Catégorie : bio-carburants

  • Bush : la visite

    Bush : la visite

    Deficit_commecial_us_2006La courbe de l’influence américaine en amérique latine semble suivre la courbe de son commerce extérieur.
    Ce n’est plus un G. Bush flamboyant qui est venu en amérique latine, mais un quémandeur assez piteux.
    Quémandeur de biocarburants, et non plus comme représentants des multinationales agressives et désireuses de s’emparer de ressources aux meilleurs prix (le plus bas).
    Il a parlé de lutte contre la pauvreté, de développement chose qu’on ne peut qu’applaudir, et l’échec des dernières manoeuvres de la cia, dans un continent pourtant connu pour être une de ses chasses gardées et

    réservoirs de coups fourrés en tous genres a sous contraint à un changement de style et de politique.
    D’ailleurs les deux derniers "amis" de washington, Garcia au pérou et Uribe en Colombie sont des amis ambigus (G Bush ne s’est guère  attardé en Colombie). La boucle apparait comme bouclée en Amérique latine, les ressources naturelles pétrolières, gazières sont largement nationalisées, ainsi que les ressources minières.
    En bolivie, désormais, la part des bénéfices revenant à l’état bolivien est passé de 18 % à 82 % soit de 500 millions à 5 milliards de $…
    Une chance de développement agricole en effet apparait avec le biocarburant issu de la canne à sucre. Le continent est vaste, peu peuplé, tropical assez largement et la canne à sucre, si elle peut être largement mécanisée, peut être aussi travaillée par de petits propriétaires sans capital ou presque. Production autonome qui peut être largement locale et économiser ainsi les importations de carburants.
    Reste à savoir, combien de temps les sud américains accepteront un $ Us en paiement de leurs biocarburants…

  • Quand un président…

    Quand un président…

    Bushrencontre un autre président (lula) ils se racontent des histoires de président. Bon, elle était facile, mais je n’ai pas résisté…
    "coopération pour le bien de l’humanité",
    "chance de développement pour les pays les plus pauvres", (là franchement je suis E-PA-TE),
    l’expansion de la canne à sucre pourrait se poursuivre en amérique latine, central et afrique, la cellulose (issu de la paille et de la bagasse)aussi devrait se voir convertir en combustible.
    Dans 10 ans, 20% de l’essence nord américaine devrait donc venir de l’éthanol…
    Transfert de technologie, pour réduire "la dépendance au pétrole", et enfin, mise au point de "carburant de deuxieme génération" avec les déchets verts.

    Si, désormais, même le président des états-unis en vient à l’économie dirigée…
    Une autre phrase peut nous éclairer :
    "Si vous êtes dépendant du pétrole venu de l’étranger, vous avez un problème de sécurité nationale. En d’autres termes, la dépendance à une énergie venue d’ailleurs signifie que vous dépendez de décisions prises ailleurs".
    En d’autres termes, vient de sonner pour bientot le terme de l’economie libre echangiste. Car ce qui est vrai pour l’énergie est vrai pour tout…
    Mais cette phrase est trés voisine de celle d’un autre président qui regrettait la dependance des Usa vis à vis du pétrole. C’était Gérald Ford, en 1974…

  • Aïe Aïe Aïe mes chicots !!!

    Aïe Aïe Aïe mes chicots !!!

    Mexique_1 Discours sur l’état de l’union : Le président Bush a trouvé "l’élixir magique en mesure de régler tous les problèmes économiques, environnementaux et diplomatiques". Les bouseux sudistes habitués à distiller sans payer les taxes auront trouvés le discours génial : encore vont ils dire une saine tradition consacrée.
    Le seul problème est sa finalité : elle ne servira pas à fabriquer "une boisson d’homme au goût de pomme". Le boum de l’éthanol de maïs est tel qu’il faudra en 2008, 139 millions de tonnes de maïs. Le problème, c’est que les USA n’en produiront que 60.
    Mais cette "indépendance énergétique" est  illusoire, pour produire 12 % des quantités consommées, il faudrait la totalité de la récolte de maïs. La aussi, toute tentative de production sans contôle de la consommation est vouée à l’échec.

