Catégorie : énergie fossile

  • Parfaitement ignoble !

    Parfaitement ignoble !

    Images_2 Dominique  Strauss (Gengis) Kahn fait dans le parfaitement ignoble.
    Il veut bien nourrir quelques pauvres, mais "le marché global de la nourriture doit rester ouvert  ", et " Bien que le besoin d’approvisionner le marché national corresponde à un besoin légitime, de telles politiques ne font qu’exporter la faim   ".
    Il est donc, pour DSK, très "fun" et très "in" d’avoir des affamés dans son propre pays.
    Le cochon de citoyen, doit payer : "les taxes à l’exportation et les barrières douanières devraient être démantelées afin de permettre aussi bien aux producteurs qu’aux consommateurs de s’adapter à des prix plus élevés  ".

    Bien sûr, il ne vient même pas à l’idée du bourgeois millionnaire DSK, que beaucoup (quelques milliards d’êtres humains) n’ont pas les moyens de payer quoi que ce soit en plus.
    D’autre part, il est difficile de croire que des marchés nationaux "décourageraient la production".
    Au contraire, elle l’encouragerait au plus près des consommateurs, en leur assurant, un débouché.
    Car, contrairement à ce que l’on affirme, ce ne sont pas les subventions des pays OCDE à leur agriculture qui affame le sud, c’est la coexistence de subventions et d’ouverture des marchés.
    En outre, comme l’Irlande de 1847, les pays du sud sont globalement exportateurs net de denrées.
    Ce qui pose problème, et qui poserait problème en cas d’ouverture persistante c’est l’absence de solvabilité locale.
    A l’instar de ce qui se passe en Argentine, les producteurs préfèreraient exporter, plutôt que de nourrir la population locale.
    Le Fmi s’est comporté comme le représentant des créanciers pendant des années, absolument pas comme un organisme international fiable et équilibré.
    Il était juste un instrument de pouvoir du système financier, destiné à mettre sous le joug les pays sous développés.

  • L’AIE prévoit pour 2009 des consommations de pétrole à 87,7 million de barils en croissance de 1,1%

    L’AIE prévoit pour 2009 des consommations de pétrole à 87,7 million de barils en croissance de 1,1%

                            L‘Agence Internationale de l’Energie prévoit pour 2009 une croissance des consommations de pétrole de 0,86 millions de barils/jour soit +1,1% à 87,7 millions de barils. Ce chiffre est à comparer à sa meilleure prévision de croissance des consommations de 2007 qui est de 0,89 millions de barils/jour. On est loin des délirants 2,2 millions de barils/jour prévus il y a un an à peine. Il est probable que, si les cours du pétrole restent autour de 140 à 150$ le baril, ce premier chiffre 2009 sera par la suite revu à la baisse. En effet la pression continue des cours arrive à faire baisser insensiblement mais sûrement les consommations. Même la croissance des consommations chinoises de pétrole brut "déçoit", à +3,2% en Juin par rapport à il y a un an.Aie200907

                     Dans les conditions actuelles de marché, il serait raisonnable de prévoir pour 2009 au moins une baisse des consommations de l’OCDE de 500 mille barils/jour (un simple petit 1%!) et une croissance des pays non OCDE un peu moins délirante, à la suite des opérations "vérité des prix" des carburants opérées dans divers pays d’Asie, qu’on peut estimer à 1 million de barils soit une hausse de 2,7%. La somme des deux ferait une croissance de 500 mille barils par jour. Un effort supplémentaire des pays de l’OCDE pourrait même faire baisser cette valeur d’accroissement qui devrait tendre vers zéro en 2010.

    Le 10 Juillet 2008.

  • Effet de mode…

    Effet de mode…

    Images_3 C’est au tour de New-York de s’attaquer à la réduction des gaz à effet de serre.
    Michaël Bloomberg veut réduire de 30 % celle-ci, en trente ans.
    Pour ce faire, il dispose d’un budget, celui des bâtiments municipaux.
    M. Bloomberg souhaite que le secteur privé se joigne à l’effort.
    L’effort atteindra 2.3 milliards de $ et serait rentable dès 2013.
    On reste subjugué, finalement, par les possibilités, la modestie du budget, les résultats envisagés et probables, sans doute, bien meilleurs que ceux annoncés.

