Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • La production annuelle de Lithium dans le monde avait chuté de 29% en 2009

    La production annuelle de Lithium dans le monde avait chuté de 29% en 2009

     C'est une information qui provient de l'USGS américaine: après une production de Lithium de 25 400 tonnes en 2008 dans le monde, la crise économique a fait chuter ces productions à 18 000 tonnes en 2009 créant un puissant trou d'air dans les comptes des producteurs de sels de Lithium ou de métal. Le marché du Lithium dépend encore de l'industrie du verre et des céramiques (31%) et de très nombreuses autres utilisations dans des formulations chimiques ou métallurgiques. L'utilisation de Lithium dans les piles et batteries ne représentait encore en 2009 que 23% du marché affirme l'organisme américain.

     Ce marché tiré par les applications véhicules électriques et le stockage décentralisé de l'énergie électrique est appelé à un bel avenir. Une batterie moyenne dans l'application EV de 22 kWh contient 2 kg de Lithium pour un rendement moyen des matières électrochimiquement actives de 79%. Une production annuelle d'un million de véhicules électriques dans le monde, imaginable vers 2015, appellera sur le marché 2 000 tonnes de lithium supplémentaires. Le lecteur peut être surpris par la faiblesse de ces quantités exprimées en masse de métal, mais il doit savoir que le Lithium, N° 3 après l'Hydrogène et l'Hélium, est un élément de très faible masse atomique 8 fois plus faible que celles du Fer, du Cobalt ou du Nickel.

    Lithium-ressources

     Les ressources exploitables mondiales de Lithium sont estimées à ce jour à 25,5 millions de tonnes (FIG.). Le continent sud-américain avec la Bolivie, le Chili et l'Argentine rassemble, le long des plateaux de la Cordillère des Andes, les trois quarts de ces réserves mondiales exploitables.

     Toute projection fantaisiste clamant haut et fort la pénurie mondiale imminente en Lithium ne serait que pure INEPTIE.

    LIRE le papier 2010 de l'USGS sur le Lithium.

    Le 28 Novembre 2010

  • Le charbon demeure la ressource majeure dans l’avenir énergétique de la Chine

    Le charbon demeure la ressource majeure dans l’avenir énergétique de la Chine

     Un examen des cours du charbon pratiqués à la sortie du port de Newcastle en Australie, benchmark des prix du charbon en Asie, montre que depuis le printemps 2009 où ces cours avaient atteint leur plus bas vers les 60 dollars la tonne, ils ont depuis allègrement dépassé les 100 dollars la tonne pour atteindre les 108$ en début de ce mois. Cette valorisation provient essentiellement de la demande croissante de deux grands consommateurs de charbon en Asie: l'Inde et la Chine. L'Inde possède d'immenses ressources de charbon dans son sous-sol, mais elle ne sait pas l'acheminer dans ses vastes territoires. Des centrales électriques indiennes, situées dans les ports, sont alimentées de ce fait par du charbon australien, sud-africain ou indonésien. Quand à la Chine, sa boulimie énergétique n'est plus à décrire. Tout est bon pour brûler du charbon dans ce pays. Un exemple: la Province de Guizhou vient d'obtenir le feu vert de la part de la puissante National Energy Administration communiste pour planifier la réalisation d'une unité de transformation du type coal-to-liquid (CTL) d'ici à 2015. Cette unité qui produira annuellement 5 millions de tonnes de produits types pétroliers (dans les 100 mille barils par jour) à partir d'un procédé chinois validé sur une unité pilote de 0,16 million de tonnes implantée à Yiatai en Mongolie Intérieure. Pendant ce temps le chinois Shenhua qui voudrait installer une unité de 80 mille barils/jour et équipée de CCS, avec le sud-africain Sasol, attendra son tour…pas assez chinois.

    Charbon-newcastle

     Alors les autorités administratives chinoises prévoient que la consommation de charbon dans leur pays atteindra les 3,8 milliards de tonnes en 2015 pour une estimation à 3,15 milliards en 2009 (EIA). La combustion de ce charbon conduira à des émissions de CO2 de l'ordre de 8 milliards de tonnes (sur la base de 2,1 tonnes de CO2/tonne de charbon). Si l'on ajoute à ces émissions 2 milliards de tonnes venant de la combustion des produits pétroliers (un doublement en 7 ans soit +10% par an) et 0,5 milliard de tonnes provenant de la combustion de gaz naturel, il est possible de pronostiquer pour 2015 des émissions de CO2 chinoises qui dépasseront gaillardement les 10 milliards de tonnes. Ce pronostic est paradoxalement cohérent avec l'engagement chinois de réduire de "40 à 45% les émissions de GHG par Yuan de PIB" (LIRE).

    LIRE un papier sur le projet CTL chinois.

