Catégorie : actualités

  • Sabre au clair…

    Sabre au clair…

    Balaklava Le gouvernement prépare un plan de relance, on ne peut plus classique, mais qui pourra avoir de grands effets sur la consommation énergétique et la vie quotidienne.
    La mesure la plus marquante est la rénovation des HLM, soit 800 000 logements, les infrastructures ferroviaires et routières et traitement social du chômage.
    Reste que ce plan ressemble furieusement aux XXX plans de relances nippons de ces 20 dernières années.
    La relance par les grands travaux et le BTP, le gouvernement japonais en a usé et abusé, sans aucun résultat.

    Certaines mesures, d’ailleurs, patinent déjà, sans résultats (rachat des programmes privés par les HLM) et d’autres risquent d’être sans effets : l’extension du PTZ immobilier et la création d’un PTZ automobile pour les jeunes.
    Le PTZ ne gonflera pas une bulle immobilière éclatée. Pourquoi acheter aujourd’hui, un bien qui vaudra moins cher demain, et sera encore meilleur marché après demain ? D’ailleurs, avec le caractère déraisonnable des prix, l’extension devrait être phénoménale, mais si l’intérêt passe à la trappe, le principal reste à rembourser…
    En ce qui concerne l’automobile, l’achat n’est qu’une petite partie des dépenses, et cela ne serait, qu’un effet d’aubaine et d’éviction.
    On sait ce qui suit les primes à la casse, une plus grande dépression encore.
    En résumé, le gouvernement en reste à une "politique de l’offre" (l’offre finit par générer sa propre demande, croit-on), et pour pallier un trou d’air passager (croit-il), il soutient la demande.
    Les résultats seront évidemment nuls, car les effets d’aubaines chasseront les affaires qui se seraient quand même faites, sans en créer de nouvelles…
    La seule alternative est en une classique relance par la consommation, qu’on peut très bien orienter aussi dans la coie des économies d’énergies, en créant un outil industriel.
    Pour le moment, on ne fait qu’appuyer une évolution technique qui se serait faite, sans lui donner de l’ampleur.

    Lundi 24 novembre 2008

  • Chevrolet Cobalt, 205, et autres…

    Chevrolet Cobalt, 205, et autres…

    Chevrolet_cobalt Qu’est ce qu’un succès automobile ? C’est difficile à appréhender, sauf APRES.
    La 205 fut un très grand succès. Qu’on n’attendait pas. Ni chez le constructeur, ni dans le réseau.
    Plus de 5 millions de véhicules produits, une carrière qui s’étale de 1983 à 1999.
    Quelle est la clé de cette réussite ? Et on peut se poser la question pour bien des automobiles, le bébé dinosaure, la 2 CV, la Renault 4
    La 205 est la plus instructive. Elle enfonça les objectifs du constructeurs, et réussit CONTRE le réseau, plus disposé à vendre les 305 (marges doubles, par rapport à la 205).
    Véhicule peu couteux, sûr, consommation correcte, un coffre pratique. Et il faut le reconnaitre, une certaine personnalité.

    Il faut qu’il y ait une certaine forme "d’affection" pour le modèle.
    Personnalité ET cout. Voilà la clé du succès.
    La Chevrolet Cobalt, elle, ne brille que par son caractère GM affirmé. Contrairement à ce qui est affirmé, elle est relativement gloutonne (normal 260 HP !), meilleure que les produits GM, mais on peut trouver mieux sans peine. Une motorisation géante aussi, un poids, en conséquence…
    Gm avait donc ressorti comme "nouveauté" un diplodocus de 20 ans d’âge. Le caractère plus économe permit quelques ventes, mais le soufflé retombat vite. Les voitures étrangères, bien plus sobres et bon marché, font leur choux gras des hallucniations de GM et des big three.

    Il y a 30 années que cela dure, et il faut un aveuglement solide et sans concession pour continuer dans cette voie là.

    Lundi 24 novembre 2008

  • Rouler sans pétrole…

    Rouler sans pétrole…

    Images_7 Pour le physicien Pierre Langlois, la voiture électrique est déjà un fait technologique accompli, mais elle bute sur un fait, une réaction corporative, celle des constructeurs automobiles, ici et là, qui ne pense qu’à leur marge bénéficiaire, à ne pas perdre leur marché captif des pièces de rechange, et sont peu soucieux de mettre sur le marché des voitures de longévité longue, demandant peu d’entretien.
    Pour eux, le progrès technique, c’est l’horreur économique.
    Il est clair, que, même si le propos et le trait sont poussés, les différences de tailles de véhicules, de consommations sur les marchés, sont dus aux efforts des services commerciaux des constructeurs.