    Bloomberg ne fait pas partie des mêmes cercles de pouvoir que G.W Bush, qui lui représente les pétroliers en particulier et le secteur énergétique en général.
    Cette évolution, à priori, ne lui pose aucun problème, lui fait partie des cercles financiers, et ceux-ci, dans ces temps de montée des prix, ont très vite faite les comptes.
    Les économies d’énergie deviennent immédiatement très rentables et les énergies renouvelables le seront de plus en plus rapidement.

  • Veille et EPR…

    Veille et EPR…

    Images A l’heure où l’on nous construit un, puis deux EPR, IN-DIS-PEN-SA-BLES, nous dit on, le comité d’experts des 27 pays de l’union européenne veut réduire à 1 watt, la consommation des appareils en veille.
    Cette mesure, simple, applicable en 2012, permettra de réduire de 35 tera Wh/an la consommation.
    Cela représente 7 % de la consommation d’un pays comme la France.
    En matière électrique, force est de constater que l’on nous a fourni une passoire, pour que nous consommions, le plus d’électricité possible, et que la réduction des consommations peut être pratiquement indolore, en tout cas, très facile.
    On a laissé dériver celle-ci pendant 30 années.

    Nous n’avons pas affaire à "une histoire de l’électricité", mais à un gaspillage éhonté, généralisé, ORGANISE, qu’on a habillé du terme de "modernité".
    Après, on passe à la deuxième phase.
    Contraint et forcé, on diminue les consommations, le moins rapidement possible, en retardant le plus longtemps possible, toute mesure de réelle modernisation, tel que la fin des ampoules à incandescence, ou cette mise en veille économe.
    La Californie avait déjà pris cette mesure, appelé là-bas, la loi au nom évocateur du "Tueur de Vampires".
    De plus, il faut voir aussi, que toute mesure dans ce sens dans les pays développés, se généralise vite dans tous les pays du monde.
    Il serait beaucoup plus efficace et moins coûteux d’accélérer le rythme de diffusion du progrès technique.
    Le caca de mammouth, tel Flamanville, c’est dépassé.

  • ABC News…

    ABC News…

    Images_6 Cette fois, c’est officiel, d’officiel, ABC news, un média dominant l’annonce :
    "Pentagon Warns Against Israeli Attack on Iran  "…
    Les propos et la tenue de l’amiral Mullen sont désormais connus de tous et ne se limite pas à être cantonnés à une presse confidentielle.
    "That doesn’t mean we don’t have capacity or reserve. But that would really be very challenging and also the consequences of that sometimes are very difficult to predict  ".
    C’est même un peu plus clairement précisé : un conflit à l »issue incertaine.

    Toujours est il, que désormais aux USA, personne ne peut plus ignorer l’émergence comme puissance politique du Pentagone, son autonomisation et la marginalisation présidentielle.
    Les militaires sont les militaires, s’ils aiment les gros budgets, ils n’aiment pas forcément la guerre.
    Le Pentagone, lui, a choisi, il préfère nettement les picaillons aux aventures hasardeuses.
    Sont par contre dépendants de la Maison Blanche, les forces spéciales (un crédit de 400 millions de $ leur ont été attribués pour  les opérations en Iran).
    On va se retrouver dans la configuration de la guerre soviétique en Afghanistan.
    Ahmed Shah Massoud a toujours prétendu avoir été renseigné par des militaires russes.
    Déjà à l’époque, certains services tiraient à hue et d’autres à Dia et certains services se faisaient la guerre entre eux…
    L’autre branche de l’alternative est de négocier. L’impact des négociations est souvent plus grand sur certains régimes que la confrontation qui les conforte dans l’union sacrée en même temps que la répression des opposants.

    Le 7 juillet 2008

  • Les cours du charbon vont de record en record et se rapprochent des 200$ la tonne.

    Les cours du charbon vont de record en record et se rapprochent des 200$ la tonne.

