Catégorie : actualités

  • Le Grand jeu. tovaritch !

    Le Grand jeu. tovaritch !

    Le_grand_jeuOn a appelé l’affrontement russo-britannique en asie au 19° siécle "le grand jeu", armées russes et surtout agents secrets des deux puissances s’affrontaient en iran, surtout en Afghanistan, mais aussi en Chine, à partir de leurs "zones d’influences".
    Aujourd’hui la donne énergétique réactive ce "grand jeu" avec un contexte gazier et pétrolier évident. Si Gazprom la compagnie russe du gaz semble réactiver le vieux rêve soviétique de désolidariser l’Europe de l’Amérique, des Etats-Unis gourmand d’énergie se verraient bien mettre main basse sur le gaz et le pétrole des républiques d’Asie centrale, pour renouveler leur approvisionnements traditionnels : Le Mexique s’épuise, le Vénézuela est de plus en plus hostile,

    Le Canada s’il a des réserves considérables de pétrole non conventionnel a des difficultés pour développer sa production. La différence essentielle est désormais que la Chine est un acteur désormais actif, et sur lequel il faut compter. En réalité, le triangle sur lequel s’appuie les USA est simple et réduit : l’Afghanistan et l’irak occupé, et l’arabie saoudite, intégré dès 1945 au lobby pétrolier américain.
    Le Japon et la Corée, où stationnent encore des troupes américaines est plus un reliquat du passé ( où les états-majors aimeraient bien pouvoir puiser des effectifs) qu’une assise solide, le Japon par exemple dépend trop du pétrole iranien, et vu les tensions existantes sur le marché pétrolier, n’a pas de solution de rechange. Ni le Pakistan, ni la Turquie ne sont des alliés véritablement sûrs : la politique prokurde en Irak indispose fortement la Turquie, quand au Pakistan,  il a servi et sert toujours de base arriere aux talibans, avec en prime une forte impopularité et des américains et de Musharraf…
    Quand à certaines bases, le commandement américain se demande si se sont des pointes ou des bases trop exposées ( en Asie centrale par exemple). Israel est pour les Usa un allié fidéle, mais encombrant. Les relations irano-etasuniennes, quand à elle, defraient la chronique.
    Ne cherchons ici aucune bonne conscience, aucune justification, il s’agit d’un affrontement de puissance (Chine, russie et usa) pur, simple et brut…A qui mettra la main sur les ressources.
    L’Asie centrale s’avére prometteuse en gaz et pétrole, de meme que la seule reserve qui ne semble pas décliner, c’est l’Irak (les événements politiques depuis 1980 ont permis de ne pas les exploiter). Des gisements ont aussi été découverts en Chine.
    Le "grand jeu" a changé d’objectif : au 19° siécle c’était l’accés aux mers chaudes. Aujourd’hui, c’est le gaz et le pétrole.

  • king coal and queen atom

    king coal and queen atom

    King_coal_meet_queen_atomCertains "prévisionnistes" prévoient une progression de la consommation énergétique, articulée sur le charbon et le nucléaire. Cette version est incertaine et je fais mien, l’avis qui a été posté ainsi :
    "Les réserves d’uranium prouvés connues et exploitables suffiraient à alimenter les centrales nucléaires actuelles pendant 70 ans. Les prévisions les plus optimistes sur les ressources géologiquement exploitables restant à découvrir portent ce chiffre à 200 ans.
    Le problème est que l’uranium fournit 6 % en énergie brut et 2 % en énergie utilisable des besoins énergétiques mondiaux.
    Donc 200 * 2% ne représentent que 4 années de la consommation énergétique annuel mondial."

    Le nucléaire est ainsi à l’heure actuelle, marginal, et devrait le rester. Si les réserves pour 400 centrales sont de 70 ans, certains ont parlé de … 8000 centrales… au niveau mondial… La question serait donc de savoir où trouver l’uranium nécessaire… Inexistant a l’heure actuel. Entre ceux qui en ont, et qui ne veulent pas, ceux qui en ont peu, ceux qui ne peuvent pas… Cette projection est danc fausse.
    Le plus fabuleux gisement d’énergie est situé en occident. Il s’appelle Négawatt.

