Catégorie : actualités

  • Forêts, forêts, forêts, vous avez dit forêts ?

    Forêts, forêts, forêts, vous avez dit forêts ?

    Photos_51_2 "Tout à fait d’accord avec ce point de vue: la dynamique enclenchée dans l’établissement de tels projets doit être locale pour ne pas perturber la gestion des forêts ni venir en concurrence d’autres usages. Malheureusement, je connais de nombreux exemples d’installations qui, en raison d’un manque de gisements à proximité, fonctionnent avec de la biomasse forestière qui a parcouru plus de 200km, voire bien plus dans quelques cas…pas très durable comme système, sans compter les externalités environnementales!
    Pour autant, comme il était précisé dans l’article initial, la biomasse forestière est mal exploitée: mais parle-t-on d’une biomasse mobilisable à des coûts économiquement supportables pour les industriels? Pour ma part je dirais que c’est difficile à évaluer, et le constat est clair: même si le gisement théorique n’a jamais été aussi abondant, les industriels qui se lancent aujourd’hui dans des projets de valorisation énergétique de la biomasse peinent à trouver du bois pour alimenter leurs chaufferies…Alors que doit faire un industriel: acheter des forêts pour sécuriser ses approvisionnements, financer du bois sur pied, des actions sylvicoles..?"

    En réalité, la question posée par cette internaute dépasse largement le cadre… La question est riche. Et la réponse connue. La perdurabilité implique une gestion patrimoniale, une vue inter-générationnelle à trés long terme. Un peu ce qui a prévalu dans les landes. Une gestion paysanne qui a intégré le jeu des générations, dans tous les domaines. Ce qui n’était pas gagné d’avance. Il a fallu convertir les populations à la sauvegarde des forêts, le futur contre l’immédiat. En ce qui concerne la question "stock", la gestion des bois est celle ou la notion de "flux tendu" est la plus idiote, en effet, on travaille sur une récolte qui peut s’effectuer à 300 ans de distance…
    Un forêt est un récolte en attente, et la filière repose sur les stocks : en matière physique : réserves pures et simples, stocks sur pieds, qui fait qu’on a toujours  une longueur d’avance, qui permet de vendre cher un bois valorisé, et de vendre tout simplement en période de tension de prix… De toute façon, la qualité est toujours mieux écoulée, et ne coûte pas forcément bien plus cher à réaliser, sauf en vue d’avenir, et en concepts…
    L’inverse de ce que l’on apprend dans les écoles aujourd’hui, et du zéro stock. Mais ceux qui ont fait s’en sont toujours bien portés. Et pas seulement dans les bois.

  • Elimination des ampoules…

    Elimination des ampoules…

    Ampoules…les plus gourmandes d’ici 2015. On voit là clairement une politique dite "d’enculage de mouches". En effet, rien de plus facile d’éliminer les ampoules les moins performantes. Il suffit de ne plus les vendre. Résultat : 7 milliards d’euros d’économies à l’année pour l’union européenne et 63 000 Gwh d’électricité. Mais, problème pour les fabricants : ils vendent 2 milliards d’ampoules par an.
    C’est une manne considérable à laquelle les fabricants ne veulent bien renoncer que progressivement.

    Selon greenpeace, il ne faudrait que 2 ans et 1/2, pour arriver aux mêmes résultats. Ce n’est qu’un problème industrielle trés classique. D’ici 2020, la commission européenne pense réduire la consommation d’électricité de 20 %. Allié à 20 % d’énergie éolienne prévisible, et sans tenir compte des autres énergies renouvelables, on voit que le problème énergétique est plus un problème politique que technique.
    D’ailleurs, la technologie des lampes basse consommation n’est pas nouvelle. Et quand on voit un marché se développer, comme l’ipod, le téléphone portable, on voit que produire n’est pas un problème. Les seuls goulots d’étranglements existant sont pour le solaire photovoltaïque (technique), l’éolien (manque de main d’oeuvre et contraintes réglementaires). Pour des biens aussi courant qu’une ampoule, les chaines de productions auraient à tourner simplement un peu plus vite, phénoméne compensé par la baisse de production des ampoules à incandescence.

  • Bon début !!!!!!

    Bon début !!!!!!

