Catégorie : actualités

  • Le Grand Jeu : victoire totale

    Le Grand Jeu : victoire totale

    ViergedekazanVictoire totale de la Russie dans le contrôle des matières premiéres d’Asie Centrale. Il ne faut jamais jouer au échec avec eux, ce sont les rois. Les présidents de Russie (V.Poutine) de Kazakhstan (Nursultan Nasarbaïev) et surtout Turkméne (Gourbangouly Berdymoukhammedov) sont arrivés à un accord pour l’exportation des combustibles fossiles, pétrole et gaz. L’accord Kazak était considéré comme évident, seul l’accord turkmène était plus douteux.
    Cette actualité officielle en réalité, n’est qu’une politique d’annonce, et le grand jeu des occidentaux, piteux. En effet, pour toute personne informée (surtout pas à haut niveau), les travaux d’infrastructures prévus sur la mer Noire indiquaient des exportations massives par cette voie.
    Il est toujours curieux de voir les chancelleries se trompaient ainsi. La dernière manoeuvre étant les oléducs prévus en Europe de L’est.

    En plus de l’accord sur les gazoducs, les 3 présidents ont signés un accord sur la reconstruction de ceux existants, et l’accroissement de leurs capacités. En effet aucun nouveau gazoduc n’avait été construit depuis la fin des années 1970 au turkménistan.
    En la matière, on peut noter l’amateurisme, le défaut de renseignement, le conformisme et la suffisance des occidentaux en général et des américains en particulier. En effet, le résultat était connu d’avance (on engage pas, à la légère, les travaux d’infrastructures prévus en Russie, sans accord de longues durée), notamment dans de nombreuses firmes d’engineries. De plus, ces travaux n’avaient même pas un caractère secret.
    En occident, on devrait donc réellement se poser la question de connaitre l’utilité de leur services de renseignements. C’est d’ailleurs, parce que peut-être, absolument rien n’était secret, qu’ils ont été surpris…

  • Toujours le grand jeu…

    Toujours le grand jeu…

    Europe_de_lestLes présidents polonais, ukrainien, lituanien, géorgien et azéri, se sont mis d’accord sur un projet d’oléoduc (partiellement déjà existant) reliant Gdansk et Odessa.
    La réplique n’a pas tardé, c’était la visite de W Poutine au Turkménistan et au Kazakhstan.
    En réalité, on peut douter de la solidité de raisonnement, voir la solidité d’esprit de certains.
    En effet, les états du Turkestan ont tendance à revenir sous le giron russe, dans un certain lien de vassalité adouci.
    En vérité, la vassalité d’un état enclavé est toujours grande. Il dépend toujours de celui qui lui assure le débouché sur la mer, et les exportations.

    Evacuer le gaz et le pétrole du turkestan, par le sud, serait de construire oléoduc et gazoducs, par l’Iran (hostile au USA) et l’Afghanistan (c’est la M…), à l’est par la Chine (les peuples de l’ex Urss voient ce qui arrivent à leur cousin du turkestan chinois). La dernière carte occidentale, en l’occurence, n’est même pas jouable. Faire passer, dans le Caucase du sud, région troublée, des oléoducs, gazoducs, dans un corridor plus qu’étroit, facilement fermable, c’est donner les verges pour se faire battre…
    Etonnant, donc…
    L’esprit de la détente avec la Russie, des relations apaisées, ne viendrait donc pas à l’esprit des hommes d’état occidentaux, et à leurs acolytes de l’est…

  • Edf : fusion avec RWE ?

    Edf : fusion avec RWE ?

    RweDes rumeurs courent d’Opa d’EDF sur le numéro deux de l’énergie allemand RWE.
    Edf dispose de 45 % de l’électricien allemand EnBW. Dans le cas d’une fusion avec RWE, Edf devrait renoncer à cette participation.
    Bien sûr, tout le monde dément comme d’habitude.
    On a là, au plan énergétique, une non-nouvelle. C’est simplement la tentative d’une firme énergétique de renforcer sa position oligopolistique.