  • Superphénix : le rapport parlementaire

    Superphénix : le rapport parlementaire

    Tchernobyl_1Le rapport de la commission d’enquête parlementaire déposé le 26 juin 1998 est on ne peut plus clair sur superphénix.
    "Même si Superphénix a fonctionné correctement en 1996, le total de l’électricité produite depuis sa création ne s’élève qu’à 7.9 milliards de kWh. la centrale a fonctionné normalement pendant quatre ans et demi. Elle a été en arrêt exceptionnel pendant une durée cumulée de six ans et demi

    dont deux pour des raisons techniques et quatre ans et demi pour études diverses et procédures réglementaires, parmi lesquelles des procédures d’enquête, conformément aux textes, qui retardent souvent la mise en oeuvre des équipements nucléaires."
    Deux ans d’arrêt pour problèmes techniques, c’est beaucoup…
    Monsieur Christian Pierret continue :
    "Le pari technologique se Superphénix a été, permettez-moi de le déplorer personnellement, un échec.
    Sans doute aurait il fallu être moins ambitieux et construire un réacteur d’une puissance moins élevée, plutôt que de passer directement de Phénix 250 MW à Superphénix 1200MW. Il est possible que le passage à un équipement de grande puissance, à peine inférieure à celui des dernières tranches Edf, ait provoqué, de fait, une rupture de continuité dans la capacité technologique à maitriser les phénomènes."
    Que c’est joliment dit. On allait dans le brouillard…
    Et cela continue plus loin :
    "Le coût économique-60 milliards de francs-, les perspectives technologiques si incertaines à ce degré de puissance-1200MW-, et les si nombreux incidents ont tranché. Sans soutien politique réel, dans une opinion traversée, à droite comme à gauche, d’idées contradictoires, avec un coût économique prohibitif, la raison l’a emporté dans le décision d’arrêter et d’abandonner le programme".
    Rupture dans la réalisation des acquisitions technologiques, politique de développement incertaine de la filière en générale, stop and go, en bref, une immense gabégie. D’une manière générale quand on arrête la recherche pour faire du lobbying, on perd la compétence technologique.
    Ce n’est pas un problème particulier à la filière nucléaire, c’est le problème de l’automobile US, ce n’est pas par contre le problème du solaire, ni de l’éolien qui ont pu profiter de leur poids politique insignifiant pour faire de la recherche fondamentale, et loin des regards, se développer. La recherche demande des équipes au long cours, un passage de relais de générations en générations, du temps, beaucoup de temps et de l’argent.

  • Pic-oil : un exemple parfait

    Pic-oil : un exemple parfait

    Pic_de_hubbert_usaLe graphique du pic de Hubbert aux USA, est on le voit parfait. Il est prévu en 1956, et intervient en 1971. Malgré des efforts considérables pour le contredire, on voit que la contraction de l’importante production ne peut être enrayé.
    Pourtant à l’heure actuelle, il n’y a jamais autant eu de puits de pétrole aux états-unis. Ils sont au nombre de l’ordre de 240 000 (un pour 1250 habitants).
    Ce pic intervient lorsque la moitié des réserves exploitables ont été pompé. Les réserves exploitables représentent à l’heure d’aujourd’hui environ 

    50 % du gisement. En même temps on voit une très nette différence dans la manière de fonder une fortune sur le pétrole.
    Avant (époque de Bush senior) on faisait simple : on forait, on trouvait et on était riche.
    Aujourd’hui (époque de Bush junior), c’est encore plus simple, on fore, on ne trouve pas, mais on revend ses actions au moment où le bruit court qu’on a trouvé du pétrole.
    Nos chers présentatrices télés nous ont annoncés au mois de juin dernier, la découverte au Texas de gisement GI-GAN-TES-QUE, pour ne pas dire CO-LO-SS-AL, il n’y avait plus de soucis à se faire… EXemple évident de manipulation et de désinformation… Le gisement en question est fort profond, et il fait 500 millions de tonnes… à comparer à la consommation etatunienne : 1000 millions par an, et mondial, 3500 millions par an…

    Dormez, braves gens…

  • Biocarburants : l’importance du foncier II

    Biocarburants : l’importance du foncier II

    Photos_106Les soucis de Bernard pour trouver du foncier ne m’étonne pas, tellement c’est banal, courant et usuel.
    En effet, en France s’applique un régime de propriété quasi éternel. Qui empêche de faire quoique ce soit, et qui permet à la forêt primaire de se reconstituer par endroits. Cette forêt n’a aucun intérêt économique.
    Mais le recours aux biocarburants nous oblige à nous pencher sur les régimes fonciers existants. Comme je l’ai dit, aux USA, les terres appartiennent majoritairement à l’état. Ce qui nous permet de regarder des westerns. En effet, au 19°, le régime était souvent celui d’une occupation sans titre, donc de celle de la loi du plus fort.

