Catégorie : bio-carburants

  • Hyacinthe d’eau : prometteuse

    Hyacinthe d’eau : prometteuse

    Hyacinthe_deauIntroduite accidentellement d’Amérique du sud en Afrique, la hyacinthe d’eau pourrait s’avérer être un énorme producteur d’énergie. Aujourd’hui, nuisance absolue, on cherche à s’en débarrasser, envahissante, elle colonise les cours d’eau et les lacs des pays tropicaux, mais elle a un potentiel énergétique sans égal. Jugez en.
    Un hectare est capable de produire, par jour 500 kg de matière séche (10 tonnes, car elle est humide à 95 %), chaque kilo de matière sêche produisant 370 litre de biogaz

    (teneur en méthane de 60 à 80 %) et une masse inappréciable d’engrais de bonne qualité.
    En réalité, la vision de la Hyacinthe d’eau est directement lié aux prix du pétrole. Nuisance à exterminer si le pétrole est bon marché, on s’aperçoit de sa potentialité quand l’énergie est coûteuse.
    Pour le moment, on en est encore aux années 1997, et à la lutte contre la hyacinthe. Mais la problèmatique commence à se renverser. C’est la plante la plus productrice au monde. A quand l’extermination de ses parasites et de ses prédateurs (qu’on a introduit à grand frais en Afrique). Mais son potentiel ne s’arrête pas là : traitement des eaux usés, engrais, combustible une fois séché, et qui pourrait arrêter la deforestation africaine… Ne reste plus qu’à enclencher une mécanique économique…En réalité, il n’y a qu’une nuisance réelle : la ressource non exploitée. 10 tonnes par jour/hectare, cela permet de faire travailler deux hommes.

    source : bob Stanley "énergie en friche" années 1970…

  • Metaleurop : plantation de Miscanthus

    Metaleurop : plantation de Miscanthus

    MetaleuropL’entreprise Metaleurop a fermé en laissant 830 salariés sur le carreau, pour cause de pollutions de sols. Metaleurop était une entreprise implanté dans le Nord-Pas de Calais, et en activité depuis un siécle, elle avait profondément pollué les sols. Comme de bien entendu, le coût de la dépollution a été rejeté sur la collectivité, et les dommages et intérêts pour les graves désordres de santé, payé par le fond d’indemnisation des victimes, c-a-d, nous tous.
    Comme quoi, les nouveaux industriels manquent clairement de vision d’avenir et tout bonnement, de compétence et de culture.

    Plus le défi est grand, plus le bénéfice peut être conséquent, en matière de savoir-faire. Dépolluer ? Des tas de vieilles villes miniéres l’ont été. Par les mauvaises herbes, qui absorbent les composants, et qui peuvent se révéler de vrais mines d’or. Miscanthus, ou herbe à éléphant a l’avantage de dépolluer, d’être riche en fibre et d’être doté d’un pouvoir énergétique fort, on en parle d’ailleurs comme source de biocarburants. Au moins comme source de biomasse, les preuves sont faites.
    les miscanthus sont des simili-bambous, qui atteignent 3-4 métres en deux ans, sont fort denses (20 000 rhizomes à l’hectare), et en plus, vous pouvez y élever votre éléphant favori.

  • Appuyez sur le champignon

    Appuyez sur le champignon

    PourritureOn devait au champignon, le roquefort, la pénicilline, on lui devra peut-être un bioéthanol.
    En effet, si l’on sait produire du carburant avec le bois, il faut séparer cellulose (riche en glucose) et lignine (pour le sucre et le faire fermenter).
    Pour le moment, on utilise que le broyage mécanique (coûteux en énergie), mais on étudie au Japon, la propriété lignivore de la pourriture blanche.

    Une fois la lignine détruite, l’irradiation par micro-ondes permet d’accélerer la dégradation. La consommation d’énergie est aussi dix fois moindre.
    Le seul problème sera de produire des champignons en nombre suffisant, et ce sera une technique d’extraction longue. Mais, c’est quand même bien connu en milieu agricole. Il n’y a pas si longtemps, les paysans récupéraient les fruits pourris et les laisser macérer avant distillation. L’ensilage (mis immédiatement sous bâche) aussi produit de l’alcool (le lait est alcoolisé, et les vaches, alcooliques et cirrhosées sont conduites jeunes à l’abattoir), de même, si l’on se promène en sous bois, on perçoit aussi des odeurs caractéristiques…

  • Biocarburants de bois : à réfléchir ? II

    Biocarburants de bois : à réfléchir ? II

    Photos_021En effet des objections faites au biocarburants bois font l’impasse sur la structure du marché du bois. C’est la pâte à papier, la destination, la plus importante, et dans la pâte à papier, le papier carton. On produit, on emballe et on expédie. C’est bien. (théorie Greenspan).
    Mais terriblement consommateur d’énergie à tous les niveaux. Tellement consommateur, que ce secteur ne souffre pas de délocalisations. Le transport pour approvisionner les usines, pour expédier la production, l’énergie pour la transformation, font que ce secteur souffre énormément du prix de l’énergie. Raison pour laquelle les finlandais construisent l’Epr. Leur spécialisation c’est la forêt, et la pâte à papier.