    L’union européenne ne manque pas de fusions en la matière. Pas plus tard qu’en Avril, Enel, EON et ACCIONA se sont partagés Endesa en Espagne.
    Leur but est de recréer le communisme (le monopole) sous une forme privatisée.
    Mais ces aventures ne sont pas exemptes de risques, la déconfiture d’Edf au Brésil et en Argentine a été phénoménale. Plus prés de nous, on se souvient de la fusion Daimlerchrysler (acheté 36 milliards de $), que Daimler aimerait dissoudre (pour 4 milliards), soit en perdant des sommes phénoménales.
    Cela relativise beaucoup l’importance (soit disant vitale) des plans sociaux qui pourraient arriver dans ces firmes…

  • Tony Blair : départ sans gloire

    Tony Blair : départ sans gloire

    Tony_blairphoto : intérêt-général.info

    Tony Blair va s’en aller, flamboyant au départ, sans gloire aujourd’hui. Il est curieux de constater que sa carrière a suivi celle des champs gaziers et pétroliers de la mer du Nord. En gros, il s’est comporté comme un mauvais rentier : se contentant de dépenser la rente, qui avait le tort de ne pas être viagère. D’ailleurs, tant que la rente a été importante, il n’a pas eu de gros problèmes. Il faut aussi en conclure que son successeur devra numéroter ses abattis. En effet, les ressources de la mer du Nord ont masqué toutes les erreurs, acheté tous les manques. Maintenant, il faudra donc faire une vraie politique, en période de crise énergétique : pétrolière, gazière et électrique, lancer en urgence une relève qu’on aurait pu préparer depuis longtemps.

    Le gaz a été épuisé particuliérement vite (les gisements administrés avec sagesse auraient duré longtemps), pour un usage (la cogénération électricité/chauffage) pas forcément indispensable. Le "marché " du gaz, alimente aussi le mécontentement désormais. Sans approvisionnement sûr (les britanniques s’alimentent sur les marchés spots, et non par des contrats à long terme), qu‘ils paient horriblement cher, les citoyens ont vu leur facture électrique multipliée par deux. Désormais, l’heure est à une politique : investir, à long terme, dans l’éolien, des capitaux considérables. Il est vrai que la ressource est considérable (surtout off-shore). De plus, si nos politiciens français s’alarment des déficits extérieurs, la balance commerciale britannique est plus une caricature, qu’une donnée sérieuse : – 120 milliards, et sans l’énergie – 160 milliards d’euros…

  • Allemagne : excédent toujours

    Allemagne : excédent toujours

    Drapeau_allemandAlors que le capitalisme anglo-saxon s’enfonce dans les déficits extérieurs, dans l’effondrement de l’investissement productif, qui atteint, là aussi des niveaux de ridicule jamais encore vus, même à la période pré-révolution industrielle, l’Allemagne et le capitalisme rhénan affichent des records, pratiquement chaques mois.
    Il est curieux d’abord que nos Jt préférés nous présentent d’ailleurs les pays ultra-excédentaires comme "attardés"et ceux ultra-déficitaires comme "dynamiques".

    Le dynamisme de production est allemand. Sa spécialisation ancienne (la machine outil et l’équipement industriel) fait que ses productions sont sans égales dans le monde, donc, indépendantes du prix, mais sa spécialisation nouvelle (les énergies renouvelables) marche aussi trés fort. A tel point que les firmes germaniques n’essaient pas de développer des nouveaux produits, car elles n’arrivent pas à faire face aux commandes de leurs produits précédemments développés. C’est le cas d’Enercon, fabricant d’éoliennes, qui a décidé de mettre "sous le coude", la recherche et la fabrication d’éoliennes off-shore. Le manque de main d’oeuvre, à tous niveaux, dans la construction, et à la production, explique cette carence. (Qui a dit qu’il fallait flexibilité et précarité ?)
    Les exports se chiffrent à 84 milliards d’euros, les imports à 65.5, l’excédent est de 18.5 milliards.

