Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Lancement d’un véhicule électrique Renault-Nissan en Israël

    Lancement d’un véhicule électrique Renault-Nissan en Israël

    Renault                        A la question "pourquoi Carlos Ghosn a-t-il choisi Israël pour lancer son premier véhicule 100% électrique de série?" plusieurs arguments peuvent être avancés. C’est un petit pays de la taille de quatre départements français (21000 km2), les trajets quotidiens ne dépassent pas 70 km ce qui est parfait pour un véhicule de 100km d’autonomie à pleine charge. On peut donc en faire un laboratoire en vraie grandeur de lancement d’un nouveau concept. Mais il existe un argument économique majeur: les automobiles en Israël sont hors de prix. En effet elles sont taxées à l’importation de 72%. Dans le cas des véhicules électriques n’émettant pas de CO2, la taxe passerait à  10%. Voila le secret d’un véhicule électrique à un prix "abordable" pour un israélien.

                             

                                    Ce projet souffre cependant d’un gros point d’interrogation: la batterie. Ce véhicule électrique importé d’Europe en Israël serait équipé sur place d’une batterie (produite localement?) et développée par le consortium NEC-Nissan au Japon qui a créé  en Avril 2007 une toute jeune joint venture "Automotive Energy Supply Corporation" pour industrialiser ce nouveau produit. Ce nouveau véhicule va donc être équipé d’un nouveau concept de batterie (laminée?) non encore industriel et produit on ne sait où, or la mise au point d’une batterie et l’atteinte d’un haut niveau de fiabilité est un problème complexe. C’est peut-être le talon d’Achille du projet. Le futur nous le dira.

                                     Le véhicule 100% électrique est la vraie solution pour une utilisation urbaine ou péri urbaine quotidienne. Son problème majeur est le coût de la batterie au Lithium nécessaire pour disposer de l’autonomie suffisante. Ces produits sont onéreux parce qu’ils mettent en oeuvre des composants innovants et donc  chers (électrolytes, séparateurs, oxydes électroactifs, organes de sécurité). Le Marché attend pour 2010, la future voiture 100% électrique de Toyota  qui sera équipée d’une batterie développée et industrialisée avec Matsushita. L’expérience industrielle acquise dans les batteries pour véhicules hybrides par le consortium Toyota-Panasonic EV sera un gage de qualité supplémentaire.

  • Les trente centrales électriques européennes les plus polluantes

    Les trente centrales électriques européennes les plus polluantes

    Electricite                                                                  L’Europe dispose d’un parc de centrales électriques thermiques à flamme important. Parmi les trente centrales les plus polluantes publiées sur le site Carma.com, 9 sont allemandes, 7 sont britanniques et 5  sont polonaises; puis viennent la Grèce, l’Espagne et l’Italie. Ces trente centrales génèrent annuellement  406 millions de tonnes de CO2 pour une production électrique de 405 TWh. Elles produisent donc en moyenne une tonne de CO2 par TWh d’électricité produite. Sur ces trente centrales 19 d’entre elles génèrent plus de 0,96 tonnes de CO2/TWh qui est la valeur admise pour une centrale au charbon classique. Ce sont donc des équipements de conceptions périmées. Puis viennent 8 centrales qui génèrent plus de 0,77 tonne de CO2/TWh qui est la valeur d’émission d’une centrale moderne au charbon dite "clean coal"; elles méritent donc elles aussi une remise à niveau.

    Centrales_2                  Les 19 premières génèrent au total, 244 millions de tonnes de CO2 par an. Leur remplacement par un mix 50/50 de centrales "clean coal" et de centrales au gaz à cycle combiné ramènerait leur émission moyenne à 550 kg/TWh. Elles génèreraient alors pour la même puissance électrique installée 112 millions de tonnes de CO2 soit une économie de pollution de 132 MT de CO2. Le même raisonnement sur les 27 premières permettrait de faire une économie de pollution de 173 MT de CO2.

                       Il est clair qu’un programme européen volontariste de rénovation des 27 centrales électriques à flamme les plus polluantes d’Europe devrait être une des PREMIERES PRIORITES de la Commission. L’Italie, la Grèce, l’Espagne, le Portugal, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Tchéquie et la Pologne devraient présenter des programmes URGENTS de rénovation et de mise à niveau.

                                    La vente aux enchères de 20% des droits d’émissions de CO2, à 25 euros la tonne, coûterait en l’état, chaque année, plus de 2 milliards d’euros à ces trente centrales. Voila qui participera à l’amortissement des capitaux investis.

