Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • La stagnation du fret aérien européen au mois de Janvier confirme l’hypothèse d’un premier trimestre économique tournant au ralenti

    La stagnation du fret aérien européen au mois de Janvier confirme l’hypothèse d’un premier trimestre économique tournant au ralenti

    Il est difficile en ce moment de cerner et de comprendre les lignes de forces économiques dans le monde en raison de très larges hétérogénéités observées dans le tonus économique des diverses grandes régions. L'Asie est en plein boum économique, elle consomme, elle innove, elle crée mais ce dynamisme se cantonne sur cette partie du monde sans irradier sa bonne santé ni vers les Etats-Unis et encore moins vers l'Europe. La raison principale évidente réside dans le fait que la zone Asie, de plus en plus, se suffit largement à elle même, à l'approvisionnement en matières premières près (pétrole du Moyen-Orient, minerais de fer et de cuivre du Chili, charbon d'Australie, etc.). La Corée produit des centrales nucléaires, la Chine des TGV et même l'aéronautique sera de plus en plus autochtone, chinoise ou japonaise. Le secteur automobile chinois est en pleine effervescence, encore sponsorisé par les autorités nationales ou régionales. La reprise économique s'étend même au Japon dont les exportations vers l'Asie se sont récemment accrues et qui voit sur les deux premiers mois de 2010 ses consommations d'électricité à usage industriel fortement augmenter (+10.7% au mois de Février par rapport à il y a un an). Pour les Etats-Unis le tableau est encore contrasté entre le milieu financier globalement sorti de ses difficultés et l'industrie encore mal en point. La consommation d'électricité plongeait encore en fin d'année, signe évident d'un non redémarrage de l'outil de production.

    Commerce-mondial-2009-12

     Quand à l'europe l'équation est beaucoup plus simple: un an après, la production industrielle ne s'est toujours pas remise du plongeon de l'hiver 2008-2009. Malgré de nombreux plans de soutient, elle semble incapable de se relancer par elle même et tout se passe comme si plus personne dans le monde n'avait besoin de produits européens. Pour illustrer ce marasme il est possible de regarder les indicateurs du commerce mondial publiées par le CPB néerlandais (FIG.I). Alors que le commerce mondial affiche depuis quelques mois une franche reprise (+4,8% en Décembre en volume par rapport au mois précédent (courbe rouge) tiré par le commerce asiatique avec, par exemple, une progression des importations asiatiques de +12% en Décembre, (courbe bleue), mais franchement refroidi par des exportations de la Zone euro en croissance de 2,3% seulement sur ce dernier mois de l'année (courbe verte). Le dynamisme de l'un ne se propage pas pour vaincre l'indolence de l'autre.

    Fret-aerien-asie-2010-01

    Plus graves sont les statistiques du fret aérien du mois de Janvier qui constituent un indicateur avancé de l'économie d'une Zone et qui confirment ce manque d'échanges. Alors que les données publiées par l'IATA montrent que le transport de fret aérien dans la Zone Asie-Pacifique confirme avoir retrouvé son niveau et son dynamisme d'il y a deux ans (FIG.II, courbe rouge), celui de l'Europe qui représente un quart du trafic mondial, n'a toujours pas redémarré (courbe violette) et se traîne vers les 14% en dessous du trafic d'il y a deux ans, d'avant la crise économique.

    Ces données ne peuvent que rendre le lecteur pessimiste s'il sait par ailleurs que de nombreux pays européens vont devoir engager des politiques économiques restrictives pour essayer de résorber leurs déficits chroniques et pour assurer les échéances des intérêts d'emprunts.

    Une analyse de la situation en Europe tendant à comprendre ce qui ralentit ou empêche nos nations à échanger entre elles et avec le reste du monde semble urgente. Peut-être faudrait-il reporter les taxes carbone et autres amusements démagogiques à des jours plus sereins. N'est-ce pas Monsieur Borloo!

    LIRE les indicateurs du CPB.

    ACCEDER au dernier point de l'IATA.

