Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Toshiba obtient une commande pour deux nouvelles centrales électronucléaires aux USA

    Toshiba obtient une commande pour deux nouvelles centrales électronucléaires aux USA

    Toshiba                         Depuis l’acquisition de l’américain Westinghouse en 2006 Toshiba est devenu le leader mondial  incontesté des centrales électronucléaires. Avec la toute dernière commande de deux tranches de 1100 MW par la Société électrique Scana Corp, basée en Caroline du Sud, Toshiba aura obtenu depuis cette acquisition 10 commandes de centrales électronucléaires: 4 en Chine et 6 aux Etats-Unis. Toshiba annonce également être en discussions pour la commande de deux centrales supplémentaires aux USA.

                                      La localisation des activités électronucléaires de Toshiba aux USA avec Westinghouse, constitue un avantage stratégique déterminant pour ce Groupe.

    Lire aussi:

    Toshiba signe avec le russe Atomenergoprom

    Un marché mondial de 156 centrales d’ici à 2030

    Le 28 Mai 2008.

  • L’Indonésie annonce vouloir quitter l’OPEP

    L’Indonésie annonce vouloir quitter l’OPEP

      Indonesia                                                                                       Sur fond de déplétion de ses productions, de sa position d’importatrice nette de pétrole, de montée des cours du baril l’obligeant à corriger fortement sa politique de subvention aux produits pétroliers avec une augmentation des prix au détail des carburants de 30%, l’Indonésie semble avoir décidé de quitter l’OPEP.

                            Il semble effectivement intellectuellement cohérent de quitter une organisation dont le rôle est de maintenir des prix du pétrole élevés quand on est importateur de cette ressource. L’Indonésie produisait plus de 1,5 millions de barils/jour de pétrole durant les années 90, elle n’en produit plus que 0,86 millions de barils/jour en 2008. Elle reste cependant une solide productrice de gaz naturel.

    Le 28 Mai 2008.

  • Le Congrès américain vote une aide spéciale aux biocarburants de deuxième génération

    Le Congrès américain vote une aide spéciale aux biocarburants de deuxième génération

    Capitole                         Le Congrès américain vient d’adopter une loi globale d’aide aux biocarburants. Dans la liste des décisions adoptées, il est possible de noter la reconduction jusqu’au 1/01/2011 de la subvention de 0.54$/gallon (0.14$/litre) de l’éthanol produit à partir de maïs. Mais apparaît également, jusqu’au 31/12/2012, une nouvelle aide, sous forme d’un crédit d’impôt, de 1,01$/gallon aux biocarburants cellulosiques de deuxième génération. A ces subventions aux volumes produits s’ajoutent diverses mesures de garanties de prêts, de subventions à l’investissement et aides diverses pour servir de support au développement des biocarburants de deuxième génération.

                            Ces mesures vont bien sûr encourager les industriels à aller de l’avant dans l’industrialisation des procédés de transformation de matériaux lignocellulosiques en alcools. Mais la complexité des procédés, les problèmes de ressources en matière première et de logistique vont limiter la taille et le nombre de projets. En effet les biocarburants de deuxième génération sortent de la ferme et des bouilleurs de cru, pour entrer dans l’industrie des biotechnologies ou de la pétrochimie, avec des montants d’investissements importants et des procédés complexes à maîtriser.

    Le 28 Mai 2008.

  • La fin du tabou électronucléaire avance à grands pas dans le monde

    La fin du tabou électronucléaire avance à grands pas dans le monde

      Ap1000                                                                                                L‘industrie électronucléaire devant la menace du réchauffement climatique a repris du galon. C’est une évidence aux Etats-unis où de plus en plus de groupes écologiques présentent l’énergie nucléaire comme une utile source d’énergie de transition en attendant le développement de ressources renouvelables en quantité suffisante. On lira par exemple l’excellent papier de Staniford "Powering Civilization to 2050" qui considère que les problèmes de sécurité politique posés par la filière électronucléaire sont moins "pressants" que le réchauffement climatique et la très bonne synthèse du Prof. Goose "Is nuclear power a viable option for our energy needs? Je ne cite volontairement que ces deux sources qui jouissent d’un label écologique indiscutable aux USA.

                                   La Commission européenne perçoit intuitivement, que sa position ni PRO ni ANTI, devant l’échec patent de sa politique énergétique, quasi inexistante,comme en témoigne la croissance des émissions de CO2 des entreprises sous quotas, ne peut pas sérieusement durer. Ce n’est pas parce que l’Allemagne, l’Autriche et l’Espagne sont encore opposées au déploiement de nouvelles centrales électronucléaires, qu’il ne doit pas exister une Politique et un Plan électronucléaires européens. La Finlande, la Suède, la Grande-Bretagne, l’Italie depuis peu, la France peuvent se coordonner pour établir un certain nombre de normes du futur standard énergétique européen.