    Mais, le raisonnement est à cours terme. En effet, tous les renchérissements relocalisent trés vite les productions et font chuter les expéditions. On redécouvre la distance. Et la distance, sans moteur, cela ne se vainct pas facilement. Même chose pour le bois destiné aux chaufferies. Effectivement, maintenant, on peut expédier loin. Ca ne sera sans doute pas toujours le cas. Là aussi, sans moteur, la production ne peut être que locale. Jusqu’au 18° siécle, le commerce ne concernait que les produits de luxe, seul capable de payer des coûts de transports élevés. Dernièrement, j’ai vu quelque chose d’intéressant chez le marchand de plantes : des stocks phénoménaux de pommes de terre de semence. je n’en avais jamais vu autant. Le prix de la pomme de terre a tellement augmenté qu’il retrouve le chemin des jardins et des exploitations. Il n’y a pas si longtemps ? C’était l’inverse, ça n’était pas intéressant ! Trop peu cher…
    Pour en revenir au bois, le seul sens sera la production locale, pour un usage local. Donc, le bioéthanol de bois a de bonnes chances…La mondialisation s’appuie sur trois axes : 2 politiques, le libre échange et la libre circulation des capitaux, et un bas prix de l’énergie. Manque le bas prix de l’énergie, et cela capote immédiatement…

  • Biocarburants de bois : à réfléchir ?

    Biocarburants de bois : à réfléchir ?

    Photos_50Je reviens sur le principe de l’éthanol, fabriqué à partir du bois. J’ai vu un certain nombre d’objections, pas insensées, mais qui, à mon avis oblitéraient une partie du problème de la filiére bois.  En même temps cela me permet de faire connaitre un site, ma foi, intéressant : www.sylvasphere.com,
    et je voudrais traiter les objections qui apparaissent au biocarburant-bois.
    Tout d’abord, l’insuffisance de la ressource. Cela est récurrent à toutes les énergies destinées au biocarburant, sauf peut-être les algues. Ce sont d’ailleurs elles qui ont crée

    le pétrole au cours des âges géologiques. Avec les biocarburants, on peut voir trois hypothéses d’arrivée :
    – France de 1930,
    – France de 1939,
    – France de 1960. Le scénario le plus optimiste est celui de la France de 1960, et donc d’un parc automobile réduit à cette époque. Effectivement, plus on gérera mal la ressource, plus on la réduira, plus, on aura des chances de retomber sur le scénario 1930. C’est la faillibilité des constructions humaines, des états, qui à législation constante, n’arrivent plus à faire respecter le renouvellement de la ressource. C’est le drame de l’ile de pâques, de Nauru, et c’est le massacre des forêts anglaises, au 17 et 18° siécle. Les troubles politiques ont entrainé la disparition rapide. On avait autre chose à s’occuper que de protêger les bois.
    L’autre objection importante, est de nature "Greenspan". En effet, dans les banques centrales, on surveille aussi la consommation de papier carton. Pour une adéquation simple : carton = expédition = production industrielle = transport.

  • Biocarburants : la polémique

    Biocarburants : la polémique

    RichesheuresjuinQue ce soit à Bruxelles ou à Tokyo, la polémique s’amplifie sur les biocarburants. Les conclusions sont les mêmes que la banque mondiale. On peut les résumer à plusieurs objections :
    – surexploitation des terres agricoles,
    – pénuries de denrées alimentaires,
    – quels pourcentages : 3, 6 ou 10 % ? Ce qui correspond à une petite partie du parc actuel, pour faire rouler la totalité du parc actuel, il n’y a pas assez de terres, même pas de terre cultivable, mais de terre tout court.

    Ce débat, rappelle, et reproduit un autre débat, récurrent partout : il ne faut pas que la force motrice consomme toute la capacité de production. Déjà, en France au 18° siécle, le cheval faisait concurrence à l’homme, comme dans la Russie du début du 20° siécle. La dépense de prestige du noble, ou l’outil de travail du paysan aisé concurrençait la nourriture humaine. Jamais, au grand jamais, tous les paysans n’auraient pu bénéficié d’un attelage qui leur aurait simplifié la vie.
    Le seul avantage visible est la possibilité pour les agriculteurs de combattre la baisse des prix agricoles. En effet, le choix et l’alternative entre distiller et vendre comme denrée alimentaire, évite la chute des prix, dont ont souffert trop souvent les paysans, notamment les plus pauvres. Il ne faudrait pas que les biocarburants créent le problème inverse.
    Le point de consensus est que les biocarburants actuels ne sont pas satisfaisant, mais nécessaire pour passer à une deuxième génération.

  • Allemagne : le muscle

    Allemagne : le muscle

    Empire_allemandL’Allemagne doublera. Quelque soit les objectifs européens, l’Allemagne doublera. Si 20 % de réduction, elle fera 40. On s’est gargarisé de compétitivité, l’Allemagne la fait. La vraie.  Celle qui développera l’industrie du renouvelable qu’elle a développé dans l’ombre, sans rien dire.
    La reléve est prête, il ne s’agit que de l’appliquer. En conséquence,
    – on modernisera les centrales (- 30 millions),
    – cogénération (- 20 millions),
    – renouvelable : porté à 27 % (- 55 millions)
    – réduire la consommation d’électricité,
    – effort accru d’efficacité énergétique dans les transports.
    Au total ce sera – 270 millions de gaz à effet de serre, une compétitivité trés accrue par la baisse de consommation énergétique.

