Catégorie : énergie fossile

  • Aïe Aïe Aïe mes chicots !!!

    Aïe Aïe Aïe mes chicots !!!

    Mexique_1 Discours sur l’état de l’union : Le président Bush a trouvé "l’élixir magique en mesure de régler tous les problèmes économiques, environnementaux et diplomatiques". Les bouseux sudistes habitués à distiller sans payer les taxes auront trouvés le discours génial : encore vont ils dire une saine tradition consacrée.
    Le seul problème est sa finalité : elle ne servira pas à fabriquer "une boisson d’homme au goût de pomme". Le boum de l’éthanol de maïs est tel qu’il faudra en 2008, 139 millions de tonnes de maïs. Le problème, c’est que les USA n’en produiront que 60.
    Mais cette "indépendance énergétique" est  illusoire, pour produire 12 % des quantités consommées, il faudrait la totalité de la récolte de maïs. La aussi, toute tentative de production sans contôle de la consommation est vouée à l’échec.

    Mais l’inquiétude est grande au sud du rio Bravo. Non seulement les USA traditionnellement exportateur de maïs vont priver l’alimentation animale et humaine de ce produit, mais ce problème est cruciale au mexique où il est la base de l’alimentation par la tortilla, et où, de plus les cartels Us contrôlent le marché. L’Alena avait ruiné les petits producteurs, et depuis 1999 le prx de la tortilla a augmenté de 135 %. Les seuls bénéficiaires de cette situation sont Cargill, minsa et maseca, cartels nord américains et mexicains qui contrôlent le marché du maïs. Une nouvelle augmentation de 50 % des prix est vraisemblable. Emigration vers les états unis et crise politique avec un président mal élu et aux résultats électoraux contestés.
    Un bouillon de sorciéres en train de mijoter…

  • Senat : le pétrole à 150 $

    Senat : le pétrole à 150 $

    SenatAlors que les débats et cogitations de nos chers sénateurs sont publics, il n’en transparait souvent rien dans le Jt de nos non moins chers présentateurs télé.
    Le sénat n’envisage quère moins qu’un baril à 150 $.
    Soit un litre de super à 3 euros. Nos sénateurs envisagent des files d’attente, des bagarres et des émeutes.

    Mais avec des hommes politiques qui se targuent et se gargarisent "d’économie", on peut dire que leur analyse est courte. Tout d’abord regardons les choses en face :
    – train de vie inchangé pour les plus riches,
    – crise non pas économique, mais politique majeure : enlevons l’automobile et les transports, que reste t’il de notre pays ? la spécialisation française dans les industries de transport est flagrante.
    – manque d’imagination flagrant pour la plus cher maison de retraite du pays : en effet nos sénateurs ont sinon tous vécu la guerre, du moins, ceux qui l’ont connus, sont contrairement au pays, majoritaires.
    En effet, il y a un autre moyen que le prix pour réguler, c’est le rationnement. Réguler par le prix seulement serait mener à l’explosion sociale. Le cher vieux ticket serait à la mode.
    Enfin, le "plus", le "nec plus ultra" qu’ils n’ont absolument pas vu, c’est le retour à une économie de guerre ou économie administrée. Au moins pour assurer les besoins vitaux.

  • Utah : moins facile encore

    Utah : moins facile encore

    Utah L’Utah donnait de grands espoirs au gouvernement Us, et ils vont certainement être décu :
    "Selon les experts universitaires, industriels et gouvernementaux participant à un colloque sur les sables bitumineux le 21 septembre à l’Université de l’Utah, l’exploitation des sables bitumineux de cet Etat offre des perspectives moins grandioses que prévu."

    Tout d’abord, les réserves estimées sont trés basses (8 milliards de barils contre 160 en Alberta), et ces hydrocarbures sont (trés) lourds, ce sont des schistes bitumineux qui requierent de trés lourdes technologies extractives trés polluantes, dans des états ou le souvenirs des ruées vers l’or et de leur déprédation est encore trés présent, il faut dire que les techniques utilisées à l’époque étaient dévastatrices. De plus les parcs nationaux sont dans les rocheuses trés étendus…Les habitants trés attachés à leur cadre de vie, en Utah, wyoming et Colorado, concerné par ces gisements.
    De plus le coût d’extraction est aussi trés élevé…

  • Alberta : le pétrole ne coule pas.

    Alberta : le pétrole ne coule pas.

