Catégorie : bio-carburants

  • Indépendance Iranienne.

    Indépendance Iranienne.

    Iranmuhammad_riza_shah Le point de vue iranien est simple.
    Il est celui d’une puissance qui se veut indépendante. Réduite à l’état de quasi colonie pendant 25 ans, de la chute de Mossadegh à la chute du Shah, elle qui est si bien doté en ressources naturelles a choisie de ne pas se laisser pourrir la vie par ses hydrocarbures.
    Khomeiny avait un point de vue tranché : le meilleur pétrole est celui qui reste sous terre.
    Il avait vu les effets sur l’Iran de cette ressource : éviction de toute autre activité, corruption, naissance d’une classe "d’entrepreneurs" pétroliers aussi riche que la masse du peuple était pauvre, perte de toute indépendance politique.
    En bref, tout ce qui l’avait amené au pouvoir.

    Pour les relations avec la Chine, on voit qu’il y a eu contrat, mais que celui-ci était en gestation depuis longtemps, trois ans, et qu’il n’est pas non plus trop favorable à la compagnie chinoise, et que celle-ci a finalement signé, non pour faire la nique aux américains, mais en désespérant de faire mieux.
    Quand à ceux qui se focalisent sur la baisse de la production iranienne devrait se rappeler leur point de vue : il vaut mieux vendre peu et cher que beaucoup et bon marché.
    Le pétrole qui n’est pas exploité ne s’envolera pas.
    Il y a effectivement une alliance Pékin /Téhéran, mais elle n’évoque pas l’axe Berlin/Rome de triste mémoire, mais un axe Berlin/ Madrid, où, même en ayant une reconnaissance pour l’aide apporté pendant la guerre civile, le gouvernement espagnol ne se départi pas d’une volonté d’indépendance.
    Plus vite les occidentaux comprendront cela, mieux ce sera pour eux, au lieu de se draper dans un "savoir-faire technologique" qui les rendent "indispensables", mais de moins en moins, car leur avance fond…
    Victoire totale pour Téhéran. Les USA sont ridicules, et la Chine est passée sous les fourches caudines.
    Il faudrait que l’occident oublient cet individu (le shah) et n’espère plus le remplacer par un autre, à leur botte. Les indépendances formelles, vieilles de 50 ans, d’ailleurs, ont l’air de vouloir se muer en indépendances réelles.

  • Shell sponsorise la recherche sur les algues pour biodiesel

    Shell sponsorise la recherche sur les algues pour biodiesel

    Barryraleigh                    Shell a créé une Joint Venture, dans laquelle il est majoritaire, avec HR Biopetroleum Project  Société de R&D basée à Honolulu et qui travaille sur les conditions de sélection et de culture de micro algues en milieu maritime permettant d’obtenir des corps gras sources possibles de biodiesel. Avant de lancer un projet pilote industriel, il faut savoir sélectionner les souches, cultiver ces algues à grande échelle, savoir les récolter simplement (filtration, floculation, etc.), isoler et transformer les corps gras en gasoil par une réaction de transestérification. La liste des connaissances à acquérir est donc longue avant de franchir le pas vers une phase industrielle, comme annoncée imprudemment par de nombreuses et répétitives dépêches toutes identiques.

                     Ces recherches sur les micro algues sources de biofuels ont commencé il y a plus de cinquante ans aux USA. Pendant les années 70 elles furent financées par le Department of Energy pour la synthèse du Méthane, puis dans les années 80 et 90 le "National Renewable Energy Laboratory" dans son programme sur les Espèces Aquatiques (ASP) permit de découvrir plus de 300 espèces d’algues susceptibles de synthétiser des corps gras. Cette recherche est toujours très active, elle est particulièrement sponsorisée par l’Etat d’Hawaï mais également par le Département de la Défense qui recherche des sources de carburants indépendantes du pétrole pour ses avions, ses bateaux et ses véhicules terrestres.

