Catégorie : actualités

  • L’exploitation des bois

    L’exploitation des bois

    Coupe_de_boisOn classe le bois en énergie renouvelable. C’est partiellement vrai et partiellement faux. Le bois est renouvelable s’il n’est pas surexploité, ce qui est le cas dans les pays développés, en général, il est une ressource finie dans les pays sous développés, qui eux puisent allégrement dans le capital forestier.
    D’ailleurs, même dans nos pays, la coupe sélective (comme ci-contre) est loin d’être la rêgle et mérite d’être saluée. la coupe "à blanc" est par contre trés répandue. Comme son nom  l’indique, elle consiste à raser complétement une forêt, sans souci du préjudice visuel, sans souci d’un renouvellement quelconque.

    C’est d’ailleurs là, que le point achoppe. Devant la flambée du prix de l’énergie la filière bois exploite plus, et des signes, là aussi, dans certains pays européen, montre que l’on a rien appris du passé.
    Aprés le charbon inépuisable, aprés le pétrole inépuisable, aprés le gaz inépuisable, ainsi que l’uranium, certains tiennent désormais le discours "du bois inépuisable". Oubliant qu’on avait fort bien réussi, dans les pays occidentaux à épuiser le bois, dans les siécles passés. Et ce, avec des moyens, bien plus primitifs que maintenant : à la cognée et à la scie de long. Seules les forêts privilégiant d’une protection féroce, étatiques, ou villageoise avait réussi à sauvegarder au cours des siécles leur emprise et leur qualité. Là, sur la protection de la forêt, et sa gestion à long terme, il faut bien noter l’inexistence de quelque politique que ce soit.

  • Centrales électriques à paille

    Centrales électriques à paille

    Botte_pailleles centrales électriques chinoises se mettent à la paille. 34 centrales électriques à paille d’une capacité de 1.2 million de KW viennent d’être construites en Chine. Deux fois moins productives en énergie que le charbon, la paille a l’avantage de dégager moins de CO2, de dioxyde de souffre que le charbon. La Chine d’autre part produit 600 millions de tonnes de paille. Il faut aussi prendre en compte que la mise en place de ce système permet l’exploitation de ressources de biomasse délaissées. Souvent des terres ruinées en effet sont incapables de porter autre chose que des "récoltes" d’herbes sans valeur, mais énergétiquement intéressantes.
    On comprend en entendant ces chiffres, que ce qui est en cause est finalement différent de la civilisation pétrole. En effet, depuis le 18° siécle, ce qui a promu les énergies fossiles,

    c’est qu’elles nécessitent peu de main d’oeuvre. D’abord avec le charbon, même si celui-ci était plus vorace que le pétrole en facteur humain, marquait déjà une décroissance par rapport au systéme antérieur, et avec gaz et pétrole, on arrive à des cohortes trés réduites d’une main d’oeuvre trés qualifiée, démographiquement complétement ridicule : par exemple les 20 000 employés de PDVSA, la compagnie pétrolière vénézuelienne permettait de produire 40 % du Pib. Ce qui permet la venue de sociétés trés inégalitaires. Il n’est pas étonnant d’ailleurs que le néolibéralisme se soit développé dans une société pétroliére. Le cas le plus typique est la Grande-Bretagne, où le triomphe Tatchérien a été concomitant à la mise en place du complexe pétrole/gaz.
    D’ailleurs, il est visible aussi avec l’EPR : pour la même somme d’argent (3.3 milliards d’euros) prévu, on créerait dix fois plus d’emploi et autant d’énergie avec le renouvelable. Mais le renouvelable n’est pas une énergie facile à manipuler. Il est, là aussi, trop dépendant du bon vouloir de la main d’oeuvre.

  • Jaurès Alferov : l’avenir est solaire.

    Jaurès Alferov : l’avenir est solaire.

    Jaures_alferovLe prix Nobel de physique, Jaurès Alferov, en visite à New Delhi, est on ne peut plus clair : pour l’humanité, le futur sera solaire, à savoir "la transformation de l’énergie du soleil à partir de batteries solaires et d’hétérostructures siliciques et semiconductrices". Pour lui, cette énergie évincera à terme l’électronucléaire, qu’il voit comme une énergie transitoire.

    Pour lui aussi, il est clair que l’effort et les fruits de la recherche se trouveront en Asie, par l’importance des budgets, et le nombre de chercheurs, ainsi que par leur compétence. Mais, on peut noter quand même des différences d’approches significatives : les recherches chinoises sont menées à grande échelle, pour l’Inde, le pays a le vent en poupe dans les domaines des technologies semiconductrices, de physique des semiconducteurs, la microélectronique et l’optoélectronique.
    Si l’on voit les panneaux solaires, atteindre en cette fin de décennie, une viabilité économique, le processus n’en est visiblement qu’à ses débuts. On voit aussi des différences fondamentales dans l’organisation des enseignements. L’université technique de Madras est constitué de 270 campus et de 500 000 étudiants. On voit qu’en matière scientifique, l’occident a du souci à se faire.