      Richards_bay_southafrica                                                                                         Il avait été souligné ici (LIRE) que la vraie pénurie du moment n’était pas celle de pétrole qui est approvisionné partout sans problème majeur, mais celle de charbon. Cette forme solide d’énergie primaire souffre d’un formidable défaut de moyens de manutention dans les très rares pays qui sont exportateurs. Les Etats-Unis hésitent à investir pour produire plus de charbon des Appalaches et pour l’acheminer vers les ports de la Côte Est, l’Afrique du Sud manque d’énergie électrique et de  moyens d’acheminement, l’Australie est totalement saturée. Alors les cours augmentent 176.8 $ la tonne le 4 Juillet, à Richard Bays en Afrique du Sud, le plus grand port exportateur du monde qui devrait arriver péniblement à exporter 60 millions de tonnes de charbon en 2008, pour une capacité théorique de 76 millions de tonnes. En Australie c’est pire encore, 194.8 dollars la tonne à Newcastle où s’établit le cours de référence (benchmark) pour toute l’Asie (il était à 89$ la tonne à la fin 2007!). Plus du quart du charbon utilisé en Europe provient d’Afrique du Sud, son cours s’est apprécié de 80% depuis le début de l’année.

                                      Alors gentils Européens attendez-vous à ce que les prix de l’énergie électrique monte encore! Non seulement le charbon va nous faire rôtir par ses émanations de CO2 et autres saletés associées, mais auparavant il nous aura ruiné.

    Le 7 Juillet 2008.

  • Europe de l’est : la déconfiture…

    Europe de l’est : la déconfiture…

    Images La déconfiture US est évidente en Europe de l’est.
    La diplomatie américaine était triomphale, il y a deux jours, défaite aujourd’hui.
    Les boucliers allaient être installés en Pologne, le radar en république Tchèque.
    Il est vraisemblable qu’il n’y aura, ni l’un, ni l’autre.
    Pourquoi ? Parce que certaines diplomaties, russes, ou iraniennes, sont, de fait, beaucoup plus habiles que la diplomatie US.
    A l’effondrement de l’union soviétique, le crédit américain était grand dans ces pays, on parlait même "d’allégeance automatique", face à la "vieille Europe", plus circonspect dans un soutien aux USA, qui était quand même, grand.

    C’est d’ailleurs, ce sentiment américain de bénéficier du soutien de "béni-oui-oui", ici, comme dans les pays arabes, qui les pousse à la faute.
    Les pressions US en vue d’établir le bouclier ont rappelés le précédent soviétique sur les pays du bloc de l’est, expérience douloureuse et encore fraiche.
    En outre, personne ne se sent en mesure d’aller chatouiller la Russie pour des problèmes inexistants, une Russie qui joue habilement de ses atouts stratégiques en matières de gaz, de pétrole, d’uranium et de matières premières.
    On peut faire le même constat pour la république d’Iran qui peut, elle, en plus, manipuler des masses arabes fort hostiles à leurs propres gouvernements, alignés sur les USA de manière forte.
    La tendance à dire : nous sommes les plus forts, on doit nous obéir, est très limitée intellectuellement parlant, et en plus très limitée physiquement parlant, quand les adversaires, utilisent des techniques de guerre asymétriques.
    Une diplomatie, dans l’optique d’une puissance dominante, devrait servir à économiser ses forces, accepter des doses diverses d’autonomie locale des différents états sujets.
    Il n’en est rien, on demande l’obéissance totale, le petit doigt sur la couture du pantalon.
    La diplomatie n’est que la justification de l’existence et de l’utilisation d’un appareil de guerre, qui, à force d’être trop utilisé et distendu, perd toute efficacité.
    La tentation désormais est grande et les tentatives à tous niveaux de plus en plus nombreuses, pour s’éloigner d’une allégeance automatique, qui finit par peser, et on voit de manière de plus en plus évidente les limites des pressions.
    Cela risque désormais, de devenir très à la mode, de cracher sur la figure des diplomates américains.
    Le pouvoir de manipulation a des limites, face au vrai pouvoir des producteurs d’énergie.

  • La guerre d’Iran n’aura pas lieu.

    La guerre d’Iran n’aura pas lieu.

    Grognard Le garnement, le galapiat, l’agité de service, le président quoi, vient de se faire rappeler à l’ordre, par un vieux grognard, l’amiral Mullen (Et oui, aux USA, le grognard, ronchonscrogneugneu, c’est un marin).
    "This is a very unstable part of the world and I don’t need it to be more unstable  ", et l’amiral refuse, à l’instar de la totalité du Pentagone, civil comme militaire, une confrontation avec l’Iran.
    Pour lui, les conséquences seraient totalement incalculables, par la fermeture d’Ormuz, et le sort de la marine américaine (ce n’est pas dit clairement, mais la marine US s’attend à être décimée en cas de confrontation).
    D’ailleurs, à l’intérieur de l’administration américaine, R. Gates est lui aussi, absolument opposé à toute guerre.