    Le 27 Novembre 2010

  • Toshiba pourrait proposer des aimants permanents au Samarium-Cobalt pour les moteurs de véhicules électriques

    Toshiba pourrait proposer des aimants permanents au Samarium-Cobalt pour les moteurs de véhicules électriques

     Le coup d'accordéon sur la disponibilité de terres rares chinoises donné par les "mandarins mercantilistes" chinois n'a pas fini de faire du bruit dans le Landerneau de la haute technologie. Depuis la pierre à briquet qui constituait le débouché majeur de ces produits sous forme de mischmétal, le  siècle précédent a vu les terres rares monter en puissance par le nombre d'utilisations et par leur haut niveau de technicité. Des pâtes à polir le verre et autres supports, aux catalyseurs dans les raffineries de pétrole ou les pots catalytiques, mais aussi des aimants permanents (FIG.I) aux lasers et autres propriétés phosphorescentes utilisées dans les LED, puis aux hydrures des batteries de type Ni-MH. Assez paradoxalement, mais la globalisation de l'économie n'en est pas à une incongruité près, en parallèle à cette croissance des applications de plus en plus pointues, on a assisté à la montée en puissance de la Chine dans la mise sur le commerce à bas prix de ces terres rares jusqu'à l'établissement d'une situation de quasi-monopole mondial, les concurrents américains ou australiens cessant tout simplement d'exploiter leurs ressources. En 2008 la Commission Européenne avait bien publié un rapport "The Raw Material Initiative" (VOIR) qui montrait que la Chine possédait un quasi-monopole de fourniture de nombreux métaux stratégiques. Mais qui s'émeut des publications européennes? Il a donc fallu attendre 2009 et l'annonce d'un plan de rationalisation de la production des terres rares chinoises et de rationnement des exportations pour que le monde commence à s'émouvoir (LIRE).

    Aimants permanents histoire

    Depuis le monde s'adapte à la nouvelle donne, aidé par l'envolée des cours de ces métaux. Il est possible de découvrir qu'on saurait polir le verre à l'aide de pâtes à base de zirconium, que les batteries Ni-MH des véhicules hybrides pourraient être remplacées par des batteries au Lithium-Ion de type SCiB de Toshiba (LIRE), qu'on saurait faire des moteurs électriques pour EV sans terres rares, etc. Aujourd'hui c'est Toshiba qui annonce vouloir proposer les très onéreux aimants permanents de type Samarium-Cobalt, dans lesquels une partie du Cobalt (15%) a été remplacé par du Fer, en remplacement des populaires aimants Néodyme-Fer-Bore qui en fait utilisent un mélange de terres rares du type Pr (23,4%), Nd (69,4%), Gd (2%), Tb (0,2%) et Dy (5%). Or ce sont les 5% de dysprosium qui posent un problème majeur, ils proviennent exclusivement de Chine et d'après Toshiba les gisements australiens ou américains seraient pauvres en Dysprosium. Les terres rares transitoirement plus chères que le Cobalt relanceraient-elles les aimants au SmCo5? Il faut espérer que les prospections nouvelles et le démarrage rapide des productions hors de Chine apporteront le mix de métaux qui va bien pour soutenir toutes les nouvelles technologies.

     C'est un retournement historique important et exemplaire, les industriels vont apprendre à se dispenser des fournitures chinoises dans ce domaine. Il est probable qu'ils vont devoir appliquer la recette sur d'autres familles de produits.

    Remarque : l'USGS américaine vient de publier une actualisation sur les copieuses ressources de terres rares aux États-Unis. Il ressort que les réserves prouvées ou probables dans le monde sont évaluées à 99 millions de tonnes (FIG.II).

    Terres rares réserves

     Mais il existe de large gisements non encore totalement prouvés qui avec la montée des cours devraient rapidement rejoindre le stock des réserves officielles. L'USGS en recense hors des États-Unis pour 36 millions de tonnes dont 15 millions de tonnes au Vietnam, 10 millions de tonnes de plus en Australie (Olympic Dam) et 8 millions de tonnes au Brésil. La Mongolie devrait également devenir un fournisseur de terres rares au-travers de projets japonais.

     En conclusion, le monde n'est pas au bord d'une pénurie structurelle en terres rares, à la seule condition de relancer les productions de gisements abondants et largement répandus sur la planète. Les prix de ces matériaux vont devoir s'adapter à ces nouvelles conditions d'approvisionnements.

    LIRE le rapport de l'USGS américaine.

