Catégorie : actualités

  • Rebondissement allemand dans le transport de l’électricité

    Rebondissement allemand dans le transport de l’électricité

    Corotmoulin                    La Commission Européenne au nom de la libre concurrence a proposé à ce que les réseaux de transport d’électricité et de gaz soient découplés de la production, en n’appartenant plus aux producteurs d’Energie traditionnels. L’Allemagne, la France et six autres Nations ont proposé une version médiane moins radicale, inspirée du RTE français, dans laquelle les réseaux seraient filialisés et possèderaient une puissante autonomie vis à vis des maisons mères. Mais, d’après le Frankfurter Allgemeine Zeitung, voila que certains énergéticiens allemands dont E-On, RWE et la filiale allemande de Vattenfall seraient en cours de discussions avec des financiers allemands pour céder leur réseaux longues distances. Le gouvernement allemand, pris à contre pied, a l’air un peu niais sur cette nouvelle.

                           Dans un modèle vertical intégré, selon un tel schéma dissociant Production – Acheminement – Distribution le producteur vendrait son énergie à l’achemineur pour ensuite, la lui racheter afin de pouvoir la distribuer. Pas sûr que ce schéma soit in fine, favorable au consommateur. En tous les cas ce ne sont pas de telles mesures qui permettront de moderniser et de dégoulotter la production d’électricité en Europe et donc de faire baisser les prix. La Commission se trompe de cible.

  • TOTAL poursuit son développement dans l’offshore africain

    TOTAL poursuit son développement dans l’offshore africain

    Total_usan1                  Le Groupe pétrolier Total informe qu’il a reçu le feu vert de la part des autorités nigérianes et de ses autres partenaires (Exxon 30%, Chevron 30% et le canadien Nexen 20%) pour démarrer le développement du champ offshore de Usan situé à 100 kilomètres des côtes. L’objectif est un démarrage des productions en début 2012 et un volume produit en plateau de 180 mille barils par jour. Les gaz extraits du gisement seront réinjectés.

                        La licence de prospection (OPL 222) qui datait de 1993 a été découpée en deux zones de production (Oil Mining Leases) l’OML 138 où se trouve Usan et l’OML 139.

    Lire le communiqué de TOTAL qui est opérateur de ce projet avec seulement 20% des parts.

  • Afrique du sud : fin de règne difficile.

    Afrique du sud : fin de règne difficile.

    Danse_macabre Le président Thabo Mbeki vit ses dernières heures de pouvoirs dans une ambiance difficile. 
    L’économie s’effondre, le non-investissement a été fatale a cette économie, minière s’il en fut une.
    Pourtant, les ressources ne manquent pas, notamment charbonnières, mais il faut y consacrer de l’argent, du temps, et ne pas sombrer dans les mensonges de l’économie tertiarisée, et du libéralisme.
    Au total, aujourd’hui, l’ Afrique du sud manque de charbon, manque par conséquent d’ électricité (fournie à 90 % par le charbon), et la plupart des mines se sont arrêtées, les unes après les autres.

    Le gouvernement en est réduit à conseiller des douches plutôt que des bains, d’éviter de se servir des bouilloires, veut aussi promouvoir les lampes économes, tout en conseillant, "d’aller se coucher plus tôt."
    A cette allure là, l’économie sud africaine n’existera bientôt plus, malgré une croissance officielle de 5 à 6 %.
    Le président est aussi déconsidéré pour ses déboires diplomatiques, ses prises de position sur le sida, alors que son pays est le premier infecté et que 800 personnes en meurent chaque jour.
    Le pays vit une bataille de Verdun chaque année, en terme de pertes humaines…

  • Floride : panne d’électricité.

    Floride : panne d’électricité.

    Images Nouvelle gigantesque panne d’électricité, en Floride, cette fois.
    Toujours la même cause, un réseau vétuste, à la limite de ses capacités, qui s’arrête suite à un incident bénin.
    2 à 4 millions de personnes privées d’électricité, feux de signalisation éteints, ascenceurs  bloqués, métro, idem…
    Mais la mauvaise foi extrême des autorités est ailleurs :  "Des personnes ont été coincées dans des ascenseurs, mais aucun incident n’est à déplorer, selon les autorités. ".
    Bloqués dans un ascenceur, ou métro hors service, ce n’est pas des "incidents" ?