    Mais l’inquiétude est grande au sud du rio Bravo. Non seulement les USA traditionnellement exportateur de maïs vont priver l’alimentation animale et humaine de ce produit, mais ce problème est cruciale au mexique où il est la base de l’alimentation par la tortilla, et où, de plus les cartels Us contrôlent le marché. L’Alena avait ruiné les petits producteurs, et depuis 1999 le prx de la tortilla a augmenté de 135 %. Les seuls bénéficiaires de cette situation sont Cargill, minsa et maseca, cartels nord américains et mexicains qui contrôlent le marché du maïs. Une nouvelle augmentation de 50 % des prix est vraisemblable. Emigration vers les états unis et crise politique avec un président mal élu et aux résultats électoraux contestés.
    Un bouillon de sorciéres en train de mijoter…

  • Allemagne : Ni, Ni.

    Allemagne : Ni, Ni.

    Balance_commerciale_allemagneL’Allemagne passe à l’heure du ni-ni.
    Ni nucléaire, ni pétrole, ni charbon.
    Traditionnellement, elle forme très bien sa main d’oeuvre, ce qui lui permet d’afficher un commerce exterieur insolent, face à des pays occidentaux, qui, l’un aprés l’autre sombrent dans le rouge.
    Son dernier challenge est donc le ni-ni.

    Ce challenge s’appuie sur une habitude antique, la recherche de la meilleure solution technique. Pas de s’appuyer sur un mythe, celui de la ressource inépuisable, ou celle du "mal nécessaire".
    Donc production industrielle et recherche, en éolien, en solaire, en géothermie.
    Le problème spécifique allemand est celui de toutes les industries émergentes, la pénurie de main d’oeuvre. Manque d’ingénieurs, manque de personnel qualifié d’exécution, et là, pas de solution migratoire possible. Ces secteurs sont tellements qualifiés qu’ils doivent former eux mêmes leur main d’oeuvre.
    La moitié de la consommation d’énergie est au bénéfice de l’habitat et des bureaux, qui peuvent totalement s’en passer.
    Mais la différence essentielle est ailleurs. Le charbon avait un fort coefficient de main d’oeuvre, et de capital (relativement) peu élevé. Le pétrole, le gaz, un coefficient de main d’oeuvre peu élevé et un coefficient de capital, trés important.
    Ce changement est révolutionnaire, car à terme les énergies renouvelables intégreront surtout de la main d’oeuvre, et rompt le cordon ombilical qui tenait les consommateurs à l’égard de groupes oligopolistiques et leur rend leur indépendance économique.
    Pays roi de la machine outil, l’allemagne a donc toute les chances de devenir le premier pays autosuffisant, énergétiquement. De plus, ce développement se propagera par capillarité aux pays voisins, comme toujours en europe… 

  • Aveuglement occidental

    Aveuglement occidental

    FolieLa folie semble guider les gouvernements occidentaux.
    Ils veulent se dégager de leur dépendance pétrolière, en favorisant les biocarburants et production d’éthanol.
    Seulement les gouvernements occidentaux butent en général sur une contrainte : pour le moment, seul la canne à sucre apparait réellement compétitive.
    Si les Usa utilisent le maïs, celui ci apparait comme une source désastreuse de production d‘éthanol, conduisant à des troubles politiques au Mexique.
    On arrive à un moment ou la production d’énergie arrive à concurrence avec l’alimentation humaine, que ce soit par des chaudieres à biomasse ou par la fabrication d’éthanol.
    Mais, nos hommes politiques, si férus "d’économie"et jactant le terme comme  des perroquets  semblent,  en l’espéce  oublier les  régles élèmentaires.