    Le 25 Novembre 2010

     

     

     

  • Toyota présente un élément d’accumulateur à électrolyte solide de 16 Volts de tension

    Toyota présente un élément d’accumulateur à électrolyte solide de 16 Volts de tension

    L’utilisation d’électrolytes solides conducteurs d’ions Li+ ou Na+ est une des voies d’avenir pour définir des accumulateurs dont la tension ne sera plus limitée par les réactions parasites d’électrolyse des solvants ou d’oxydation des anions en solution. Des oxydes peuvent se comporter comme des électrolytes solides: on connaît depuis des décennies l’alumine bêta des accumulateurs sodium-soufre qui est un bon conducteur ionique vers les 350°C, le sodium liquide lors de la décharge est oxydé en ions Na+ qui migrent dans le tube d’alumine pour aller former du sulfure de sodium dans le compartiment contenant le soufre qui est réduit. Depuis de nombreuses années les scientifiques travaillent aussi sur divers sulfures dont certains présentent la particularité d’être de bons conducteurs d’ions Li+ à température ambiante. On se reportera par exemple aux travaux remarquables sur le sujet d’Akitoshi Hayashi de l’Université d’Osaka qui obtient des céramiques Li7P3S11 traitées thermiquement de bonne conductivité ionique. Il parle de cristaux superioniques (LIRE).

    Ces travaux académiques semblent aujourd’hui entrer dans une phase plus aval de développement puisque dans le Nikkei Electronics, c’est au tour de Toyota de présenter un élément de 16 Volts constitué d’un empilement de 4 électrodes bipolaires LiCoO2-Graphite, séparées entre elles par trois couches d’électrolyte solide (FIG.). Une des difficultés importantes est d’assurer la continuité de conduction ionique de l’ion Li+ entre la matière électrochimiquement active (LiCoO2 dans ce cas) et le séparateur

    Toyota-16V-cell

    Il y a là toute une nouvelle voie de développement de batteries beaucoup plus sûres car exemptes d’électrolytes inflammables et composées de modules de forte capacité composés d’éléments mis en parallèle pour réduire la densité de courant. Ces modules seront ensuite assemblés en série pour obtenir des batteries de tensions 10 à 20 fois plus élevées.

    LIRE le bref mais passionnant papier reportant ces premiers essais.

    Le 22 Novembre 2010

     

  • Le captage du CO2, un processus industriel complexe et encore énergivore

    Le captage du CO2, un processus industriel complexe et encore énergivore

     Il est difficile au travers des diverses publications et annonces de connaître l'état d'avancement réel des développements industriels concernant le captage du CO2 après combustion de gaz ou de charbon dans les processus industriels comme la production d'hydrogène ou la génération de courant. Ce caractère flou des publications concernant les travaux réalisés provient à la fois de la complexité des problèmes à résoudre, de la nécessaire confidentialité industrielle et peut-être de l'entretien volontaire de la vivacité du mythe de prochaines usines ou centrales électriques sans rejets.

     La complexité des problèmes est évidente. Dissoudre provisoirement dans une colonne à solvant les quelques 10% de CO2 contenus dans les effluents issus des turbines ou des réacteurs de combustion d'une centrale n'est pas une mince affaire. Il va falloir définir un mélange solvant chimiquement stable qui ne s'évapore pas avec les gaz, qui absorbe rapidement et sélectivement le CO2, qui va utiliser le moins d'énergie possible lors du cycle complet de dissolution et de relargage des gaz par des variations de pression et de températures et qui va devoir être régénéré et débarrassé des diverses impuretés absorbées autres que le CO2 et produites lors de la combustion.

      CCS-MHI-KS1-réaction
     Chaque industriel possède sa recette de solvant qui semble être composée, pour l'instant, d'amines modifiées et rendues solubles en milieu aqueux par des fonctions ioniques (carboxylates, sulfonates, phosphonates, etc.). Dans la littérature universitaire sont également largement étudiés les liquides ioniques (ILs) qui sont des sels constitués de cations organiques (imidazolium, pyridinium, tetraalkylammonium, phosphonium) associés à des gros anions minéraux (PF6-, BF4-, NO3-, ou plus complexes encore). Mais il ne semble pas, à ma connaissance limitée, que ces produits onéreux aient pour l'instant fait l'objet de développements industriels. On LIRA une excellente présentation de J.L. Anderson et Col. sur ce sujet qui date de 2007.

     L'industriel le plus avancé sur le sujet du captage du CO2 est incontestablement Mitsubishi Heavy Industries (MHI) qui commercialise un procédé dans ses unités de production d'urée qui font réagir de l'ammoniac sur du CO2. Ce CO2 provient de la première étape de production d'hydrogène nécessaire à la production d'ammoniac. L'industriel utilise un solvant appelé KS-1 qui lui permet de capter du CO2 à l'aide d'un cycle qui consomme dans les 640 kCal par kilogramme de CO2. En sachant que la combustion d'un charbon plus ou moins riche en hydrogène va générer entre 1700 et 2100 kCal par kg de CO2 produit, on constate que le captage du CO2 majorerait d'un tiers la consommation d'énergie et donc de combustible d'une centrale au charbon et sûrement plus pour une centrale au lignite. MHI travaille sur le développement d'un nouveau solvant qui pourrait lui permettre de descendre sa consommation d'énergie de captage du CO2 à 610 kCal par kg, soit une amélioration énergétique de 5% ce qui ne révolutionne pas l'équation.