    Source : Ria Novosti.

  • Marécage : une forme d’utilisation du sol.

    Marécage : une forme d’utilisation du sol.

    MarcageUn internaute objectait vis-à-vis de la hyacinthe d’eau qu’elle était terriblement productrice de gaz à effet de serre : de méthane. Défaut ou qualité ? Le marécage est une forme d’utilisation du sol. En déclin en France depuis 2000 ans. Jusqu’à 40 % du sol était constitué de marécages. A l’heure actuelle, on s’aperçoit que malgré les "défauts", cette forme d’utilisation de la surface avait ses qualités. Celle d’un régulateur. Et si les maladies étaient apportées par l’eau stagnante et les moustiques, c’était aussi une ressource économique considérable et continue. Des générations y ont puisées leur vie. Non ce n’était pas une forme répulsive. Comme les marais du sud irakien étaient au contraire une forme économique d’aisance et de richesse, même au prix d’inconvénients.

    Les récentes sécheresses en France, ont souvent conduits les agriculteurs à créer des retenues collinaires. On refait ce qu’on avait défait. Partout dans la campagne, ces "nouvelles constructions" voient le jour. Bientôt donc, on exploitera de nouvelles plantes, enfin pas tellement nouvelles, mais oubliées, considérées comme nuisance. Grand-mêres, femmes, filles qui allaient chercher des joncs. Comme on peut le deviner, il faudra réinventer l’agriculture. 50 000 km2, c’est 5 000 000 d’hectares, cela peut donner 1 000 000 000 tonnes de biomasse (jussie ou hyacinthe d’eau)… Le défaut des marais, le méthane, peut être vu comme un avantage. Mais on a été déformé par le pétrole. 20 000 travailleurs suffisait au Vénézuela pour exploiter son pétrole. Cette exploitation sera trés gourmande en main d’oeuvre… Et on a vu avec l’Irak que le "peuple des marais" était loin d’être malheureux. Le marais peut et doit être géré, dans l’intérêt de la collectivité, comme une sylviculture.

  • UE : ils sont désespérants !!!!!!!!!!!!

     

    Scénario de ré férence

    Scénario de réduction du carbone

    Différence

    Demande mondiale d’énergie (Gtep)

    17.1 (+1.8 %  par an)

    15.2

    -11%

    Demande d’énergie dans l’UE (Gtep)

    2.0 (+0.4 % par an)

    1.7

    -12 %

        

    Energie fossile, total mondial (Gtep)

    14.9

    12.4

    -17%

    – Pétrole (Gtep)

    5.9

    5.4

    -8%

    – Charbon (Gtep)

    4.7

    2.7

    -42%

    – Gaz (Gtep)

    4.3

    4.3

    0%

    Nucléaire (Gtep)

    0.9

    1.2

    +36%

    Energies renouvelables (Gtoe)

    1.4

    1.8

    +35%

        

    Energies fossiles, total UE (Gtep)

    1.66

    1.31

    -24%

    –  Oil (Gtep)

    0.73

    0.64

    -13%

    –  Coal (Gtep)

    0.39

    0.15

    -61%

    –  Gas (Gtep)

    0.55

    0.53

    -3%

    Nucléaire (Gtep)

    0.24

    0.32

    +35%

    Energies renouvelables(Gtep)

    0.12

    0.19

    +56%

        

    Emissions de CO2 dans le monde (GtCO2)

    44.5

    35.3

    -21%

    Emissions de CO2 dans l’UE (GtCO2)

    4.7

    3.5

    -26%

    Gtep : gigatonne équivalent pétrole (= 42.7 Gigajoules)
    GtCO2: gigatonne de CO2
    Source: Commission européenne, rapport de l’OMC

