Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • La Chine devrait produire 2,6 milliards de tonnes de charbon cette année

    La Chine devrait produire 2,6 milliards de tonnes de charbon cette année

    Ming                     Liang Dunshi, vice-président de la "China Coal Transport and Distribution Association" a déclaré que la production chinoise de charbon devrait atteindre 2,6 milliards de tonnes cette année en croissance de 8% par rapport à 2006 qui avait produit 2,38 mdsT. A titre de comparaison, la production mondiale de charbon en 2005 était de 6,5 mdsT. Dans ce bilan il faut aussi intégrer que la Chine est devenue importatrice nette de charbon. Les émissions de CO2 vont donc se poursuivre de plus belle.

                    Le gouvernement chinois fait la guerre aux petites mines de charbon disséminées dans la nature. Il voudrait réduire le nombre de Sociétés dans ce secteur à treize dont huit produisant plus de 100MT de charbon par an.

  • La tendance baissière du pétrole américain est confortée

    La tendance baissière du pétrole américain est confortée

    Correl1                  Malgré le grave accident intervenu hier sur le plus gros pipeline reliant le Canada aux USA de la Société Endbridge, les cours du WTI sur le NYMEX, après un coup de fièvre compréhensible, sont revenus à leurs niveaux de la veille vers 91$/baril. Ce flegme inhabituel des marchés a plusieurs explications qui convergent vers la relaxation des cours.

  • le pipeline Endbridge constitué de plusieurs lignes, a partiellement repris ses livraisons et les raffineries de la zone concernée ont déclaré ne pas avoir de problème d’approvisionnement en brut;
  • le Department of Energy a immédiatement rappelé que les Réserves Stratégiques US étaient disponibles pour assurer la jointure aux raffineurs, à condition qu’ils en fassent la demande;
  • la Société anglaise, Oil Movements qui par anticipation suit les mouvements des tankers dans la zone du Moyen-Orient et les pays de l’OPEP, prévoit jusqu’au 15 Décembre des livraisons de brut par l’OPEP en hausse de 2%;
  • l’OPEP qui a déjà majoré ses livraisons depuis le premier Novembre, est attendue comme devant relever ses quotas la semaine prochaine;
  • les raffineries US ont consommé la semaine dernière 15,6 millions de barils un plus haut depuis dix semaines, ce qui indique qu’elles sont en ordre de marche pour assurer les productions des produits hivernaux;
  • les stocks de brut à Cushing, Oklahoma qui assurent les livraisons du WTI coté à New-York, se sont timidement relevés depuis deux semaines. Cushin1 Il manque encore 4 à 5 millions de barils en stock pour assurer une réelle détente. Cet indicateur sera donc à suivre attentivement au cours des semaines suivantes, les cours du WTI étant étroitement corrélés aux valeurs de ce stock.
  •                Les prochaines semaines devraient donc voir se détendre les cours qui sont encore plombés de 15$ /baril de prime spéculative. Les liquidités pourraient retourner en Bourse avec la baisse des taux administrés par la FED.

  • Concentration dans le fuel éthanol américain

    Concentration dans le fuel éthanol américain

    Vendanges_pressoir                     Comme prévu, les aléas du marché de l’éthanol américain confronté à des cours élevés du maïs et à des prix déprimés de l’éthanol,  entraînent les premières opérations de concentration. La Société VeraSun Energy va absorber la Société US Bioenergy. Le paiement sera fait en actions. A l’issue de l’opération la part de VeraSun sera de 60% dans la nouvelle compagnie. Ce nouvel ensemble devrait avoir à fin 2008 une capacité de production d’éthanol de 1,6 milliards de gallons par an, produits à partir des neuf usines existantes et des sept usines en cours de construction. Ce devrait être un des plus gros, sinon le plus gros, des producteurs américains.

  • Explosion d’un pipeline Canadien à la frontière américaine

    Explosion d’un pipeline Canadien à la frontière américaine

    Gris1914_2                L‘explosion d’un pipeline canadien à la frontière avec les Etats-Unis a stoppé une grande partie des importations US de brut venant du Canada. Le pipeline s’est enflammé après l’explosion qui a tué deux opérateurs.