                     HR Biopetroleum est une start-up créée par l’équipe de recherche sur les micro algues maritimes du "Hawaï Natural Institute" animée par Barry Raleigh. Il travaille en particulier sur l’adaptation génétique et le "screening" de ces algues pour accroître le rendement de lipides et l’efficacité de leur développement par photosynthèse en présence de CO2.

                     Savoir produire quelques grammes d’algues par jour et par m2 est une chose, réaliser un pilote industriel sur un ou plusieurs hectares en est une autre; à suivre donc.

  • Haute main sur la production d’énergie.

    Haute main sur la production d’énergie.

    Un Il y a un aspect de l’accord Irano-chinois sur le développement du champ pétrolifère de Yaradavan qu’il ne faut pas méconnaitre.
    En effet, l’ Iran n’abandonne rien. Ce développement sera, bien sûr payé en hydrocarbures (Buyback), mais l’ Iran en reste le maitre d’oeuvre.
    Sinopec restera un prestataire de service, preuve que l’ Iran n’entend pas aliéner son indépendance, même dans une période délicate avec les Etats-Unis.
    Cette exploitation devrait produire 3.2 milliards de barils, sur un champ qui en contient au total plus de 18.

    Désormais, l’affaiblissement des positions occidentales en générale, et étasuniennes en particulier sont patents, mais sans doute pas définitif.
    En effet, si l’ Iran a réussi a se débarrasser du Shah en 1979, et de ses trop puissants protecteurs, ce n’est certainement pas pour en prendre d’autres.
    Des ouvertures iraniennes avaient eu lieu en 2001, lors des attentats du 11 septembre, et si elles n’ont pas été saisies, une autre administration pourrait avoir une politique moyen-orientale, beaucoup plus réaliste.
    Après les mensonges du président sur l’atome iranien, on se pose sérieusement la question d’une normalisation avec l’ Iran, et cela sera certainement un thème de campagne pour l’élection présidentielle de 2008.
    Le sort de ce pétrole, visiblement se jouera aussi sur tapis vert.

  • Pénurie de silicium.

    Pénurie de silicium.

    Photovoltaique On parle fréquemment, mais improprement d’ailleurs de "pénurie de silicium" pour les panneaux photovoltaïques.
    En effet, le silicium est extrêmement abondant sur terre, et c’est de silicium purifié qu’on manque. Quoique les capacités de productions augmente constamment, elle est toujours en deçà de la demande.
    Ce silicium est très couteux à produire, il consomme beaucoup d’énergie (énergie grise).
    On utilise aussi le solaire thermique, ainsi que le solaire à concentration, avec des variantes.
    Le solaire thermique sert à réchauffer un fluide, et est utilisé dans le chauffage.

    on utilise aussi le solaire à concentration sur des cellules photovoltaïques, ce qui permet d’en réduire la surface, et donc le coût.
    La concentration solaire est une technique ancienne, connue depuis l’antiquité, et au moins depuis Archimède.
    Comme on peut le voir sur la photo, ces installations futuristes évoquent plus la batterie de cuisine qu’autre chose…

  • Préparer l’avenir, ici et ailleurs.

    Préparer l’avenir, ici et ailleurs.

    En Europe et aux USA, on prépare l’avenir, avec une réduction prévisible des émissions de CO2, et des consommations automobiles.
    Les normes, laxistes, pour les USA, datant du milieu des années 1980, resteront tout aussi laxistes. Tout en l’étant un peu moins. Les véhicules ne devront plus consommer à l’horizon 2020 que 6.7 litres au 100. 7073 Au grand plaisir des constructeurs de Détroit.
    Les pauvres, ils n’ont rien compris au film. C’est précisément cette norme laxiste qui a provoqué leur effondrement, et l’intrusion de modèles étrangers dont la principale caractéristique est d’être plus économe.
    6.7 litres, c’est un peu plus que la consommation actuelle d’un véhicule européen.
    Certes, il ne faut pas bouder l’effort, mais cet "effort" n’en est pas un. Un retard dans les esprits des dirigeants, comme le disent les écologistes là-bas, ils faudraient qu’ils se préoccupent plus des attentes de leurs clients, pour lesquelles, comme partout, le passage à la pompe n’est pas indifférent. 
    Mais ne boudons pas notre plaisir, les économies s’annoncent, et le premier pas est le plus difficile.