    Jupp_2"Alors que Nicolas Sarkozy, en campagne électorale, promettait une TVA réduite sur les énergies propres, le ministère des finances prenait une mesure, le 8 mai, visant à appliquer une TVA à 19,6% sur les grosses installations de panneaux solaires.
    Ainsi, et de manière rétroactive, si une installation privée de panneaux solaires s’inscrit dans la construction d’un logement neuf ou si sa production est revendue à EDF (même si l’on rachète l’électricité ensuite à EDF) ou si cette installation dépasse 3kWc (30m2), alors le taux de TVA n’est pas de 5,5% mais de 19,6%.
    Tous les détails du rescrit n°2007/12 du 8 mai 2007 " (source : El gringo)

    Les promesses sont faites pour être trahie, et elles n’engagent que ceux qui y croient. Mais là, le non respect s’allie à la stupidité.
    L’investissement initial en cause est modeste, mais de grande portée. L’état ne perd rien à modérer son appétit. En effet, le rendement fiscal se fait sur longue période aussi.

    L’investissement, le retour sur investissement, est toujours plus important que le gain initial. L’exemple du prêt à zéro % est significatif. En effet, réfléchissons au fait que sur une construction neuve, environ 120 000 euros, l’état paie des intérêts à taux trés réduits, mais empoche immédiatement environ 20 000 euros, au titre de la Tva… Donc le "cadeau" n’est pas si grand, il empoche deux fois plus tout de suite, qu’il ne paiera plus tard… Là, dans ce cas de figure, le "cadeau" n’est pas plus grand. Mais en généralisant le panneau solaire, le particulier, ou l’entreprise crée de l’investissement à long terme, de l’emploi, de la valeur ajoutée… En bref de l’activité. Certes, une partie peut être confisquée par le professionnel et l’augmentation des prix, mais quelques contraintes réglementaires suffisent à recadrer ceux qui dérapent.

  • Eolienne du haut-Vivarais

    Eolienne du haut-Vivarais

    Vivarais""Aussi,       lorsque l’on se trouve sur le plateau, aussi loin que le regard s’étende,       on ne trouve aucune trace d’habitation. C’est une solitude d’une grandiose       sauvagerie, au climat rude, où la neige persiste jusqu’au mois de mai.       L’hiver des chutes de neiges abondantes retransforment cette région en désert       blanc. Lorsque souffle le vent de la tempête, la neige s’amasse en       d’immenses congères qui bouleversent tous les aspects du paysage (…)       

    Alors,       malheur au voyageur égaré sur ces hauteurs, il ne lui reste plus qu’à périr       à moins d’arriver à la fameuse auberge."

     A.Thevenet"

    La région de Saint-Agréve aura ses 6 éoliennes. La communauté de communes (qui englobe Saint-Agréve, Mars, Labâtie d’Andaure, Devesset, Saint André en Vivarais et Rochepaule) aura mis 7 ans a finalisé le projet. Les éoliennes auront été livrés par l’allemand Enercon, avec retard, le goûlot d’étranglement industriel apparaissant de plus en plus visiblement. C’est le premier projet qui sera mené à bien sur la région, sans opposition marquée.
    La "burle" produira donc de l’électricité, et pour qui connait le pays, il y aura de quoi faire.
    Le problème principal sera dans la saturation rapide des réseaux. En effet, ce qui est visible ici, c’est que 6 là, 2 ici, ce n’est pas beaucoup, pour une population trés clairsemée (la région est pôle de répulsion), les conditions météorologiques étant trés dures. On dit d’ailleurs qu’aux temps antiques, le mauvais temps protégeait les Vellaves…
    Le projet atteint le coût de 15 millions d’euros,rapporter 80 000 euros de taxe professionnelle à la communauté de communes, 80 000 au département de l’Ardéche, et 15 000 à la commune de Desaignes.
    Mise en route le 07/07/07 pour le département 07.

  • Scotland toujours.

    Scotland toujours.

    ScotlandL’objectif écossais, 18 % de l’électricité verte en 2010 est dépassé. Le gouvernement écossais a dressé le cap, d’abord sur l’éolien, ensuite sur la houle et les vagues.
    Emirat pétrolier et gazier, l’Ecosse a clairement vu qu’elle n’avait, pratiquement d’aucune manière, profitée de cette manne.
    Elle a donc décidé d’investir dans le renouvelable de façon déterminée et continue.
    En réalité, ce qui est impressionnant, c’est que ces succés ne s’appuient même pas sur des gros budgets, des ressorts énormes, mais sur un effort continue et sans relâche.
    Le rapport en terme d’activité locale est énorme. Il ne s’agit ni plus, ni moins que de ces dépenses d’infrastructures qui périodiquement indique une nouvelle révolution industrielle.