    Et c’est l’ensemble du dispositif qui s’est arrêté :
    "les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Turkey Point ont été mis à l’arrêt, et la panne s’est alors répandue jusqu’à Tampa, dans le Nord de l’Etat. 8 centrales électriques ont été mises hors service  ".
    La cause selon les autorités est  ", un incendie, combiné à une défaillance technique  ", mais absolument rien  de la vérité ne transpire : un défaut d’investissements depuis 30 ans qui fait qu’un incident somme toute bénin prend des allures cataclysmiques.
    Après la crise sud-africaine, chinoise, à qui le tour ?

  • ExxonMobil-Venezuela un compromis en vue ?

    ExxonMobil-Venezuela un compromis en vue ?

    Venezuela                           Depuis le départ d’ExxonMobil du Venezuela il était admis qu’en compensation aux pertes du gisement d’huiles du Cerro Negro exploité par Exxon, il existait des actifs US détenus par le Groupe pétrolier d’Etat PDVSA dont les 50% de la raffinerie de Chalmette en Louisiane. C’est d’ailleurs l’existence de ces avoirs de PDVSA qui ont conforté les départs d’Exxon et de ConocoPhillips des gisements de l’Orénoque. La raffinerie de Chalmette qui présente une capacité de raffinage de 188 mille barils par jour, est détenue à 50% par le Venezuela et à 50% par Exxon. Elle est régulièrement approvisionnée en pétrole brut issu du Cerro Negro. La possibilité d’un troc entre le Cerro Negro et Chalmette est enfin envisagée officiellement par le vice ministre du pétrole, Bernard Mommer.

                           Le grand théâtre "chavézien" autour du gel des avoirs de PDVSA n’était là que pour se faire un peu de PUB et pour faire monter les cours du brut. Cela fait, il faudra bien trouver un compromis avec Exxon qui a le droit de son côté. Tous ceux qui ont pris la querelle au sérieux, n’ont rien compris à la stratégie du matamore qui arrive cependant, par son vacarme,  à couvrir la voix de la partie raisonnable de l’OPEP. C’est là que réside toute son efficacité.

  • Bloquer South Stream

    Bloquer South Stream

    Mer_noire La reconnaissance du Kosovo présente plusieurs facettes.
    Une d’entre elle est la possibilité de bloquer le projet South stream, et d’avantager Nabucco.
    Enfin, presque.
    D’abord, la clef du conflit, quelle est elle ? C’est qu’une guerre dans les balkans ne déplairait pas à Washington.
    Surtout si c’est une guerre généralisée.
    La Russie dispose du gaz pour South Stream, les USA, n’ont rien à proposer. Leur unique poids, est désormais un poids de nuisances.

    Une guerre dans les balkans reporteraient sine die, le projet south stream aux calendes grecques. Et comme South stream est dix fois plus avancé que Nabucco, sans manipulations, Nabucco n’avait aucune chance.
    Mais ce calcul est quand même cousu de fil blanc.
    La majeure partie du gaz viendra de Russie, Nabucco passe par L’ Iran, et après, par des voies très étroites, facilement coupables, et encore après, en Turquie.
    La Turquie elle même, est en passe d’être déstabilisée par son intervention au Kurdistan.
    La manoeuvre américaine est une politique du pire.
    Parce qu’il peut aussi arriver de nombreux problèmes à Nabucco. Et qu’il faut compter sur la bonne volonté de l’ Iran, qui, comme chacun le sait, ADORE les états-unis.

  • Reçu 5/5 fort et clair.

    Reçu 5/5 fort et clair.

    Images_3 Au Moyen-orient, certains ont compris de suite, ce que signifiait la proclamation unilatérale de l’indépendance du Kosovo.
    Cette indépendance approuvé par les grands benêts de l’union européenne, met fin à la charpente Westphalienne qui organisait depuis 1648 les relations internationales.
    Seule une négociation entre les parties pouvait créer ou modifier les frontières.
    La propagande nationaliste et hitlérienne d’ailleurs se servit amplement de la notion de "diktat de Versailles".
    Aujourd’hui, on en revient, grâce à des demeurés de la politique, à la charpente antérieure : la guerre endémique, entrecoupée de trêves, plus ou moins longues, où seul compte la force. Les relations serbo-kosovars ont déjà pris cette tournure, les relations kurdo-turcs, la prennent, dans une région riche en pétrole.