    La fidélité des consommateurs, l’habileté du vendeur fait qu’il est très facile de manipuler et d’orienter l’acheteur.
    Ce n’est guère compliqué, et cela peut durer longtemps, jusqu’à ce que la conjoncture se renverse, et le refus de l’évolution contrôlée, la rende catastrophique.
    Les petites voitures se vendent bien sur le continent nord-américain.
    FORD IMPORTERA SES FIESTAS EN 2009 AUX USA…
    Si le prix de l’essence redescend, tout le monde est dans l’expectative, l’alerte a été trop chaude.

    Le journal Québécois "le Devoir" note que les moteurs diesels européens ne sont guère disponible sur leur continent, bien qu’ils consomment 15 à 30 % de moins…

    Dimanche 23 novembre 2008

  • Peut-on survivre dans l’univers impitoyable du gaz naturel américain

    Peut-on survivre dans l’univers impitoyable du gaz naturel américain

                           Les prévisions dans l’univers du gaz naturel américain ne se réalisent que très rarement. Les dirigeants du hedge fund Amaranth  qui avaient fait perdre à leurs clients en 2006 la coquette somme  de 6,5 milliards de dollars, peuvent en témoigner. Pourtant le marché du gaz aux Etats-Unis progresse, tiré par la génération d’électricité (FIG.). Il a cru de 4,3% en 2007 par rapport à 2006 et il est en croissance de 3,1% en cumulé à fin Août 2008 par rapport à la même période 2007. C’est une source d’énergie qui permet de concevoir des centrales électriques très flexibles, complémentaires des sources d’énergie renouvelable et émettant peu de CO2. Elle a la faveur des producteurs d’électricité américains qui ont peur de futures taxes carbones sur leurs émanations de CO2 et qui, de ce fait, délaissent le charbon.Gazusaconso20022007

                         Fort de cette croissance des consommations les terminaux pour accueillir sur les côtes américaines du Gaz Naturel Liquéfié ont été lancés en grande pompe sur la base de prévisions qui annonçaient une croissance forte de ces importations de GNL. Citons le français Total qui a investi pour pouvoir disposer d’une partie des capacités de regazéification du terminal de Sabine Pass en Louisiane, pour pouvoir traiter jusqu’à 10 milliards de m3 de gaz par an, à partir d’Avril 2009.

                           Mais voila entre temps des petits malins locaux comme Chesapeake ont développé des méthodes modernes de forage pour aller chercher le bon gaz américain, proche des gazoducs existants, situé dans les énormes gisements de schistes bitumineux. Les productions de gaz naturel, stimulées par des cours merveilleux, ont donc fortement crues durant la première partie de 2008 (FIG.II). La production cumulée à fin Août 2007 qui représentait 81% des consommations, représente en 2008 près de  86% des consommations. Les Etats-Unis ont la possibilité de devenir à terme autonomes en production de gaz naturel.Gazusaproduction200808

             Mais la spéculation semble vouloir en décider autrement. Les cours du gaz naturel qui avaient atteint des sommets autour de 13 dollars le million de BTU au mois de Juillet sont retombés de moitié depuis. Alors les cours de Chesapeake dégringolent, des puits de forage ferment. Chevron qui devait forer 6 puits de production dans le Colorado sur le gisement du Bassin de Piceance vient de décider de s’arrêter à deux forages compte tenu de la faiblesse des cours du gaz.

                      On le voit, la vie d’un producteur de gaz aux Etats-Unis est rythmée par les fluctuations de cours à New York qui peuvent varier du simple au double en quelques mois. De telles variations de prix dans quelque domaine industriel que ce soit, sont incompatibles avec un développement industriel de qualité. L’ouverture ou la fermeture de puits est fortement dépendante des cours (FIG.). Il n’est pas certain que tous les petits producteurs locaux arrivent à survivre en ces périodes de vaches maigres. Gazusaforages

    Le 23 Novembre 2008.

  • Collecte des déchets.

    Collecte des déchets.

    Poubellle Il y a un coût important dans la collecte des déchets, c’est le coût du transport.
    Or, pour les tournées de ramassage, c’est largement le pifomêtre qui est utilisé pour définir les espacements.
    BH environnement, de BH technologies vient de mettre au point des conteneurs intelligents capables d’évaluer leur charge, celle-ci est transmise à un ordinateur central et celui-ci organise la tournée en conséquence.

    On arrive donc à passer d’un conteneur relevé à 50 % de remplissage à un conteneur relevé à 90 %.
    De plus, le boitier de contrôle est aussi capable de prévenir les pompiers, en cas de feu (phénomène fréquent).
    On arrive donc à éviter la tournée qui collecte un conteneur à moitié vide, ou au contraire, qui déborde.
    Cet avantage est aussi marqué en milieu rural. Là, la donne "kilomètre" est encore plus importante, et c’est un souci lancinant pour tous les ramassages de pondéreux.
    Jusqu’à maintenant, c’était surtout le lait qui était concerné, mais là, on s’aperçoit que le bouleversement énergétique s’y invite aussi.