                        Le Canada est le principal fournisseur de pétrole des USA. En quelques heures les cours du WTI  sont passés de 92 à 95$ pour redescendre ensuite vers les 94$.

  • Production d’électricité: arbitrage entre gaz ou charbon

    Production d’électricité: arbitrage entre gaz ou charbon

    Richards_bay_southafrica                        De nombreuses centrales électriques thermiques sont conçues pour pouvoir utiliser plusieurs types de source primaire d’énergie telles que le gaz, le charbon ou le pétrole. Cette flexibilté permet à l’opérateur, en fonction des prix des divers combustibles, de choisir celui qui lui apporte la meilleure marge. Compte tenu de l’évolution des cours du pétrole, cette charge n’est  plus dans la course. Il reste donc le choix entre gaz ou charbon. Pour calculer les marges avec l’un ou l’autre des deux combustibles, il faut bien sûr prendre en compte les rendements énergétiques et les prix d’achats, par la centrale électrique, de chacun des produits. Les cours du gaz sont très fluctuants en fonction des saisons, des stocks, des humeurs des financiers. Les cours du charbon européens pâtissent de la saturation des ports d’embarquement en Afrique du Sud ou en Australie et des prix d’acheminement vers l’Europe. Dans les pays ayant signé les accords de Kyoto, il faut aussi déduire de la marge le prix des droits d’émissions de CO2.

                      Quel est l’impact de ces droits d’émissions sur le choix entre gaz ou charbon?

                     Pour une centrale thermique classique les rejets de CO2 sont de 960 kg  par MWh avec le charbon et de 411 kg par MWh avec le gaz. La différence de marge entre gaz et charbon sera donc en défaveur du charbon de (0,549 x Prix de la Tonne de CO2).

                    Prenons l’exemple d’une centrale thermique anglaise:

                    Elle va acheter du charbon à 100$/Tonne qui coûtera par MWh  25 euros.

                   Ou bien elle va acheter du gaz de la Mer du Nord à 200 euros/Tonne (7$/MMBTU) qui coûtera dans le MWh 30 euros.

                    Sans les accords de Kyoto, la centrale fonctionnerait donc au charbon. Mais si l’on introduit les droits d’émissions de CO2 à 22 euros/Tonne soit 0.549×22= 12 euros/MWh qui vont pénaliser le charbon, alors la centrale fonctionne  au gaz.

                       Cet exemple montre que les cours du charbon élevés actuels et les droits d’émissions de CO2 rendent l’utilisation du gaz  en Europe plus rentable dans une centrale thermique classique. Aux USA où les prix du charbon sont près de deux fois moins élevés et les accords de Kyoto ne s’appliquent pas, le charbon est le combustible de choix.

  • USA: baisse de 1,8% des émissions de CO2 en 2006

    USA: baisse de 1,8% des émissions de CO2 en 2006

    Uselec1                    Le Department of Energy (DoE) américain nous informe que les émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis ont atteint 7075 MT equiv. CO2 en 2006. Elles ont baissé par rapport à l’année précédente, de près de 1,5%. Ce résultat est essentiellement imputable aux émissions de CO2 qui ont décru de 1,8% à 5934 MT. Cette baisse peut être attribuée à un hiver 2006/2007 très doux en 2006 et à une modification du mix énergétique de production d’électricité. La moindre utilisation de pétrole et de charbon au profit du gaz naturel explique 40% de la baisse des émissions de CO2 (42 MT/106 MT).

                     Ce résultat va dans le bon sens mais rien ne permet de prédire que cette performance sera réitérée en 2007. Les 49% de charbon utilisés dans la production d’électricité montrent cependant que les US peuvent encore progresser dans la réduction des émissions de CO2.

