Catégorie : énergie fossile

  • Filière plutonium : l’aveu

    Filière plutonium : l’aveu

    Neutrons_rapidesL’aveu vient de tomber. Pour la France, le réacteur à neutrons rapides sera celui de la 4°génération du nucléaire. L’EPR ? Une génération II à peine améliorée, voire plus dangereuse… La presse écrite "officielle" commence à évoquer le manque d’uranium pour les centrales classiques. Ouf…
    Pour le JT pas avant deux ans…
    Comme toujours, on passe une pommade lénifiante pour le nucléaire classique.

    Comme pour le pétrole, le gaz, les réserves sont considérables. Mais la bonne question est : savons nous les extraire, mais aussi à quel coût et quel rythme. L’eau de mer par exemple, est chargée de beaucoup de chose : problème, à part le sel, nous ne savons que trés peu en extraire les composants…Et nous ne serons sans doute jamais capable de le faire, du moins d’une manière compétitive.
    Les données, frisent l’idiotie et la débilité mentale : 4 700 000 tonnes d’uranium soit soixante dix ans à 67 000 tonnes/an. Probléme, il est impossible d’être linéaire avec la production minière.  A cela s’ajoute le fait que beaucoup de gisements "épuisés" recélent par exemple, encore beaucoup de charbon, pétrole ou gaz, qu’on extrait plus. Pourquoi ? parce que le coût et notamment, la consommation énergétique de l’exploitation est supérieure à ce qu’on en tire. C’est le cas de beaucoup de gisements de pétrole ou de gaz "mort".
    Seul la filière à neutron rapide est capable de fonctionner quasi-éternellement. En effet, le combustible est de loin, beaucoup plus abondant, et en consomme peu. De plus si la consommation actuelle se monte bien à 67 000 tonnes d’U, on est capable, à l’heure actuelle que d’en extraire 40 000… Problème…

  • Ciseau des prix du petrole

    Ciseau des prix du petrole

    Brent98_2 L’écart traditionnel entre la cotation du pétrole à New York et à Londres atteignait en moyenne le dollar. Le 25 05 2007, il atteint désormais 6 $ pour le Brent (71.80 $), et sa qualité correspondante, le "light sweet crude" (64.18 $). Un double phénoméne est à l’origine de ce ciseau. La mer du Nord s’épuise, le brent est beaucoup plus rare, et les qualités diminuent. En ce qui concerne les USA, les stocks de brut sont pleins, voir encombrés, notamment le terminal de Cushing (Oklahoma) et encore hier, la raffinerie Valero de McKee a réduit sa production. Il s’agit de la éniéme panne cette année,

    concernant une raffinerie américaine. Celle-ci sont vieilles désormais, souffrent de défaut d’investissement et de maintenance, et les stocks d’essence sont en chute libre. De plus, avec le pic oil à l’horizon, les qualités de pétrole ne cessent de se dégrader, il est beaucoup plus difficile de les raffiner, et le résultat n’est pas le même. Il est loin le temps ou on pouvait pratiquement directement mettre la production de certains puits dans les voitures, les huiles lourdes ne sont pas du même acabit.
    De plus, la production nigérianne a repris, aggravant aux USA, la pléthore de brut.

  • Uranium : ça va coincer…

    Uranium : ça va coincer…

    WorlduraniumproductionconsumptionLe pic oil, a son pendant nucléaire, le pic de l’uranium. Mais celui-ci a ses caractéristiques propres, même si le sens est le même. Tout d’abord, il est clair que s’il est ancien, sa perception a été évitée de par les stocks. Son prix quand à lui continue sur sa trajectoire : bientôt 300 $ le kilo (143 $ la livre), les stocks commerciaux fondent, on utilise de l’uranium moins enrichi, on fait du retraitement, mais rien n’y fait. La production reste désespéremment en deça des besoins. 67 500 tonnes consommées en 2004, pour 40 300 produites.

    On espére, sans se convaincre que l’on puisse y arriver, augmenter la production. La seule marge de manoeuvre est la reconversion du stock d’uranium russe, en stock civil. Mais l’appauvrissement n’est pas facile non plus, et c’est long, et ce n’est finalement, pas beaucoup (10 000 tonnes une fois reconvertie), pour 2013 en totalité. On espére visiblement que cela permettra de passer ce mauvais cap. Mais sans aucune certitude. Quand à l’augmentation du parc…
    En france, comme le dogmatisme est absolu sur la question, on évoque ‘l’indépendance" que cela confére (avec de l’U canadien), en évitant de parler des accidents, et surtout de la question de l’approvisionnement, qui se pose de façon plus ardue peut être que pour pétrole et gaz. Pour Evgueni Velikhov, membre de l’institut Kourchatov, le prix devrait s’avérer extrémement volatil, à la hausse. La Pénurie compléte devrait avoir lieu en 2050. D’ici là, les hausses de prix, les ruptures d’approvisionnement devraient être de plus en plus courant.
    Sont illusoires les développements espérés avec des centrales classiques comme l’epr, ou même les centrales de 2° génération. Le seul salut du nucléaire peut venir de la surrégénération, de la spallation, du thorium. En aucun cas de l’Epr.