    AlbertaL’Alberta decevra les espoirs qui sont placés dans ses gisements de pétrole non conventionnels.
    Connus depuis longtemps, et exploités depuis longtemps aussi, la production que son voisin du sud aimerait voir se développer bute sur des problèmes techniques importants.
    Sa consommation d’énergie est le plus important. En effet pour tirer un baril de brut de l’Alberta, il faut en dépenser…  0.7…
    Sous forme de gaz, pour chauffer le "produit" pour séparer le pétrole du sable et de l’eau, de plus il faut du brut conventionnel pour son processus de transformation.

    Les volumes attendu apparaissent donc désormais comme surréalistes. Côté nord américain, comme les réserves de gaz sont en baisse, l’importation de gaz russe est à l’ordre du jour pour que l’Alberta puisse continuer à produire…
    En réalité, l’office national de l’énergie du canada a une fourchette pour 2015 comprise entre 1,9 et 4.4 millions de barils jours avec une moyenne à 3.
    On voit donc que l’Alberta ne sera pas la nouvelle arabie, malgré l’importance de ses gisements…

  • Majors à l’agonie II

    Majors à l’agonie II

     

    Pakistan_2  
    Si la situation des majors apparait éclatante, elle est véritablement plus inquiétante que brillante.
    En effet, les bénéfices résultent plus d’un défaut d’investissement que de réels progrés. La part des majors dans les nouveaux investissements se réduit à… 20 % du total…
    Sur les chantiers d’extraction existants, sur le transports, les accidents se multiplient, raffinerie américaine qui explose, oléoducs qui fuient, erika
    En réalité, les majors aussi ont oublié que l’actionnaire n’est pas la finalité première. La finalité première requiere aussi de l’investissement, et trop souvent, là aussi, le mot investissement a eu un sort dévoyé : il s’appliquait à des opérations financiéres, stériles, plutôt qu’à une réelle vision de  l’avenir. Concentrons nous, il en restera toujours quelque chose.

    Mais cette approche, si elle a donné des résultats brillants au niveau boursier, idéologique conduit, à terme, à une catastrophe…
    D’autre part, une série d’investissements apparait comme totalement idiot : des pipelines destinés à "contourner". Quand on sait la facilité à saboter le dit pipeline… (je pense notamment à celui qui doit passer en Géorgie pour contourner la Russie).
    Quand à l’affirmation d’un député français : "nous avons la chance d’avoir un groupe pétrolier français qui fait des bénéfices, tant mieux, taxons le, nous le tuerons", sa vue d’une entreprise est courte et bréve. Prendre dans un stock qui se renouvelle peu ou pas du tout, c’est la mort assurée…La bêtise tue plus surement que les impôts.

  • Majors à l’agonie…

    Majors à l’agonie…

    Totalextreme_1j’étais mort de rire en voyant cette image… De la voyance sans doute de la part de total.
    On trouve paradoxal que ce genre de compagnies investissent dans le renouvelable. On invoque la fin du pétrole, c’est clairement une cause, mais il y en a une autre que vous ne trouverez pas dans le JT.
    C’est que le jeu entre les trois partenaires du "marché" est fini.
    Jeu entre les majors (total, exxonmobil, royal dutch shell, Bp, chevron), les compagnies petroliéres nationales, et les états. les Etats, leur compagnies ont gagnées. Ce sont elles qui desormais dominent le jeu.

    12 milliards de bénéfices l’année dernière, c’est considérable, mais ce doit être considéré comme le début éblouissant d’un déclin. En effet le baril de pétrole des majors n’est pas loin d’être vide.
    Ils ne possédent plus que 9 % des réserves (pour 13 % de la production), contre 69 aux compagnies nationales…(le reste aux indépendants). Le mouvement de nationalisations commencé dans les années 60 arrive désormais à maturité. Le régime de la concession qui existait est quasi terminé (il n’existe plus que dans des pays marginaux au niveau pétrole ; à savoir Usa, Gb, norvége et Pays bas) et là où il est encore en vigueur, arrivent à échéance et ne seront pas renouvellées (abu dhabi).
    La régle qui prédominera désormais est celle du partage de production.  Dans ce cadre là, la propriété du gisement reste nationale, même l’Irak occupé n’a pas cédé sur ce point là. La nationalisation du pétrole de 1972 n’est pas remis en cause, malgré tous les efforts de Washington.
    Le contrat de partage est désormais beaucoup moins favorable en % pour les majors : 25 % contre 33 % en concession.
    Les dénationalisations opérées dans des conditions contestables, et souvent au profit de certains cercles trés restreints on été annulées en Russie, au Vénézuela, soit par la négociation, soit par l’expropriation, les amendes, les nationalisations…

  • Allemagne : Ni, Ni.