  • Martin Luther King’s day ou Saint Barthélemy?

    Martin Luther King’s day ou Saint Barthélemy?

    Dix_celine                                   En ces jours agités sur les valeurs boursières, la fermeture de la Bourse de New York va permettre aux boursicoteurs européens de se faire peur et de vivre des émotions fortes. Les Groupes pétroliers dont la profitabilité n’a jamais été aussi vivace, sont eux aussi emportés par la débâcle. Notons tout d’abord  Repsol qui perdait à midi à Madrid, plus de 7% à 20,4 euros fragilisé par son actionnaire de référence Sacyr Vallehermoso dont l’avenir financier est bien sombre. Cette chute est d’autant plus anachronique que les activités opérationnelles récentes de Repsol sont plutôt brillantes. Pour leur part, BP, Shell, BG Group, Total, StatoilHydro, EDF, Suez, ENI perdaient de façon totalement irrationnelle entre 3% et 5%.

                              C’est la grande braderie, on égorge dans les ruelles, c’est la Saint Barthélemy!

  • Droits d’émissions de CO2: certaines industries seraient favorisées

    Droits d’émissions de CO2: certaines industries seraient favorisées

    Breakingnews                           La Commission doit publier Mercredi 23 Janvier les nouvelles règles d’allocations, en partie aux enchères, des droits d’émissions de CO2 en Europe. Les lobbies bruxellois patronaux, celui des énergies renouvelables, celui des grandes industries avec l’ERT (présidé par le patron de Shell et regroupant les 25 entreprises européennes faisant plus de 1,6 milliards de chiffre d’affaire) ont tous adressé des objections à la commission pour qu’elle adoucisse et ralentisse son projet dans une Europe en concurrence avec le reste du monde. Des indiscrétions semblent indiquer que la Commission sensible à certains arguments de risque de délocalisation, aurait prévu que les industries de l’acier, de l’aluminium et du ciment bénéficieraient d’un régime dérogatoire moins strict.

                                  Le projet de la Commission prévoirait que les secteurs relevant de l’ ETS (Emission Trading System) devraient acheter 20% des droits aux enchères à partir de 2013 pour atteindre 100% en 2020. Ces secteurs incluraient la génération d’électricité et les raffineries de pétrole en dépit du lobbying des pétrolières comme BP ou Shell.

                                  Les industries énergie intensives concernées par le régime dérogatoire jouiraient d’allocations initiales de droits accrues et d’une montée en cadence de la fraction vendue aux enchères plus lente.

                                  Le paquet de mesures proposerait également des objectifs nationaux d’économies d’énergie dans le logement, la régulation de température, les transports. Il fixerait également des objectifs de part d’énergies renouvelables dans les bilans énergétiques nationaux.

                                  On en saura plus Mercredi prochain qui sera la date d’ouverture d’un long débat, en attente de la Présidence française qui devrait s’impliquer dans la définition d’une politique énergétique européenne.

                                    Notons que parmi les 25 centrales électriques les plus polluantes au monde quatre sont européennes. Deux sont allemandes, une polonaise et une britannique. A elles quatre, elles émettent annuellement plus de 100 millions de tonnes de CO2, soit plus de deux fois les émissions des centrales électriques françaises. Convertir ces quatre centrales devrait constituer un objectif prioritaire pour l’Europe, bien plus important que toutes les incitations tarifaires destinées à subventionner des filières non rentables et à promouvoir une concurrence artificielle.

  • Teneur en CO2 associée à l’électricité dans divers pays

    Teneur en CO2 associée à l’électricité dans divers pays

    Co2ht1                   A la consommation d’électricité est associée une certaine quantité de CO2 qui va être d’autant plus importante que la proportion de générateurs thermiques à flamme sera élevée et que la vétusté des installations sera grande. Le site carma.org recense, centrale par centrale les émissions de CO2 et leur production d’électricité dans le monde. Après consolidation par pays il est possible les classer par émissions de CO2 décroissantes. Les USA sont leader avec 2790 Millions de tonnes de CO2 émises annuellement, talonnés et bientôt dépassés par la Chine (2680MT). La Russie arrive loin derrière, suivie de L’inde, du Japon et de l’Allemagne notre modèle écologique. La France n’est que 29ème dans ce classement des Nations les plus "électro-polluantes".