    Et ils ont raisons. Parce que il est vraisemblable qu’ils feront plus, un objectif médiocre n’aurait pas été atteint, comme toujours. Le gain de productivité est difficile à contenir, ou reste médiocre, il ne connait guère la demi-mesure. Mais on le voit clairement, il ne s’agit pas d’une révolution. Simplement manier les outils classiques de la révolution industrielle, l’économie rhénane est de retour, l’économie financière est en déclin.

  • Biocarburants vraisemblables II

    Biocarburants vraisemblables II

    AlguesEn réalité, si pour la production d’huiles destiné à l’automobile, c’est déjà le jour et la nuit pour les plantes terrestres, avec des écarts considérables de production. Pour les algues, la différence devient gouffre.
    En effet, ce sont les algues, riches en huile qui ont produit le pétrole, par la sédimentation. Le rendement atteint de 20 à 75 M3 d’huile à l’hectare, selon les équipes (et les espéces étudiées).
    En effet ces plantes peuvent accumuler 50 % de leur poids sec en huiles… Soit trente fois plus que les espéces terrestres…

    Mais, là ne s’arrête pas l’intérêt des algues. En effet, la surface nécessaire est bien moindre, donc vraisemblable, pas d’apport de produits phytosanitaire, des produits valorisables, à la pelle (on n’est pas loin, là de "soleil vert"), un cycle de vie naturel…
    Finalement quand je vois les piscines se multiplier, je trouvais cela laid, et sans intérêt. Je n’avais pas vu le sens profond. CULTIVER SA PROPRE CONSOMMATION DE CARBURANT…
    Bon d’accord, avant, il y avait la fosse à purin (cela sentira à peu prés la même chose), mais il faut voir l’avantage : plus besoin d’entretien, au contraire, le caïd aura la plus belle faune… Aprés, autre phase odorante, on passera à l’ensilage, pour le séchange… Quelque chose me dit que ça ne va pas sentir la rose…

  • Biocarburants vraisemblables

    Biocarburants vraisemblables

    JatrophaLes algues et le Jatropha sont les deux solutions bio-carburants vraisemblables à l’heure actuelle. Le Jatropha dont on utilise la graine pousse dans des zones semi désertiques, et n’est pas une huile de consommation. Il a donc l’avantage de ne pas faire d’ombre aux cultures vivriéres. De plus, luttant contre l’érosion, le Jatropha, à la différence de l’huile de palme, ne provoque pas une déforestation, mais une reforestation.
    L’huile ainsi obtenue serait commercialisable à 500 $ la tonne, largement au dessous du prix de l’huile de palme.

    Madagascar semble bien placé pour produire cette huile (le Jatropha y pousse naturellement) et, à part une petite utilisation médicinale, cet arbustre n’avait vraiment que peu d’intérêt. Mais les graines de semence de cette arbustre voient leur prix s’envoler : 1000 $ la tonne. A l’image de ce qui existe pour les autres biocarburants, l’effervescence gagne ce secteur, et pour ne pas dire, la bulle énergétique. 

    Mais il est clair que l’on ne voit pas du même oeil, ce projet pour des pays du sud, que pour les pays du nord qui eux, sacrifient l’alimentation. Bientôt Madagascar un émirat ? Il faut dire que les terres utilisées à cet effet étaient des patûres de peu de valeur : semi désertique, quelques kilos de viande par an sur cent hectares ?

  • Forêt : améliorer la valorisation

    Forêt : améliorer la valorisation

    Photos_204_2Que ce soit l‘IVALSA (institut de la valorisation du bois) en Italie, ou des études, des essais parues en France, toutes disent la même chose. La biomasse de la forêt, en pleine reconstitution et expansion est mal exploitée en Europe. En effet, la plupart de la biomasse est abandonnée sur place ( branches, feuilles, écorces) et pourraient donner lieu à valorisation soit en carburant, soit en combustible.
    Ceci, sans que cette exploitation remette en cause la forêt. En effet, l’usure des sols est peu à craindre, si on ne fait pas

    de coupes à blanc, et il est à noter, que ce genres de forêts, s’est justement reconstituées sur des terres ruinées, ravinées, à partir du début du 20°siécle.
    Mais les études les plus pensées et les plus poussées, incitent à dire que la finalité de la forêt doit être le carburant et non le chauffage. En effet, le chauffage peut être réduit à la portion congrue, tandis qu’il n’existe que peu ou pas d’alternative au carburant pour le transport (du moins à l’heure actuelle). La rentabilité de ce secteur, doit désormais se penser dans une économie locale. Seront rentables les entreprises locales, dés qu’il y a éloignement, celle-ci devient vite inexistante. Mais c’est un problème que l’on connait bien en économie agricole.

    Les carburants seront donc locaux…ou point…