    Allemagne : Ni, Ni.

    Balance_commerciale_allemagneL’Allemagne passe à l’heure du ni-ni.
    Ni nucléaire, ni pétrole, ni charbon.
    Traditionnellement, elle forme très bien sa main d’oeuvre, ce qui lui permet d’afficher un commerce exterieur insolent, face à des pays occidentaux, qui, l’un aprés l’autre sombrent dans le rouge.
    Son dernier challenge est donc le ni-ni.

    Ce challenge s’appuie sur une habitude antique, la recherche de la meilleure solution technique. Pas de s’appuyer sur un mythe, celui de la ressource inépuisable, ou celle du "mal nécessaire".
    Donc production industrielle et recherche, en éolien, en solaire, en géothermie.
    Le problème spécifique allemand est celui de toutes les industries émergentes, la pénurie de main d’oeuvre. Manque d’ingénieurs, manque de personnel qualifié d’exécution, et là, pas de solution migratoire possible. Ces secteurs sont tellements qualifiés qu’ils doivent former eux mêmes leur main d’oeuvre.
    La moitié de la consommation d’énergie est au bénéfice de l’habitat et des bureaux, qui peuvent totalement s’en passer.
    Mais la différence essentielle est ailleurs. Le charbon avait un fort coefficient de main d’oeuvre, et de capital (relativement) peu élevé. Le pétrole, le gaz, un coefficient de main d’oeuvre peu élevé et un coefficient de capital, trés important.
    Ce changement est révolutionnaire, car à terme les énergies renouvelables intégreront surtout de la main d’oeuvre, et rompt le cordon ombilical qui tenait les consommateurs à l’égard de groupes oligopolistiques et leur rend leur indépendance économique.
    Pays roi de la machine outil, l’allemagne a donc toute les chances de devenir le premier pays autosuffisant, énergétiquement. De plus, ce développement se propagera par capillarité aux pays voisins, comme toujours en europe… 

  • Vénézuela : nouvelles nationalisations

    Vénézuela : nouvelles nationalisations

    Armes_venezuelaLes réserves de pétrole de l’Orénoque sont connues depuis longtemps. Elles n’étaient au siécle dernier, pas exploitées, composées de brut lourd, elles nécessitent de coûteuses usines d’extraction, mais l’extraction elle même s’est révélée beaucoup moins ardue que prévue.
    Ces réserves se montent à 1200 milliards de barils, dont 235 milliards exploitable, réléguant les réserves saoudiennes au rang de détail.
    Par contre, l’exploitation classique (lagune de maracaïbo) a semble t’il amorcé son déclin.
    La volonté d’économie d’énergie, l’antagonisme avec Washington, et certains milieux d’opposition interne, ont conduit le gouvernement Vénézuelien, à la nationalisation compléte et totale du secteur énergétique.

    Nationalisations qui se feraient à 51 % (en cas d’acceptation) ou totalement. Il est peu probable que les compagnies étrangéres n’acceptent pas ces nationalisations, pour deux raisons : la relève technique (russe, chinoise et indienne) est prête, et aucune compagnie ne peut négliger la seule réserve de pétrole non conventionnelle d’exploitation aisée (quoique coûteuse). Le total est éloquent : 320 milliards de réserves (EXPLOITABLE), alors que les 260 milliards de l’arabie saoudite, sont pour partie déjà extraite (55 MB), soit inexploitable (on ne va guère au dela des 50% d’exploitation d’un gisement). D’autre part les réserves saoudiennes sont visiblement très surestimées.
    Le nouvel et futur émirat pétrolier a donc toutes les chances d’être le Vénézuela, avec une nuance désormais importante : le gouvernement d’Arabie saoudite est depuis 1945, partie intégrante du complexe pétrolier américain, le Vénézuela, quand à lui s’est surtout illustré depuis une quarantaine d’année dans des stratégies d’affrontement avec son voisin du nord.
    Serait aussi concerné les secteurs de l’electricité et des télécommunications.
    Le mouvement de renationalisation n’est pas spécifique au continent latino-américain. Il concerne aussi, de manière honteuse, royaume-uni, états-unis. En effet, les dépenses d’infrastructures sont lourdes et difficilement rentabilisables.