                         Un paramètre important pour mesurer le caractère polluant moyen des centrales électriques par nation est la quantité de CO2 générée par MWh.Co2ht3

                Il est possible de distinguer trois types de nations:

    • celles qui relarguent plus d’une tonne de CO2 par MWh d’électricité produite. Ce sont Israel, l’Australie, la Grèce et la Chine. Un tel score est indicatif d’un parc de centrales au charbon ou au lignite complètement désuètes.
    • à l’opposé, les nations qui émettent moins de 400 kg de CO2 par MWh avec le Japon, l’Ukraine, le Canada et la France bonne dernière qui n’émet que 81 kg par MWh d’électricité. Ces pays sont des leaders de génération électronucléaire ou hydroélectrique.
    • entre les deux, comprises entre une tonne et 500kg de CO2 par MWh, les 21 autres nations.

                              Ce classement montre clairement que des progrès formidables sont possibles dans la génération d’électricité dans le monde.

    • par extension des parcs électronucléaires et des centrales hydroélectriques,
    • par  remplacement des centrales les plus obsolètes par des centrales au gaz à cycle combiné qui génèrent 360 kg de CO2 par MWh,
    • ou au pire, pour les plus en retard, par des centrales dites "clean coal" à eau pressurisée haute température qui émettent 770 kg de CO2 environ par MWh
  • Les droits d’émissions de CO2: une activité en croissance

    Les droits d’émissions de CO2: une activité en croissance

    Ecx072                                                Le commerce des droits d’émissions de carbone en Europe est en pleine forme. La plus grosse plateforme d’échange, l’European Climate Exchange (ECX) basée à Londres a vu ses volumes de Contrats à Terme ("Futures") atteindre les 4 millions de tonnes de CO2 par jour en Décembre 2007 en croissance de 89% par rapport à Décembre 2006. Sur l’ensemble de l’année 2007 plus d’un milliard de tonnes de CO2 ont été échangées. Le prix de la tonne de CO2 est passé de 17,50 euros à 22,41 euros entre le début et la fin de 2007. Elle cotait 22,70 euros le 18 Janvier 2008. Les volumes et les prix sont donc en croissance.

                     Cette évolution des prix et des volumes des droits d’émissions peut traduire deux phénomènes:

    • un accroissement de l’activité des industries énergie intensives européennes (ex: les centrales électriques au charbon ou au gaz en appui à une puissance éolienne ou nucléaire défaillante),
    • une augmentation de la spéculation à la hausse sur ces droits, dans l’attente de futures législations européennes plus restrictives qui mettrait aux enchères une partie de ces droits.

                   Les décisions politiques futures ne pourront que rendre plus restrictives les possibilités d’émissions de CO2 et donc plus coûteux les droits attachés. Ces augmentations des droits d’émissions renchériront les prix de l’énergie thermique à flamme. Un centrale au charbon classique émet par exemple 0.96 tonnes de CO2 par MWh, ce qui représente donc plus de 20 euros de droits d’émissions de CO2.

                    Les deux autres plateformes de cotations du CO2 sont l’European Energy Exchange (EEX) allemande associée à la plateforme de cotation EUREX, et la française POWERNEXT qui arrive, bien sûr, après la bataille épaulée par notre "fond souverain" la Caisse des Dépôts. Il est à noter que EEX et Powernext vont se rapprocher dans le trading de l’électricité ce qui permettra de consolider les marchés allemand, français, belge et néerlandais dans un premier temps. Le marché spot de l’électricité sera coté à Paris, les dérivés seront cotés à Leipzig qui sera donc le grand centre financier de l’ensemble. Ce rapprochement dans l’électricité pourrait entraîner la mise en commun à terme, des marchés des droits d’émissions de CO2 d’EEX et de Powernext.

  • Le Gaz Naturel Hydraté, une voie pour inventer un vrai marché mondial du gaz

    Le Gaz Naturel Hydraté, une voie pour inventer un vrai marché mondial du gaz

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                         Pour créer un marché libre mondial de matière première comme celui du Nickel, du pétrole ou du blé il faut répondre à un certain nombre de conditions que sont:

    • une pluralité des productions, sans monopole ou producteur dominant (un exemple de quasi monopole excluant un marché libre: de Beers pour le diamant)
    • une pluralité d’acheteurs solvables,
    • l’existence de stocks disponibles, si possible non périssables, et physiquement transportables (l’électricité n’obéit pas à cette contrainte d’où l’existence de marchés purement régionaux)
    • une place de marché dominante dans le monde (ex. le LME à Londres pour certains  métaux non ferreux, le Nymex à New York pour le pétrole, le Chicago Mercantile Exchange pour les denrées agricoles)

                          Examinons le cas du marché du gaz naturel.