    source CEA. RIA NOVOSTI

  • BLAGUES

    BLAGUES

    Ronald_reaganRonald Reagan adorait les blagues russes. Il en connaissait des dizaines, et en racontait trés souvent, dans des buts politiques, mais aussi, parce qu’il les aimait.
    Il y en a une qui a été inversée :
    – Blague soviétique : "Quelle différence entre un rouble et un dollar ?  réponse : un dollar". Pour eux, leur monnaie ne valait clairement rien. Un billet de monopoly, souvent changée à l’ère soviétique, la monnaie n’inspirait que méfiance. Les monnaies étrangères étaient, par contre, pieusement conservées.

    Aujourd’hui, une autre blague court : " quelle différence entre un rouble et un dollar ? Un rouble !". Pays pétrolier, gazier et minier, largement excédentaire, la Russie ne cesse d’augmenter ses réserves d’or. Des euros supplémentaires sont détenus par la banque centrale de Russie, les particuliers et les entreprises, mais la progression reste faible. Le dollar, lui apparait mal en point, trop souvent contrefait, il a perdu son aura dans les coeurs russes.
    Mais, là n’est pas l’essentiel. Grâce à ses ressources, à une contrepartie or qui ne cesse de progresser, des achats à l’étranger, il est clair que la seule devise, qui à l’heure actuelle a toutes les caractéristiques d’une monnaie, c’est le rouble. C’est même la seule devise mondiale ( fonction de réserve de valeur ). Curieux retournement.

    Source Ria Novosti, Gazetta.

  • Tension UE/Russie

    Tension UE/Russie

    EuropeD’une maniére immémoriale, la Russie a toujours posé un problème à l’Europe. C’est une puissance difficile à gérer. Pourtant, malgré toutes ces vicissitudes, depuis le 16°siécle, elle n’a cessé de grandir territorialement, même si parfois, à l’occasion de troubles intérieurs, elle semble reculer.
    Patients joueurs d’échecs, les russes savent toujours revenir. Oublier l’immédiat pour rebâtir la puissance. En gros, les européens de l’ouest voudraient bien tenir la Russie comme un fournisseur de matières premières, un état colonial, comme il le fut souvent, sans jamais le demeurer définitivement.

    L’accord de 1997 sur le partenariat arrive à échéance, mais d’autres problèmes se posent : Kosovo, Europe de l’est, Iran. Il est clair que dans ces domaines, l’union Européenne a pris fait et cause, contre la Russie, mais voudrait bien continuer à bénéficier des sécurités, voudrait le gaz, mais ne veut pas transferer des technologies, et des aides pour l’économiser. En bref, la présidence Elstine fut inespérée pour l’Ue : une mise sous tutelle totale de la Russie. Mais le problème était que la déliquescence avait trouvé ses limites, la production de pétrole était passée de 12,5 Millions de baril jour à 6. A ce rythme là, le niveau zéro aurait était atteint, il y a 5 ans. Seul la remontée de la production soviétique (Russie, Azerbaïdjan, Kazakhstan) permis de reporter le pic oil au dela de 2004. La remontée de la totalité des produits miniers est inespérée pour la Russie, lui redonne le lustre de l’Urss, lui rend des dents, en même temps que le vieil équilibre de la terreur, même réduit de 90 %, est intact. L’Asie centrale a été reverrouillé, et à leur actuelle, peu de pays de l’ancienne URSS échappent réellement à l’orbite russe. En réalité L’UE ne veut pas voir qu’il n’y a qu’un seul pays capable de lui donner une sécurité énergétique, c’est la Russie. La raison voudrait que l’on s’entende avec la Russie. Mais, les dirigeants adhérent à "l’imperiuum américain", même si dans la réalité, il est de plus en plus virtuel : capacité militaire inexistante, papier monnaie pourri, et incapacité à produire…

  • Grandes manoeuvres chinoises

    Grandes manoeuvres chinoises

    ChineA l’heure ou sonne l’heure des baisses de productions de pétrole, la Chine vient se faire une place au soleil de l’énergie, et joue des coudes, fort de réserves financières considérables.
    – Expansion agressive en Amérique latine : les Usa ont une image négative et guère que du dollar à offrir. Chavez, lui préfére des marchandises.
    – Expansion de substitution en Afrique. Hors pétrole, beaucoup de mines étaient fermées. Elles sont rouvertes, par des investissements chinois, et les dirigeants africains sont beaucoup plus enclins à les écouter que les occidentaux, dont on considére qu’ils avaient abandonné l’Afrique à son sort.
    .