    Siemens dans le cadre d'un large planning pluriannuel sur ce sujet, vient d'annoncer que ses essais de captage sur un pilote implanté dans une centrale d'Eon en Allemagne venait d'atteindre 3000 heures de fonctionnement avec 90% de CO2 capté et pratiquement aucune perte de solvant qui est une solution aqueuse d'un sel d'un amino acide. La consommation d'énergie est "significativement plus faible que celle des procédés conventionnels": avec de telles données tous les fantasmes sont possibles! La solution capte également un certain nombre de contaminants qui dans le futur devront être séparés de la solution par un procédé de régénération. Siemens devrait passer maintenant à l'étape N°2 de son planning, sponsorisée par de DoE américain et qui consiste à placer une unité de captage de CO2 à la sortie d'un réacteur de 890 MW de la centrale de Big Bend à côté de Tampa en Floride. Elle devrait être opérationnelle en 2013.

    A suivre, mais tout optimisme démesuré comme celui de l'IEA sur le sujet, apparaîtrait comme profondément naïf!

    LIRE le communiqué de Siemens.

     

  • Face à ses concurrents coréens Sanyo (Panasonic) veut en 2020 capter 30 à 40% du marché des batteries pour EV et de stockage

    Face à ses concurrents coréens Sanyo (Panasonic) veut en 2020 capter 30 à 40% du marché des batteries pour EV et de stockage

    Sanyo-factory  Mitsuru Homma le patron de la Division Sanyo Energy au sein de Panasonic estime qu'en 2020, pour un marché global des batteries rechargeables de 60 milliards de dollars, la part de marché des batteries destinées au geenbusiness (véhicules hybrides, EV, stockage de l'énergie électrique) représentera un marché de 18 milliards de dollars. Soulignant le caractère agressif de ses récents concurrents coréens (LG Chemical et Samsung SDI associé à Robert Bosch) il affirme vouloir détenir à cette date entre 30 et 40% du marché mondial pour sa seule Division.

     Pour atteindre cet objectif il annonce d'une part que la marque Sanyo sera le fournisseur de six constructeurs automobiles. Deux sont connus VW et Suzuki, un autre est évident: Toyota compte tenu de ses relations avec Panasonic. Pour les trois autres on peut  se poser des questions sur les futurs grands fournisseurs de batteries de Daimler et de Porsche qui ne sont toujours pas clairement identifiés. Pour sa part, Honda est pour l'instant associé à GS-Yuasa dans Blue Energy pour les véhicules hybrides, mais il pourrait choisir Sanyo comme fournisseur de ses grosses batteries pour EV. N'en doutez pas, le partage du marché entre grands constructeurs de batteries japonais est sûrement déjà défini, les parties de golf sont faites pour ça! Quand aux constructeurs automobiles chinois, les producteurs de batteries chinois devraient être leurs fournisseurs à bas coûts privilégiés, sauf alliances entre filiales sino-japonaises.

    L'autre axe de développement pour Sanyo c'est le futur marché des grosses batteries Li-Ion destinées au stockage décentralisé de l'électricité dans les foyers, les usines, les hôpitaux, etc. qui participerait à l'équilibrage du réseau électrique smart, avec des batteries chargées en heures creuses ou en tampon des sources intermittentes. Pour Sanyo la montée en puissance de ces sources renouvelables intermittentes d'électricité (photovoltaïque, éolien) va rendre ces solutions indispensables.

    Pour atteindre ses objectifs Sanyo dispose depuis peu d'une nouvelle usine au Japon (Kasai plant) qui va lui permettre de produire à terme entre 1,3 ou 1,4 million de gros accumulateurs par mois.

    Remarque: dans un futur prévisible, la régulation des réseaux dans le monde par des batteries en tampon de type Sodium-Soufre (LIRE) pour les très grosses installations ou de type Li-Ion pour les petites installations décentralisées va devenir de plus en plus évidente. Rappelons que Saft est en train d'installer une usine en Floride pour construire les batteries destinées à ces applications de support aux réseaux électriques américains, réputés pour leur instabilité chronique. EDF ENERGY va tester pour sa part les batteries Sodium-Soufre de NGK en Grande-Bretagne en tampon avec les ressources croissantes d'énergies éoliennes du pays.

    LIRE la dépêche de Reuters, reprise par le Nikkei.

    Le 19 Novembre 2010

  • L’inflation américaine dopée par les prix de l’essence à la pompe poursuit sa dégringolade

    L’inflation américaine dopée par les prix de l’essence à la pompe poursuit sa dégringolade

     L'inflation américaine par rapport au même mois de l'année précédente est ressortie au mois d'Octobre à 1,17%. Hors alimentation et énergie qui masque la valorisation de 9,5% en un an des prix de l'essence à la pompe, la progression de l'indice ressort à 0,61% sur 12 mois, valeur la plus faible enregistrée depuis la création de l'indice en 1957 par le Bureau of Labor Statistics (FIG.).

