C’est la formule magique ! La consommation d’électricité augmente de façon "structurelle". En réalité, c’est la politique du chien crevé au fil de l’eau.
Dans la fin des années 1970, s’est produit "l’horreur", la consommation électrique qui doublait tous les 10 ans, s’est mise à stagner.
Alors, on a cherché à gaspiller, tant et plus, pour justifier toutes ces centrales nucléaires qui poussaient aux 4 coins du pays, tout en supprimant les projets les moins avancés, contribuant à la faillite de Creusot-loire.
Le chauffage électrique à effet-joule est une aberration, permise par le nucléaire.
Le chauffage électrique thermodynamique, notamment celle des PAC (pompes à chaleur) aérothermes, de par leur succès, est venu renforcé l’aberration.
Pourquoi ? Parce que, plus il fait froid, plus on consomme de l’électricité de par le chauffage à effet-joule, c’est normal, on a des périodes de pointes correspondantes aux pointes de froids.
Mais les PAC, avec un appoint en résistance électrique pour les périodes de grands froids, sont venues renforcées "l’effet de pointe", expliquant les records de consommation.
Si la décision d’équiper une PAC d’une résistance est parfaitement cohérente au niveau d’un individu (une semaine maximum de chauffage électrique par an, ce n’est pas important), au niveau global, cela aboutit à la catastrophe.
Et cet "effet de pointe" aurait été pire si EDF et le législateur n’avait pas supprimé le cadeau fiscal pour les PAC air/air. En effet, cette technologie souffre du "défaut" de prendre aisément la place du chauffage électrique classique.
Partout aussi, le même constat : des convecteurs dans des bâtiments où l’isolation est fort vétuste pour ne pas dire inexistante.
Préparer l’avenir, ce n’est pas construire des centrales nucléaires ; c’est les fermer, en réduisant les consommations.
Où en sont les stocks de combustible ? Pas haut, non plus. Il y a deux ans, ils étaient seulement de 8 000 tonnes, selon le PDG d’AREVA. Soit trois à quatre ans de stocks pour couvrir la production défaillante, et défaillante pour longtemps.
Quand aux chantiers EPR, il ne faut pas cacher : des pétaudières, accumulant les surcouts, les problèmes, les défaillances, les retards… " Cela montre des négligences systématiques et des violations des normes de sécurité."
Quand au pays de tous les phantasmes, la Chine, la consommation électrique vient de s’effondrer de 10 %. Les commandes d’EPR, fréquemment annulées, pourraient l’être aussi en Chine.
Rien n’indique que le modèle de consommation croissante soit tenable, et au contraire, tout indique qu’il explose en vol.
Un jour, dans toutes les civilisations, on s’aperçoit que la résilience du système qui a TOUJOURS existé, n’existe plus.
Dimanche 1° Février 2009