  • Amérique latine : la bascule

    Amérique latine : la bascule

    Amerique_latineCette carte vient d’un forum sud-américain, elle montre la réduction drastique de l’influence nord-américaine.
    Sur cette carte, seule 2 pays sont comptés comme "ami" du gouvernement Us.
    Il convient de rappeler certaines réalités cependant.
    Le président Garcia au Pérou, élu avec une majorité confortable en démocratie (52%) est une personnalité particulière.
    "Tout ce que compte le Pérou de bon milieu et d’enviable aisance déteste M Garcia". En effet, M Garcia était président de 1985 à 1990 il a mené des politiques qui sont loin de le classer comme ami de Washington et du Fmi :
    – réduction du service de la dette,
    – nationalisation des banques,
    – hostilité au marché,
    Le président R Reagan, le fmi se ligueront contre lui.
    Ce n’est donc pas un "ami de l’amérique" comme on le présente aujourd’hui, mais derrière lui, se sont réunis

    tous ceux qui ont voulus faire barrage au candidats trés clairement chaviste Ollanta humala.
    Le seul "avantage" du président Garcia pour l’administration de Washington est une claire animosité vis à vis de Chavez.
    Cet "avantage" n’existe pas en Colombie, en effet, le président Chavez et le président Uribe sont trés bonnes, la Colombie , dernier "allié" fidéle  de washington, n’en poursuit pas moins des exportations de narcotiques trés fructueuses, vis-à-vis de son voisin nordique, et laisse le Vénézuela construire sur le territoire colombien l’oléoduc dont la destination finale est la Chine.
    Reste donc aux Usa deux alliés incertains et de double jeu, même le Mexique ne veut plus affronter Cuba, ni Vénézuela.
    Le coeur du problème des relations Us/amérique latine, ce sont les matiéres premières en générale, les énergies fossiles en particuliers, notamment les colossales réserves de la ceinture de l’Orénoque, qui a l’heure actuelle constituent les premières réserves mondiales (d’accés facile finalement, mais de coût élevé).
    Le vent désormais souffle dans toute l’amérique latine en faveur des nationalisations, le savoir faire des compagnies occidentales, est dépassé, désormais de grands pays du tiers monde disposent, peut être plus qu’états-unis de techniciens, d’ingénieurs pour les exploiter. Le vieux chantage, vous avez du pétrole, mais sans nous, vous ne pouvez l’exploiter est désormais caduc. La derniére manoeuvre venu du nord est de pousser à la production de bioéthanol, pour juguler une influence Vénézuelienne qui pourrait être massive à l’avenir.

  • Pic-oil : l’Iran aussi

    Pic-oil : l’Iran aussi

    Iran_pic_oilDepuis le début des années 1950, et non depuis la révolution de 1979, et non pas, non plus depuis la crise nucléaire, l’Iran est un problème récurrent.
    Etat resté "indépendant" pendant la grande phase de colonisation , l’Iran  a servi d’état tampon entre la russie d’abord, l’Urss ensuite et la Grande-Bretagne.
    La crise devient violente avec la montée du nationalisme Iranien et l’arrivée du docteur Mossadegh au pouvoir.

    Celui-ci, entreprend une reprise en main du pétrole iranien, bradé à la compagnie anglo-iranian petroleum. Bien que n’ayant jamais été colonie britannique, la Perse, Iran ensuite était extrémement inféodée aux interets économiques britanniques. Il s’ensuivit un blocus contre l’Iran de Mossadegh. Dans le monde d’alors, l’économie ne souffrait pas encoe d’addiction au pétrole. Le blocus pût être efficace et amener au renversement de Mossadegh.
    Le shah reprit le pouvoir, développa la production, surarma son pays (y compris avec une option nucléaire prévue) et conduisit son pays à la révolution. Comme toutes les armées gavées d’armes et de budgets, l’armée iranienne ne servit à rien.
    L’Ayatollah Komeiny, lui était extrémement réservé vis-à-vis du pétrole. Pour lui le meilleur pétrole, "c’est celui qui reste sous terre", il avait clairement vu le régime pourrir sous l’effet d’un afflux de capitaux monstrueux, renforcé encore depuis 1974 et le premier choc pétrolier. Le régime pourrit encore plus vite. Le Shah n’avait jamais assez de dollars pour son armée…
    Quand le Shah perdit le pouvoir, il y eut un deuxième choc pétrolier, qui dura jusqu’en 1986, et la production Iranienne s’effondrât. Mais le régime en place depuis 1979 gardât ses méfiances vis-à-vis de cet argent trop facile, trop corrupteur.
    Privé aussi de technologies occidentales, il a exploité ce qu’il a pu. En gros, grâce à cette "punition", il a  economisé ses ressources, depuis bientôt trente ans.
    Mais, comme le montre la courbe, désormais, c’est la volatilité à la baisse de la production qui prédomine. Raison pour laquelle les dirigeants iraniens tiennent tant au nucléaire.