    Ravagé par la désindustrialisation, l’Ecosse s’est donc crée un nouvel avenir, où, on le voit, c’est l’investissement, l’intervention publique qui dresse le cap.
    Passé la frontière sud, le paysage énergétique change du tout au tout. Le royaume-uni a vécu sur l’illusion tatchérienne d’avoir du gaz et du pétrole, pour l’éternité. L’éternité est donc fini, auquel se rajoute un nucléaire à bout de souffle et exsangue.
    La conséquence politique en est aussi extrémement lourde : la question de la dislocation du royaume-uni ne peut désormais être écartée. Dans ce domaine, la donne énergétique sera trés importante, sinon primordiale.

  • Eolien : 16 % en 2020

    Eolien : 16 % en 2020

    CamembertL’éolien générera 16 % de l’électricité en Europe en 2020.
    Le bilan a été clairement établi du 7 au 10 mai, par l’association EWEA qui a organisé à Milan une conférence sur l’énergie éolienne à Milan.
    Actuellement, l’électricité en Europe est produite à 3.3 % par l’éolien (100 TWh de production annuelle).
    La capacité installée est de  50 000 MW, chiffre qui explose en 2006 : 7500 MW.
    L’objectif de 180 000 MW pour 500 TWh en 2020 semble trés atteignable. La production éolienne représentera alors 16 % de l’électricité produite en Europe.

    Le principal problème d’ailleurs de la filiére de l’énergie renouvelable est la pénurie de main d’oeuvre. Les firmes allemandes, notamment renoncent à développer des applications, faute de pouvoir les installer. Et là, il s’agit d’une main d’oeuvre trés qualifié, de grand savoir-faire, l’acquisition de toute une vie de travail. En conséquence, l’appel à une immigration serait inutile. Le développement, là aussi, est autocentré, et rêgle certaines questions : la flexibilité entre autre. Seule une main d’oeuvre déqualifiée est flexible.
    Allié au développement des autres sources renouvelables, allié aux économies d’énergie, on voit bien que la barre des 20 % d’énergies renouvelables en Europe n’est pas un objectif, au fond, trés ambitieux. A condition de le vouloir.

    www.ewec2007.info

  • Libéralisme remis en question.

    Libéralisme remis en question.

    LiberalismeLes 27 ministres de l’énergie des états membres ont refusés la "séparation patrimoniale", c’est à dire l’éclatement des groupes énergétiques européens qui concentrent centrales électriques, gazières et réseaux de distributions.
    Cela aurait signifié l’éclatement d’EDf en France, E.ON et RWE en Allemagne.
    Le message est clair : la commission continue sur sa lancée néolibérale, mais les états n’y croient plus.
    D’autant qu’une telle mesure aurait permis une implantation algérienne ou russe dans les secteurs gaziers.

    La bronca de Nicolas Sarkozy contre la technostructure à propos des intérêts d’emprunts immobiliers, était déjà significative. Elle signifie en effet, la reprise en main du politique, au dépend de la technostructure, des "experts", et des dogmes de foi. On commence, en haut, par se vouloir blairiste, on finit Chavez…
    "la concurrence, même lorsqu’elle est intense, ne permet pas toujours de faire baisser les prix" , En un mot, en une phrase, A Juppé vient d’assassiner le libéralisme…
    Et puis pendant qu’il y était, il en a rajouté une couche, Il a vivement critiqué la commission européenne qui tend à considérer : "Une certaine vision de la concurrence comme l’alpha et l’oméga de la politique européenne". Il faut dire qu’avec l’énergie, on touche à une question cruciale, A Juppé aurait pu rajouter : "bande de vieux c…"
    Mais, quand le pli est pris…

  • Coal to liquid

    Coal to liquid

    CharbonAvis de naissance : aux Etats unis est né un nouveau lobby, celui du coal to liquid coalition :
    "The Coal-to-Liquids Coalition supports legislation that:Authorizes and appropriates $500 million in deployment funding support in the form of grants or non-recourse loans to cover front-end engineering and design costs for 10 initial domestic CTL plants;
    Provides an appropriation to fund federal loan guarantees (authorized by Title XVII of the Energy Policy Act of 2005) for up to 10 domestic CTL plants through 2015;
    Provides a 20 percent investment tax credit capped at $200 million total per CTL plant placed in service before Dec. 31, 2015;
    Grants the Department of Defense and other federal agencies the ability to enter into long-term, guaranteed fixed price contracts in order to discourage oil exporting countries from manipulating oil prices solely to block U.S. development of CTL fuels.
    Extends the expiration date of the 50 cents per gallon fuel excise tax credit from September 2009 to Dec. 31, 2020 and;
    That allows 100 percent expensing of investments in the year of outlay for any CTL plant online by Dec. 31, 2015."