                                       Bien qu’obéissant presqu’à ces quatre règles de base, le gaz est difficilement cotable. Il existe bien des lieux de cotation du gaz, points de livraisons sur un  marché comme le Henry Hub pour les USA, le British National Balancing Point pour la Grande Bretagne. Mais ces cours régionaux, n’ont rien d’universel et ne servent pas à grand chose pour certains marchés physiques bien précis. Par exemple les cours du gaz à New York, véritable goulot d’étranglement, peuvent être à plus du double de ceux du Henry Hub. Que faudrait-il pour qu’existe un vrai cours international du gaz, servant de benchmark à l’ensemble des marchés?

                                     Le secret réside dans la pluralité des sources et la transportabilité. Le gaz est un produit difficilement transportable par gazoduc ou sous forme de GNL qui nécessitent l’un et l’autre, d’énormes investissements ( gazoducs, stations de pressurisation, stockages souterrains, usines de liquéfaction, méthaniers, usines de gazéification) qui font que seuls quelques gros fournisseurs et consommateurs, sur la base de contrats à long terme, peuvent investir des milliards de dollars dans ces équipements. Le marché du gaz est donc entre les mains de gros producteurs (Gazprom en Russie, Sonatrach en Algérie, StatoilHydro en Norvège, le Consortium nigerian pour le marché européen par exemple).

                           Comment casser cet énorme droit d’entrée sur le marché? Comment démocratiser le marché du gaz naturel? Comment l’acheminer en provenance de sources de productions lointaines?

                           Une seule réponse est possible: il faut inventer un moyen de stockage et de transport économique qui réduirait par dix les investissements nécessaires à l’entrée dans le négoce du gaz. Alors les petits et moyens producteurs potentiels, nombreux dans le monde, pourraient rejoindre et animer le Marché.

                             Une voie semble prometteuse c’est l’utilisation de GNH (hydrate de gaz naturel). Nous avons vu que les Japonais, gros importateurs de gaz nécessaire à la production d’électricité, travaillent activement sur cette filière. Sous forme solide stockable à -20°C, ces boulets de glace permettraient de stocker, de transporter et de mettre aisément à disposition du gaz naturel. Un marché mondial du GNH avec des cours mondiaux serait alors envisageable. Pour s’affranchir des ses contraintes d’approvisionnement en gaz, l’Europe devrait activement s’impliquer dans ces recherches de mise au point industrielle de production, de transport par bateau réfrigéré et de gazéification de GNH.

                             Ceci serait à terme beaucoup plus efficace que d’aller construire un gazoduc de plus ou de moins, évitant le sol russe.

  • Le marché solaire thermique en fort repli en Allemagne en 2007

    Le marché solaire thermique en fort repli en Allemagne en 2007

    Solairethermique1                          D’après l’ESTIF (European Solar Thermal Industry), le marché allemand du solaire thermique avait été une "success story" en 2006 avec une croissance de 58%. Mais voila, 2007 n’aura pas poursuivi la tendance puisque le marché a décru de 33%. On se croirait à la Bourse et non dans une industrie pérenne. Malgré une croissance en France, en Italie et en Espagne le bilan global européen se traduira par une baisse d’activité de 10% environ. Gehrard Rabensteiner, le Président de l’Estif, lors de l’annonce de ces chiffres a déclaré: " Le solaire thermique doit se présenter aux consommateurs avec des avantages plus clairs. Il est urgent que les hommes politiques arrêtent leur politique de "stop and go" dans leur mode de soutient de cette activité. Notre industrie du solaire thermique a besoin d’un dispositif d’aide (gouvernementale) stable."

                        En termes plus explicites: le solaire thermique n’est pas rentable pour l’utilisateur sans une aide constante des Etats européens. Mais le Président de l’ESTIF ne nous explique pas pourquoi le fait de capter de la chaleur sur un toit, ne peut pas être intrinsèquement rentable. Peut-être n’y a-t-il pas assez de soleil en allemagne? Ou bien les industries impliquées dans ce secteur protégé, n’ont pas acquis la taille critique nécessaire?