    Autre différence KOLOZZALE : l’investissement industriel. Alors qu’il s’effondre dans les pays anglosaxon, il flambe au Japon et en Allemagne.

  • Matières premières : la flambée

    Matières premières : la flambée

    Cuivre_2 On s’arrache les matières premiéres minières au prix fort, et à des volumes impressionnants. On produit beaucoup, comme jamais, mais jamais la demande n’a été aussi forte.
    Plusieurs causes :
    -l’équipement des pays comme Chine, Inde, Russie, Brésil, et vu leur taille, les besoins sont énormes,
    -l’effondrement du cours des matières premières dans les années 1980, 1990, qui a vu s’effondrer aussi l’investissement productif,
    -l’utilisation à grande échelle de carburants fossiles dans les mines (on utilise beaucoup moins les petits bras musclés),
    -la méfiance de plus en plus accrue à l’égard du US $,

    à l’heure actuelle, il ressemble de plus en plus au mistigri dont tout le monde se débarasse, et cela entraine flambée des cours dans l’économie réelle,
    -les politiques monétaires (FED, BCE, BOJ), plus qu’accommodantes. A l’heure actuelle (où l’on parlait en France du caractére INSUPPORTABLE de la dette), la planche à billet tourne à plein régime…
    Areva cherche de l’uranium… à Bruxelles, au musée royal de l’afrique centrale . En effet les explorateurs avaient, au 19° siécle ramené beaucoup d’échantillons de toutes sortes, de cartes, en bref de renseignements divers, qui s’avérent précieux aujourd’hui.

  • Freiner la déforestation

    Freiner la déforestation

    Photos_52Freiner la déforestation, revient à réduire notablement (12 % environ), le volume des gaz à effet de serre, selon le GIEC. Le but est complexe, et le GIEC plaide pour la déforestation des seules zones à haute valeur agricole.
    Mais cette tâche est ardue. Souvent on a su, ce qui fallait faire pour améliorer l’économie locale, augmenter la production, sans savoir comment le faire. Parce que, ce qu’il fallait faire allait à l’encontre des survies immédiates des population.
    Quand Olivier de Serres (1539-1619) écrit son "Théâtre d’agriculture et ménage des champs", son livre obtient un grand succés, et son application généralisée attendra trois siécles et le 19° siécle.

    La raison ? La réorganisation de la production dans son propre domaine a été faite à une époque de guerre civile, et sa population avait fui.  Il fit (facilement ) table rase de tous les usages anciens, notamment la vaine pâture, dont dépendait beaucoup la survie des plus pauvres. L’époque pré-révolutionnaire, fut époque de grandes tensions, car la bourgeoisie, les nobles voulaient créer des prairies permanentes. Bien sûr, le progrés était évident, mais le souci des petites gens étaient qu’ils ne pouvaient pas céder sur ce point là. Même souci pour les bois. Lois drastiques, impitoyables souvent, application féroce, rien n’y faisait. Il a fallu en France le 19° siécle, l’apprentissage, par les agents des eaux et forêts, de l’art de la négociation avec les populations locales, des budgets, l’acceptation d’échecs par les pouvoirs publics, qui, on le sait, sont infaillibles…
    Là aussi, l’équation est simple, elle est partout politique. penser global, agir local, mais on peut faire de grandes choses, pas forcément avec beaucoup. D’autant qu’en général, les populations, n’ont pas un a priori contre la préservation de la forêt, mais plutôt une question : "comment faire ?". Une fois crée le cercle vertueux, les mêmes populations qui détruisaient les forêts, se mettront à les protéger avec ardeur.

  • Greenpeace allemagne : tous complices

    Greenpeace allemagne : tous complices

    AllemagneGreenpeace allemagne dénonce la collusion entre groupes énergétiques et hommes politiques. Les frontières entre les deux mondes s’avérent poreuses. Les firmes servent en effet de maisons de retraites (fort bien payées) aux hommes politiques étalés par le suffrage universel. 28 hommes politiques sont passés directement dans le secteur de l’énergie, dix parlementaires et 22 élus des lands ont une activité conjointe à leur mandat dans le secteur de l’énergie.