                                   Un point majeur devrait faire basculer l’ensemble des Etats raisonnables vers une politique de développement d’une énergie électronucléaire sûre et propre: c’est l’électrification du parc automobile. La consommation de carburants, issus essentiellement du pétrole, devra être remplacée par l’utilisation de l’énergie électrique. Ce phénomène va commencer par la Californie aux USA, Israël, le Danemark en Europe, le  Japon en Asie avec des taux de croissance inattendus, sponsorisés par les Etats. Les constructeurs automobiles allemands ou américains vont vouloir participer au festin et ce sont eux qui demanderont une large disponibilité de la ressource électrique, à des tarifs les plus bas possibles, pour que ce nouveau segment de marché se développe partout dans le monde. Soyez sûrs que si la santé de Mercedes et de Volkswagen l’exige, l’Allemagne deviendra pro nucléaire.

    On lira également:

    Un nouveau plan pour porter la durée de vie des centrales nuvléaires à 80 ans

    L’alliance AREVA – Mitsubishi…

    Le rapport Mandil sur la sécurité énergétique de l’Europe

    Le 27 Mai 2008

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 27 Mai 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 27 Mai 2008

                            Breakingnews                                                               Photovoltaïque: Sharp vient de prendre le contrôle effectif du nouveau concepteur de batteries japonais Eliiy. Sharp croit au développement de murs et de verrières éclairant constitués de cellules photovoltaïques transparentes. En l’absence de lumière c’est une batterie qui doit prendre le relais pour assurer l’éclairage. Sharp vient de prendre le contrôle de cette start up japonaise Eliiy qui se lance dans la conception et la réalisation de batteries au Lithium. L’objectif de Sharp est de pouvoir offrir un système complet, clé en main, qui assurera l’éclairage et la décoration de locaux publics ou privés. (Voir les produits Sharp, voir le papier sur Sharp-Eliiy). On apprend d’autre part que le coréen Hyundai Heavy Industries va porter la capacité de production de cellules photovoltaïques de son usine de Motonobu, de 30 MWc à 60 MWc et va d’autre part construire une nouvelle usine de 270 MWc de capacité. Cette croissance sera accompagnée d’investissements pour produire annuellement, avec son allié KCC, jusqu’à 2500 tonnes de Silicium polycristallin.

                        Tous les fabricants de panneaux photovoltaïques du monde investissent massivement, les prix ne tarderont pas à baisser dès que ces nouveaux projets se traduiront en productions supplémentaires. Alors seuls les meilleurs survivront.

                          

                       Moteurs économiques pour navires de commerce: le finlandais Wartsila et le japonais Mitsubisi Heavy viennent de décider de lancer en commun l’étude d’un futur moteur diesel de cylindrée de moins de 450mm d’alésage, pour des navires de type vraquiers, tankers et autres navires marchands de taille moyenne. Il est certain que la consommation en carburant de ces futurs moteurs sera optimisée. Les deux groupes ont déjà coopéré avec succès sur des développements en commun.

                        Aviation civile: d’après le Times les pétroliers ne font plus crédit aux compagnies aériennes. Elles doivent payer leur kérosène cash, au moment du remplissage des avions. Mauvaise nouvelle pour les finances des plus affaiblies d’entre elles.

                        Expansion des pétrolières chinoises: d’après le South China Morning Post le troisième pétrolier chinois CNOOC aurait des vues sur le canadien Talisman qui est le troisième exportateur de pétrole canadien. D’autre part le géant PetroChina serait attiré par l’australien Santos qui pèse 20 mrds$ et par les actifs Sud américains de Repsol qui pourrait en réclamer 10 mrds$. Les Chinois veulent à tout prix se constituer des réserves de pétrole.

                       L’Alaska étudie la possibilité de synthétiser des carburants: la Fairbanks Economic Development Corp. vient de signer un contrat de avec le groupe d’ingénierie américain Hatch pour étudier la possibilité d’installer une unité de synthèse de produits pétroliers à partir du charbon de la région. Une usine de 20000 barils par jour de capacité nécessiterait un investissement estimé à 1,4 mrds$. La capture du CO2 sera étudiée. Un autre projet plus important (80 000 barils/jour) est également en cours d’étude dans la région d’Anchorage ou là le CO2 pourrait être capturé et réinjecté pour améliorer les productions d’un gisement pétrolier local en cours d’exploitation.Australie

                   Uranium: l’australien Quasar Resources va former un joint venture avec Kansaï Electric Power et d’autres électriciens japonais pour rechercher de l’Uranium le Gawler Craton situé dans le Sud de l’Australie. Cette prospection par forage pourrait se dérouler sur une période de quatre ans.