    On peut dire que ce paramètre aura des répercussions importantes.
    Le président et le vice-président sont isolés dans leur volonté guerrière.
    Sont isolés aussi, de la même manière, les faucons israéliens, et les israéliens sont eux-mêmes, sur la question, divisés.
    Les bruits de bottes n’entraineront donc pas une flambée carabinée du prix du pétrole.
    Le prix actuel du baril est en train de créer une dépression et mieux, un électrochoc, notamment aux USA, sur la consommation énergétique.
    Le cauchemar des saoudiens est en train de se réaliser. C’est la forte baisse de la consommation qui s’annonce, d’abord par la dépression, ensuite par un changement de mentalité, enfin par une politique d’économies d’énergies.
    Le seul problème est que cela se passe, très tard.

  • Par ses déclarations, le patron de l’Agence Internationale de l’Energie traumatise le marché du pétrole

    Par ses déclarations, le patron de l’Agence Internationale de l’Energie traumatise le marché du pétrole

    Tanaka_portrait1_2                      Les prévisions farfelues de l’AIE sont maintenant proverbiales. Elle avait déjà traumatisé le marché l’an dernier en prévoyant une croissance des consommations en 2008 par rapport à 2007 de 2,2 millions de barils par jour, la réalité sera entre 500 mille et 800 mille barils/jour (LIRE). La voila qui récidive en prévoyant d’ici à 2013 une croissance régulière des consommations de pétrole de 1,6% par an. Pourquoi 1,6% ? Et bien, parce que c’est dans la continuité de ce qui c’est passé depuis 10 ans. Cette hypothèse, compte tenu du traumatisme provoqué par l’augmentation récente des prix des carburants, tant aux consommateurs qu’aux activités économiques étroitement liées à ces carburants (automobile, transport aérien, etc.), ne tient pas la route. Alors pourquoi Monsieur Tanaka le patron de l’AIE n’a-t-il pas parlé à Madrid, le 1er Juillet, de l’impact des prix et de la santé de l’économie sur les consommations futures, comme l’a fait l’Energy Information Administration américaine dans certains de ses scénarios?

                   Toute personne qui se veut un tant soit peu influente dans ce monde (Trichet, Bodman, les dirigeants de pétrolières, l’OPEP, les Banques, etc.)  doit-elle nécessairement prendre la parole pour faire monter les prix de l’énergie? C’est à croire que tous ces gens "biens" souhaitent, en l’attisant, l’arrivée d’une récession profonde de l’économie mondiale. Messieurs, continuez de souffler, le monde est au bord de l’embrasement!

  • Fumeurs de havanes, fumeurs de moquettes…

    Fumeurs de havanes, fumeurs de moquettes…

    Images Si Dieu, pour certains est un fumeur de Havane, certains responsables du nucléaires sont des fumeurs de moquettes.
    En effet, certains rêvent de faire passer le nombre de centrales en exploitations de 435 à 700, d’ici 2030.
    435, comme je l’ai indiqué sont en exploitation, 25 en construction, 284 en projet.
    Comme la plupart des existantes seront réformées d’ici là, il faudra doubler l’effort.
    Quand à la question diversification des sources d’énergies, c’est raté. Le marché de l’uranium est fort concentré, avec un producteur encore plus prédominent que l’Arabie saoudite pour le pétrole, c’est le Canada.

    Mais comme visiblement, la production ne suffira pas (elle ne suffit déjà plus, depuis longtemps), en plus des guerres et des troubles politiques que créeront la dispute pour l’accès au gaz et au pétrole, on aura en plus la guerre et la dispute pour l’accès à l’uranium.
    Là aussi, la ressource est insuffisante et les sources "alternatives" de production d’uranium, comme le phosphate, ont atteint… leur pic de production (1988), et certains n’auraient pas la bonne teneur
    Bref, toujours le même problème : les officiels nient la réalité, le bas prix de l’uranium pendant longtemps, le yoyo des prix aujourd’hui n’incite guère à l’investissement pour un marché capricieux et pas si porteur.
    De plus, il ne faut pas oublier que les projets de développement, les centrales en constructions peuvent l’être depuis fort longtemps, ou être arrêtées, fort longtemps aussi, pour un tas de motifs…