  • L’éthanol, source de profit pour les raffineurs américains

    L’éthanol, source de profit pour les raffineurs américains

    Ethanol2                 Les cours de l’éthanol aux USA se sont fortement repliés en raison de la surproduction. Le gallon valait 5$ en Juin 2006, il n’en vaut plus que 1.85 $ maintenant. Pendant ce temps l’essence qui valait 2.1$/gallon en Juin 2006 se négocie à 2.4$/gallon en ce moment surv le NYMEX. Il n’est pas nécessaire d’avoir fait de longues études pour comprendre que plus un raffineur va mettre de l’éthanol dans son essence et plus il va faire de la marge, surtout si l’on sait qu’il va être de plus crédité d’un avoir de 51 cents sur ses taxes indirectes, pour tout gallon d’alcool utilisé comme additif. On estime le montant de ce crédit d’impôt octroyé aux raffineurs US à 3.5 milliards de dollars pour cette année.

                  Tout le monde, producteurs d’éthanol et raffineurs, attend donc que les teneurs en alccol dans l’essence ( le RFS) soient relevées par l’administration US.

  • Un nouveau séparateur pour batteries Lithium-ION

    Un nouveau séparateur pour batteries Lithium-ION

    Tonen_logo1_2           TONEN Chemical Corporation, une filiale d’Exxon-Mobil au Japon, est le premier fournisseur mondial de séparateurs pour batteries de type Lithium-ION qui équipent la plupart des équipements portables actuels(ordinateurs, portables,téléphones, etc.). Le produit standard, obtenu par co-extrusion en voie humide, est un film de polyéthylène microporeux. Ce produit, en cas d’accroissement involontaire de la température perd sa microporosité (shutdown) vers 130°C ce qui fait croître la résistance interne de la batterie, par réduction de la conductivité ionique. Mais à 150°C  le polyéthylène fond avec formation d’un court circuit interne dont les conséquences doivent alors être maîtrisées par divers dispositifs mécaniques ou thermiques de sécurité. La Société TONEN vient de commercialiser un nouveau séparateur microporeux dont le shutdown est toujours vers 130°C mais avec une température de fusion atteignant 190°C environ.

                     Cette propriété fondamentale permet au système de gestion de la batterie d’avoir plus de latitude et donc plus de fiabilité, pour activer les dispositifs de sécurité en cas de surchauffe d’un accumulateur. Ce nouveau produit est tout spécifiquement destiné aux grosses batteries pour véhicules hybrides ou véhicules 100% électriques. Il devrait aussi voir son application étendue aux batteries allégées pour les avions civils de nouvelle génération.

                        Ces produits sophistiqués sont cependant des composants qui par leurs prix élevés, constituent une part importante du coût des batteries au Lithium. Les coûts très élevés des matières mises en oeuvre dans ces batteries (Oxydes de Cobalt ou de Nickel, électrolytes organiques, séparateurs, etc.) limitent leur domaine d’application. On peut aisément rêver d’une batterie dont le prix doublerait ou plus le coût de la voiture électrique.

  • Conoco-Phillips annule un projet en Alaska

    Conoco-Phillips annule un projet en Alaska

    Phillips66_2                Conoco-Phillips a annoncé qu’il avait annulé un projet de construction d’une unité de désulfuration dans sa raffinerie des North Slopes en Alaska. Ce projet de 300 millions de dollar devait permettre de produire du fuel à très faible taux de Soufre pour répondre à la législation. La raison de cette décision est le durcissement des taxes et des règles fiscales concernant les déductions des investissements des revenus imposables. Les Sociétés pétrolières actives en Alaska n’ont pas apprécié ce changement de règle du jeu de la part de l’Etat.

  • Royal Dutch-Shell en discussion avec un pétrolier chinois?

    Royal Dutch-Shell en discussion avec un pétrolier chinois?

    Shell2                        D‘après le Evening Standard, l’anglo-néerlandais Royal Dutch-Shell serait en discussions avec le chinois China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) pour lui céder une partie de ses concessions d’exploitation pétrolières dans le Golfe du Niger. L’info parle de 49,8% des parts pour un montant de 450 millions de Livres (900 M$). Une telle décision apparaîtrait comme un changement stratégique majeur de la part de Shell. Il y a peut-être là un phénomène de ras-le-bol devant les mouvements insurrectionnels du MEND dans la région. Il faut également regarder du côté de la Chine, où Shell est très actif dans la synthèse des produits pétroliers à partir du charbon et la distribution. Cet accord marquerait une consolidation de la position des groupes pétroliers chinois dans l’exploitation de grands champs pétroliers africains.