    Dans le conflit israélo-palestinien, et celui du mur, le régime foncier est important aussi : c’est celui du droit ottoman qui ne reconnait des droits sur les terres que dans la mesure où elles sont exploitées.
    Régime communautaire Russe : antérieur au communisme, la "collectivisation" des années 30, n’en était pas une : les terres étaient déjà communautaires (elles relevaient du mir, l’assemblée locale), elles furent étatisées. D’ailleurs, majoritairement dans le monde, la terre appartient à l’état. Ce qui est souvent prédominent est un droit d’usage.
    L’avantage des Usa en matiére des biocarburants est donc principalement celui d’un foncier libre, totalement libre et qui peut être mobilisé rapidement.
    Nous n’avons pas ici cette chance. Comme le dit Bernard, la terre peut-être dans l’abandon le plus total en France, il n’y a aucune possibilité…

  • Biocarburants : l’importance du foncier

    Biocarburants : l’importance du foncier

    Photos_206 Tant pis si je me fais gronder, je cite un témoignage important :
    "exproprié par le TGV inter et EST, je veux réactiver mes DPU sur des terres en friche.
    recherche au cadastre des propriétaires qui ne savent même plus qu’ils sont propriétaire ou n’habitant plus à l’adresse indiquée(décédé à la guerre 14-18,39-45, succession en indivision : la galère : impossible de remettre ces friches en culture : conclusion,gachis,les français sont mals dirigés, que font nos politiques et nos écolos"

    Merci à Bernard de nous apporter son expérience. Elle est précieuse.
    En effet, on parle de biocarburants, de plus en plus, et j’ai consacré un article sur les divers possibilités. Aux USA, le développement peut s’appuier sur des terres vierges, inexploitées, propriétés d’état (la majorité du sol y est en effet de propriété fédérale), pour divers raisons. D’abord, parce que personnne n’a jamais voulu en prendre possession, l’acheter. Et ensuite que les principales fonctions du Shériff, c’était, non pas les duels au revolver, mais les saisies immobilières. En effet, les étatuniens étaient forts rétifs au paiement des impôts et se contentaient souvent de tout abandonner, sans regret. Un droit à la faillite généralisé corse le tout. Donc beaucoup de terres libres, et des maisons à ossature bois auquel on n’attache pas une grande importance patrimoniale. Demain est un autre jour.
    En France, le post de Bernard nous prouve une donnée importante de la crise agricole et de la déprise des terres. Il n’y a pas juridiquement en France de terre abandonnée. Même si dans les faits elle le sont.

  • Lampe basse consommation

    Lampe basse consommation

    Led_250 % des foyers ont au moins une ampoule à basse consommation.
    En terme de volume de vente, les LBC (lampes à basse consommation) représentent 5 % des ventes, contre 70  % pour les ampoules classiques à incandescence.
    Si la Lbc a un bel avenir (théorique) devant elle, elle est déjà démodée.
    la lampe à diode électroluminescente est encore plus économe, mais celles existantes ont un défaut : elles utilisent des matériaux rares et chers : indium, gallium, or, magnésium).
    Mais on compte desormais utiliser des semi-conducteur à base de silicium, trés abondant lui.

    De plus, la technologie de fabrication devient aussi moins couteuse.
    Les ampoules à led devraient donc arriver massivement sur le marché d’ici 5 ans.
    La lbc a notablement évolué depuis son lancement en 1980 : son espérance de vie est passé de 6000 heures à 15000, et la qualité de lumière s’est améliorée.

  • Les Indes Noires

    Les Indes Noires

    Jules_verne_1Dans son livre, "les Indes Noires", Jules Verne évoque l’état des réserves charbonniéres au 19°siécle. Une réserve est cependant fonction essentiellement de deux autres données ; l’extraction, et la consommation.
    A cette époque, les pays mals pourvus (tel la France) avaient 600 ans de réserves, d’autres 1200 ans, les plus pourvus 2 à 3 millénaires.
    La Chine en faisait partie. Produisant 200 millions de tonnes par an, elle avait les réserves maximum : 3000 ans.
    Elles n’ont cessé depuis de se garnir, mais leur durée estimée, elle, n’a cessé de se réduire.
    A l’heure actuelle, elles ne representent que 200 ans…
    Pour une production annuelle de 1700 millions de tonnes.
    A l’inverse, géologiquement, les pays européens ayant souvent cessé toute extraction, leurs réserves potentielles n’ont cependant que peu diminué. Retrouver le volume de production annuelle maximum (80 millions de tonnes) en France serait techniquement possible.