    Photo : ce préfet poubelle, quel talent !

    Dimanche 23 novembre 2008.

  • Destruction de la forêt amazonienne.

    Destruction de la forêt amazonienne.

    Fordlandia " après une pointe de 1 096 km2 détruits au mois de mai, ce sont respectivement 870, 323, 756 et 587 km2 qui ont été détruits aux mois de juin, juillet, août et septembre de cette année.  "
    Mais, les défricheurs veulent aller plus loin, faire baisser l’obligation de replantage de 80 % à 50 %, et surtout pouvoir replanter en espèces non indigènes, c’est à dire, palmier à huile et eucalyptus.
    On y voit la puissance du lobby de l’éthanol.
    Ce lobby butte sur trois choses désormais. La baisse du prix des carburants, qui pourrait tuer ce "nouveau cycle" brésilien, la baisse des financements, et la nature amazonienne.
    En effet, une puissante compagnie, Ford avait déjà essayé des gigantesques plantations d’hévéas pendant les années 1920, puis en 1944.

    Ces plantations se sont révélées être un non sens économique et écologique. L’investissement de départ ne fut jamais amorti, et la cause en est simple. La plantation d’un si grand nombre d’arbres d’une seule espèce a été pour les insectes et les maladies, un garde-manger, et malgré les efforts, Ford jeta vite l’éponge.
    Tout bon forestier, tout bon éleveur sait qu’un grand élevage d’animaux ou d’arbres crée de grandes épidémies.

    Dimanche 23 novembre 2008

  • le barrage d’Ilisu

    le barrage d’Ilisu

    Ilisu Le projet de barrage d’Ilisu sur le Tigre, en Turquie, souffre des maux de toutes les constructions de barrages.
    D’abord, le déplacement des populations (78 000 personnes sur 52 villages et 15 villes moyennes) sur 313 km2, est comme de bien entendu et comme c’est une constante, sujet à spoliations, expropriations inadéquates et problèmes de relocalisations.
    Bien entendu, le problème kurde vient s’y greffer.
    Le fil rouge dans tous les pays, c’est que les états ne veulent pas accorder une indemnisation suffisante aux expropriés, et qu’ensuite ils doivent se débrouiller, tous seuls.

    En effet, nul part n’existe 313 km2 de terres libres, ni en Turquie ni ailleurs, que les bonnes terres sont déjà occupées et que reloger autant de personnes, c’est compliqué, et puis au fond, c’est leur faute à ces populations. Pourquoi habitaient elles ici ?
    Si l’on rajoute la corruption des administrations, leur train de vie, on s’aperçoit en plus, que bien peu des budgets qui leurs sont alloués leurs parviennent réellement.
    Ce genre de problèmes créent les "incidents de masses" en Chine, mais, partout, c’est le malaise.
    L’indemnisation est d’autant plus élevée que le niveau social est élevé, c’est donc, aussi, une indemnisation de lutte de classe.
    Suffisante et large pour les hautes classes, disposant des moyens juridiques et financiers de discuter, voilà et dites merci, pour les autres…

    En plus, pour ce barrage d’Ilisu, on retombe sur les problèmes transfrontaliers. Les deux grands fleuves Tigre et Euphrate naissent en Turquie, mais concernent aussi et surtout Irak et Syrie, moins bien pourvus en eau que la Turquie.
    Que des problèmes pour 1200 MW.

    Dimanche 23 novembre 2008

  • Montée en puissance de la guerre afghane.

    Montée en puissance de la guerre afghane.

    Le candidat Obama l’avait promis, il aurait SA guerre, en Afghanistan et au Pakistan.
    Images Le complexe militaro-industriel réagit aux propos présidentiels, et si un désengagement à train de sénateur se fait en Irak, l’accroissement se fera en Afghanistan.
    Oublié le but de la guerre, l’accès au pétrole et gaz d’Asie centrale, c’est désormais la guerre pour la guerre.
    Après avoir dévasté l’Irak, elle va dévaster un pays plus loin.
    Promis, juré, on ne fera pas les mêmes erreurs. Exit l’OTAN détesté et ressenti comme inutile.
    On passera, on passe largement au dessus des structures de l’alliance. Histoire de la tuer un peu plus.
    On sera sans doute obligé de faire risettes et cadeaux aux russes pour les problèmes logistiques.
    Tant pis pour l’est de l’Europe, prié de se taire.