    Ce tableau donne plus d’informations sur l’état mental de ceux qui l’ont fait, plus que sur la réalité énergétique future de la planéte. Il montre deux hypothéses : le marché, tout le marché, et un effort (petit) pour réduire les consommations. Un début d’économie dirigée. Les erreurs, inexactitudes, projections farfelues sont légions.
    Tout d’abord le pétrole. 5.9 ou 5.4 millions de tep de pétrole, alors qu’on arrivera certainement pas à dépasser le montant actuel (3.8), c’est plutôt cocasse. Le gaz, lui a été trés surestimé. En effet, la déplétion gazière constatée aux USA, en Grande-Bretagne, et dans d’autres pays, ont peu de décalage avec le pic-oil. 10 ans pour le Royaume-uni, c’est trés peu. D’autre part, la production charbonniére est en trompe l’oeil. Beaucoup de mines sont étroitements dépendantes du pétrole. Si en 1960, on a vidé les bassins houillers US, en disant aux mineurs : "le charbon, c’est fini", c’était le mode de production de l’époque : celui du mineur. La production est passée de 381 millions de tonnes au milliard. Mais, c’est au prix d’une grande consommation d’énergie fossile. Seule la production chinoise a gardé ses mineurs. De même pour les mines d’uranium. Elles sont TRES dépendante de l’énergie pétrolière. Alors, la moralité ? L’UE est Napoléon pendant la retraite de Russie, ou Hitler devant Stalingrad : ils continuent à appeler divisions, corps d’armées et armées, des poignées de soldats regroupés autour de quelques officiers.

  • Ghawar : déclin confirmé.

    Ghawar : déclin confirmé.

    GhawarLes champs pétroliers d’Arabie Saoudite déclinent. Cette courbe le montre clairement. En bleu le nombre de puits. Jusque là, le nombre de puits dans la péninsule arabique était trés mesuré. Quelques centaines, à comparer à la boulimie de forage US (500 000), qui n’a pas empêché pourtant la production de décliner de moitié depuis 1971. On voit que les 3 courbes représentant la production piquent du nez. C’est trop peu, ou c’est trop. En effet, souvent l’Arabie a

    joué un rôle de régulateur, mais les pics, et les creux étaient beaucoup plus accusés que cela. Et déjà, on voit depuis 2005, un accroissement vertigineux des forages… Pour une simple stabilisation…Ghawar a fourni depuis 1948 pas loin de 5 000 000 de barils/jour. Il est normal que cela finisse un jour.Simple question de bon sens. Les autres petits gisements (40 % de la production) augmentent encore leur production, mais cela restera de toute façon insuffisant. Les saoudiens prouvent d’ailleurs qu’ils pensent à l’aprés pétrole ; ils produisent de plus en plus de gaz… Objet de leur mépris pendant des décennies. Nuisance à brûler dans des torchéres, sans regrets.

    D’ailleurs, le refus obstiné d’augmenter la production de la part de l’opep en général, de l’Arabie saoudite en particulier, devient criant. L’obstination des demandeurs à le demander, devient plus pathologique que réel. Le déni de réalité se fait sentir, le trouble obsessionel compulsif n’est pas loin "Ouin, je veux du pétrole", tel l’enfant à qui on ne résoud pas son caprice…

  • Zimbabwé : inventivité partout.

    Zimbabwé : inventivité partout.

    ZimbabwLe Zimbabwé vit une grave crise économique, politique, sanitaire, et devant l’accumulation de maux divers pourrait nous montrer une partie de notre avenir. En effet, que ce soit pour le jatropha, destiné à faire de l’huile, ou pour l’utilisation de la hyacinthe d’eau, le zimbabwé est pionnier dans ces deux domaines. L’huile est destinée à faire tourner les moteurs, on en parle éventuellement pour la cuisine, l’autre sert de combustible. Donc le marais, et la zone désertique se complétent. Quoique avec n’importe quelle biomasse, il est possible de faire du carburant.

    Enfin, pour les populations locales, c’est la débrouille totale, pour tous les aspects de la vie. On voit donc que la mondialisation est un phénomène autement réversible, au moins à cause du manque d’essence. Le quotidien de l’habitant est de produire locale. Nourriture, engrais, carburant. C’est d’autant plus méritoire que le zimbabwé est le pays le plus touché par le sida, qui réduit considérablement sa force de travail. De même, la réforme agraire a beaucoup réduit les excédents de l’agriculture commerciale.
    Subsitance partout, semble être le mot d’ordre.
    Parallélement, si le Zimbabwé est le pays le plus touché d’Afrique, tous les autres pays sont touchés par des pénuries plus ou moins graves : essence, gaz, tous liés au pétrole. Souvent, pas par manque d’argent (même avec l’argent, les pénuries sont là), mais parce que les multinationales du pétrole accordent la priorité à d’autres pays, au plus large marché. Pourtant, l’Afrique en général paie son carburant hors de prix…

  • La perception de la nature.

    La perception de la nature.

    DepartementloireQuand on parle de nature dans notre pays, on en a une image fausse. Parce que c’est un paysage bâti, construit par l’homme au cours des siécles. Quelquefois, les fronts de colonisations sont forts récents. La plaine du Forez, par exemple. Jusqu’au 19°siécle, elle est déserte, malsaine, un vaste marécage pourri. Un reliquat d’un grand lac que la rupture du seuil de neulise à crée. Puis, on s’est mis à drainer, sous le second empire, puis, lentement, la population s’est installé en plus grand nombre dans la plaine.