    10 000 militaires Turcs se sont embarqués pour 4 à 6 semaines en Irak. En compensation, le PKK appelle à la guerre en Turquie.
    Dans les parages passent 300 000 barils jours. On imagine sans peine ce qui peut leur arriver, ainsi qu’au cours du baril de pétrole.
    Comme on le sait, une guerre de 4 à 6 semaines, a plus de chances de devenir une guerre de 4 à 6 ans, et d’entrainer un Moyen-orient déjà peu stable dans un maëlstrom complet.
    Joli coup, pour nos politiciens…

  • Effondrement de l’économie sud-africaine. II

    Effondrement de l’économie sud-africaine. II

    Images "Aucune des centrales à charbon (90 % de la production d’électricité) d’eskom ne fonctionne à plein régime".
    Les racines de cette crise énergétique sont multiforme, celle d’un délabrement généralisé, de plus en plus visible.
    Soit le charbon n’est pas bon, de mauvaise qualité, humide, soit il n’arrive pas, soit la vétusté des installations est criante, la main d’oeuvre manque aussi, que ce soit ingénieurs ou techniciens…
    25 % des capacités de productions sont perdus, il n’y a plus d’exportations d’électricité, et elle est dans le pays, rationné.

    On le voit, il n’y a nul besoin d’avoir atteint un pic géologique pour avoir des problèmes. Des économistes néolibéraux fous (pléonasmes) suffisent largement.
    "Sur les marchés matières, tous les secteurs sont touchés, et les ondes de choc se répercutent partout dans le monde  ".
    L’économie sud-africaine, quasi entièrement minière s’est arrêté, il n’y a quasiment plus de mines en activités, les dernières tentent d’approvisionner eskom en charbon, pour éviter l’effondrement total.
    Là aussi, la gabegie en appelle au contribuable, 5 milliards sont demandés au gouvernement. Désormais celui-ci n’a guère le choix.
    Mais il est clairement en cause, précédemment, il s’en était tenu à une attitude libérale extrémiste, autofinancement, ou appel aux capitaux.
    L’ Afrique du sud inaugurerait elle la théorie d’ Olduvaï ?

  • Effondrement de l’économie sud-africaine.

    Effondrement de l’économie sud-africaine.

    Images L’économie sud africaine va mal, très mal, et son mal est très classique.
    Elle a souffert pendant un temps d’un "keynésianisme militaire", ou économie militarisée, ensuite d’une cure libérale.
    Aujourd’hui, on manque cruellement de charbon, d’électricité et la production des mines d’or chute.
    Ce mal est on ne peut plus répandu aujourd’hui, c’est le défaut d’investissement, dans les mines d’abord, dans la production électrique ensuite, ce qui fait que la production s’étiole, malgré son potentiel.

    La main d’oeuvre a été réduite, les ingénieurs et techniciens plus encore, enfin il était plus prestigieux d’aller travailler dans la finance à Johannesburg.
    Là aussi, le vieux poncif de la "vieille économie", revient dans la gueule, comme dirait Poutine de ceux qui l’ont lancé.
    Vu le poids de l’ Afrique du sud dans les productions de platine et d’or, vu le contexte monétaire de forte flambée de ces deux métaux, il ne faut pas s’étonner de voir l’économie mondiale aussi déstabilisée par la crise sud africaine.
    Mais ce maëlstrom emporte aussi le marché charbonnier. L’ Afrique du sud est en effet, un des rares endroits où la production de "bon" charbon est possible.
    En ce qui concerne les énergies renouvelables, le pays se consacre désormais aux ampoules basses consommations, et chauffe-eau solaire, dans l’urgence…

  • Eolien anglais : dans le vent…

    Eolien anglais : dans le vent…

    Images_6 En Grande-Bretagne, visiblement, on ne sait guère où on en est. Un jour on dit que l’on ne peut pas faire du renouvelable, l’autre jour, on affiche des ambitions démesurées.
    La réalité, c’est que l’on a pas tranché les choix économiques. On n’a pas tranché la gorge du libéralisme économique qui empêche toute réorientation.
    33 GW d’électricité éolienne marine ont un coup considérable, mais c’est quand même moins cher que le sauvetage de la banque Northern Rock, qui, elle, n’a rien apporté aux britanniques.
    Et il faudra sans doute débourser 4, ou 5 fois plus d’argent pour sauver un secteur bancaire improductif.

    En réalité, pour l’éolien offshore, on sait faire. Au moins en prototype. Il ne reste donc plus qu’à industrialiser le procédé, à construire. C’est simple.
    Mais compliqué.
    Jusqu’à présent la politique consistait à raconter des âneries au médias, baisser ou monter un taux d’intérêt, faire la guerre au loin, des choses banales et simples que le premier demeuré venu était capable de faire (on le voit au profil des hommes politiques depuis 30 ans), là, le problème est technique et d’envergure. Un simplet n’y suffira pas.
    Il y faut de la compétence. Il faudra de la main d’oeuvre bien formée et compétente, une industrie. L’horreur complète pour les néolibéraux.