    Le 2 Mars 2010

  • Volkswagen en retard brandit gaillardement son plan de rattrapage au Salon de Genève

    Volkswagen en retard brandit gaillardement son plan de rattrapage au Salon de Genève

    Les constructeurs automobiles allemands n'ont pas vu venir le succès des véhicules hybrides et faute de comprendre les batteries de nouvelles générations, conséquence du démantèlement de Varta, ils n'ont pas plus compris l'arrivée des petits modèles électriques de Mitsubishi ou de Nissan construits autour de batteries Li-Ion. Les constructeurs allemands sont en retard dans l'électromobilité (E-mobility) et ça se voit, contrairement à leurs homologues français qui, grâce à leurs alliances nippones, vont snober leurs concurrents germains avec des modèles "made in Japan". Mais le combat se déroule sur deux fronts: celui des véhicules hybrides, le plus âpre, car les deux grands Japonais ont acquis plus de 10 ans d'avance et les Américains avec Ford commencent à montrer leur technologie. Il débouchera plus tard sur le plug-in hybride indispensable aux larges métropoles américaines et au goût américain pour les "gros châssis". L'autre combat est celui des petits véhicules électriques beaucoup mieux adaptés aux contraintes urbaines japonaises ou européennes et s'adressant à une clientèle aisée pour laquelle une voiture peut être petite et très smart. Sur les deux fronts VW est en retard. Il n'a pour l'instant à présenter que son obséquieux Cheyenne (ou Touareg selon les latitudes) dont il présente une version hybride, sûrement hors de prix.

    Alors dans ces cas là, comme les bonimenteurs de foire, il faut annoncer qu'on va faire un malheur. Her doctor Winterkorn vient donc d'annoncer au Salon de Genève que VW sera le leader du marché de l'E-mobility en…2018!! Une Jetta hybride devrait apparaître aux US en 2012, pour les autres il faudra attendre 2013. Quand à un véhicule 100% électrique VW va commencer à mettre 500 Golfs en tests en…2011.

    Alliances-batteries-17 

     Pour les batteries (TAB.), en version hybride VW pourrait utiliser les accumulateurs cylindriques Ni-MH de Sanyo-Panasonic, ou bien une version Li-Ion de Sanyo, retenue pour le premier modèle Audi. Pour ses petits modèles électriques Toshiba est sur les rangs avec sa version Li-Ion de puissance au titanate comme négative, mais le chinois BYD pourrait également se présenter avec un modèle de batterie plus économique au phosphate de fer. VW semble jouer pour l'instant sur plusieurs options possibles, son retard le lui permet.

    LIRE les annonces de VW au Salon de Genève.

    Le 1er Mars 2010

  • L’industrie photovoltaïque mondiale est lancée dans une course à l’échalote qui finira mal

    L’industrie photovoltaïque mondiale est lancée dans une course à l’échalote qui finira mal

     Que diriez-vous d'un marché de composants à la croissance incertaine, dépendant d'aides gouvernementales diverses et variées de pays souvent largement endettés, faisant appel à des gammes de produits nombreuses et hétéroclites, produites par de très nombreux acteurs dans le monde investissant tous massivement pour conquérir des parts de marché, alors que les capacités de production sont déjà à plus du double de la demande? Marché complètement fou … serait à coup sûr votre réponse. C'est pourtant la situation actuelle du photovoltaïque mondial.

     Prenons un exemple schématique, celui du chinois Trina Solar. En 2009, il a livré 399 MW de modules et autres cellules solaires ce qui a représenté un quasi doublement en volumes de son activité qui avait représenté 201MW en 2008. Son marché a été à 92% européen, la Chine ne représentant que 3% de son business (FIG.)! Et bien, grâce à ce doublement son chiffre d'affaires en 2009 ne s'est accru que de 1,6% à 845 millions de dollars. En d'autres termes durant l'année, le prix moyen de vente en passant de 3,61 $/Watt à fin 2008 à 1,90 $/Watt en fin 2009, a quasiment été divisé par deux. Quelle est la stratégie de Trina Solar pour 2010? Elle est très simple, il compte investir pour atteindre une capacité de production comprise entre 850 et 950 MW à fin d'année et table sur des livraisons comprises entre 750 et 800 MW soit un nouveau doublement en volumes. Mais ou va-t-il vendre ces nouvelles productions? En Europe bien sûr (82 à 87%), aux Etats-Unis (8 à 10%), la Chine ne représentant encore qu'une faible partie (3 à 5%).