    Il est à noté que l’hydrogénation de la houille n’a jamais tenu ses promesses ; en effet, si l’Allemagne et le Japon ont pu mener la 2° guerre mondiale avec  cette  technologie,  c’est avec des besoins biens moindres, une plus grande  abondance d’anthracite à l’époque, et que, par rapport aux besoins actuels, le carburant synthétique sera inutile.
    Chose fort bien ressenti en Chine.
    "Les projets de charbon liquéfié consomment beaucoup d’énergie, même si la réussite de l’industrialisation du charbon liquéfié aiderait à réduire la dépendance du pays au pétrole",
    "Le pays doit faire face à une demande énorme en capitaux et à une consommation accrue d’eau et de charbon pour produire le charbon liquéfié, a dit l’officiel en ajoutant que le charbon était une ressource énergétique non renouvelable comme le pétrole." source : Agence de Presse Xinhua.
    La messe semble dite ici, et là se crée un lobby. A l’heure actuelle, seul un petit pays, l’Afrique du sud, riche en charbon, tire une partie d’indépendance énergétique du charbon.

  • Photovoltaïque : en France aussi… (avec retard evidemment).

    Photovoltaïque : en France aussi… (avec retard evidemment).

    PhotoEn France, il est bien connu qu’on agit toujours de la même manière : on a de brillants chercheurs, dont on se hâte d’oublier trés vite les travaux, on laisse les autres partir premiers, et aprés, on rattrape. Et, c’est effectivement, ce qui se passe pour le photovoltaïque.
    La montée en puissance du solaire thermique se combine à une montée en puissance du photovoltaïque.
    le marché français avoisine les 300 000 m2 pour 210 Mtwh, en progression de 80 %, contre une progression de 150 % dans les territoires et départements d’outre mer, qui confirment leur dynamique.
    Le solaire thermique, beaucoup plus développé, et beaucoup plus compétitif, lui se contente d’une progression de 35 %.
    Mais pour 2007, le record devrait être largement battu. En effet, tous les professionnels du secteur disent le boum extraordinaire et la puissante lame de fond qui submerge le marché.
    20 % de renouvelable en 2020 ? ridicule, ce sera largement battu !

    Comme l’on voit, le problème en France, est toujours la prise de décision par les pouvoirs politiques. La définition d’une orientation, et des budgets. Mais, nos élites, toutes formées dans le même "moule à c…", ont beaucoup de mal à entrevoir les évolutions, et personnes peu compétentes techniquement, sont incapables de les anticiper. Ils aiment, de plus les certitudes. Hors, les certitudes, dans le domaine technique est souvent effet de mode, erreur de demain, en bref, elle n’existe pas.
    Le citoyen, lui, doit se contenter d’attendre que les autorités sortent de leur sommeil comateux, et impulsent la bonne politique, toujours avec retard.
    Mais, comme l’on voit, ni le déclin, ni le retard n’est définitif, à niveau égal de civilisation…

  • Récoltes de céréales 2007 : en expansion MAIS !!!!

    Récoltes de céréales 2007 : en expansion MAIS !!!!

    MaisLes récoltes 2007 de céréales s’annoncent mondialement bonnes, mais avec des situations trés contrastées. L’Inde, la Chine, produsient plus, mais le reste du monde est victime de situation catastrophiques. Catastrophes au Maroc, en Ukraine, en Russie, au Kansas, en Australie. Situations pas vraiment favorables ailleurs. Les bonnes nouvelles se comptent sur une seule main : bonne récolte au Malawi.
    2,095 milliards de tonnes pour les céréales principales (plus 4.8 %) et 1.051 milliards pour les céréales secondaires (plus 7 %).

    Mais, la progression démographique se poursuivant, même à un rythme trés ralenti, l’américanisation des modes de vie ( la viande obligatoire à chaque repas ) et surtout les "bio" carburants (d’autres prennent l’appelation de "nécro"), font flamber les prix des aliments des plus pauvres, et là aussi, comme pour les énergies fossiles, un mécanisme implacable se dessine et se met en place : l’éviction du marché mondial, pays par pays, à commencer par les plus pauvres des plus pauvres. Au risque, ou plutôt, la certitude d’avoir des crises majeures bientôt, et aucun stock pour y faire face.
    Bientôt, aussi, la conjonction des deux crises : énergétiques, avec la rupture des approvisionnements de carburants, fera chuter la production agricole, et créera la crise frumentaire.
    La crise nord coréenne, localisée au départ sera sans doute un trés bon point d’arrivée généralisé : état policier, famine, et pas de voitures dans les rues…