    Le 27 Mai 2008.

  • Les cours du pétrole obéissent à une loi exponentielle

    Les cours du pétrole obéissent à une loi exponentielle

                               Dans le souci de vouloir aider les "edge funds" et autres vendeurs de papiers adossés aux cours des produits énergétiques et autres "commodities", qui mièvrement ont pronostiqué un cours du pétrole à 200 dollars le baril, je voudrais leur apporter un nouvel outil d’extrapolation beaucoup plus dynamique, qui les aidera à préparer le prochain scandale financier. En effet, les cours du pétrole WTI obéissent depuis le début du mois de février à une loi exponentielle qui présente une pente supérieure à un doublement annuel. Ils trouveront la courbe en unité logarithmique qui leur permettra de prévoir un cours du pétrole à 160 dollars au mois d’Août, puis 220 dollars pour le printemps 2009 et 480 dollars pour le printemps 2010. Avouez que c’est alléchant pour un gogo qui veut protéger ses dollars.Logarithme

    Le 27 Mai 2008.   

  • Le sénateur Obama pense que les américains vont devoir changer de voiture

    Le sénateur Obama pense que les américains vont devoir changer de voiture

    Obamaxrect_2                                                                                                     Barack Obama a affirmé Samedi dernier, que si les prix de l’essence continuent à flamber aux Etats-Unis, il va falloir que les américains changent de type de véhicule, avouant lui même posséder une voiture hybride, dont il se sert peu en ce moment. "Nous avons vu cela durant ce trimestre. Les consommateurs changent leurs habitudes en délaissant les SUV’s et les "big trucks" pour se reporter sur des voitures moyennes ou petites". Il a exhorté les producteurs de voitures américains à accompagner plus franchement  cette mutation, "et le Gouvernement Fédéral les aidera s’il le faut" a-t-il ajouté.

                        Pour qu’un homme politique en campagne électorale tienne de tels propos, il faut que ce mouvement de repli vers des véhicules plus économes soit déjà perçu comme une évidence de la part des électeurs. Obama ne fait que répéter ce dont la majorité des électeurs est convaincue. C’est un grand changement dans l’opinion publique américaine, très attachée à l’indépendance énergétique des Etats-Unis et prête à se mobiliser pour la défendre. Une nouvelle Administration ne pourra qu’accompagner et amplifier ce mouvement.

    Le 26 Mai 2008.

  • La Norvège veut devenir « la batterie de l’Europe »

    La Norvège veut devenir « la batterie de l’Europe »

    Beyondthebarrel                       Le gouvernement Norvégien devrait publier une étude de son Energy Council qui préconise que la Norvège devienne un très gros producteur d’énergie renouvelable européen en couplant l’énergie éolienne et l’énergie hydroélectrique, ressources dont ce pays dispose en abondance. L’intérêt majeur de cet appariement norvégien réside dans le fait que l’énergie hydroélectrique est immédiatement et à tout moment mobilisable en cas d’absence de vent. Le Conseil préconiserait de construire en Norvège trois à cinq parcs éoliens offshore d’ici à 2025, ainsi qu’un réseau électrique puissant pouvant alimenter l’Europe. La Norvège pourrait produire 40 TWh d’électricité d’origine renouvelable en 2025, dont 50% proviendraient des parcs d’éoliennes flottantes ou amarrées.(Rem. pour comparaison: EDF France a produit 483 TWh d’électricité en 2007)

                           Pourquoi de tels projets cohérents qui concernent la politique énergétique européenne ne sont-ils pas consolidés au niveau de la Commission européenne? Heureusement que les Etats travaillent et suppléaient ainsi à son manque de clarté de vue.

    Le 26 Mai 2008.

  • Les émissions de CO2 des entreprises européennes sous quotas ont progressé en 2007

    Les émissions de CO2 des entreprises européennes sous quotas ont progressé en 2007

                         Les grandes entreprises européennes soumises aux quotas d’émissions de CO2 sont tenues de déclarer scrupuleusement leurs émanations aux autorités gouvernementales. Ces données sont ensuite consolidées au niveau européen par le CITL (Community Independant Transaction Log). En date du 8 Mai 2008 le CITL publie les données d’émissions de CO2 par les entreprises relatives à l’année 2007. Il ressort que les productions de CO2 ont atteint 2050 milliards de tonnes en 2007, à comparer aux 2034 milliards en 2006 et 2012 milliards en 2005. Cette croissance de 1,9% en deux ans montre, si cela était nécessaire, que l’Europe parle beaucoup de CO2 mais agit peu, en l’absence de toute politique énergétique cohérente. On s’aperçoit parmi les six pays les plus pollueurs que sont dans l’ordre décroissant l’Allemagne (23,8%), la Grande-Bretagne (12,5%), l’Italie (11%), la Pologne (10,2%), l’Espagne (9,1%) et la France (6,2%) que ce sont les deux premiers et la Pologne qui tirent les émissions de CO2 vers le haut (FIG.)Co2europe