    Je tiens à les rappeler : il est trés facile de produire de l’éthanol avec de la canne à sucre. Le principe est on ne peut plus simple : on broie et on distille. Cette production est TRES decentralisable, ce n’est ni plus, ni moins que les "habitations" des grands planteurs de sucre du 17°et 18°siécle, pas une technologie "de pointe" : broyeurs et alambics. Le succés brésilien en matière de canne à sucre tient plus à la gestion des plantations de cannes, ou leur experience est trés ancienne, aidée des technologies les plus modernes.
    Si les pays du tiers monde passent donc à l’éthanol, ce sera d’abord pour le substitut d’importation, car désormais, les parcs automobiles sont conséquents partout dans le monde, y compris dans ces pays (iraient ils vendre du carburants à 20 cts ? pour en racheter à 50 cts?). Le cas des Usa est spécifique : jamais ils n’ont cultivé la totalité de leur territoire, ils ont des marges de manoeuvres considérables. Reste l’Ue et le Japon, gros consommateurs et maigres producteurs… Ceux-ci ne pourront compter que sur les EXCEDENTS des pays du tiers monde. La majorité de ce qui sera produit au togo, à cuba et autre, sera consommé au togo, à cuba et autres…
    Du moins, tant que les biocarburants seront autant dépendant d’un produit tropical, la canne à sucre
    Mais, même les étendues Us ne seront pas suffisantes devant la gabegie actuelle. La seule solution fiable et viable est encore en un, l’économie d’énergie, en deux le renouvelable (éolien et solaire pour les autres usages), et en trois seulement les biocarburants, réservés exclusivement aux véhicules. Il faut d’abord réduire la part du fossile dans tous les usages non indispensables. Le seul avantage en l’espèce est pour les pays en développement qui pourrait ainsi enclencher des mécanismes d’autosubsistance (exit la mondialisation) et de développement. Pour les pays occidentaux, il reste à trouver la solution…

  • Brésil Usa : même combat ?

    Brésil Usa : même combat ?

    BrsilLe président G W Bush va proposer au Brésil de créer une "Opep de l’éthanol" qui garantisse "un approvisionnement stable" et "diversifié dans toute la région".
    Devant l’épuisement des ressources pétroliéres qui se profilent, devant la montée en puissance d’un état particulièrement pourvu (le Vénézuela), mais aussi, et pas seulement depuis Chavez, souvent rebelle et trés malcommode, le président étasunien propose la formation avec le  Brésil de "sociétés privées pour implanter des usines d’éthanol en Amérique centrale."

    Les deux pays produisent 17 milliards de litres chacuns (avec un potentiel de 200 milliards).
    Mais, la réalité est tout autre : " Washington aura besoin d’un partenaire fiable, disposant des  CONDITIONS TECHNOLOGIQUES et des capacités d’expansion de production d’alcool"." Aucun pays n’est aussi avancé que le Brésil" (Tom Treabat).
    Voila, c’est clair. Le masque est tombé. Une demande d’aide technologique…Les Usa en voie de désindustrialisation, incapable de préparer l’avenir doivent demander l’aide du Brésil. Cela pourrait aussi prendre l’allure d’accord billatéraux : la Suéde, et certains autres pays sont en pourparlers avec des pays africains.

  • Sucre : L’UE se trompe et persiste

    Sucre : L’UE se trompe et persiste

    Union_europeenne_1La commission Européenne persiste et signe. Non contente d’avoir orchestré une baisse de la production sucrière à contre-temps, elle ne procéde à aucune évaluation de sa politique et double la mise : on ira jusqu’à 730 euros pour la tonne de sucre retirée de la production.
    Politique idiote s’il en est, et ne prennant en compte aucune donnée actuelle (cette approche date de 2000), à savoir hausse du pétrole et dérivé et developpement du bioéthanol issue de la canne à sucre.
    50 % de la production de canne brésilienne était consacré à la fabrication d’éthanol, pourcentage passé l’année dernière à 55 % et qui devrait encore s’élever cette année. De plus, si la proportion de canne destiné à la fabrication de bioéthanol augmente, c’est là bas, dans une production en déclin cette année.

    De plus un nombre croissant de pays tropicaux s’interessent à cet fabrication de bioéthanol, en vue de soulager leurs importations du coûteux pétrole, mais notre commission européenne est visiblement partie dans une direction où elle s’obstine. Tant pis si le cours mondial du sucre flambe, et si avant cette politique de retrait, le sucre européen ne coûtait rien au contribuable (ce qui est loin d’être le cas actuellement).
    Aucune cohérence non plus avec ses propres objectifs de développement des biocarburants (la betterave peut être utilisée). En bref, on est tenu, non plus par la réalité, mais par sa décision précédente.
    Tant pis, si de plus, elle est complétement déphasée, et tant pis si on évite aussi de montrer un tant soit peu d’intelligence.