    TrinaSolar-marchés-2009-2010

     Le problème n'est pas de savoir si Trina Solar va atteindre ou non ses objectifs, ce qui après tout le regarde. Le problème c'est qu'ils sont des dizaines de chinois et autres taïwanais comme lui à prévoir un doublement des volumes pour accroître leurs parts de marché essentiellement en Europe et tenir ainsi le choc de la guerre des prix qui sévit. Il est clair que face à cette politique de course en avant généralisée, il va y avoir de nombreuses déceptions suivies de disparitions douloureuses.

     Le Marché boursier est en train de mesurer la menace d'explosion de ce business de composant ou des dizaines d'acteurs élaborent la même stratégie de prise de parts d'un marché à la croissance incertaine, parce que dépendante du bon vouloir des autorités politiques des Etats. Alors la semaine dernière la quasi-totalité des acteurs ont plongé en Bourse. Le norvégien REC a perdu 15%, l'allemand SolarWorld a lâché 11%, le chinois Trina Solar 10%, l'américain First Solar a perdu 9%, l'allemand Q-Cells 8% pour ne citer que les plus représentatifs. La Bourse attend donc une formidable décantation de ce marché dont seuls les plus robustes ou les plus astucieux surnageront du bain.

    CONSULTER la présentation du chinois Trina Solar 

    Le 28 Février 2010

  • L’économie américaine semble avoir terminé son destockage au cours du dernier trimestre 2009

    L’économie américaine semble avoir terminé son destockage au cours du dernier trimestre 2009

     Prise par surprise par la crise financière, l'économie américaine était entrée dans la crise économique avec d'immenses stocks de produits finis ou intermédiaires qu'il a fallu, par la suite, peu à peu éponger. La fugitive prime à la casse du mois d'Août 2009 avait par exemple participé à ce processus dans l'industrie automobile. Durant les trois premiers trimestres 2009 ce sont 360 milliards de valeurs en stocks non agricoles qui ont disparu, 40 milliards de dollars par mois en moyenne indique le BEA du Department of Commerce américain. Au cours du dernier trimestre ce déstockage s'est quasiment tari avec une baisse des stocks de 12 milliards de dollars seulement, soit 10 fois moins rapide qu'auparavant. Cette variation brusque de la vitesse de baisse des stocks apparaît dans le calcul du PIB chaîné américain au quatrième trimestre, comme un processus d'enrichissement de 130 milliards dollars 2005. Ce montant représente plus des 2/3 de la croissance du PIB de 188 milliards de dollars 2005. En d'autres termes dans la croissance annualisée du PIB américain de 5,93% du quatrième trimestre 2009, il y a 4,09 points qui proviennent de cette variation de la vitesse de déstockage non agricole. Il faut donc prendre cette croissance exceptionnelle du PIB comme la fin probable du processus. Il serait une erreur de sur-interpréter cette forte croissance de l'indicateur comme un signal de franche reprise économique (FIG.I, variation entre les deux derniers points).

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     Pour illustrer cette prudence, il est possible de mentionner que la génération nette américaine d'électricité au mois de Novembre 2009 s'est élevée à 283 TWh. Il faut remonter 9 ans en arrière, au mois de Novembre 2001, pour retrouver un chiffre aussi faible. La baisse de génération d'électricité cumulée sur 12 mois glissants, observée depuis Juillet 2008, se poursuivait gaillardement en Novembre (FIG.II). Elle est due à 65% à la baisse des consommations industrielles en énergie électrique, les 35% autres proviennent des consommations individuelles, publiques et commerciales. Ce seul exemple montre que le processus de reprise n'était pas encore enclenché au dernier trimestre 2009.

    Generation-nette-USA-2003-2009-11

    LIRE le communiqué du BEA du Department of Commerce américain

    Le 27 Février 2010
     

  • Etats-Unis: la consommation en produits pétroliers par les transports routiers poursuivait sa baisse en Décembre

    Etats-Unis: la consommation en produits pétroliers par les transports routiers poursuivait sa baisse en Décembre

     Pour juger de la consommation en produits pétroliers par les transports routiers aux Etats-Unis, hors variations de stocks en aval des raffineries, il est nécessaire de réaliser une gymnastique assez simple qui consiste à partir des consommations d'essences, de leur soustraire les consommations de fuel éthanol qui ont atteint 8% des volumes en fin d'année (719 mille barils/jour au mois de Décembre) et de rajouter les consommations de gasoil à très faibles teneurs en Soufre qui est maintenant le produit normalisé distribué dans les stations services américaines. Un examen sur deux ans de ces consommations qui sont de l'ordre de 11 millions de barils/jour, montre clairement leur tendance à la baisse (FIG.).