    En ce qui concerne l’Europe, changement de décor. Le continent est historiquement plus économe, mais ne pourra pas se dispenser de le devenir encore plus.
    La grande question n’est pas finalement de savoir ce que l’on va faire, mais comment, et dans quel mesure.
    20 ou 30 % la grande question, et l’autre question, c’est celle de l’interventionnisme.
    Un certain nombre de propos intéressants de N. Sarkozy sont à rappeler. Mais qu’y a t’ il derrière ?
    On peut rappeler "Moins s’appuyer sur des valeurs commerciales".
    Il est clair que les politiques d’économies d’énergie, portent le nom de "politiques".
    Et que ces politiques sont freinées, par des dérives commerciales : les crédits d’impôts pour le renouvelable ont entrainés une hausse des prix des matériels…
    Après, tout est question de volonté des gouvernants. On croit comprendre que 20 % de réduction, finalement, c’est assez facile à atteindre, 30 % plus compliqué. Mais pourquoi ? Parce que les dirigeants ont accepté 20 % et non 30. C’est une limite psychologique.
    Cette réduction, due à la réduction des consommations rendra la hausse de leur prix plus supportable. Ce qui implique un effort général, une normalisation, un profond travail de refonte, comme celui de la NRA Roosveltienne dans les années 1930.
    En outre, il n’est pas indispensable de se cacher derrière des accords internationaux.
    Une politique d’économie, est de toute façon, rentable à terme.

  • Un combustible liquide rustique issu de la pyrolyse du bois

    Un combustible liquide rustique issu de la pyrolyse du bois

    Biooil                               Parmi les procédés permettant de fabriquer à partir de ligno-cellulose (bois, herbes, feuillages…) des combustibles liquides il existe deux grandes classes de procédés. Les procédés enzymatiques qui peuvent produire de l’éthanol ou du butanol et les procédés purement chimiques. Parmi ces derniers il peut y avoir de vrais complexes chimiques conduisant à du gasoil par réaction de Fischer-Tropsch et hydrocracking, mais il existe aussi des procédés très rustiques conduisant à un "combustible" liquide. C’est le cas du procédé Dynamotive qui produit une liqueur de bois pompeusement appelée "BioOil"!

                                  Dynamotive, Société canadienne située à Vancouver, annonce vouloir construire un usine de production de BioOil  à Willow Springs, Missouri. Cette usine "pilote" transformerait quotidiennement 180 tonnes de sciure de bois en 34000 gallons de cette liqueur. Ce produit serait vendu dans la région pour alimenter des chaudières industrielles à la recherche de biocarburants pour éviter d’acheter les futurs droits d’émissions de CO2.

                                   Le procédé consiste en une pyrolyse vers 450°C-500°C de sciure de bois en lit fluidisé. De la réaction on obtient 60 à 75% de BioOil (contenant 25% d’eau), de la suie (15 à 20%) et des gaz qui sont brûlés par le procédé. Il n’y a pas d’effluent. Une contrainte : le BioOil n’étant pas très stable il doit être agité régulièrement et utilisé dans les trois mois.

                                 Le mélange de la suie et du BioOil peut conduire à un super combustible solide composé de fins grains. Charbon de bois moderne.

                                  On le voit, les procédés de production de "bio-carburants" peuvent être très divers en fonction de la qualité des produits désirés. Un point commun cependant à tous ces procédés, la ressource végétale limitée en amont et les problèmes de logistique de transport (barges, rail) de milliers de tonnes de bois ou d’herbes vers les usines implantées près de la ressource, comme les industries papetières.