  • Droits d’émissions de CO2, hostilité du lobby des énergies renouvelables

    Droits d’émissions de CO2, hostilité du lobby des énergies renouvelables

    Erec_hdr1                     Le  Patronat européen, nous l’avons vu, est hostile à une vente aux enchères des droits d’émissions de CO2 européens, argumentant du manque de généralisation de ces méthodes à l’ensemble des industries mondiales et du risque de délocalisation des industries énergie intensives. Mais le patronat n’est pas le seul a être opposé à un mécanisme européen de la gestion des droits d’émissions de carbone dont le projet doit être publié par la Commission le 23 Janvier 2008. Il y a aussi les industriels des énergies renouvelables, en la personne de leur représentant l’EREC (European Renewable Energy Council).

                            Bizarre me direz-vous? Comment ce peut-il que des bienfaiteurs du climat soient hostiles à la vente de droits d’émissions de CO2 européens?

                                Et bien, c’est tout simple. Ces nombreuses industries vivent généralement au crochet de subventions d’Etats, déguisées sous formes d’aides tarifaires, qui leur permettent de vendre très cher une énergie bien souvent intermittente et imprévisible. Ces industries vivent donc sur des niches locales et migrent de pays en pays, au gré des aides plus ou moins avantageuses. L’Allemagne qui a été un pays de cocagne semble se tarir, l’Espagne est un eldorado pour le solaire, le Royaume Uni pour l’éolien offshore, la France un grand pays en friches est la future cible de ces industries parasites. Mais voilà que l’Europe veut instaurer un système européen dans lequel les entreprises pourront optimiser leurs réductions de CO2 au niveau consolidé européen. Finies donc les obligations nationales, voilà la recherche d’économies à moindres frais pour un objectif globalisé, que du bon sens.

                            Alors l’EREC dans une lettre du 14 Janvier adressée à José Manuel Barroso demande à ce que:

    • les droits d’émissions de CO2 soient gérés au niveau des Etats,
    • qu’un Etat, avant de pouvoir vendre ses droits démissions à l’extérieur, ait obligatoirement atteint ses propres objectifs internes de réduction des émissions,
    • et que des pénalités soient établies pour les Etats qui n’atteindraient pas leurs objectifs internes de réduction d’émissions de CO2.

    On rêve!

    L’EREC est un Conseil qui regroupe une douzaine d’instances de lobbying dont la liste est éclairante:

    • AEBIOM (European Biomass Association)
    • eBIO (European Bioethanol Fuel Association)
    • EGEC (European Geothermal Energy Council)
    • EPIA (European Photovoltaic Industry Association)
    • EREF (European Renewable Energy Federation)
    • ESHA (European Small Hydropower Association)
    • ESTELA (European Solar Thermal Electicity Association)
    • ESTIF (European Solar Thermal Industry Federation)
    • EUBIA (European Biomass Industry Association)
    • EU-OEA (European Ocean Energy Association)
    • EUREC Agency (European Renewable Energy Research Centres Agency)
    • EWEA (European Wind Energy Association)

               Nous, pauvres citoyens consommateurs d’énergie européens, devons subvenir aux besoins de tous ces bureaux de lobbying et de leurs membres, solaires, éoliens, bios qui, Etat par Etat, émargent aux subventions, aux aides, aux tarifs règlementés. C’est l’Amérique!

  • New York manque de gaz pour produire plus d’électricité

    New York manque de gaz pour produire plus d’électricité

    Connecticut1                       La ville de New York est une grosse consommatrice de gaz qui souffre de pénurie d’énergie. Alors que les cours de référence du gaz au Henry Hub varient entre 6 et 9$ le million de British Thermal Unit, à New York les cours du gaz pour alimenter Manhattan et Long Island ont dépassé les 21$ le mois dernier. Transcanada et Shell Gas voudraient installer un terminal flottant de gaz naturel liquéfié au milieu du détroit dit  "Long Island Sound" pour approvisionner la zone. Ce terminal pourrait alimenter également une centrale électrique au gaz. Ce projet a obtenu le feu vert des autorités de l’environnement fédérales mais le riche Etat du Connecticut riverain et des associations vertes s’opposent à ce projet. La  majorité démocrate fortunée du Connecticut mettrait-elle des bâtons dans les roues du char du Républicain Michael Bloomberg maire de New York et potentiel candidat à la présidence? Ce serait de bonne guerre par ces temps électoraux.