    – Expansion agressive AUSSI, et percée dans des zones inattendues : Canada, mais il est à noter que la Russie a verrouillé l’Asie Centrale, avec l’assentiment des gouvernements de ces pays.
    – La mondialisation est en voie de régression. Tous les pays se réapproprient leurs ressources, le rôle des majors ne cesse de se réduire, et se limite à une maîtrise technique, assistance technique que la Chine offre généreusement, et qui est désormais de bonne qualité.
    – Les pays qui bénéficient d’une croissance élevée, sont contrairement à l’affirmation, ceux qui sont en économie dirigée. Russie, Chine, Inde, bénéficie de l’ouverture, mais sont dotés de politiques industrielles. Donc plus enclins à des accords diplomatiques directs qu’à traiter avec les grandes compagnies. Là aussi, la politique chinoise est bien conçue.
    – Sont présentés comme des "tyrans", les dirigeants qui refusent une colonisation déguisée, Chavez en Amérique du sud, Poutine en Russie, sont dépeints sous des couleurs noirs, parce qu’ils refusent d’être simplement des fournisseurs de ressources naturelles. Mais il est cocasse de constater que sans la remise en ordre de la Russie, la crise énergétique aurait eu lieu dés 2000, et aurait concerné gaz et pétrole… Aprés l’effondrement de l’URSS, la production était passée de 12,5 Millions de baril jour à 6, elle est remontée depuis à 10. Mais une continuation de la dislocation, aurait réduit la production à rien… et 10 sur 85, c’est beaucoup.
    Pour les pays ayant moins de ressources techniques et humaines que la Russie, et que les occidentaux avaient négligés voient débarquer des techniciens chinois en nombre, des investissements généreux (les chinois préférent les investissements aux dollars), ou comme Chavez sont ouverts à des accords de trocs. La percée chinoise est donc économique, mais aussi diplomatique, avançant par tâches, partout où des rancoeurs, des frustrations, des rivalités lui ouvre la voie.
    En face, on a pas la même intelligence, il faut le constater : tentatives de déstabilisations,  arrogance  et  usage de la force…

  • Alberta : déplétion et remise en question II

    Alberta : déplétion et remise en question II

    SystemeLes pétroles non conventionnels de l’Alberta ne peuvent plus continuer à consommer le gaz, à l’allure actuelle, deux solutions sont envisagées et complémentaires.
    Comme les sables bitumeux sont trés polluants et dépiégent du CO2 (faisant du Canada un membre important de "Grod et heulatz inc"), le piégeage du CO2, et son injection dans des gisements considérés comme épuisés donne de trés bons résultats. Mais certains le contestent (le piégeage n’est certainement pas définitif), mais que ce ne soit qu’une solution provisoire pour une partie du CO2 (50 % environ) est le cadet des soucis des compagnies.

    Une autre solution est (plus qu’) envisagé. Celle de construire des centrales nucléaires pour produire de la chaleur, (65 % de la production de la centrale part en chaleur) à raison de 4 centrales par Millions de baril jour. Il va s’en dire que les exportations canadiennes d’uranium à l’horizon 2015/2020 risquent fort de tomber à zéro…
    Dans ce contexte là,  l’Epr risque d’être une crotte de dinosaure inutile.

    Source : Reuters

  • L’Alberta : déplétion et remise en question

    L’Alberta : déplétion et remise en question

    Alberta_canadaL’Alberta a été longtemps "le" pôle du libéralisme au Canada. Celui est gavé de ressources par la nature est peu enclin à partager. Cela s’est vu avec la Grande-Bretagne Tatchérienne, avec les provinces sécessionistes boliviennes, avec le secteur pétrolier Vénézuelien… Et puis la roue tourne. Soit le retour de bâton est politique, soit il est géologique. Si l’Alberta est bien pourvu en pétrole non conventionnel, l’exploitation est délicate. Délicate parce que si les réserves sont immenses, elles ne sont pas aisément exploitable.
    En effet, pour 10 tonnes de sable, il y a une tonne de pétrole. Jusqu’à maintenant, on injecte de l’eau chaude dans le sable pour liquéfier le pétrole. Le Gaz canadien y passe en grandes quantités (et s’y épuise).

