2007 aura été pour BP une année de transition, avec un changement de CEO (Chief Executive Officer) en la personne de Tony Hayward qui a rapidement imposé sa marque sur un Groupe à la dérive. En effet BP avait connu bien des ennuis sous le management distingué du prédécesseur, Lord John Browne. En 2005 l’explosion de la raffinerie de Texas City, la mise hors service de la plateforme Thunder Horse par la tempête dans le Golfe du Mexique, en 2006 la fuite de l’oléoduc de Prudhoé Bay en Alaska, l’accusation de manipulations de cours par des traders BP lui firent perdre la place de seconde capitalisation boursière pétrolière au profit de Royal-Dutch Shell.
Mais tout n’est peut-être pas encore revenu au niveau attendu par les investisseurs, bien que l’action BP se soit appréciée de dix pour cent en un an à 615 p, progrès cependant inférieur à ceux des Sociétés pétrolières concurrentes.
En effet de nombreux incidents sous la surveillance tatillonne de L’EPA (Environment Protection Agency) dans les raffineries de Texas City et de Whiting font que ces deux unités ne produisent pas encore à leur pleine capacité. Mark Gilman un analyste très écouté à New York conseille de vendre l’action BP, en raison d’un risque de dégradation des cours au moindre incident opérationnel.
La reprise à pleine capacité des productions des raffineries américaines, la mise en production réussie de la plateforme Atlantis dans le Golfe du Mexique, le respect du planning de réhabilitation et de mise en production de la plateforme Thunder Horse seront autant de paramètres clés pour le succès de l’action BP. Il ne faut cependant pas oublier que les productions de la Mer du Nord et de Prudhoé Bay sont en phase de déplétion rapide, ce qui sera mesuré plus précisément lors de la publication des résultats opérationnels du quatrième trimestre 2007. Il n’est donc pas sûr que les productions de BP en 2008 soient aussi performantes que certains l’estiment.
Les risques de contre performance de l’action BP en 2008 ne sont donc pas à négliger, bien que certains, chez Oppenheimer par exemple, anticipent de façon optimiste un sans faute opérationnel et des résultats financiers en amélioration.