    Surtout que certains gisements vierges, inexploités, existent. Les "vieux" gisements seraient à même de retrouver une production honorable.
    Le sous sol français, par exemple, serait à même d’avoir une production importante, de tout ordre. Mais une exploitation miniére, c’est sale, cela demande beaucoup d’investissements, et surtout, l’économie réelle miniére est souvent imprévisible…Il reste beaucoup plus facile de pressurer un pays du tiers monde qui n’a pas d’alternative, et à l’intérieur, on a plus a se préoccuper d’une main d’oeuvre remuante… Tout bénéfice.

  • La filière solaire domine l’actualité mouvementée des introductions.

    Stock copie

    &lta href=&quothttp://smg.podemus.net/Audio/iposolaires.mp3&quot&gt&ltimg src=&quothttp://podemus.com/img/podcast-icon.gif&quot border=&quot0&quot alt=&quotPodcast&quot /&gt&lt/a&gt

     

    Version Texte

    Le fabricant de modules Photo-voltaïques PV Entreprise a levé 11 millions de dollars à l’occasion de son introduction en bourse sur le marché suédois capitalisant ainsi plus de 28 millions d’euros. Outre atlantique, le producteur d’ethanol US Bioenergy a levé 140 millions de dollars lors de son introduction sur le Nasdaq et gagné plus de 7% lors de sa première journée de cotation. Quelques jours plus tard le fabricant chinois de panneaux photo-voltaïques Trina Solar a levé 98 millions de dollars et a gagné près de 12 % dès les premières cotations. SolarFun, autre fabricant, avait levé 150 millions de dollars mi décembre mais l’action a depuis baissé de 20 %. Autre baisse, dans l’éolien cette fois, avec un recul de 16% pour  Zoltek qui a déçu sur ses trimestriels. Au total les entreprises de la filière biocarburants sont levé 2.5 Milliards USD soit 10 fois plus qu’en 2005. Mais la palme revient à l’énergie solaire avec une augmentation de plus de 1000% depuis 2002. Enfin, Cocorico la plus grosse introduction du secteur revient à EDF Énergies Nouvelles avec 391 m€ suivie par First Solar avec 320 millions d’€. En revanche, la plus grosse capitalisation revient à Trina solar avec 4 milliards de dollars contre 3.2 pour EDF EN. L’appétence des entreprises du secteur pour le marché ne va pas probablement pas se tarir puisque du côté des introductions futures, notons qu’un vingtaine de dossiers seraient en cours d’examen pour le seul premier semestre 2007. La question est donc de savoir si la réciproque, l’intérêt du marché pour ces entreprises donc, sera à la hauteur.

  • Biocarburants : les alternatives II

    Biocarburants : les alternatives II

    DerrickLes Ford des années 1900-1920 pouvaient rouler à l’éthanol, jusqu’à ce qu’on trouve une alternative : le pétrole. La tradition sudiste et confédérée allait aussi à l‘alambic.
    On a trouvé des algues, on a trouvé aussi … des terres ruinées.
    Une source potentielle trés prometteuse aux USA réside dans les "cultures" de type prairies (lire : terres à l’abandon), sols très peu fertiles ou dégradés, mais qui ne nécessite pas d’engrais et de traitements chimiques.
    Par contre, plus la biodiversité est affirmée, meilleur est le rendement. On utilise des herbes perennes irriguées  au début de l’experience. La biommasse produite est 258 % superieure à celle des cultures quelque soit l’espéce.  

    Le rêve de l’agriculteur : produire de la valeur ajoutée, avec des terres ruinées, sans semer et sans s’en occuper. Que la récolte. Là, les USA sont très bien placés : ils n’ont jamais réussi à mettre la totalité de leur territoire en culture, cette fois est peut être la bonne.
    Par contre d’autre, les chinois pour ne pas les citer en reviennent toujours au bambou : y compris pour faire du bio carburants. là aussi que des qualités : une fois planté et bien installé, que la récolte à faire.
    En France, il serait aussi possible de faire du biocarburant avec la biomasse non exploitée de la forêt. Dans ce cas là, comme il s’agit d’un simple exercice de volonté politique, on n’est pas sorti de l’auberge…