    Comme on voit, rien n’est écrit. Les forêts, par exemple, n’ont jamais dépassés 40 % de la superficie, avec prés de 30 % désormais, on est pas trés loin du maximum. Si l’on ajoute 40 % de forêts, à 10 % de prairies naturelles et 10 % qui ne servent à rien, on arrive qu’à 60 %. Le reste ? Des marais. Aujourd’hui, réduit à l’état de reliquat. Patiemment, les moines bâtisseurs ont augmentés, en les drainants, les surfaces cultivables. Et ce fût un trés long combat. En effet la production de biomasse d’un marais est considérable.  Aujourd’hui, aussi, on s’aperçoit de leur rôle de régulateurs, à l’époque des sécheresses, ou plutôt de l’absence de régulation désormais. Mais, dans l’existence de vastes marais, est peut-être une clef de la solution énergétique. En effet, ces surfaces, faiblement en eaux, sont susceptibles, comme avec la jussie, comme avec la hyacinthe d’eau, d’être de considérables producteurs de biomasse. En effet, dans les deux cas, on peut arriver à 200 tonnes de matiére séche par an et par hectare. La possibilité la plus prometteuse, les algues en ce moment, n’arrive qu’à 60 tonnes l’hectare, dans de bonnes conditions.
    " Avec 15,5 t/h un site en mer fermée ( mer noire mediterrannée). Une installation de la taille de la corse en mediterrannée 10000km2 suffira à produire 99 % des besoin francais en carburant pour un cout d’à peine 14 centime le litre." Solution sans doute à étudier de trés prés… Il n’y a pas de mauvaises plantes, que des plantes que l’on utilise pas .

  • Tension UE/Russie

    Tension UE/Russie

    EuropeD’une maniére immémoriale, la Russie a toujours posé un problème à l’Europe. C’est une puissance difficile à gérer. Pourtant, malgré toutes ces vicissitudes, depuis le 16°siécle, elle n’a cessé de grandir territorialement, même si parfois, à l’occasion de troubles intérieurs, elle semble reculer.
    Patients joueurs d’échecs, les russes savent toujours revenir. Oublier l’immédiat pour rebâtir la puissance. En gros, les européens de l’ouest voudraient bien tenir la Russie comme un fournisseur de matières premières, un état colonial, comme il le fut souvent, sans jamais le demeurer définitivement.

    L’accord de 1997 sur le partenariat arrive à échéance, mais d’autres problèmes se posent : Kosovo, Europe de l’est, Iran. Il est clair que dans ces domaines, l’union Européenne a pris fait et cause, contre la Russie, mais voudrait bien continuer à bénéficier des sécurités, voudrait le gaz, mais ne veut pas transferer des technologies, et des aides pour l’économiser. En bref, la présidence Elstine fut inespérée pour l’Ue : une mise sous tutelle totale de la Russie. Mais le problème était que la déliquescence avait trouvé ses limites, la production de pétrole était passée de 12,5 Millions de baril jour à 6. A ce rythme là, le niveau zéro aurait était atteint, il y a 5 ans. Seul la remontée de la production soviétique (Russie, Azerbaïdjan, Kazakhstan) permis de reporter le pic oil au dela de 2004. La remontée de la totalité des produits miniers est inespérée pour la Russie, lui redonne le lustre de l’Urss, lui rend des dents, en même temps que le vieil équilibre de la terreur, même réduit de 90 %, est intact. L’Asie centrale a été reverrouillé, et à leur actuelle, peu de pays de l’ancienne URSS échappent réellement à l’orbite russe. En réalité L’UE ne veut pas voir qu’il n’y a qu’un seul pays capable de lui donner une sécurité énergétique, c’est la Russie. La raison voudrait que l’on s’entende avec la Russie. Mais, les dirigeants adhérent à "l’imperiuum américain", même si dans la réalité, il est de plus en plus virtuel : capacité militaire inexistante, papier monnaie pourri, et incapacité à produire…

  • Nouveaux emplois

    Nouveaux emplois

    Creations_demploisLa confédération européenne des syndicats étudie le gisement d’emploi que constitue les énergies renouvelables. L’étude  est menée conjointement par l’Ademe et la commission européenne.
    Le constat est simple. Hideusement simple. Les secteurs industriels gourmands sont condamnés à dégraisser, notamment les cimenteries. La sidérurgie aussi souffrira, mais  peut enclencher une mutation vers un "process de bas carbone".

    Mais les créations devraient être dix fois plus importantes. Sont concernés, l’électricité, le logement, et les transports.
    La relance pourrait être colossale ; 50 000 emplois dans la production électrique, 2.5 (millions) dans le logement et la rénovation, et 500 000 dans les transports. D’ici 2010, c’est 155 000 emplois qui devraient être crées.