    Inflation-hors-energie-aliment

     Il faut rapprocher la stabilisation de cet indice aux 9,6% de chômeurs officiels américains du moment. Benjamin Bernanke le patron de la FED rêve d'un retour de l'inflation sous-jacente vers les 2% des années précédentes, mais, pour le moins, elle ne semble pas vouloir suivre ce chemin. Nul ne sait jusqu'où ira la pression sur les prix dans le cadre d'un dollar qui semble vouloir s'apprécier, face à un euro malmené, réduisant ainsi les prix de nombreux produits importés aux États-Unis. La possibilité d'un retour du consommateur moyen américain moins endetté à une certaine frugalité ne doit pas être négligée. C'est sa façon de réagir individuellement à la crise encore présente. Le niveau des dépenses de shopping en fin d'année sera un indicateur précieux du climat consumériste du moment aux États-Unis.

    ACCÉDER aux informations détaillées du BLS

    Le 18 Novembre 2010

  • Les énergies renouvelables non compétitives constituent un frein au développement que seules les Nations les plus riches peuvent s’offrir

    Les énergies renouvelables non compétitives constituent un frein au développement que seules les Nations les plus riches peuvent s’offrir

     La séparation dans le nouveau gouvernement Fillon des ministères de l’écologie et de l’énergie vient de faire débat. On a surtout entendu moult écolos crier au scandale annonçant l’arrêt de l’action écologique et un retour au verbiage. Je voudrais montrer ici de façon simple et sans agressivité inutile que certains choix d’énergies renouvelables peuvent devenir de vrais handicaps économiques pour les Nations les moins fortunées dont fait partie la France, et que leur développement mérite parfois d’être sinon limité au moins planifié. Par contre d’autres ressources, alternatives au pétrole, mériteraient d’être allègrement promues dans le monde.

    Le premier exemple concerne la génération d’électricité qui est le poste majeur de consommation d’énergie primaire dans le monde. Le premier constat qu’il est aisé de réaliser est le suivant: les énergies primaires que sont le charbon et depuis peu, le gaz naturel permettent d’obtenir de l’énergie électrique à des prix imbattables.

    Du charbon à 50 dollars la tonne livrée aux centrales thermiques américaines (EIA), cela met le MWh thermique à 7 dollars et le MWh électrique dans une vieille centrale à 35% de rendement à 19 dollars pour le seul combustible. Le même charbon à 109 dollars la tonne dans le port de Newcastle en Australie, livré dans un port européen à 130 dollars la tonne met le MWhe autour des 40 euros pour une centrale allemande amortie depuis des lustres. Tout cela est bien connu mais me direz-vous il faudra bien qu’un jour ces centrales paient pour le CO2 rejeté (externalité, diraient les économistes, qui tourne autour de 0,8 tonne par MWh…mais combien vaut la tonne de ce gaz invisible?).

    Centrale-charbon-gaz

     Soudain, voila que le gaz naturel intervient avec des centrales à cycles combinés dont les rendements énergétiques frisent les 60% et des prix du gaz qui se sont effondrés en raison des immenses ressources potentielles au sein des schistes bitumineux présentes en Amérique du Nord et probablement un peu partout dans le monde. A moins de 4 dollars le MMBTU aux États-Unis le gaz naturel porte le MWh thermique à moins de 14 dollars et le MWh électrique dans une centrale à 58% de rendement à moins de 24 dollars pour le seul combustible. Grâce au gaz naturel, les électriciens américains sauront produire de l’électricité à moins de 50$ le MWhe, amortissements, frais et marges compris et cela TOUT EN DIVISANT PAR DEUX LES QUANTITÉS DE CO2 REJETÉES (FIG. 0,4 , flèche pointillée bleue qui va du charbon au gaz). Il est donc possible aujourd’hui dans certaines parties du monde largement alimentées en gaz naturel de produire de l’électricité en polluant moitié moins et en réduisant la facture énergétique. Demain grâce aux schistes bitumineux ce sera possible presque partout dans le monde, en Chine en particulier.

     Alors, face à un gaz naturel bradé, il n’y a que peu d’espoir pour voir les prix des énergies électriques renouvelables de type éolienne ou photovoltaïques devenir franchement compétitives dans un avenir prévisible. Avec des investissements de l’ordre de 2 Meuros par MWhe en éolien offshore ou de 2 ou 3 euros par Watt dans le solaire et pour des durées d’amortissement raisonnables (5 à 7 ans) exigées des investisseurs privés, on a du mal à descendre au dessous des 80 ou 100 euros/MWhe. La démarche écologique pure et dure en déduit qu’il EST DONC INDISPENSABLE DE FAVORISER FINANCIÈREMENT CES ÉNERGIES et cela pour longtemps encore.