    Directement on consomme 1 baril de Tep pour en produire 3, et avec les consommations connexes, on arrive à 2 pour 3. Les mines, sont, à l’heure actuelle, trés gourmandes en énergies fossiles… Main d’oeuvre qui se déplace, engins de chantiers, etc… On est loin du rapport initial de récupération du pétrole : 1 baril de tep dépensé pour 100 produites. Aujourd’hui, avec l’Alberta, on est dans un autre ordre de grandeur, discutable, il est vrai, mais en tout état de cause, trés défavorable 2 pour 3, dans le pire des cas. 1 pour 3 dans le meilleur… Pour les pétroles de l’Alberta, le grand voisin du sud aimerait bien voir une substitution des champs de l’Alberta, aux champs saoudiens. Mais les mentalités changent à une vitesse phénoménale, aucun pays producteur n’a envie de suivre le contre-exemple britannique, le divorce Canada/Usa dans l’appréciation de l’exploitation est désormais visible à l’oeil nu.
    Voila pour les données du problèmes.

    source : reuters

  • Epr et crise nucléaire.

    Epr et crise nucléaire.

    Racteur__eau_pressuriseSarkozy est élu, Juppé ministre, l’aventure nucléaire se poursuit. Sans se demander si elle peut se poursuivre. L’Epr est un prototype, et le réacteur devrait être prêt vers 2020. La production d’uranium ne suffit plus, elle n’assurait récemment que 60 % de la consommation, et encore plus récemment de 40 %. Mais là aussi, la donne est aggravée par la situation canadienne. La situation énergétique nord américaine est grave, le pétrole est en déplétion, le gaz aussi aux USA… Et le gouvernement Canadien commence à paniquer. La question des exportations de gaz et de pétrole est remis en question. Et l’on agite une solution pour les pétroles de L’Alberta.

    L’Alberta est en déplétion pour les bruts conventionnels, et les bruts lourds consomment énormément d’énergie. 2 barils pour 3 produits. Aussi, le développement du nucléaire au Canada est envisagé. Non pas pour l’électricité (35 % de la production d’une centrale), mais pour la chaleur (65 % de la production). En effet, le Canada produit déjà beaucoup d’électricité.
    Le problème est que si le Canada est capable de couper les routes de l’énergie aux USA, les européens, que péseront-ils ? Rien. Et le Canada posséde 30 % des réserves d’ uranium.
    L’Epr est il une solution ? Quand on voit la palette de solutions, testé ailleurs, spallation en Chine, déchets en Israël, thorium en Inde, surrégénérateur au Japon, on peut sérieusement en douter. Et, si il y avait une filière à revoir, c’est celle de la surrégénération, avec modestie et sérieux, en profitant de l’expérience acquise et en oubliant l’arrogance, l’incompétence et la suffisance de l’aventure superphénix.

  • Crise Pétrolière : acte I

    Crise Pétrolière : acte I

    JerrycanPartout les indices clignotent. Ils ne commencent pas à clignoter. Ils clignotent sévérement.
    A Ottawa même, l’allié si fidéle des Etats-Unis, l’alternative a été posé. Elle est claire et brutale : nous ou eux…
    Même la politiquement correcte Agence Information de l’énergie, les prix de détails vont monter, la consommation ne va pas faiblir, cela impliquerait des dépenses d’investissements.
    La production des raffineries US baisse depuis 2 ans. Le taux d’utilisation des raffineries est passé de 95 % à moins de 90 %. Ont été invoqué les cyclones, mais ce n’est qu’une partie du problème.

    En effet, si la production de brut n’a pas diminué, les qualités elles se sont amoindries. Et pour fabriquer de l’essence, il faut des bonnes qualités de brut. Les stocks US se seraient légérement regarnis. De 1.7 million de barils (sur 200 millions), c’est peu probable, au vu de l’utilisation des capacités productrices. La demande n’est assuré qu’au prix d’importation de 1.5 Millions de barils/jour d’essence. Mais, en cas de problèmes, ces ventes seraient les premières sacrifiées.
    Mais le problèmes est plus grave. C’est que les stocks sont fictifs. En effet, beaucoup de ces "stocks" sont en cours de production, et sont simplement une astuce comptable. Ces stocks ne sont pas mobilisables, ils ne sont pas susceptibles d’être réduits, liés qu’ils sont au process de production.
    L‘agence internationale de l’énergie publie un flot d’avertissements sur des pénuries, et des hausses considérables de prix. Mais le plus grave n’est pas là. Le plus grave sera dans l’effondrement et le collapsus de la demande.