    Conso-carburants-US-2008-2009-12 Remarque: le point anormalement bas de septembre 2008 correspond à la période des ouragans dans le Golfe du Mexique.

     La baisse des consommations de gasoil pour les transports de 7% entre Décembre 2008 et Décembre 2009, la croissance de 1,2 points de la teneur en alcool dans l'essence et la stabilité de la consommation d'essence conduisent à ce résultat.

     La hausse des prix des produits pétroliers, la stabilité des prix de l'éthanol, les incertitudes économiques laissent à penser que ce mouvement de repli va se poursuivre durant, au moins, la première partie de 2010. Bien sûr ces variations n'auront aucun impact sur les prix du pétrole américain qui ne dépendent ni de l'état des stocks, ni de l'offre, ni de la demande physique en produits qui représentent dans les 3 à 4% des échanges de papiers sur le NYMEX.

    Le 26 Février 2010

  • Q-Cells une entreprise du photovoltaïque allemand qui abandonne pas mal de ses illusions

    Q-Cells une entreprise du photovoltaïque allemand qui abandonne pas mal de ses illusions

    La politique industrielle tous azimuts, aux travers de multiples filiales, du leader allemand du photovoltaïque, Q-Cells, présentait jusqu'en 2008 des signes inquiétants d'absence d'axe stratégique clair. Depuis la crise de surproduction mondiale et d'effondrement des prix est passée par là, obligeant l'acteur allemand à revenir à des conceptions plus raisonnables dans sa politique produit et industrielle. Il aura commercialisé en 2009 en cellules et modules divers 551 MW qui sont à comparer aux 574 MW livrés en 2008. Ces volumes ont conduit à un chiffre d'affaire total de 801 Meuros (1,45 euro/Watt) venant de 1251 Meuros (2,18 euros/Watt) en 2008. Formidable effet de ciseau avec une baisse des volumes associée à une forte baisse des prix de ventes (50 à 55% pour les cellules, 305 à 50% pour les modules affirme l'industriel). C'est la dure réalité d'un marchand de composants qui passe en quelques mois d'un marché florissant et en croissance, à la guerre des tarifs et des parts de marchés en face de redoutables concurrents chinois.

    Q-Cells-2009-2010

    Pour réagir, Q-Cells est en train d'axer sa politique industrielle sur la production des modules à base de Silicium en Malaisie et sur le développement dans sa filiale germano-suédoise Solibro, de sa technologie CIGS en couches minces, beaucoup plus adaptée aux conditions économiques européennes. Cette focalisation sur deux principales gammes de produits va conduire Q-Cells à disposer d'une capacité de production de 1235 MW en 2010 (FIG.). Avec une telle capacité de production, au plus du double de la réalisation en 2009, il ne va pas être évident pour cet industriel de charger correctement ses diverses usines, tout au moins à court terme.

    CONSULTER la présentation de Q-Cells pour entrer dans les données économiques détaillées.

    Le 25 Février 2010

  • Le PIB allemand: une illustration de l’état de l’économie en Europe

    Le PIB allemand: une illustration de l’état de l’économie en Europe

     Les Gazettes matinales nous apprennent que le PIB allemand du quatrième trimestre n'a pas varié d'un poil par rapport à celui du trimestre précédent, les progrès accomplis par les exportations allemandes étant compensés par le recul de l'activité économique intérieure. En d'autres termes sur la courbe du PIB chaîné (FIG.) cela veut dire que le dernier point de la courbe se situe au même niveau que l'avant dernier.

    PIB'Allemagne-2006-2009-4

     Sans être un grand spécialiste de la chose économique et en prenant un peu de recul il est aisé de constater que l'économie allemande a fait un plongeon de six points environ au cours de l'hiver 2008-2009 et qu'elle éprouve beaucoup de mal à s'en remettre.

