et monde ancien qui ne veut pas laisser la place : "nucléaire indispensableuh" et opposition à l’ampoule à basse consommation.
    Parmi les couillonnades, on peut citer ce que l’on disait il y a trente ans : l’usure d’une lampe à incandescence qu’on éteint et qu’on allume est supérieure à sa consommation…

    jeudi 5 Février 2009

  • Inde : de deux à six EPR…

    Inde : de deux à six EPR…

    Images_7 Areva pourrait construire de 2 à 6 EPR en Inde.
    Les 17 réacteurs fournissent 2.5 % de l’électricité indienne, 5 autres réacteurs sont en construction.
    En réalité, on peut se demander ce qui poussent les responsables indiens à cette décision.
    En effet, le pays manque tout bonnement de combustible.
    On voit, dans ce cas de figure, une organisation classique à l’heure actuelle : le pays du tiers monde, même solvable, n’a pas accès, tout bonnement aux sources d’énergie, destinés aux pays occidentaux, centre de décision.
    Le cas est visible en Afrique pour le carburant, cher, et dont le continent est exportateur. Le pétrole, ce n’est guère, hors fraudes, pour l’usage locale.

    Alors, ce qui pousse l’Inde, c’est l’autre partie du contrat. Areva doit fournir le combustible nécessaire au fonctionnement des centrales.
    "Afin de faire face au manque de combustible de ses centrales, l’Inde n’est pas en mesure de s’approvisionner à l’étranger, car elle n’a pas signé le traité de non-prolifération des armes nucléaires, et les réserves nationales sont actuellement insuffisantes. "
    Cela recadre le débat et finalement arrange biens les poids lourds occidentaux du nucléaire.
    Le nucléaire militaire n’aura servi que de prétexte, car l’embargo n’a pas empêché le développement d’un arsenal militaire nucléaire, cela n’a porté préjudice qu’aux centrales électriques.
    Cela a aussi eu un autre aspect : la naissance d’une filière spécifique indienne, avec le thorium.

    Mercredi 4 février 2009