                           La Grande-Bretagne voit ses entreprises larguer des quantités de CO2 en croissance de 5,8% en deux ans, la Pologne affiche 3,2% et l’Allemagne 2,5%. Seule la France voit ses entreprises réduire les émissions de CO2 de 4,5%.

                            Le nombre d’entreprises soumises à ces quotas est en augmentation de 900 unités par rapport à 2005, avec 11200 unités concernées.

                            On le sait les quotas de CO2 jusqu’au 31 Décembre 2007 pour la première période de trois ans avaient été largement alloués, ce qui a avait ôté toute efficacité et toute contrainte de ces mesures vis à vis des émissions de CO2 par les entreprises. Depuis cette date les quotas ont été fortement réduits et leur effet devrait enfin se faire sentir. Mais le phénomène de décroissance sera lent: une entreprise qui veut modifier son procédé pour consommer moins d’énergie va tout d’abord étudier et chiffrer le projet, puis le budgéter et enfin le réaliser. Toutes ces étapes peuvent s’étaler sur plusieurs années.

                            Mais le plus grave est l’absence de politique énergétique européenne. Industrie par industrie, énergie primaire par énergie primaire que doit faire l’Europe?  Quelques questions simples pour illustrer cette carence. Quelles sont les centrales électriques à arrêter, à moderniser? L’Europe doit-elle continuer à brûler du lignite? Quel est le plan de développement de l’énergie électronucléaire? Quelle est la part du gaz naturel qui doit être retenue et quelles sont les sources d’approvisionnements possibles? Quelles sont les grandes actions à sponsoriser pour réduire les consommations? Quel sera le parc automobile européen dans trente ans? Quels seront les modes de chauffage des foyers? Etc.

                           En attendant, le Parlement européen propose d’allouer une aide supplémentaire de 470 millions d’euros à "l’entreprise commune" Piles à Combustible et Hydrogène. On croit rêver!

    Lire également:

    Les trente centrales les plus polluantes d’Europe.

    RWE: un exemple d’électricien allemand pollueur.

    Les émissions de CO2 de la Chine dépassent les prévisions

    Image du CO2 sur le Nord de l’Europe

    Le Top 12 des émetteurs de CO2 européens

    Le 26 Mai 2008

  • Le groupe saoudien Aramco prévoit d’investir 129 milliards de dollars en cinq ans

    Le groupe saoudien Aramco prévoit d’investir 129 milliards de dollars en cinq ans

    Kpcchairman_2                         La Société d’Etat saoudienne Aramco, premier pétrolier mondial, a présenté hier son plan à cinq ans. Elle prévoit d’investir 129 milliards de dollars, ce qui représente 40 milliards de plus que prévu au cours de la présentation précédente. L’objectif de l’Aramco n’a pas changé en termes de production de pétrole brut: atteindre une capacité de 12,5 millions de barils par jour, dont 0,5 million/jour dans la Zone Neutre partagée avec le Koweït, pour la fin de 2009. Pour mémoire, elle produit un peu plus de 9 millions de barils aujourd’hui. Son tout prochain accroissement de capacité repose sur la mise en production du gisement de Khursaniyah qui devrait apporter 0,5 million de barils/jour dans quelques mois, retardé par l’unité de traitement des gaz.

                            Le principal effort financier va être porté sur l’aval (raffinage et pétrochimie) en Arabie Saoudite, aux USA et en Chine. Sur les 129 milliards de dollars, 59 viendront de la seule Aramco et 70 milliards proviendront de "joint venture" locaux ou internationaux.

                           Cette approche des Saoudiens traduit leur volonté de s’intégrer plus encore vers l’aval, pour mieux valoriser leurs ressources et recycler leur cash. Parmi ces projets, les raffineries équipées de conversion profonde, utilisant les pétroles lourds saoudiens, apporteront une plus grande souplesse indispensable à un meilleur équilibre des marchés. Les Saoudiens seront d’autant plus ouverts à produire plus qu’ils sauront recycler leur pétrole lourd qui trouve difficilement acquéreur aujourd’hui, dans les raffineries locales.

    Le 26 Mai 2008