    Cette courbe confirme que l'économie européenne va mal, ce qui vient confirmer les indications convergentes des emplois dans l'industrie, des entrées de commandes et autres indicateurs avancés tel que le fret aérien en Europe. Il est donc possible comme l'a fait Mervyng King, le Gouverneur de la BoE, d'être assez pessimiste sur l'avenir à court terme de l'économie en Europe.

    LIRE les commentaires autour des déclarations de Mervyng King

    GNP allemand au quatrième trimestre 2009

    Le 24 Février 2010

  • Japon: après 15 ans d’arrêt, le réacteur à neutrons rapides de Monju devrait redémarrer

    Japon: après 15 ans d’arrêt, le réacteur à neutrons rapides de Monju devrait redémarrer

    Monju_japan Le réacteur de 280 MW à neutrons rapides de Monju au Japon avait été arrêté en 1995 à la suite d'une fuite de sodium dans son échangeur secondaire durant les tests de montée en puissance. Il semblerait que l'unité depuis réparée soit en attente des dernières et nombreuses autorisations pour pouvoir redémarrer en 2010. WNN qui diffuse cette information rappelle que, pour l'instant, seuls les Russes disposent à ce jour d'une centrale de 560MW à neutrons rapides en production.

     Il est évident que ces technologies qui utilisent de façon beaucoup plus efficace la charge en produits fissiles et peuvent même sous certaines conditions dégrader les déchets radioactifs (actinides) deviendront incontournables avec la raréfaction de la ressource et la volonté de détruire les déchets radioactifs les plus dangereux. Pour le Japon, c'est Mitsubishi Heavy Industries (MHI) qui semble être le plus impliqué aujourd'hui sur ce genre de projets avec le projet Japan Standard Fast Reactor qui serait défini pour "brûler" les actinides à partir d'une charge d'uranium et de plutonium.

     La France qui fut un temps à la pointe avec Superphénix, a jeté l'éponge sur ces sujets et va bien sûr se retrouvée larguée. En attendant le CEA cherche à s'occuper en bidouillant dans les piles et batteries, respectant ainsi à la lettre le Principe constitutionnel qui régit les tardives et précautionneuses avancées de la science et de la technologie de notre pays.

    LIRE l'information de WNN sur le sujet.

    Le 24 Février 2010

  • USA TODAY : « U.S. driving decline is in reverse »

    USA TODAY : « U.S. driving decline is in reverse »

     Voilà de la bonne information pour annoncer la reprise des embouteillages et la hausse des cours des carburants. C'est USA TODAY qui l'annonce, alors ça ne peut être que vrai. Le trafic routier américain repart comme en Quarante. Et pourtant sur le Blog Energie on sait bien que tels titres sont peut-être excessifs. Le trafic routier américain repart…à la vitesse d'un âne qui recule (FIG.). C'est bien là une donnée qui explique, entre autres, les faibles consommations de carburants observées dans ce pays. L'augmentation quasi-programmée des prix des carburants devrait contenir cette bien timide hausse.

    Trafic-USA-2010-01

    Allez! Lisez USA TODAY pour tout connaître des embouteillages américains!

    Le 23 Février 2010

  • Aux variations d’achats de voitures près, la consommation des ménages stagne depuis trente mois en France

    Aux variations d’achats de voitures près, la consommation des ménages stagne depuis trente mois en France

    Les ventes de voitures en France en 2009 et en particulier durant le deuxième semestre, animées par la fin de la prime à la casse plein pot et les démarches commerciales des divers constructeurs, ont affiché une insolente embellie (LIRE) qui, bien sûr, est en train de se retourner. Les ventes de voitures vont revenir en 2010 dans leur couloir historique compris entre 2,5 et 3 milliards d'euros (FIG., courbe noire, échelle de droite). Les variations de consommations des ménages en produits manufacturés (FIG., courbe bleue, échelle de gauche), d'un mois à l'autre, sont fortement reliées aux variations d'achats de voitures. La courbe des consommations hors voitures (FIG., courbe rouge, échelle de gauche) montre un encéphalogramme plat depuis plus de deux ans-et-demi. Par ces temps économiquement troublés et à l'avenir incertain, les Français non chômeurs épargnent plus que de coutume, tout en se laissant parfois tenter par une aubaine que constitue l'achat d'une petite voiture à prix cassé.

    Dépenses-conso-2002-2010-01

    LIRE le communiqué de l'INSEE sur le sujet

    Le 23 Février 2010