     Plusieurs méthodes d’aides sont possibles citons pour l’Europe les aides tarifaires (ou Feed-in-Tariff), pour les États américains des obligations pour les distributeurs d’électricité d’acheter certains quotas d’énergies renouvelables afin d’obtenir un ratio kg de CO2 par MWhe objectif. Mais quelle que soit la méthode utilisée, la différence de prix entre énergie fossile et renouvelable importante aujourd’hui se retrouve toujours dans la facture du consommateur. C’est donc une taxe déguisée sur la consommation au profit de financiers qui achètent des parcs d’éoliennes ou de modules photovoltaïques. Ces éoliennes sont encore le plus souvent produites en Europe ou aux États-Unis, les modules photovoltaïques sont majoritairement produits en Asie (Chine, Taïwan, Thaïlande, …) en particulier pour ceux à base de Silicium.

    Le surcoût des énergies renouvelables doit être financé par les consommateurs. Il n’est alors pas étonnant que ce soient les États les plus riches comme l’Allemagne, les États-Unis ou la Chine qui s’offrent ces avancées écologiques. Ne faudrait-il pas se poser la question pour les deux grands pollueurs si d’investir dans des centrales thermiques modernes ne serait pas plus efficace pour réduire leur gaspillage énergétique? Pour l’instant ils appliquent un peu la recette du pâté d’alouette, une alouette un cheval, une éolienne une centrale au charbon modèle 1950.

    Pour illustrer ces propos il n’est pas inutile de rappeler les grandes difficultés espagnoles issues de la ruée vers l’or solaire ibérique de tous les grands producteurs de modules photovoltaïques dans le monde, attirés par les grasses subventions proposées sans limite par le gouvernement Zapatero et qui ont installé 2700 MW de modules dans ce pays en 2008. La facture des aides tarifaires a coûté 6,2 milliards d’euros au gouvernement espagnol en 2009, dont 3 milliards pour le seul solaire qui a généré 2% de l’électricité consommée. Alors, après ces excès, les implantations espagnoles de modules ont été drastiquement limitées à 70 MW en 2009 et devraient atteindre un maigre 100 MW en 2010. L’Espagne ne peut plus s’offrir une ruineuse politique solaire débridée qu’elle veut même rétroactivement remettre partiellement en question.

    Le cas de la France est aussi exemplaire. Elle vient de décider à demi-mot une limitation des implantations solaires autour des 500 MW par an. La Chambre des Députés a voté un texte permettant à la CRE d’ajuster sans décret le prix de la CSPE qui inclut la différence des tarifs appliqués. En 2011, il en coûtera 3 euros de plus par MWh ou plus d’un milliard d’euros pour l’ensemble des consommateurs (LIRE).

    L’Italie dispose encore de possibilités d’endettement puisqu’elle prévoit 1000 MW d’installations photovoltaïques cette année. Mais cela durera-t-il? Quand à l’Allemagne, la tante à héritage de la famille Europe, elle devrait s’offrir dans les 7000 MW de photovoltaïque en 2010 (la production mondiale de 2009), rien n’est trop beau pour être vert et pour pouvoir poursuivre en toute impunité la combustion de lignite dans ses centrales.

    Photovoltaïque-monde-2009-2014

     Ces considérations simples permettent de prévoir que l’avenir à court terme des techniques photovoltaïques et éoliennes va globalement dépendre de la richesse des Nations qui vont ajuster le volume des aides tarifaires à l’état de leur fortune et de la pression écologique locale. L’Asie en pleine croissance devrait investir pour tirer ses industries locales, les États-Unis, dont la Californie, devront peut-être faire un jour profil bas s’ils veulent réduire leurs dépenses. Quand à l’Europe la situation financière de nombreux pays est chancelante, même l’Allemagne pour calmer le processus d’emballement a décidé de réduire le montant de ses aides, la profession envisage une baisse des installations photovoltaïques dans ce pays (FIG.II). Seul l’éolien offshore dont Siemens est le leader mondial incontesté, semble être protégé par les autorités allemandes.

     A plus long terme, alors que les prix du charbon et du gaz s’évalueront, il est évident que ces technologies renouvelables monteront en puissance. Mais il est inutile de vouloir aller plus vite que la musique. Il faudra au préalable résoudre les problèmes de la régulation et du stockage de l’énergie produite, ce qui n’est pas une mince affaire. Il sera de plus indispensable de tirer de très onéreuses lignes électriques HVDC à longue distance qui permettront de relier les zones ensoleillées ou venteuses aux métropoles consommatrices. Aucun industriel ne fera tout cela pour des clopinettes. On découvre les limites du grand plan électoral d’Obama par exemple qui annonçait la rénovation du réseau électrique américain.