  • Biomasse : l’avenir de l’Europe

    Biomasse : l’avenir de l’Europe

    Photos_167 L’Europe posséde un gisement fabuleusement inexploité : la biomasse. Aujourd’hui utilisée à hauteur de 70 Mtonnes, elle peut passer, dès 2010 à 190 Mtonnes et 285 en 2030.
    Cette production ne serait possible et perdurable, justement que dans le cas du développement durable.
    Car cette production d’énergie peut s’avérer extremement nuisible pour l’environnement si elle se fait dans le cadre d’une agriculture industrielle.
    Prendre des plantes qui pésent peu sur l’environnement : le tout venant comme aux Etats-unis, retraiter les déchets inexploités, protection des forêts de la surexploitation…

    De même, on découvre parallèlement le potentiel de certaines plantes délaissées : bambous, herbe à éléphant, ou on apprend à traiter certains déchets (comme la bagasse de la canne à sucre). Cette histoire n’est pas nouvelle. Déjà, il y a 50 ans, le maïs n’était utilisé que pour sa graine, puis on trouva ce qui fit la plus grande partie actuelle de sa valeur : le tourteau pour nourrir le bétail. Et la graine ?  maintenant ce n’est plus qu’une petite partie du produit…
    Mais, on ne le dira, répétera jamais assez, sur ce blog ou ailleurs, la seule bonne énergie, c’est celle qu’on économise…
    source : reports.eea.europa.eu.

  • Biocarburants : l’importance du foncier II

    Biocarburants : l’importance du foncier II

    Photos_106Les soucis de Bernard pour trouver du foncier ne m’étonne pas, tellement c’est banal, courant et usuel.
    En effet, en France s’applique un régime de propriété quasi éternel. Qui empêche de faire quoique ce soit, et qui permet à la forêt primaire de se reconstituer par endroits. Cette forêt n’a aucun intérêt économique.
    Mais le recours aux biocarburants nous oblige à nous pencher sur les régimes fonciers existants. Comme je l’ai dit, aux USA, les terres appartiennent majoritairement à l’état. Ce qui nous permet de regarder des westerns. En effet, au 19°, le régime était souvent celui d’une occupation sans titre, donc de celle de la loi du plus fort.

    Dans le conflit israélo-palestinien, et celui du mur, le régime foncier est important aussi : c’est celui du droit ottoman qui ne reconnait des droits sur les terres que dans la mesure où elles sont exploitées.
    Régime communautaire Russe : antérieur au communisme, la "collectivisation" des années 30, n’en était pas une : les terres étaient déjà communautaires (elles relevaient du mir, l’assemblée locale), elles furent étatisées. D’ailleurs, majoritairement dans le monde, la terre appartient à l’état. Ce qui est souvent prédominent est un droit d’usage.
    L’avantage des Usa en matiére des biocarburants est donc principalement celui d’un foncier libre, totalement libre et qui peut être mobilisé rapidement.
    Nous n’avons pas ici cette chance. Comme le dit Bernard, la terre peut-être dans l’abandon le plus total en France, il n’y a aucune possibilité…

  • Biocarburants : l’importance du foncier

    Biocarburants : l’importance du foncier

    Photos_206 Tant pis si je me fais gronder, je cite un témoignage important :
    "exproprié par le TGV inter et EST, je veux réactiver mes DPU sur des terres en friche.
    recherche au cadastre des propriétaires qui ne savent même plus qu’ils sont propriétaire ou n’habitant plus à l’adresse indiquée(décédé à la guerre 14-18,39-45, succession en indivision : la galère : impossible de remettre ces friches en culture : conclusion,gachis,les français sont mals dirigés, que font nos politiques et nos écolos"

    Merci à Bernard de nous apporter son expérience. Elle est précieuse.
    En effet, on parle de biocarburants, de plus en plus, et j’ai consacré un article sur les divers possibilités. Aux USA, le développement peut s’appuier sur des terres vierges, inexploitées, propriétés d’état (la majorité du sol y est en effet de propriété fédérale), pour divers raisons. D’abord, parce que personnne n’a jamais voulu en prendre possession, l’acheter. Et ensuite que les principales fonctions du Shériff, c’était, non pas les duels au revolver, mais les saisies immobilières. En effet, les étatuniens étaient forts rétifs au paiement des impôts et se contentaient souvent de tout abandonner, sans regret. Un droit à la faillite généralisé corse le tout. Donc beaucoup de terres libres, et des maisons à ossature bois auquel on n’attache pas une grande importance patrimoniale. Demain est un autre jour.
    En France, le post de Bernard nous prouve une donnée importante de la crise agricole et de la déprise des terres. Il n’y a pas juridiquement en France de terre abandonnée. Même si dans les faits elle le sont.