    Quatre producteurs se partagent 80 % du marché, reconstituant un oligopole. Ces porosités, ces connivences rendent les hommes politiques un peu trop réceptifs aux intérêts des firmes énergétiques. Elles concernent tous les partis, les syndicats aussi.
    La réduction des gaz à effet de serre, particulièrement est particulièrement favorable aux firmes et particulièrement bon marché (3 euros la tonne de carbone).
    Le problème est avant tout politique. Les libéralisations n’ont constituées qu’une étape sur la reconstitution des monopoles (le communisme) sur une base privatisée. Et les firmes se contentent d’acheter les hommes.

  • Kazakhstan : cap sur la Russie

    Kazakhstan : cap sur la Russie

    KazakhstanLe Kazakhstan met le cap (énergétique) sur la Russie. Là, le choix est clair et net, le retour au 17°et 18° siécles, les hordes Kazaks reconnaissaient la suzerainté lointaine de la Russie. La totalité du pétrole exporté passera par les oléoducs russes. L’année dernière, cela représentait 42 des 52.3 millions de tonnes de pétrole Kazaks exportés. La transformation conjointe de matières premières se fera aussi. Etape importante pour la Russie, car elle préfigure ce qui arrivera au gaz, ressource nettement plus importante encore que le pétrole. Le Kazakhstan posséde en effet le dernier plus grand gisement découvert, celui de Kashgan.

    Une conclusion logique. Le kazakhstan préfére une tutelle russe légére, à une exportation (et donc une protection) occidentale, fort lointaine, et à la Chine. En effet, les Kazaks ont bien vu ce qui est arrivé à leurs cousins au Sinkiang et au Tibet. Pékin a sinisé les deux provinces en important une population Han, qui a déduit la population d’origine (notamment au Sinkiang), a être une petite minorité, pas fort bien traité. Moins de 16 millions d’habitants, dont une importante minorité de non-Kazaks explique la fidélité aux liens russes, anciens et plus solides qu’on ne veut bien le dire. (Quand les prédicateurs iraniens venaient prêcher l’islam au début des années 1990, ils étaient trés bien accueillis, mais les populations locales fétaient les discours par des libations à la vodka). La matrice russe a bien laissé une empreinte durable dans le région. Et les gouvernements locaux ne sont pas prés d’abandonner le maniement de l’arme énergétique.

  • Sierra Club

    Sierra Club

    Sierra_clubSierra club est une organisation écologiste américaine forte de 850 000 membres et 450 permanents*. Si l’administration Bush est alignée sur les industriels et leurs intérêts (ou plutôt  leurs intérêts à trés court terme) ou plutôt leur conduite suicidaire (en effet, leur perte de compétitivité par le gaspillage énergétique), l’importance des effectifs prouve que les citoyens américains ne sont pas alignés sur leur gouvernement.  En effet, l’action se porte souvent sur les législation d’états, au niveau des collectivités locales, lesquelles peuvent être trés en avance, bâtiments sobres, flottes économes, normes législatives et campagnes de

    publicités qui peuvent être négatives, parfois féroces ; "100 ans d’innovation" (devise de Ford) en ajoutant : "Sauf chez Ford", mettant le doigt sur les insuffisances des constructeurs américains : "Nous y publions les résultats de tests comparatifs que nous avons fait réaliser. Tests qui montrent que le véhicule Toyota Prius Hybrid émet une pollution quatre fois inférieure à celle d’un 4X4 Ford Excursion. Nous expliquons par ailleurs que les constructeurs américains continuent à perdre des parts de marché au profit de leurs concurrents étrangers, en partie en raison de leur incapacité à innover et à concevoir des véhicules propres.", mais le problème est l’absence de relations entre les voeux des citoyens, et les produits des entreprises…

    * On peut noter le paralléle parfait avec les écologistes français : 450 permanents (autants de courants et mouvances), 850 militants.

    Source : Sierra club.