  • Le marché américain du biodiesel va mal

    Le marché américain du biodiesel va mal

    Bioselect_logo1_2                         D‘après le "National Biodiesel Board" américain les productions de biodiesel ont plus que doublé en 2006, pour atteinbre 225 millions de gallons. Mais cette année les producteurs sont étranglés par la montée des cours de l’huile de soja et des autres huiles végétales. De plus le marché US du biodiesel est très étroit, ce qui fait que beaucoup d’usines de biodiesel sont actuellement en sous production, certaines envisageant d’exporter leur produit. Cerise sur le gâteau, voilà que Chevron le deuxième pétrolier américain envisagerait de stopper ses investissements dans l’usine de biodiesel de Galveston qu’il partage, à hauteur de 22%, avec une Société texane, la "Standard Renewable Energy". Cette usine, BioSelect, possède une capacité de production de 20 millions de gallons par an qui devait être portée à 100 millions. Mais le désengagement, au moins partiel, de Chevron remet en cause ce projet. Cette décision, alors que Chevron vient d’annoncer son intention d’accroître ses investissements de 15% à 22.9 milliards de dollars, surprend beaucoup. Il est vrai qu’il compte surtout mettre l’effort dans l’exploration-production du bon vieux pétrole.

  • Neste Oil: une usine de biodiesel à Singapour

    Neste Oil: une usine de biodiesel à Singapour

    Nesteoil_logo1                  Le raffineur finlandais Neste Oil ( 250000 barils par jour) annonce qu’il va construire à Singapour, la plus grosse usine mondiale de production de biodiesel. Cette unité dont la construction débutera en 2008 sera opérationnelle en 2010. Elle sera alimentée essentiellement par de l’huile de palme et aura une capacité de production de 800 mille tonnes de gasoil par an. Neste Oil a déjà une unité opérationnelle, de 170 mille tonnes de capacité, en Finlande depuis l’été 2007 et en a lancé une autre de même taille qui sera mise en production en 2009. Son procédé accepte n’importe quelle huile végérale ou graisse animale.

                          Une usine de capacité de 800 mille tonnes par an produit 16000 barils par jour ce qui est  le vingtième de la production d’une grosse raffinerie moderne de pétrole. On mesure ainsi le problème du manque d’ampleur des ressources alternatives d’énergie. Mais l’investissement raisonnable, 0,55 milliards d’euros, est à l’échelle du projet.

  • Concentration dans le fuel éthanol américain

    Concentration dans le fuel éthanol américain

    Vendanges_pressoir                     Comme prévu, les aléas du marché de l’éthanol américain confronté à des cours élevés du maïs et à des prix déprimés de l’éthanol,  entraînent les premières opérations de concentration. La Société VeraSun Energy va absorber la Société US Bioenergy. Le paiement sera fait en actions. A l’issue de l’opération la part de VeraSun sera de 60% dans la nouvelle compagnie. Ce nouvel ensemble devrait avoir à fin 2008 une capacité de production d’éthanol de 1,6 milliards de gallons par an, produits à partir des neuf usines existantes et des sept usines en cours de construction. Ce devrait être un des plus gros, sinon le plus gros, des producteurs américains.

  • L’éthanol, source de profit pour les raffineurs américains

    L’éthanol, source de profit pour les raffineurs américains

    Ethanol2                 Les cours de l’éthanol aux USA se sont fortement repliés en raison de la surproduction. Le gallon valait 5$ en Juin 2006, il n’en vaut plus que 1.85 $ maintenant. Pendant ce temps l’essence qui valait 2.1$/gallon en Juin 2006 se négocie à 2.4$/gallon en ce moment surv le NYMEX. Il n’est pas nécessaire d’avoir fait de longues études pour comprendre que plus un raffineur va mettre de l’éthanol dans son essence et plus il va faire de la marge, surtout si l’on sait qu’il va être de plus crédité d’un avoir de 51 cents sur ses taxes indirectes, pour tout gallon d’alcool utilisé comme additif. On estime le montant de ce crédit d’impôt octroyé aux raffineurs US à 3.5 milliards de dollars pour cette année.

                  Tout le monde, producteurs d’éthanol et raffineurs, attend donc que les teneurs en alccol dans l’essence ( le RFS) soient relevées par l’administration US.