    Le deuxième exemple est celui du transport terrestre où là, la problématique est totalement différente de la précédente pour une raison simple: la ressource fossile qu’est le pétrole de par sa rareté et de « rendements décroissants » va voir son prix inexorablement s’évaluer avec le formidable effet de levier de la spéculation financière. La consommation mondiale de pétrole dans les transports terrestres va dépendre d’un grand nombre de paramètres dont il faut rappeler les plus importants:

    -la taille du parc mondial: autour des 900 millions de véhicules dans le monde aujourd’hui dont on peut estimer la croissance annuelle autour des 2% à 3% par an (différence entre le flux annuel de nouveaux véhicules produits autour de 8% et la mise à la casse des véhicules anciens qui est autour des 6% dans les pays les plus riches)

    -le trajet moyen: qui va dépendre de l’urbanisation, des prix des carburants à la pompe, de l’existence et de la qualité des transports de masse alternatifs, de l’âge des populations, des structures routières, etc.

    -l’efficacité énergétique des véhicules qui est appelée à faire d’immenses progrès par la diésélisation, l’hybridation, l’allègement des véhicules, la réduction des diverses pertes d’énergie par frottements divers (air, internes, route), l’électrification de la traction avec à terme, les moteurs électriques aux roues des véhicules pour réduire les pertes de transmission et accroître l’autonomie.

    -l’utilisation du gaz naturel comprimé mélangé ou non à du gasoil pour les poids lourds

    -les biocarburants qu’il faut voir comme des substituts au pétrole et non pas comme des remèdes efficaces aux rejets de CO2 dans les transports, même s’ils y participent modestement. Comme remplaçants des produits pétroliers leur rôle est du premier ordre, c’est cela qui est important. Leur succès devrait aller en croissant, la référence pétrole devenant de plus en plus onéreuse et ouvrant ainsi un large champ d’opportunités aux biocarburants.

    L’ensemble des efforts conjugués destinés à améliorer l’efficacité énergétique des véhicules et à développer les biocarburants entraîneront une stabilisation puis une réduction des consommations mondiales de pétrole. Mais il faut bien comprendre que la filière biocarburant est fortement handicapée par la faible énergie volumique des produits de base que sont la canne à sucre, le maïs et autres céréales, les fruits de palme ou les produits lignocellulosiques les plus divers ainsi que par leur large dispersion sur le territoire. Pour des questions de logistique les usines de biocarburants doivent être généralement des usines agricoles, à la taille du canton, qui utiliseront les cultures locales ou les déchets municipaux de la ville voisine. Il n’y aura pas d’immense usine à la taille d’une raffinerie de pétrole par exemple faute de moyens logistiques pour l’alimenter. Même les unités de conversion des huiles et graisses en biodiesel situées dans des ports présentent des tailles raisonnables. Celle de Neste Oil à Rotterdam produira 800 mille tonnes de biocarburant par an soit 16 mille barils/jour (LIRE). C’est le dixième de grand d’une grande raffinerie de pétrole.

    En 2010 on peut estimer la production mondiale de biocarburants aux environs de 1,8 million de barils/jour dont 1,5 million de barils d’éthanol. Ceci représente en volume 2% environ des consommations de produits pétroliers. Cette production au gré:

    -des accroissements de productions des unités existantes comme celles de Poet le premier producteur américain d’alcool de maïs qui va introduire dans chacune de ses usines une boucle cellulosique,

    -d’ouvertures de nouvelles installations aux USA, au Brésil mais aussi en Afrique comme au Ghana où le Brésil va exporter son know-how de la filière canne à sucre,

    -du développement de nouveaux biocarburants pour se substituer en tout ou partie au kérosène dans l’aéronautique,

    va poursuivre sa croissance pour probablement doubler dans les 5 ans à venir (+15% par an) et porter les productions de biocarburants vers les 4 millions de barils/jour en 2015. La cherté croissante du pétrole devrait dispenser ces productions de subventions étatiques.

     En conclusion, contrairement aux idées largement partagées du moment, il apparaît qu’il serait plutôt sage de mettre la pédale douce sur l’éolien et le photovoltaïque sans pour cela compromettre leur avenir brillant à long terme, en particulier en travaillant sur les possibilités de stockage à très grande échelle de l’énergie électrique (le couple Sodium-Soufre semble être le candidat de choix pour les gros systèmes). Par contre la possibilité de produire divers biocarburants à partir de dérivés cellulosiques ou de divers corps gras devrait être largement encouragée. Ils constitueront une part de l’alternative au pétrole très onéreux de demain. La promotion de poids lourds fonctionnant au gaz naturel comprimé ou liquéfié en mélange au gasoil (Volvo Truck) devrait être profondément encouragée en raison de la divergence des prix entre gaz et pétrole qui va aller en s’accroissant. La France importe annuellement 35 milliards d’euros en pétrole et dérivés, elle doit impérativement réduire ses consommations pour maintenir la facture dans des limites raisonnables. Pour cela il faut bâtir une vraie politique énergétique pour notre pays, les retombées écologiques favorables en seront la conséquence naturelle. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, ce qu’ont tenté de faire les divers « Grenelles ».