    Mais on ne prendra pas un Maliki, trop indépendant et qui n’accepte plus les bases pharaoniques qu’on voulait maintenir là-bas, déjà Karzaï, trop indépendant lui aussi n’est plus en odeur de sainteté.
    Promis, en, même temps que la guerre, on éradiquera la corruption, on reconstruira l’économie (comme en 1865 on a reconstruit le sud) et on rasera gratis.

    Le président n’aura pas à se casser la tête, il n’aura qu’à lire quelques communiqués, disant que tout s’améliore.
    Comme les alliés, ils n’auront à s’occuper de rien, juste à fournir les renforts.
    Dans ce contexte, la guerre Afghane devrait, elle aussi, tourner au désastre. A moins que le trafic de drogue, en s’effondrant sous l’effet de la crise, ne porte un coup fatal aux Talibans.

    Samedi 22 novembre 2008

  • Les cours du pétrole à New-York vont-ils marquer le pas?

    Les cours du pétrole à New-York vont-ils marquer le pas?

                        Avec le franchissement à la baisse de la barre des 50 dollars le baril, le cours du pétrole sur le NYMEX, semble être complètement hors de contrôle. Cela provient du fait qu’il est tiré vers le bas par la spéculation, confortée par la montée régulière des stocks et surtout par la  mévente des produits raffinés. Il faut savoir que l’essence s’est échangée Jeudi à moins d’un dollar le gallon, c’est à dire à moins de 42$ le baril. La baisse des cours des produits raffinés incite les hedgers à tirer ceux du brut vers le bas. C’est un des schémas classiques du marché. Pour que ce mouvement de baisse marque le pas, il est nécessaire que la demande en produits raffinés se raffermisse ou que les importations de ces produits se réduisent, ce qui revient au même. Les importations de produits raffinés, dont celles d’essence, aux Etats-Unis devraient tendre assez rapidement vers zéro (FIG.) pour tenir compte de la baisse des consommations et sous la pression de la baisse des prix.Usimportsraffines20088

                       Une stabilisation des stocks, une remontée des consommations de fuel avec l’arrivée des grands froids, devraient inciter les quelques 300 traders accrédités qui déterminent les cours du pétrole à New-York, à marquer une pose. D’après la CFDT (Commodity Futures Trading Commission) qui donne l’état des futures et des options sur tous les produits faisant l’objet de marchés à terme aux Etats-Unis, les opérateurs sur le pétrole auraient plutôt abandonné leurs positions courtes vendeuses au profit de positions longues à l’achat. Il n’est pas insensé de penser que certains acteurs passent à l’achat juste avant les grands froids, sur une source d’énergie à bon prix.

                        Par la suite, seule une réduction drastique des productions de l’OPEP permettra de remettre un peu d’ordre dans ce marché fou. Dans le cadre d’établissements de nouvelles règles économiques, les membres du G20 examineront à coup sûr les problèmes posés par la volatilité des cours des commodities. Des systèmes amortisseurs comme l’existence d’instances professionnelles de régulations des productions (OPEP) ou de constitutions de stocks (stocks stratégiques) devraient permettre de contrer les variations les plus destructrices à condition qu’ils fassent l’objet d’accords de régulation à long terme à l’intérieur d’objectifs acceptés par les pays producteurs et les pays consommateurs.

    Le 23 Novembre 2008.

  • Consommation par véhicules…

    Consommation par véhicules…

    Consovehicule Ou, le suicide des "big three".
    On le voit, la moyenne de consommation des véhicules produits par les constructeurs nord-américains est d’environ 12 L au cent.
    Réaliser un modèle, cela demande 5 ans de préparation, 4 en tirant au plus juste, ce qui donne le pouls du malaise chez les constructeurs US.
    En admettant qu’ils aient commencés à se réorienter il y a un an seulement, il leur en reste 3 pour avoir une gamme réaliste en étant optimiste.
    SAUF, si, comme GMC, on possède déjà ce savoir faire, ses

    modèles, dans sa filiale, Opel.
    On comprend toute l’importance que prend Opel pour GM. C’est une réserve de liquidité, et une réserve technique.
    Bien entendu, il y a, là dessous, un "scrupule"(petit caillou qui blesse dans la botte). Ce "scrupule", c’est que le gouvernement Allemand considère Opel comme allemand, et pas ou plus, comme US.

    Pour préserver une rentabilité fictive et de plus en plus aléatoire, les constructeurs US avaient privilégié le secteur du "petit camion". Il coutait 1500 $ de plus à fabriquer et en rapportait 7000 de plus.
    Leur gamme de véhicules classiques, quand à elle, s’étiolait.
    Trop petite pour flatter l’égo et la virilité à la Chuck Norris, et trop grande pour ceux qui ne se la jouait pas…

    Samedi 22 novembre 2008