    Le 17 Novembre 2010

     

     

     

  • Les prévisionnistes des consommations de pétrole réajustent à la hausse leur diagnostic pour…2010

    Les prévisionnistes des consommations de pétrole réajustent à la hausse leur diagnostic pour…2010

     L'opacité sur les consommations mondiales de pétrole ne s'estompe toujours pas. Il est toujours difficile à la sortie des raffineries de faire la part du feu, pays par pays, entre consommation réelle, mise en stock spéculative ou stocks flottants plus ou moins anonymes, sans oublier la part des biocarburants devenue non négligeable et abusivement assimilée à un dérivé du pétrole. Alors les grandes agences de prévision ne savent toujours pas quelles vont être les consommations de produits raffinés pour…2010. Elles n'en auront une bonne connaissance que vers la mi-2011. Faute de transparence et en raison de ces incertitudes, ces Agences appliquent donc une politique d'actualisation mensuelle de leurs chiffres de façon tout à fait décontractée, faisant passer leur ignorance pour des sursauts ou des inflexions économiques. Les marchés vaccinés de longue date contre ces chiffres incertains, ne tiennent plus compte de ces annonces. Les variations du dollar ont depuis longtemps pris le pas sur les variations de la demande en produits pétroliers et sur les stocks pour déterminer les cours du pétrole. Paradoxalement, en raison du contango du marché à terme, où les prix s'évaluent avec l'allongement de l'échéance, un accroissement des stocks physiques indique une position spéculative à la hausse des opérateurs et non un excédent physique involontaire de produit. C'est ainsi que les stocks américains de produits raffinés sont actuellement à leurs plus hauts historiques à 775 millions de barils dans un marché dont les prix sont en hausse.

    FIG. Pour être un prévisionniste respecté, changez votre prévision tous les mois!

    Previsions-pétrole-2010

    Les trois Agences surprises par la consommation soutenue en produits pétroliers dans l'OCDE viennent de revoir à la hausse leurs prévisions pour 2010. L'IEA majore sa prévision de 150 mille barils/jour, l'EIA américaine accroît la sienne de 300 mille barils/jour et l'OPEC participe pour 200 mille barils/jour (FIG.). Compte tenu de ces diverses prévisions il est possible de pronostiquer pour cette année une consommation de produits sortant des raffineries en hausse de 2 millions de barils/jour environ par rapport à 2009, ramenant ainsi les consommations au niveau de celles de 2007 (86,3 million de barils/jour).

    Mais pour mesurer l'impact réel de cette demande supplémentaire sur les appels en pétrole brut, il faut défalquer les 750 mille barils/jour de biocarburants produits en plus en 2010 par rapport à 2007 (1.79 – 1,04 million de baril/jour) et les gains de rendements des raffineries qui tendent à produire plus de produits raffinés avec les fonds de barils. Cela revient grossièrement à diviser par deux l'appel réel de pétrole brut qui va donc être inférieur à celui de 2007.

    Le 14 Novembre 2010

  • Les Français importent et consomment, les Allemands produisent et exportent

    Les Français importent et consomment, les Allemands produisent et exportent

     Formidable complémentarité entre Allemagne et France dont l'union pourrait devenir soutenable si nos amis allemands se résignaient à payer nos charges sociales. Les uns, fourmis, travaillent et exportent, les autres, cigales, importent et consomment. La réunion des deux Nations conduirait à une immense Belgique où ceux du Nord plutôt libéraux travailleraient pour assurer les transferts sociaux vers les peuples francophones socialistes du Sud. Voila un schéma auquel les plus grands idéalistes brouillons qu'à produit notre pays n'auraient jamais osé penser. L'obstacle de la langue viendrait pimenter un peu plus l'incompréhension entre les deux groupes et rendrait l'association explosive. Enfin un objectif à la dimension de notre valeureux Président. Il lui suffirait pour cela de séduire la Chancelière et de l'épouser au Fort de Brégançon pour sceller dans l'allégresse l'Union Franco Germanique (UFG ou DFU)… Fable de Lafontaine (Jean, pas Oscar) qui nous apprend que la fourmi n'est pas prêteuse et que c'est là son moindre défaut.

    FIG. Comparaison des PIB respectifs de l'Allemagne et de la France

    PIB-France-Allemagne

    Le PIB français composé de consommation (84%) et impacté négativement (-4%) par le solde largement déficitaire du commerce extérieur (-49 milliards d'euros sur quatre trimestres) ne suit pas, depuis le printemps 2009, le rythme de la reprise du PIB allemand qui comporte moins de consommation (77%) et se trouve dopé (6%) par un solde amplement positif (155 milliards d'euros sur douze mois) du commerce extérieur.

    Le 13 Novembre 2010